Baguenaude
Chemin de fer des Bouches-du-Rhône, la ligne de La Ciotat
MAD
La courte de ligne de
La Ciotat-P.L.M. à La Ciotat-Ville a fait l'objet d'une déclaration
d'utilité publique en 1884 à la suite de quoi la Société Nouvelle des
Chemins de fer Régionaux des Bouches-du-Rhône a été créée pour
exploiter cette courte antenne d'environ 5 Km 1.
À la suite de difficultés financières, le Département des Bouches-du-Rhône
rachète la société pour la concéder à une filiale de la Compagnie des Chemins de fer des
Bouches-du-Rhône 2.
Juste avant la guerre toujours pour le même problème de rentabilité, le
département reprend l'exploitation en régie 3.
La ligne à voie unique était constituée de rails de 25 kg. Il y avait 7
aller-retour quotidiens plus les trains de marchandises pour alimenter le
chantier naval. Ces derniers circulaient avant le lever du jour pour ne pas
rencontrer de problème de circulation.
La trajet durait 15 mn. de
La Ciotat-P.L.M. à La Ciotat-Ville.
Le dépôt reporté lors de la modernisation était muni d'un pont
secteur.
En 1924-25 et 1935
des modernisations interviennent avec l'électrification en 1935 de la ligne en
courant 600 V 50 Hz.
Il y avait quatre
automotrices à
bogies entraînés par 4 moteurs de 55 ch. Les numéros 11 et 12 provenant de la ligne Aix—Marseille (VM) et mises à
l'écartement de 1,435 m pour cette antenne 4.
Toujours à la même
époque on construit un prolongement vers le chantier naval 5
situé à l'est du port soit à
l'opposé de la gare La Ciotat-Ville. Cette
extension est reliée par un triangle qui permet l'accès direct au tramway
électrique jusqu'à la station de l'Escalet
Le dépôt est déplacé à la station La Ciotat-dépôt.
Différentes vues de la voie sur le port.
Aujourd'hui la fermeture des chantiers navals a entraîné l'abandon de la ligne. Bien que la
plate-forme existe toujours et porte encore les rails presque partout, de récentes constructions de voirie la coupent définitivement, et rendent hautement improbable la remise en service d'une liaison ferrée entre le
centre-Ville et la gare.
Le bâtiment de RDT13 et ses voies de desserte sont encore présents, mais à l'abandon.
La gare de La Ciotat—P.L.M.
La
gare de La Ciotat-P.L.M. a été rendue célèbre par le film que les frères Auguste et Louis Lumière y tournèrent,
"L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat".
Elle est située à 37 kilomètres de Marseille-Saint-Charles, et 30 km de Toulon. La ligne
est électrifiée en courant alternatif 25000 V, et est à double voie.
Elle assure les TER de Provence-Alpes-Côte d'Azur à raison de 26 trains par
jour dans chaque sens en semaine.
La
gare de la RDT13 de La Ciotat existe toujours avec ses voies d'évitement
mais elle n'est plus raccordée à la grande ligne. (Photo Wikipedia) |
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L'horaire du Chaix de 1927 |
Baguenaude sur l'ancienne ligne
Je viens de parcourir
à pied cette courte ligne de bout en bout, c'est à dire de la gare de La Ciotat P.L.M.
jusqu'au chantier naval en essayant, lorsque cela se présentait de retrouver
les traces de la voie ferrée.
Si au début, tout paraît évident, tant parfois la voie est belle, cela devient plus difficile en ville, surtout le long du port
où tout a disparu sous le
bitume face auquel le rail ne résiste pas.
Il faut compter deux bonnes heures pour faire la ligne à pied en laissant la
voiture à la gare de La Ciotat P.L.M. Une fois arrivé à la gare routière en
face du Musée, il est possible pour un petit euro de reprendre le bus 40 pour
remonter en 15 minutes à la gare P.L.M. Parce qu'il faut savoir que dans ce
sens la ligne est en pente continuelle et bien sûr en sens contraire, elle est
en rampe, tout aussi continuelle, ce qui pour la marche n'est pas pareil.
Voilà
la dernière image de cette petite ligne qui en 1969 était encore intacte.
La gare des B.D.R. a laissé place à la gare routière d'où partent les bus
urbains et régionaux.
Sur le port pas de trace de la voie sinon des affaissements du bitume qui
laisse, pour ceux qui l'ont connue, penser que les rails sont bien là, non pas
sous la plage, mais sous l'asphalte.
Je n'ai pas non plus retrouvé la TJD à l'entrée du chantier naval.
Le chantier naval
Si la tradition de construction navale date du XVIème Siècle,
c'est au XIXème que le chantier acquiert une réputation
internationale avec la construction de bateaux à vapeur à partir de 1835 qui
concurrencent la marine à voile.
Louis Benet, industriel ciotaden, installe un nouveau chantier dans la ville et
se lance dans la fabrication de navires en bois. On lui confie, entre autres, la
réalisation du «Narval», l’un des premiers bâtiments à roues de l’État.
En 1848, il est contraint de suspendre l’activité de son chantier. C'est la
compagnie des Messageries maritimes qui reprend ses chantiers
À partir de 1851 et jusqu'à la première Guerre, le chantier passe à la compagnie des
Messageries. C'est alors la construction des premiers navires à hélices comme
«Le Danube»,
L’activité des chantiers s’accroît rapidement avec l’ouverture des
lignes du Brésil, de la Plata, de l’Océan Indien et de l’Extrême-Orient.
D'autre part l’ère industrielle entraîne la multiplication et la spécialisation
des ateliers : fonderie, chaudronnerie, forge, menuiserie, scierie, voilerie,
ameublement…si bien que dès la fin du XIXème siècle, le site naval de
La Ciotat devient l’un des plus importants de la Méditerranée. Pendant
plusieurs décennies, un très grand nombre de navires et de vastes pétroliers
sont construits et mis à flot à La Ciotat.
La Société Provençale de Constructions Navales (SPCN) : 1916-1940
En 1916, la Compagnie des Messageries Maritimes cède ses ateliers à la Société
Provençale de Constructions Navales.
Avec la création en 1925 de la Société Provençale des Constructions Aéronautiques,
filiale de la SPCN, le site naval s’agrandit et développe ses activités.
En 1940, le chantier s’apprête à tourner une nouvelle page de son histoire
avec la fondation des Chantiers Navals de La Ciotat (CNC).
De 1940 à 1987, c'est l'âge d’or des Chantiers, lesquels s’étendent considérablement, permettant la construction de navires de
très grande envergure comme le «Blois», super-pétrolier de 240 000 tonnes
mis à l’eau en avril 1970.
En 1987 le chantier de La Ciotat devient un site de haute plaisance qui abrite
une trentaine d’entreprises spécialisées avec l’installation d’une
plate-forme de maintenance et de réparation de grands yachts.
Le
site possède son propre réseau interne et je me souviens d'avoir vu à
l'entrée une traverse double jonction noyée dans la chaussée.
Le chantier naval a possédé des locotracteurs diesel
:
qui assuraient la manœuvre des wagons de tôles sur son réseau interne jusqu'à la cessation d'activité en 1988.
En 2000 la voie a été cédée à la ville pour le franc symbolique et un
projet de réouverture a été évoqué au sein du conseil municipal. Rappelons que
grâce à la desserte du chantier naval qui accueillait des convois lourds, la
voie était
fortement ré-armée.
Entre le môle et l'Escale, elle existe toujours dans la chaussée, mais n'est
plus opérationnelle à cause des éléments urbains qui ont été posés sur
son emprise.
Plus récemment un projet de train touristique à vapeur avait été également
envisagé (locomotive 030-TU), mais il est resté sans suite, le matériel ayant été acheminé sur
l'autre ligne de RDT13 de Châteaurenard à Barbentane après un bref séjour
en Centre Var.
Notes
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Sources :
Site à visiter :
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