Le carnet du CFC

Les locomotives :

Les locomotives à vapeur 4 Baldwin 2 anglaises. 1 Popineau :

Je suis rentré à la Sablière de l'Oise le 5 août 1946. Il y avait alors quatre machines à vapeur américaines de marque Baldwin, destinées à l'origine à transporter les munitions pendant la guerre 1914/1918. Ces machines, Paul Merlin les connaissait. Il y avait aussi deux anglaises et une Popineau surnommée "la Puce".

Locomotive 230 Baldwin.
Carte postale envoyée en 1912. Carrière de Villiers Saint Frambourg. Locomotive manœuvrant. La loco est peut-être celle qui était appelée Attila.

Il y avait une machine à vapeur Popineau surnommée " La Puce"dont on ignore le type.

carnet08_08.jpg (404313 octets)NdlR Les Ateliers de construction A.  Popineau  étaient situés 17 rue du Landy à la Plaine st Denis (Seine) près de Paris et construisait du matériel pour chemins de fer fixes et portatifs. Les bureaux étaient situés au 146 Rue Lafayette à Paris Xème.
A bien regarder le catalogue, on y trouve comme dans beaucoup de catalogues de l'époque 
  • des voies portatives de tous types, des traverses et accessoires, des plaques tournantes à pivot, lisses, à billes et galets, 
  • des wagonnets à caisse basculante des deux côtés, des wagonnets à plate-forme, à fourches pivotantes, des wagonnets séchoirs et étuves, des lorrys
  • des wagons tombereaux et divers pour le service industriel
  • et enfin trois types de locomotives pour voie de 60
    • le type 1 à deux essieux couplés de 5 tonnes
    • le type 2 à deux essieux couplés de 6,5 tonnes
    • le type 3 à trois essieux couplés de 8 tonnes

    dont les caractéristiques sont extrêmement approchantes des locomotives Decauville type "Progrès".

Enfin Popineau était spécialisé dans les engins de travaux publics, comme les bétonnières, malaxeurs à mortier, broyeurs et autres mélangeurs à Meule. Tous ces engins faisant à l'époque l'objet de brevets S.G.D.G.

3 Gmeinder :

Ensuite, à partir de 1947, vinrent les locotracteurs Gmeinder de 16 t 500 en provenance des Domaines.
Ils arrivèrent un par un, car ils étaient conçus pour des rails écartés de 1 m et il fallait d'abord les adapter aux voies de 60 cm. Ces transformations furent effectuées dans les Ateliers de construction mécanique et chaudronnerie" Popineau Vizet & Cie et à La Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Le premier locotracteur était équipé d'un moteur diesel MWM (Mercedes) de 120 Cv tournant à 1200 tours/minute, équipé en 24 volts, avec une boîte de vitesses hydraulique Woit et deux convertisseurs.
La pompe à huile tournait quatre fois plus vite que le moteur. Comme nous étions toujours ennuyés avec le moteur MWM, le directeur, M. Panard m'a envoyé chercher un moteur Kaelblé de rechange chez Garabédian à Paris, puis je l'ai installé sur le locotracteur à la place du MWM.
Les deux autres locotracteurs
Gmeinder étaient équipés de moteurs Kaelble avec une boîte de vitesses hydraulique Woit.

Le locotracteur 0C0 avec les deux autres 0B0 sont arrivés en 1947 aux sablières et durent être transformés dans les ateliers Popineau pour être mis en voie de 60, car ils étaient originellement en voie métrique.
Un des deux 0B0 a été vendu au Parc de la Source à Orléans où il était garé avant de rejoindre l'AMTP. Quant à l'autre il a été muté à Chambly.

Départ d'une rame pleine. Locotracteur Gmeinder, cabine en tête. A gauche, la rame de vide attend son chargement.
Retour d'une rame vide
Le Gmeinder photographié à Pithiviers dans sa livrée actuelle.
Ce locotracteur

3 Deutz :

Ensuite nous avons eu trois petits locotracteurs Deutz de 3 t 500 dont nous avons remplacé les moteurs par des Baudouin D.K. Ces moteurs équipaient déjà les pelles mécaniques Bondy de la carrière.

Les deux Deutz ont été mutés dans une grévière dans l'Eure du côté d'Evreux, le troisième est en exploitation chez Jean Richards dans le parc d'Ermenonville.

1 Baldwin-Willeme :

Ensuite vint un locotracteur que nous avons baptisé "Spoutnik". Il était soi-disant baptisé également "Loc-Horiot" d'après Lucette Perret qui habite Moru et qui me l'a dit il n'y a pas si longtemps de cela.
C'était un locotracteur "drôle" puisque c'était une ancienne machine à vapeur Baldwin qui venait de l'Artois, équipée d'un moteur Willeme avec un coupleur hydraulique car il y avait une boîte de vitesse De Dion-Bouton qui nous a donné beaucoup de travail à moi-même et à Maurice Jandin.

Les Balwin ont été ferraillés.

1 O&K :

Et sans doute un  0C0 O&K d'après la photo. 
On retrouve cependant  une annotation : "Après 1920, les locomotives à moteur diesel peuvent tirer plusieurs wagons...".

Locotracteur 0C0 O&K Atelier Montania, Berlin NordHausen.

Enfin un locotracteur de marque inconnue, surnommé "Drole" a fini à l'Ile de Ré.

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