La foire au jambon persillé ou le petit train de Bligny sur Ouche

MAD 

Comme chaque année au début de l’été, le petit bourg de Bligny sur Ouche situé entre Beaune et Arnay le Duc dans la Côte d’Or organise une " Foire au jambon persillé " dans l’ancienne cours marchandise de la gare, et le petit train bien sûr est de la fête. Cette année j’y suis allé avec DLG et comme chaque année j’y retrouvais mes copains cheminots pour un bon bol de vapeur. Il est vrai que depuis notre voyage CFC de 1992 des liens d’amitié se sont créés entre nos deux associations, liens qui ont été renforcés avec notre festival vapeur de 1994 et notre voyage au Ffestiniog en 1995. (voir N°13) D’ailleurs des membres D’Outre-Manche viennent également passer ces deux jours de fête à Bligny.

Cette année la fête avait lieu les 28 et 29 Juin, d’ailleurs, nous avons bien failli la manquer car en général c’est le premier week-end de Juillet.

Lorsque nous sommes arrivés à 9h30 le samedi matin, la Jeanne était sortie avec d’autres locotracteurs et Philippe Ravé, à pied d’oeuvre, était en train de préparer la journée. Pendant ce temps, Pierre Guyénot démontait les boîtes avant du locotracteur Deutz nouvellement recarossé par le LEP du Creusot, car l’après-midi, c’est lui qui assurait les trains de 15h30 et de 17h00.

Locotracteur de mine Deutz, magnifiquement carossé par le LEP du Creusot.

Locotracteurs Plymouth et Jung 

Le reste de l’après-midi s’est passé en manoeuvres savantes avec la Jeanne petite chaudière verticale construite par Philippe Ravé, à partir d’un moteur de stocker et d’une chaudière Schars récupérée chez un ferrailleur, le tout monté sur un châssis maison qui comprend des anciennes cornières de la Tour Eiffel.

La Jeanne, locomotive à chaudière verticale à tubes de fumée Schars et moteur de stocker. Construction Philippe Ravé.

Manoeuvres savantes disais-je et aussi instables. Dans le programme il était prévu un essai de positionnement d’une ex-draisine SNCF puis CFTA dans une des rames normales. Avec DLG, nous sommes allés au fond d’une voie de débord chercher ladite draisine, l’avons accrochée à la machine et doucement sommes repartis vers les voies du dépôt, mais à cet endroit la voie que l’on devine sous les herbes est en pente, enfin c’est ce qu’on en a déduit car une autre draisine similaire posée sur deux wagonnets a suivi notre convoi et après quelques mètres s’est renversée sur le coté de la voie dans les herbes. Nous étions confus. Heureusement Jean Claude Laboureau était avec nous, sinon on aurait été gêné par cet incident.

La draisine qui a fait l’objet de manoeuvres et à gauche celle qui a fait l’objet d’un renversement.

A 19h30 on commença l’allumage des machines, pendant qu’une équipe installait les guirlandes pour le train de nuit. Après un casse-croûte pris ensemble sur des tables improvisées au seuil du dépôt, les grandes manoeuvres allaient commencer pour préparer le train de nuit.

Train de service avec les préparatifs du feu d’artifice.

A 10h30 le train de service (Jung + un plat Péchot) démarrait avec les préparatifs du feu d’artifice à l’évitement de Pré Magnien, suivi du train de nuit composé de la 020 tender Decauville n° 6307 (ex Firminy), de la Burgonde, des quatre baladeuses et du fourgon. La réserve était assurée par le Deutz à bord duquel j’accompagnais Philippe.

Arrivé à la station intermédiaire, le feu d’artifice fût tiré sous les applaudissements des voyageurs pendant que les machines procédaient à la remise en tête. A minuit nous étions revenus à la gare et le temps de ranger le matériel, il était une heure du matin.

Le lendemain avec DLG, nous étions les premiers au dépôt où nous nous installâmes sur un wagon plat pour prendre notre petit déjeuner ferroviaire. Puis Philippe est arrivé et nous avons commencé à préparer les machines pour les trains de l’après-midi.

Locomotive Decauville de 1947

A 11 heures un spécial était assuré par Philippe et nous avec la Burgonde.

Burgonde DFB de 1914

Au retour, les consignes de sécurité étaient remises à tous les participants :

- croisement à l’évitement de Pré Magnien sur la voie de droite

- arrêt obligatoire avant l’aiguille d’entrée

- le train descendant ne marque pas l’arrêt

- prise d’eau en gare de Bligny entre les deuxième et troisième train

- arrêt obligatoire au PN d’Oucherotte dans les deux sens avec porte drapeau pour assurer la sécurité.

Le premier train de 14h15 était assuré par David Black mécanicien, moi comme chauffeur et Pierre Guyénot comme pilote. Au deuxième tour, ce fût la même équipe mais les rôles inversés. 

Voiture Péchot (CFC) avec caisse construite par le LEP du Creusot.

Chaudron construit par le LEP du Creusot pour adaptation en baladeuse ou voiture fermée sur un châssis Péchot.

A 16h30, nous descendions de machine. Il nous restait une heure et demi avant le retour sur Paris, alors qu’est-ce qu’on peut faire en 90 minutes pour changer un peu. Eh bien ! on peut aller chercher une benne dans une carrière avant qu’elle ne soit ferraillée. Philippe a demandé une remorque à un exposant de la foire et tous les quatre avec DLG et David on a ramené la benne et on l’a posée sur un wagonnet.

Le dépôt avec au fond à droite le Baldwin, le Simplex et le Decauville semblable au 0B0-04 du CFC appartenant à J Chapotel et qui a quitté notre réseau.

A droite, wagonnet Pétolat identique à celui de DLG au CFC.

La feuille de marche

La grille du 29 Juin 1997 avec huit trains dont un facultatif. La durée du trajet est d’une heure et le croisement des trains a lieu à l’évitement de Pré Magnien, situé aux deux tiers de la ligne.

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