L'exposition

La route, ses métiers, ses usagers

Comme dans beaucoup d'autres régions de France, les routes ou chemins ont toujours existé dans le Vexin. Mais le réseau, sous l'influence des romains et puis au XVIIIème siècle et enfin sous l'Empire, a évolué pour devenir ce qu'il est aujourd'hui.
Avec les routes se sont créés des petits métiers d'autrefois, aujourd'hui  disparus comme le tailleur de pavés, le cantonnier, le charron,  le bourrelier, le postillon, etc. Ce sont précisément, ces gestes, ces images, ces ambiances que l'exposition cherche à transmettre au visiteur, par des mises en situations scénographiques, empreintes de réalisme.

Les lignes de chemins de fer

Les lignes de chemin de fer régionales sont largement représentées à l'aide de panneaux iconographiques très documentés. Cartes postales d'époque et textes synthétiques retracent l'histoire des lignes dont plusieurs aujourd'hui ont disparu des cartes, mais dont les traces de remblais, déblais, culées de pont sont encore visibles dans le paysage pour l'œil averti des amateurs.

Les principales lignes présentées sont :

Toutes ces lignes ont été construites grâce à des chemins de fer plus petits appelés communément des "Decauville" dont les petites machines tiraient les wagonnets de terre comme cette 030T n°1663, chaudière n°5540 date d'épreuve 15/11/1916, qui a été livrée le 7/12/1916 au Ministère de la Guerre, Direction des Forges et qui après les événements a été rachetée par Bruner & Marchand pour le terrassement des lignes de chemins de fer. On la retrouve, sur cette photo ancienne, dans le Vexin sur un chantier de construction. Elle a fait partie d'une série de 145 machines livrées entre Août 1914 et décembre 1917.
Comme le relate cet article des accidents survenaient lors de ces chantiers de terrassement, où la pelle, la pioche, la brouette et le wagonnet étaient les principaux outils.
Ici lors de la construction de la ligne Chars à Marines.

Un autre chantier dans le Vexin avec cette petite machine qu'on prendrait bien pour la Bertha, Mais non les spécialistes ne s'y tromperont pas. Mais c'est sûrement une O&K dans son jus du début du siècle. Elle a fière allure avec ses wagonnets de terre.

La ligne Paris-Dieppe par Gisors aujourd'hui assurant un service "fer" jusqu'à Gisors. Les anciens l'on bien connue avec au milieu de la salle une belle maquette de cette étoile ferroviaire du Vexin.
Dans la salle d'attente reconstituée, les panneaux des lignes qui ont sillonné le Vexin et le Pays de Thelle.

 La gare

Dans le Vexin et le Pays de Thelle, les petites gares de campagne représentent souvent l'aspect vétuste et charmant d'un chemin de fer d'une autre époque. Or il y a un siècle, elles étaient le premier contact du voyageur avec le chemin de fer qui a été à l'origine du développement agricole et industriel de la région. Chaque commune, chaque hameau voulait sa gare et le passage du chemin de fer près du village était un véritable enjeu politique et économique. Tout comme l'école, elle se compose d'une partie accessible au public et d'une partie privative dans laquelle était logé le chef de gare et sa famille.
Dans beaucoup de village, on venait à la gare le dimanche pour voir passer le train. C'était alors une distraction qu'on ne manquait pas.
Aujourd'hui nombre des ces petites  ont été vendues à des particuliers ou des municipalité qu les ont restauré, gardant ainsi la mémoire de leur activité passée.

Le guichet et le banc à bagages. le nombre de malles et valises attestait de l'importance du rang. Une fois le billet acheté, le voyageur passait dans la salle d'attente, chauffée par un poêle. 
Dans les gares importantes, le porteur aidait les voyageurs à porter ses bagages jusqu'à la voiture. Dans les petites gare il assurait aussi le coltinage qui concernait les colis acheminés par les trains de voyageurs 
Le téléphone était un outil indispensable pour communiquer entre les gares d'une même ligne pour suivre l'avancement des trains
De l'autre côté du guichet, le chef de gare délivrait les billets, enregistrait les bagages. C'est lui aussi qui donnait le départ du train. Il était le maître absolu de son établissement et ses fonctions étaient variées.
Dans les petites gares, le logement était contiguë au guichet ou parfois à l'étage. Il se composait de la salle à manger d'une deux ou trois chambre et des commodités.
La chambre était chauffée aussi par un poêle l'hiver. Souvent les petites gares étaient situées loin du centre du village.

Les voitures à bras

Souvent l'homme était le bœuf d'une petite voiture à bras (la charrue avant les bœufs). plus tard, elle sera remplacée par une vieille automobile. Certaines faisaient l'objet d'attelage de chiens. Cette voiture dite "la boulangère" servait à la livraison du pain.

Les calèches, diligences

Pataches, carrosses, landau, berlines de voyage, malle-poste, chariot, calèche, fiacre, livraison étaient les principaux moyens de se déplacer avant l'arrivée du chemin de fer dans les campagnes.

Omnibus de 16 places appartenant au domaine du Boulleaume qui assurait encore en 1945 la liaison entre la gare de Liancourt et du Boulleaume.

Les attelages dynamiques

Les cycles 

Une grande et une petite roue. Pas facile de tenir l'équilibre.
Les bicyclettes
Sous l'Occupation le vélo était un outil fort utilisé.
Et pourquoi pas en tandem de 1925 ?
Le tricycle à pédale, on en voyait dans les rues autrefois. Il fallait pédaler dur.

et les motocyclettes

Tandem motorisé.
Motobécane de 125 cm3 avec levier de vitesse à côté du réservoir, années 30.
Moto Terrot de 1925 et side-car de 1954.
Entre la moto et le scooter
Triporteur Peugeot année 1954. Modèle construit jusqu'en 1959. 30 000 de ce type ont été produits entre les deux guerres.
Triporteur Peugeot année 30 ,125 cm3 et 150 kg de charge utile. Ce triporteur était appelé "tri-moteur" au début de sa construction.

Les voitures

Magnifique voiture de 1919 de la Société des anciens ateliers Vinot & Deguingand à Nanterre (Seine)
Cabriolet Biarritz, moteur 4 cylindres, construit à St Denis
Américaine, française ou anglaise, elles avaient" de la gueule" à cette époque.

Les engins agricoles 

Tracteur encore en activité. la mécanique de l'époque était solide.
Tombereau tiré par des chevaux ou même des bœufs.
Rien de mieux pour rentrer les foins
Pompe à eau actionnée par un moteur thermique. Elle ne date pas d'hier.
Le rouleau tiré autrefois par des chevaux, parfois des bœufs
Le tombereau avec un essieu muni de pneus, c'est le début de la modernisation.

 Les utilitaires

La roulante encore d'actualité, puisque c'est elle qui a servi à faire la cuisine pendant les week-ends, anées 60.
Les voitures de pompier, Renault et Peugeot.
Le camion échelle Renault. La grande échelle était montée sur le plateau qui se rabattait pour son transport.
La dépanneuse Renault. C'est elle qui allait chercher les voitures en détresse sur la route.

Les moteurs de bateaux

Moteur à vapeur à 2 cylindres, simple expansion. Distribution par tiroirs plan. Il équipait  peut-être un petit remorqueur, année 1900.
Moteur à vapeur à 2 cylindres, simple expansion. Construction Emile Salmson, 55 rue de la grange aux belles Paris. L'arbre moteur est forgé. Il actionnait la grue d'une barge.

L'enfance

La femme au landau, une image qui a disparu des rues
Poucettes, vélos à roulettes et autres jouets aujourd'hui bien désuets, mais tout empreint de charme.
Voitures à pédales, landaus pour enfant, patinettes. le rêve des enfants au moment de Noël.
Le monde des "petits".
Et des poupées pour les filles.
Très beau jouet pour "grands" cette fois, avec cette superbe pompe à vapeur réalisée au 1/4, par un amateur éclairé. Des milliers d'heures de travail.

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