Sinsheim 11-13 janvier 2008

MAD

Sinsheim est une petite ville d'Allemagne située dans le Bade-Wurtemberg. Et dans cette petite ville il y a deux choses à ne surtout pas rater : le Musée des Transports et la grande manifestation de modélisme à vapeur qui a lieu annuellement depuis maintenant 12 années consécutives.

En ce qui me concerne, c'est la première fois que je participe à cette manifestation donc en principe pas d'à priori dans mon esprit prêt à tout accueillir... mais ce fût un véritable débordement.
Nous nous sommes retrouvés chez DLG le matin vers neuf heures, direction Sinsheim. Dans la voiture de Jean François Bonnet, DLG, David Black et moi. Sortie de Paris, Marne la Vallée, à Château-Thierry, nous rejoignons Jean-Marie Lemaire  avec qui je fais la route. Vers midi ou un peu plus nous nous arrêtons sur une aire de repos au niveau de Verdun, il commence à faire faim. Puis nous reprenons la route direction Sarrebruck où nous quittons la France, certains GPS ne donneront plus que notre position satellitaire.
Nous arrivons aux halls d'exposition vers 16 heures. Daniel Chevalier et Ernest Klein sont déjà là avec la camionnette ainsi que Jean Christophe Janiszewski et Jean Claude Breugnot qui ont passé le pont de Gennevilliers avant les bouchons (autour de 4 heures du matin).
Après avoir salué les organisateurs (le MaLu-Bahn) nous commençons à décharger les machines, quatre au total :

Le déchargement se fait avec professionnalisme, par Manfred Ludwig (Malu) le leader de la troupe dont nous avons unanimement reconnu le talent d'organisateur et de manager.
Une fois le déchargement terminé et un rapide coup d'œil sur l'exposition, les équipes s'acheminent vers l'hôtel de la poste situé à Siegelbach, un petit village situé à une vingtaine de kilomètres de Sinsheim. Le repas du soir a été servi dans l'ancien BV de cette petite gare provinciale. Aujourd'hui hormis le transport des écoliers et la desserte d'un dépôt de munition, cette ligne n'a pas d'avenir. En tout en plus du cadre, la cuisine a été très appréciée de tous.

Très vite, c'est le déchargement Ernest et Daniel déchargent la Simplex d'Ernest à l'aide du Fennwick.
Chaque locomotive a une voie qui lui est attribuée. Toutes les voies sont desservies par un pont roulant de plus de 2 mètres. Au premier plan la 030 Decauville, puis l'Alco Cooke et la Simplex
La Simplex est au timbre, Ernest est fier de sa réalisation. C'est une SIMPLEX 030T en 7 1/4 pouces (adaptée d'après les plans de Martin Evans en 5 pouces). Longueur hors tout : 1300 mm; largeur : 350 mm; hauteur : 400 mm; Poids environ 130 kg. 
Deux cylindres : Alésage : 55 mm; Course : 78 mm. Le diamètre des roues est de 160 mm. La pression maxi est de 6 bars.

La préparation des machines
Le lendemain, rendez-vous à 7h30 pour le petit déjeuner (enfin 7h45 voire 50 pour certains) et nous reprenons la route de Sinsheim, arrivé vers 9 heures.
C'est l'allumage des machines. Elles sont propres, alors il n'y a qu'à mettre du charbon de bois dans le foyer, un "allume barbecue" et c'est parti. Un petit ventilateur en haut de la cheminée participe au tirage et bien vite le feu est pris. Ensuite, petit à petit, on met du charbon calibré (j'ai vu  différents calibrages selon la taille des foyers - vraiment l'organisation était parfaite).

Préparation de la Waldenburg par Jean Christophe. La locomotive de Jean Claude revêt une magnifique livrée grise, filets rouges.
L'allumage des machines. C'est comme pour les grosses, on allume, on graisse, on nettoie, on discute, c'est sympa.
Après l'allumage, chaque machine se met en tête de son train sur une voie attribuée pour la journée entière. Il peut y avoir cependant des changements de machine.
Jean Marie au manche de la 030 Decauville.
La Waldenburg vient de se mettre en tête de son train. 

Exploitation

  • 1 Gare de départ avec les 5 voies pouvant accueillir des rames de 7 voitures, de 3 ou 4 personnes chacune
  • 2 Billeterie
  • 3 Passage des trains en alignement devant le public
  • 4 Tunnel en alignement. Attention à la sortie du tunnel, bien faire attention qu'il n'y ait pas un train à l'arrêt
  • 5 Signal d'arrêt. Au passage des trains l'aiguille 6 se met automatiquement dans le bon sens pour les trains de voyageurs et les trains de démonstration
  • 6 L'aiguillage : les trains de voyageurs prennent la  voie directe, les trains de démonstration prennent la voie déviée vers la voie intérieure
  • 7 Signal d'arrêt pour laisser le temps aux trains de se diriger sur leur voie respective
  • 8 Réseau privé en 5 pouces seulement
  • 9 Grill de préparation des machines avec pont transbordeur
  • 10 Plaque tournante en 5 pouces.

Le circuit est mixte 71/4 et 5 pouces. 
Sur le dessin il est représenté sans notion d'échelle.

Les trains de voyageurs sont prioritaires sur les trains de démonstration. Ils sont garés sur les 5 voies pour accueillir les voyageurs. Une fois en ligne, les trains se suivent en marche à vue. Une distance minimale est à respecter entre chaque convoi afin d'éviter les tamponnements. Au passage du signal 5, tous les trains de démonstration s'engagent sur le réseau intérieur par la voie déviée. Les trains de voyageurs repérés par une balise suivent la voie directe pour rejoindre la gare. Au signal 7 une balise montée sur le premier bogie repère les trains et les envoie sur la bonne voie en gare.
Les trains circulent en rafale dans le respect de ces règles simples. Il y a parfois une quinzaine de trains en ligne simultanément. Le circuit est disposé de sorte qu'en haut et à gauche les trains qui se suivent semblent être à contre sens, ce qui ajoute de l'animation aux mouvements.

David sur l'Alco Cooke de Daniel Chevalier, une véritable perle en 7 1/4 
Ernest sur sa Simplex une 030 very British
DLG sur la 030 du CFLG arrivent en gare avec une rame voyageurs
MAD en train d'essai sur la 030 Decauville.
Jean Christophe de l' A2V2 en attente de départ.

Toute la sainte journée se passe ainsi, départs après départs, circulations intercalées, trains spéciaux conduits par des jeunes, des enfants aussi.
Nous avons parcouru une vingtaine de kilomètres en moyenne soit un total de 60 km sur les trois jours de la manifestation. Quant au nombre de voyageurs transportés, seul MaLu le sait, la billetterie peut en témoigner.

Le soir photo de famille prise sur une baladeuse. Il y a eu des photos prises au resto, mais celles-là on ne les montre pas. C'est secret défonce. 

Et le lendemain ça recommence et les trois jours passent à une rapidité..., pas le temps de s'ennuyer dans ce temple de la vapeur, parce qu'il n'y a pas que les trains il y a aussi, les routières, les voitures, les bateaux les machines fixes, les jouets en ferblanterie, etc. et encore je passe les commerçants qui vendent les accessoires : niveaux, soupapes, petits cheval, pompes, injecteurs...

La 031 Winterthur de MaLu. c'est sa première année sur le réseau.
Photo prise le dernier jour après l'exploitation. L'équipe MaLu s'est jointe à nous. Il faut dire que la coopération a été parfaite et ils sont contents de nous revoir l'année prochaine.

Dans la nuit sur dimanche, l'ensemble des stands est démonté et le lundi matin il ne reste plus grand chose. Lorsqu'on pénètre dans les hall, on a l'impression que quelque chose de grand s'y est passé.

Les stands sont démontés, les rails rangés dans les remorques, le hall semble bien vide et bien calme  après toute cette agitation. Le lundi matin, seules nos locomotives restaient en attente de chargement, le reste a disparu. David et DLG ont planté le sapin dans la cheminée de la Decauville.

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