Le carnet du CFC
Baguenaude sur les lignes Étampes—Auneau et Auneau—Chartres (
Essonne—Eure-et-Loir)MAD
Étampes—Auneau
32,8 Km
Les travaux sont prévus pour une seule
voie mais les terrains sont acquis en prévision d'une seconde voie.
Au début de l'exploitation il y avait trois mouvements quotidiens : mixtes ou
omnibus et la vitesse était de 50 km/h. Le trajet durait 55 minutes. À noter
que dans les gares "à service restreint", ce sont des femmes
qui délivrent les billets et enregistrent les bagages.
L'horaire
du Chaix de 1936
La traction était assurée par des machines du
dépôt d'Étampes :
Le trafic
marchandises était essentiellement fourni par des produits agricoles, des
céréales, betteraves, engrais, etc.
Toutes les gares n'avaient qu'une seule voie de passage avec une voie de garage
et une voie transversale reliée par une plaque tournante. Seule la gare de St
Escobille possédait une voie d'évitement.
En 1918 la ligne
voit passer des trains de ravitaillement militaires et des locomotives Baldwin 230 série 1771-1780.
À la
nationalisation il n'y avait plus que deux trains quotidiens tractés par des
141 TB.
En 1939, c'est la
fermeture du service voyageurs. Après la guerre, la section du milieu est neutralisée, les courtes branches
sont parcourues par des locotracteurs diesel eux mêmes supprimés en 1969.
La ligne est déclassée en 1972 et la voie a été déposée entre 1973 et 1977 puis vendue par parties.
Étampes (Seine-et-Oise)
St Hilaire-Chalo
L'ancienne
plate-forme a été transformée en piste cyclable jusqu'à St Hilaire soit
environ 7 km.
La ligne continue en rampe de 10 %o pour accéder au plateau beauceron
non sans traverser un petit pont. Elle quitte la vallée de la Chalouette et remonte vers le village de Boutervilliers qu'elle évite par le sud.Le P.N. du CG82 passablement transformé avec ses deux chiens-assis. |
Plessis-St Benoit
La ligne
passe à 1,5 km au sud de cette petite localité où la maisonnette de
garde-barrières servait d'arrêt.
St Escobille
Sainville
Par un long
alignement la voie atteint le village de Sainville au sud duquel, la gare est
dans le périmètre de la ville bordée de silos.
La
voie continue vers l'ouest vers Aunainville.
Autre détail (pour les vaporistes), il faut visiter le musée Farcot à Sainville.
Maisons
Simple arrêt au croisement avec le CG24.
Aunainville-Denonville
La gare
n'a pas changé. Elle est à vendre "dans son jus". |
Auneau
Il y avait deux gares à Auneau :
Auneau-Orléans
Aujourd'hui
Auneau. Cette gare est toujours en activité.
Auneau-Ville
Cette gare construite
en 1877, année de la jonction du réseau de l'État avec le P.O.
La gare d'Auneau ville est en relation avec trois réseaux : le P.O., l'État et
l'Ouest. L'embranchement
vers Maintenon et Dreux
a été déposé en 1943 par l'autorité allemande.
Trois trains de/ou vers Chartres et 4 de/ou vers Dreux via Maintenon.
C'est un ferrailleur qui a investi cet endroit qui a perdu beaucoup de son charme.
Aunay-sous-Auneau Bien que pas directement sur la ligne l'embranchement militaire d'Aunay-sous-Auneau mérite d'être évoqué. Il a été créé lors la guerre de 1914-1918 pour disposer, non loin de Paris, et à proximité d'une gare, d'un vaste terrain pour servir d'entrepôt de matériel et de centre d'entraînement militaire. Une surface de 33 hectares, longe la ligne de chemin de fer, face à la gare d'Auneau-Embranchement, du passage à niveau de Roinville jusqu'à la route d'Auneau. Du côté gare, un embranchement particulier fut créé ainsi qu'un réseau de voies ferrées sillonnant les 30 hectares du Camp. En bordure de ces lignes, des hangars ont été montés pour abriter le matériel, à l'époque presque exclusivement de terrassement du Génie. En 1940, la Wehrmacht occupe le site. Les allemands améliorent encore les installations. En 1944, l'armée américaine investit la place abandonnée par la déroute allemande. |
Auneau—Chartres 21 Km
La première halte est celle de Roinville qui se trouve en pleine forêt à l'intersection de l'IC 30 à la sortie de Roinville en direction de Béville.
Roinville
La ligne quitte la forêt pour retrouver les paysages de la Beauce et atteint Béville-le-Comte.
Béville
-le-ComteQuelques P.N. ont subsisté. Certains ont été transformé
s en maison d'habitation, d'autres ont disparu sous les ronces.La ligne arrive à la petite gare toute en hauteur (style État) de Béville-le-Comte. |
Houville
Arrivé trop tard, le B.V. a disparu pour laisser place à une aire de jeux désertée par les enfants pour lesquels elle était destinée.Vue
en direction de Chartres. À gauche la voie de passage, à droite la voie de garage toujours à proximité du B.V. |
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Il
reste cependant l'allée qui menait à la gare. On peut voir la gare sur le site de velorails28 (sept écrans plus bas). |
Nogent-le-P
hayePas facile de trouver la gare de Nogent-le-Phaye car elle n'est pas en bordure de la route et en plus son chemin d'accès est maintenant impraticable
voire invisible, alors il faut ruser.La ligne continue en direction de Chartres et croise à niveau le CG7 que suit le petit chemin de fer départemental de Sours à Chartres (voie métrique
de Chartres à Angerville), voie métrique que notre ligne coupe comme le mentionne cette carte.Le Coudray
Au Coudray, la ligne
rejoint l'artère Chartres—Orléans.
Le Coudray est une
halte non mentionnée dans le Chaix mais le quai existe encore comme le montre
la photo.
Le quai est toujours présent. À droite la voie vers Auneau (aujourd'hui un embranchement particulier desservant un ferrailleur), tout droit la ligne vers Orléans via Patay. |
Ensuite la voie contourne la capitale beauceronne par le sud et rentre au centre de la ville par l'ouest en se raccordant à la ligne de Dreux
via St Sauveur.Chartres
Le tableau est esquissé, mais
le buffet sur le quai de Paris, la vaste salle aux bagages ont disparu. La
marquise déserte en ce jour de grève (12 oct. 2010) est bien froide presque
inhumaine en tout cas pas chaleureuse.
Toujours est-il que ce 15 septembre 1893 les narrateurs montent sur la locomotive Poncelet-Est Ateliers d’Epernay n°371
et se laissent aller à un flamboyant récit pour ce parcours de 33 Km. Antiquités préhistoriques locales,
citations des peintres locaux, grands connaisseurs de la région d'Étampes, le
récit est, pour le lecteur, un véritable guide touristique. De plus pour les historiens des lignes de chemin de fer on y découvre la liste
des acteurs de cette construction, ainsi qu'une bibliographie sur la ligne d'Auneau.
Pour ce qui concerne l'inauguration proprement dite (5 juin 1893), inauguration
sans tambours ni trompettes, en tout cas côté Étampes, visiter le lien
de la même source historique qui lui aussi propose une bibliographie
exhaustive.
Le guide touristique de Karl Bædaker "Le nord-ouest de la France de la frontière belge à la Loire excepter Paris" de 1902 évoque également, mais succinctement cette ligne.
Étampes—Auneau, une ligne rurale attachante qui n'aura pas connu son centenaire.
Sources
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