Le CFC au 5ème Régiment du Génie
MAD
Dès le 15 juin des contacts avaient été pris avec le Capitaine Deleuze, en charge de l'organisation des JPO, pour une reconnaissance de la voie nouvellement prolongée, là où s'arrêtait la courbe en contre bas de l'alignement. Après le PN, la voie continue en courbe de 30 m de rayon et devient parallèle au gigantesque pont qu'elle franchit sur un tablier de belle largeur. Elle continue en alignement et forme un S au milieu duquel elle croise la VN. A ce point singulier elle a une assez forte rampe. Ensuite elle longe la D10 (dans l'enceinte du 5ème Régiment du Génie), gravit une rampe à nouveau, puis redescend en courbe derrière le bureau du PC des JPO où s'embranche une courte voie d'évitement. Elle traverse ensuite à niveau la voie d'accès au camp et se prolonge sur une centaine de mètres. De l'autre côté où se trouvait le point de départ il y a deux ans, les sapeurs étaient en train d'aménager une traversée de VN.
En violet la partie existant en 2005, en orange le prolongement disponible en 2007. Il ne reste que quelques centaines de mètres à poser pour boucler. |
Lorsque l'ensemble sera terminé, ce qui est plus que probable pour 2009, cela représentera un très beau réseau en boucle de plus de trois kilomètres, dont le tracé diversifié fera le régal des mécaniciens qui auront le plaisir de le parcourir.
Aménagement en cours de la croisée V60-VN. Les rails de la VN ont déjà été entaillés. |
Le transport et les essais
Le transport a
commencé le lundi 18 juin pour le Plymouth et le 19 pour la baignoire V14. Les
embouteillages, le lieu de déchargement pas tout à fait terminé, nous ont
fait perdre beaucoup de temps à l'opération et nous n'avons pu transporter
qu'une seule baignoire au lieu des deux prévues pour cette seconde journée.
Le camion tractait une remorque surbaissée équipée de rails de 12 kilos
(modèle 1929) dont une
partie était aménagée en rampe.
Chargement au CFC
Puis déchargement au Camp des Matelots. Cette opération a été plus difficile car la voie est posée sur une couche de ballast, et les roues du camion n'étaient pas toujours parfaitement plan à cause du sol meuble.
Avec Jacques H., nous avons profité de notre avance sur le camion pour aller voir la voie qui a été prolongée.
En partant des bâtiments, la voie longe le mur d'enceinte, côté N10, | |
puis descend avant d'atteindre le croisement V60-VN. | |
Elle longe le chantier du pont. | |
L'accès au pont. | |
Sur le pont. |
Une fois l'ensemble du matériel déchargé, nous avons procédé aux essais. Entre temps "Le Mihinic", la 3-5 Blanc-Misseron de L'AMTP est arrivée sur le même camion.
La 3-5, qui vient d'être déchargée en pleine voie, attend que la voie de garage soit construite pour y être garée. |
Les essais ont commencé par le refoulement des deux baladeuses Cadoux (ex. St Eutrope) récupérés par le 5èRG. Essai infructueux, puisque dans la première courbe après le PN la première baladeuse est sortie des rails. Aussi a-t-il été décidé de ne pas les utiliser et après déjeuner, une brigade a posé des rails dans le prolongement du branchement afin de pouvoir les garer.
Construction d'une voie de garage pour garer les Cadoux et la 3-5 de l'AMTP. |
L'après midi, nous avons circulé avec le Plymouth haut-le-pied et une baignoire Péchot. Le passage du pont, à la sonorité du roulement bien caractéristique, s'est passé sans problème malgré les rampes d'accès assez prononcées. En fin de ligne droite, nous avons laissé la baignoire et l'équipe de sapeurs du CF accompagné du capitaine est montée sur le locotracteur. Je crois que jamais nous avions été autant sur un Plymouth. Sept personnes dont trois dans la cabine.
Premier passage du Plymouth sur la partie Nord de la ligne. | |
Un sapeur de chemin de fer s'est posté à l'avant du locotracteur. | |
Jacques R. est perché sur le marche-pied. |
Nous avons parcouru ainsi l'ensemble de la ligne, à la
vitesse "d'un homme au pas". La traversée de la VN, les courbes agressives du S
suite à cette traversée, les rampes de 45, 50, 75 pour mille, tout est passé,
sans problème.
La journée s'est terminée par une manœuvre, il s'agissait de faire passer la
3-5 sur la voie de garage. Le Plymouth a refoulé les baignoires sur la voie
principale, pendant un 4/4 du Régiment refoulait la 3-5 sur la voie de garage.
Un 4/4 du Régiment manœuvre la 3-5 sur la voie de garage. | |
Détail de l'attelage entre les deux véhicules. |
Le lendemain matin, c'est la 3-5 que nous avons refoulé jusqu'au S pour voir son inscription dans les courbes. Tout s'est bien passé, même la traversée de la VN. En revanche, les courbes du S, dont l'éclissage était trop serré, a stoppé la suite des opérations et nous en sommes restés là.
La 3-5 est prête pour aller en ligne. | |
Jacques au frein (fais pas semblant). | |
Mais là ça ne passe pas. | |
Au retour près du pont remarquable. |
L'après-midi, il a fallu faire quelques manœuvres pour faire passer les baignoires devant le Plymouth. Nous avons dans un premier temps mis la 3-5 sur la voie principale, puis le Plymouth sur la voie de garage avec les baignoires en bi-voie tirées par une élingue. C"est ce que l'on appelait une manœuvre au "Tail-rope" dans le réglemente des chemins de fer en 1911.Nous avons eu recours aux anneaux qui sont le long du châssis. Une fois la voie principale dégagée, le Plymouth est repassé derrière les baignoires.
Situation finale, les deux Cadoux sont au fond de la voie de garage avec la 3-5 prête pour la mise en chauffe. Le Plymouth est de l'autre bout avec les baignoires sur la voie principale. |
L'après-midi, suite au déchargement de la deuxième baignoire, sous la pluie,
Nous avons parcouru entièrement la ligne, avec l'équipe de sapeurs, dans le sens aller en refoulement, et au retour en traction.
La journée se termine par une petite séance récréative de Trolex suivi d'une moins facile avec la "Chanteraines Railroad" qui, je crois, malgré les quatre paires de bras (dont deux costauds) n'a pas pu gravir la rampe de 75 %o.
Ah ! oui 75 %o, c'est pas facile ! | |
Jacques R. sur le Trolex derrière les bâtiments administratifs. |