Cette
ligne de 26,563 Km. eut pour objet de relier les villages de la Tinée au réseau
d'Intérêt Général Sud France sur sa ligne Nice—Digne.
Comme les autres ligne des Tramways des Alpes Maritimes (T.A.M.), le courant
électrique était le monophasé distribué par le réseau de l'Énergie du
Littoral Méditerranéen pour la traction. Les travaux de génie civil (ponts,
tunnels) furent exécutés par le département. La particularité de cette
ligne était le gabarit étroit pour la voie métrique (1,90m.).
La ligne de la Tinée fut construite en 1911 et la mise en exploitation devait
avoir lieu le 1er avril 1912. Bien que terminée en janvier, des
menaces d'éboulements retardèrent son ouverture. Au Bancairon, le 2 avril,
plusieurs centaines de mètres de voie et la ligne électrique furent détruits par un éboulement. La
mise en exploitation eut donc lieu le 1er août 1912 à la
réception de la totalité du matériel roulant.
La fermeture de la ligne eut lieu en juillet 1931.
Le
matériel roulant initial construit par Decauville pour l'ensemble du réseau
des T.A.M. se composait de :
- 20 automotrices de 1ère classe - fourgon à deux
postes de conduite et possibilité d'UM (14 t.)
- 20 automotrices de 2ème classe de 20 places - compresseur à
deux postes de conduite et possibilité d'UM (15,5 t.)
- 14 remorques de 1ère classe de 20 places
- 18 remorques de 2ème classe de 26 places
- 33 wagons tombereau
- 19 wagon plate-forme
- 31 wagons couverts
Tout le matériel était à essieux et conçu pour une charge de 10 tonnes.
Certaines motrices endommagées furent transformées en fourgons automoteur
suite à des accidents. Leur freinage était très insuffisant.
L'exploitation
Il y avait trois
trains dans chaque sens et le trajet se faisait en 2 heures et 5 minutes. Les
croisements s'effectuaient à la halte de pont de Clans. La dénivellation
entre La Tinée (S.F.) et St Sauveur est de 333,31 m.
Deux trains de marchandises parcourraient également la ligne, un dans chaque
en milieu de journée, en 2 heures et 50 minutes. Les croisements avaient
lieu à la halte de Marie. Des navettes marchandises étaient mises en
mouvement entre la Tinée et la Mescla.
À l'horaire de
1912 il n'y avait plus que deux trains dans chaque sens et le temps de trajet
était de 2 heures. Cet horaire changera en 1920.
La ligne Pont de la Mescla—St Sauveur-de-Tinée au fil des cartes postales
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La ligne prend naissance dans la
gare CP de la Tinée.
Vue en direction du nord (Digne pour les CP et St Sauveur de Tinée pour les
T.A.M.).
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À La Tinée on pouvait prendre
la correspondance pour Nice Sud France il en coûtait à l'époque 2,70 F. et
il fallait compter 33
minutes.
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Aujourd'hui, au
milieu de nulle part, la gare, est abandonnée, taguée mais les trains
Nice—Digne s'y
arrêtent.
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Vue en direction de Nice.
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Une BB typique des CP est en
train d'agoniser, accompagner de couverts qui feraient le bonheur
d'associations.
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Elle se détache de la ligne
des Chemins de fer de Provence au pont de la Mescla où elle franchit le Var
pour suivre la rive droite de la Tinée.
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Au confluent des deux vallées
Var - Tinée, la gare de La Mescla avec à
gauche le B.V. Au fond le pont en béton qui franchit le Var pour s'engager
dans la vallée de la Tinée. L'aiguille était orientée vers Digne, il y
avait sans doute une changement de sens de la traction.
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En 1933, une simple voie devant
le bâtiment-voyageurs. Vue en direction de Digne.
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En 2012, le pont a perdu sa
voie ferrée, mais il est toujours debout. La voie suit la rive droite de la
Tinée avant d'être rejointe par la route
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Dans les gorges du Var, la gare de La Mescla avec un
train en direction de Nice.
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La ligne Nice—Digne
aux alentours de La Mescla.
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La gare de St Sauveur-de-Tinée
au siècle dernier . Automotrice et wagon couvert en
gare de
St Sauveur-de-Tinée. On
distingue bien l'étroitesse du gabarit (190 m.) du matériel roulant
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À droite, la bâtiment
voyageur et en face, la laiterie de la Tinée. Les rails ont déjà disparu,
seul le B.V. est resté en place.
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Le bâtiment-voyageurs a
disparu pour laisser place à cet immeuble. La remise se trouvait à droite
juste avant.
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À St Sauveur-de-Tinée, le
bâtiment de la gare a disparu pour laisser place à un immeuble. Seule
"l'Agence de la gare" laisse penser où se situait son ancien
emplacement. Deux voies
d'évitement passaient devant le bâtiment-voyageurs, tandis que la remise des
automotrices était à droite à l'entrée du village.
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Cette
ligne de 26,563 Km. eut pour objet de relier les villages de la Tinée au réseau
d'Intérêt Général Sud France sur sa ligne Nice—Digne.
Comme les autres ligne des Tramways des Alpes Maritimes (T.A.M.), le courant
électrique était le monophasé distribué par le réseau de l'Énergie du
Littoral Méditerranéen pour la traction. Les travaux de génie civil (ponts,
tunnels) furent exécutés par le département. La particularité de cette
ligne était le gabarit étroit pour la voie métrique (1,90m.).
