La Caverne aux Livres

MAD

Auvers-sur-Oise milieu d'après-midi, le train en provenance de Pontoise et se dirigeant vers Persan s'arrête en gare. Une dizaine de voyageurs en descendent. Le soleil de septembre inonde la gare, de lumière.
C'est précisément cette lumière qui a attiré Van Gogh dans cette charmante petite ville de Seine-et-Oise. D'ailleurs le mythe Van Gogh se perpétue de nos jours, avec l'église qui surplombe le village, le Château qui abrite le musée Van Gogh, l'auberge Ravoux où l'artiste a logé pendant les trois derniers mois de sa vie. Une ambiance de culture et de passé règne encore sur ce trou de verdure situé à seulement 30 km de Paris.

La petite gare d'Auvers-sur-Oise construite en 18?? par la Compagnie du Nord. A gauche, la voie montant sur Persan, à droite, celle se dirigeant vers Pontoise.

Juste à la sortie de la gare, le voyageur tombe sur l'ancienne "petite vitesse", ou halle à marchandises, typique du réseau Nord qui aujourd'hui s'est reconvertie en une librairie baroque, immense marché aux livres anciens.

L'aventure commence en 1990 lorsque que le propriétaire, ancien journaliste et bibliophile averti entend parler d'un hangar SNCF désaffecté à Auvers. Hangar qu'il rachète cinq ans plus tard au titre d'occupation précaire.

Le bâtiment de la "petite vitesse" vu du côté cour et la voiture postale qui lui est accolée.

Lieu atypique, insolite, intriguant même, la librairie est dotée d'un petit jardin japonais sur le pignon de la Caverne.
A l'intérieur, une baignoire suspendue, un masque à gaz, une ombrelle japonaise font de cet espace, un appel au voyage une invitation à la pensée.

A l'intérieur se trouve la librairie, dont les étagères voisinent avec la charpente en excellent état de conservation. En haut à gauche une baignoire et à droite une ombrelle japonaise.

L'année suivante deux voitures postales arrivent sur le site. Dans ce train postal, accolé au bâtiment, des centaines de vieux livres côtoient des éditions illustrées.
Le train postal, lui, date des années 30. Il a gardé toutes les traces de son passé avec le réchaud signé "La Poste", la chaudière Irle à tirage forcé, fonctionnant au coke, les casiers pour le tri des lettres et les tabourets escamotables, etc.

	Une des deux voitures postales en provenance de Lille, dont les bogies ANF-Frangeco Crespin-Blanc-Misseron 1972 sont encore en bon état.
	La deuxième voiture, malheureusement taguée ne laisse plus apparaître sa livrée blanc et crème des années 70.
	La chaudière Irle qui assurait le chauffage central autonome de la voiture postale. Derrière les deux portes à charnière horizontale à gauche se trouvent les réchauds parcourus par un tuyau d'eau chaude.

Une salle d'attente "poésie", des voitures "littérature", un village "beaux-arts", une visite à ne pas manquer, même si les voies de garage et de débord ont disparu.
Asseyez-vous sur le vieux canapé, fermez les yeux, sentez l'odeur du vieux papier et rêvez un peu.

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