Disparition
Mon cher Michel,
Je t'avais rencontré à Valmondois plusieurs années avant ta venue au CFC sans me douter alors de l'amitié qui allait se créer entre nous.
En 1986, tu avais rejoint notre petite équipe, trois ans après la création de notre association et tu avais apporté avec toi celle que nous appelons aujourd'hui la "Chanteraine", c'était le 2 février 1987. Tu ne nous avais plus quitté depuis lors.
Que de chemin parcouru depuis : au CFC, à Maisons-Alfort, à Cercy, puis à Beaumesnil.
Combien de voies ferrées avons-nous suivies, guidés par nos chimères ? Combien de scieries, de briqueteries et autres usines avons-nous visitées, à la recherche d'un bout de voie, d'un wagonnet abandonné ? Combien de trains touristiques avons-nous pris, collés à la fenêtre comme des gamins ?
Et lorsque nous avons poussé la porte du hangar à la carrière de Luzy...
Nous avons partagé des moments forts.
D'une autre génération tu m'avais appris, tu m'avais fait découvrir des choses qu'inconsciemment je recherchais, tu m'a mis des rêves plein la tête et ça a duré
23 ans. Il y a quelques années, la maladie t'a éloigné de notre
association mais tu restais pour nous un des piliers fondateurs.
Sois assuré que ton souvenir ne s'effacera pas de nos mémoires, sois
assuré que la locomotive que tu nous a confiée, nous saurons la préserver
comme tu t'y étais toi-même engagé.
Aujourd'hui, le train de la vie t'emporte
et tu nous laisses tous au bord de la voie... désemparés. Je n'aperçois
plus bien le fanal qui disparaît sur les rails.
Nous présentons nos condoléances à
Noëlle, à Marie-Laure et à Stéphane.
Adieu Michel, tu nous manques déjà.
MAD |