L'Association
Le CFC au 40ème anniversaire de l'AMTP
Historique
En 1889, Paul Decauville présentait son chemin de fer portatif à l'Exposition Universelle de Paris. La voie de 60 cm d'écartement était légère et son montage était facile, rapide et économique. C'est la raison pour laquelle elle était utilisée dans les champs, chantiers, usines, etc. Suite à la défaite de 1870, ce type de voie trouva une application militaire et d'autres applications furent reprises pour l'établissement de chemins de fer économiques (dont le réseau du Loiret), dans les mines, carrières et industries, armée.
En 1892, Paul Decauville obtint la concession d'une ligne de tramways reliant Pithiviers à Toury dans le Loiret. Longue de 33 km elle était en accotement des routes. Le centre du réseau, avec dépôt, ateliers, était installé à Pithiviers. La ligne reliait deux sucreries qui transformaient les betteraves récoltées à proximité. Pour cela d'importants embranchements à travers champs ont été construits. Leur importance a variée au cours des années.
En 1964, la ligne est fermée et les services sont transférés sur la route. Une époque se meurt, des amateurs vont la faire renaître.
Aujourd'hui un
tronçon de 4 km est préservé par l'Association pour le Musée des Transports de Pithiviers
(AMTP), ainsi que l'ensemble des installations techniques de Pithiviers et du matériel roulant encore existant.
Au fil des ans la collection s'est enrichie d'autres matériels.
Aujourd'hui le Tramway de Pithiviers est le plus ancien chemin de fer touristique de France, il fête ses 40 ans.
Le 40ème anniversaire vu du CFC
Les premiers mots qui viennent à l'esprit sont :
"Bon anniversaire au Decau"
Le 40ème anniversaire de la reprise de
l'exploitation a été l'occasion d'une grande fête de la vapeur, mais aussi
des métiers du rails, des gestes du métier. Pas moins de 7 locomotives
étaient de la fête dont la réplique exacte de la machine de Marc
Seguin de l'ARPPI,
sans compter les machines en 71/4 des amis vaporistes qui
ont animé l'espace de Bellébat. La région Centre avait pour l'occasion
exposé des matériels T.E.R. en partenariat avec la SNCF. Dans la grande salle
d'exposition les meilleurs ouvriers de France présentaient des pièces de
mécanique et de chaudronnerie.
Ces journées ont vu circuler de nombreux trains tous à vapeur ou presque car
le T11 Gmeinder a fait aussi quelques apparitions à Bellébat.
Autre participant de taille, le Crochat du 5ème Régiment du Génie
animé par David Petit et Bruno à qui l'on doit la reconstruction de la carrosserie
dans une livrée telle qu'on pouvait la voir pendant la "Grande
Guerre".
Et la fête a eu du succès puisque 1128 visiteurs (sans compter les invités)
ont rendu hommage au travail des bénévoles de l'AMTP.
Le CFC a eu une part active à cette fête. Dès le lundi précédent, la
Bouillote et les voitures du "Père Noël" arrivaient sur le site et
le mercredi c'était la Tabamar et la V11. Le reste du matériel, c'est à dire
la V7, la draisine et le Trollex étaient déchargés le samedi matin.
Le vendredi 16, nous commencions les essais en ligne, DLG et Alain Dubourdieu sur la Tabamar, moi et Bernard Merger sur la Bouillote avec un plat Péchot et une baladeuse type Royan. Nous vérifiions le passage des machines sur l'ensemble des appareils de voie et taquets d'arrêt. Nos pilotes attiraient notre attention sur les points singuliers de la ligne. Tout d'abord, la retenue du train dans la descente qui longe le dépôt et l'arrêt au PN, puis le croisement VN-V60 de l'embranchement particulier et les différents ralentissements en ligne.
Le soir l'équipe pose pour la photo. De gauche à droite. Michel, Bernard, notre pilote, Jean-Marie Richard et Jacques Ribard. |
Le samedi à 8 heures nous allumions les machines et les équipes étaient formées :
la Tabamar : DLG, Jean-Marie Lemaire et Alain Dubourdieu comme pilote
la Bouillote : Jean-Marie Richard, MAD et Jean-Louis Geiger comme pilote
Marche de La Bouillote
Marche de la Tabamar
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Le dimanche François Borie et Jean-Batiste Malbec étaient venus en visiteurs et ont assuré des tours de boucle sur la Bouillote. Vincent et Jean-Marie Lemaire conduisaient la Tabamar.
A Bellébat, La Bouillote arrive de Pithiviers avec un MV. | |
Pendant ce temps, La Tabamar conduite par Vincent et DLG assure le tour de la boucle avec les voitures du "Père Noël" et la voiture salon. |
A Bellébat nous avons retourné le V11 sur le triangle "américain" triangle formé par des courbes de faible rayon qui permettait de retourner facilement un train complet.
La Bouillote retourne la Voiture salon V11 sur le triangle américain. |
Dès le vendredi, j'installais les panneaux et calicots du CFC dans le bâtiment voyageur du terminus et un stock de prospectus était à la disposition des visiteurs.
A Bellébat le stand du CFC où la distribution de dépliants a touché nombre de visiteurs avertis et permis des contacts intéressants. |
En ligne, nous suivons le Gmeinder haut le pied en direction de Pithiviers. C'est Jean-Louis Geiger qui conduit la Decauville. |
Le locotracteur Crochat du 5ème Génie, dans sa nouvelle livrée, avec sur les flancs l'étoile de St Chamond. |
Après la journée, c'est la douche au dépôt dans une atmosphère semblable à
celle qu'ont connu les "anciens" du TPT. La tension se relâche,
chacun raconte sa journée, donne ses impressions sur la machine qu'il a
conduite, c'est le temps de la communication entre les tractionnaires dans une
ambiance amicale et chaleureuse.
C'est ça aussi le chemin de fer : recréer l'ambiance d'autrefois, conserver
cette communication simple, directe entre ceux qui l'animent et le font vivre.
Après la sauvegarde du patrimoine il faudrait inventer l'ethnographie du
cheminot, en préserver le geste et la parole en sauvegarder la mémoire.
A Bellébat sur la boucle. Pendant ce temps la correspondance pour la boucle est assurée par François et Jean-Baptiste. |
Le samedi soir un repas sympathique sur le quai de la gare était offert aux
participants. A la nuit tombée, le traditionnel train de nuit avec fanal de
queue attendait les derniers convives et c'est dans les rires et la bonne humeur
que ce "spécial" a regagné Pithiviers. Ultimes manœuvres et chacun
est rentré chez soi.
Le dimanche matin le rythme était, pour certains, un peu moins soutenu.
Heureusement que Vincent qui était le plus près du site a allumé les deux machines
de bonne heure.
Quelques scènes d'animation à Bellébat
Vers 18 heures une averse assez
sévère, s'est mise à tomber, les visiteurs se sont abrités dans le BV de
Bellébat, le train est reparti vide sur Pithiviers. Heureusement, le suivant et
dernier a pu rapatrier tous les voyageurs.
Nos deux trains ont parcouru une dernière fois la ligne dans une atmosphère de
Beauce humide comme en témoignent les photos.
Le dimanche soir, nous nous réunissions pour un dernier repas "à la bonne franquette" comme on dit, mais cette fois nous n'avons pas attendu la tombée de la nuit. La fatigue et, pour certains, le retour par la route, nous ramenaient à la dure réalité des "lundis matin".
Au nom des membres du CFC, j'adresse nos remerciements à Alain Elambert et à toute l'équipe de l'AMTP pour l'accueil qu'ils nous ont réservé et le plaisir qu'ils nous ont fait de pouvoir conduire sur l'ancien TPT et de partager un grand moment de fête et d'amitié. |
Epilogue
Nous avons parcouru 37 fois la boucle et fait 4 A-R Pithiviers-Bellébat,
soit environ 50 km pendant les deux jours, créant une animation appréciée et
complémentaire de la vapeur vive sur le site de Bellébat.
Le lundi, après leur chargement, les machines regagnaient leur réseau
d'attache.
La fête est finie, les machines repartent pour leur réseau d'origine. |
Le programme http://assoc.orange.fr/amtp45/40.html |