MAD
La froidure ne nous a pas
arrêtés ce jeudi 27 novembre pour nous embarquer vers l'aéroport du Bourget.
Huit heures du matin, le premier camion arrive pour charger le matériel. Peut-être un peu
court le plateau, mais la petite voiture salon et 4 tonnes de rails dont les
éléments dépassaient volontiers et largement ont pris place sur le camion,
direction le Musée de l'Air et de l'Espace.
Chargement à la grue de la petite voiture salon. | |
puis ce sont les coupons de voie : 36 droits et 4 courbes. | |
et enfin le wagonnet qui nous sert à transporter les coupons pour la pose de la voie. |
Arrivés sur le site nous reconnaissons les lieux et deux heures plus tard, les 155 m de voie étaient posés et boulonnés devant les halls d'exposition. La voie relie le Boeing 747 aux Concordes, notre train assurant une navette bien réelle dans ce monde de la virtualité, de la cybernétique et de la simulation.
Au Bourget, devant le musée de l'Air et de l'Espace, c'est le montage de la voie (155 m). |
Malheureusement le deuxième camion est resté au Havre, il arrivera seulement au milieu de l'après-midi, ce qui nous laisse le temps de casser la croûte dans un petit restaurant bien dans son jus. Le chargement de la Tabamar se fit sans problème, en revanche le deuxième tour s'est fait tardivement, de nuit, à la lueur des phares de nos véhicules.
L'après midi, c'est au tour de la Tabamar qui monte doucement sur le porte-char. |
22 heures 30 tout est en place, nous regagnons nos domiciles dans le froid et le grésil.
Vendredi 28, huit heures du matin, allumage de la loco et des poêles dans les voitures. 10h30 le premier train circule entre le hall des Concorde 001 et 002 et le Boeing.
Dans la matinée, visite de Gérard Feldzer
(Directeur du Musée de l'Air et de l'Espace) qui accompagne
une équipe de TF1. Le train est largement filmé ainsi que le Chaffee
de 18 tonnes, stationné non loin de la voie et dont les démonstrations étonneront
plus d'un visiteur.
L'après-midi ce sera FR3 et France-Bleu Île de France. Le train a eu du succès
Char américain Chaffee de 18 tonnes, construit en 1944. Il est équipé de deux moteurs V8 Cadillac et a participé à la Bataille des Ardennes. |
Alors que le premier jour était réservé aux professionnels et quelques groupes de scolaires, le samedi et le dimanche, c'est le grand public qui a profité de ce salon qui a lieu pour la troisième fois.
Les voitures étaient chauffées à l'aide de poêles appréciés des voyageurs durant ce week-end peu généreux en douceur. Le petit train assurait la correspondance entre ces deux monstres de technologies et qui aujourd'hui reposent sur le tarmac pour la postérité. Le petit train, lui il vit encore et transporte inlassablement des voyageurs pour le plaisir, pour la découverte d'un passé pas si lointain, mais trop vite oublié.
Et puis la nuit tombe à nouveau sur le Bourget, la fête est finie, les exposants remballent leurs précieuses merveilles et le lendemain, c'est le démontage de la voie, le transport du matériel et le rangement dans le dépôt.
Chargement de la petite voiture salon... | |
.. puis de sa grande sœur. |
Quelques chiffres sur ces trois journées
voyageurs | voyages | distance | |
vendredi 28 | 58 | 14 | 4,34 |
samedi 20 | 675 | 34 | 10,54 |
dimanche 30 | 888 | 27 | 8,37 |
Total | 1621 | 75 | 23,25 km |
À propos du Musée de l'Air et de l'Espace
Les deux Concorde présentés sont le prototype 001 qui a volé pour la première fois en 1969 et le Sierra Delta supersonique, l'un des derniers Concorde qui a survolé la France.
Le Boeing 747 est accessible à la visite, on peut y voir la cabine de pilotage, le salon qui se trouve au niveau 2, l'espace voyageurs avec des rangées de 10 places assises de front et la soute à bagages... qui pourrait bien contenir notre train tout entier.
Sur le tarmac sont également exposés les fusées Ariane 1 et 5 grandeur réelle ainsi que de nombreux avions civils et militaires.
Le Bourget
Le Bourget, terre d’envols …
À la fin de la guerre de 14, les terrains entre Dugny et le Bourget au Nord-Est de Paris,
sont réquisitionnés pour les besoins de la guerre pour former une nouvelle base militaire
afin d'acheminer vers le front des appareils sortant des usines.
Entre les deux guerres, une partie des installations est reconvertie à l’aviation civile. Des lignes commerciales vers
Londres et Bruxelles voient le jour dès 1919. L’aéroport du Bourget est également le lieu de départ ou d’arrivée de "Grands
Raids", tel que celui de Charles Lindbergh en 1927, qui y atterrit au terme de la première liaison
New-York—Paris ou celui de
Costes et Bellonte qui effectuent la première traversée en sens inverse en 1930.
Base allemande pendant la deuxième guerre mondiale, l'aérogare est rendu au
civil après avoir été remis en état par les Alliés.
Vers 1952, le trafic est tel
que la construction d'un deuxième aéroport devient nécessaire, ce sera Orly au
Sud de
Paris.
À partir de 1953, Le Bourget accueille tous les tous les deux ans, le Salon International de l’Aéronautique et de
l’Espace.
En attendant l'ouverture de Roissy en 1973, Le Bourget a un regain d'activité.
C'est à cette date que naît l'idée d'un musée de l'Air regroupant différentes collections. Le musée ne cesse de grandir et après l'Air, c'est
l'Espace qui l'habite avec les fusées Ariane 1 et 5 entre
autres engins spatiaux.
Le
Musée de l'Air et de
l'Espace est situé dans l'ancien aérogare et comprend la Grande galerie, les halls A à F,
et une partie du tarmac).
Les visiteurs peuvent découvrir l'histoire de l'aventure spatiale, des premières fusées
françaises, des sondes interplanétaires exposées sur 2500 m2.
À travers cette exposition permanente, ils peuvent découvrir :
Sites à consulter : |