Le carnet du CFC
Baguenaude sur la ligne
Orléans—Gien (Loiret)Marc André Dubout
Situation et détail
de la ligne
Cette ligne
transversale de 64,5 Km. a été ouverte en 1873 en vue de relier Orléans à
l'artère du Bourbonnais. Bien que la plate-forme ait été prévue pour la
double voie, cette ligne ne connut que la voie unique.
Le profil est marqué par des déclivités de 4 à 6 mm/m relativement
nombreuses ainsi que des ponceaux sur les divers cours d'eau qui se
jettent dans la Loire.
Avant 1914, la ligne est parcourue par 5 omnibus quotidiens. La traction est
assurée par le dépôt d'Orléans qui dispose de locomotives 021, 120,
121 Forquenot, 030 ainsi que des automotrices système Purrey.
Dans les années trente, on voit circuler des 130, des 141-TB, des 230-C, D et
G.
L'exploitation voyageurs cesse en 1939. Peu avant la fermeture au trafic
voyageurs la ligne connut paradoxalement l'ouverture de plusieurs haltes qui ne
virent jamais de pèlerins.
Ah ! Les mystères de l'administration.
Orléans
L'embarcadère d'Orléans a été inauguré le 2 mai 1843. Cette
première gare est transformée et agrandie en 1876 et 1880, puis détruite en
1902 et reconstruite par la Compagnie Paris-Orléans. Largement endommagée
pendant la seconde guerre, le bâtiment est à nouveau reconstruit en 1965 puis
récemment entre 2005 et 2007 et inauguré en 2008.
L'embarcadère d'Orléans était situé au PK 121,050. Aujourd'hui les voies ont
été reculées du centre-ville.
L'ancienne gare d'Orléans avec ses trois nefs donnant sur la place d'Arc. |
La voie quitte
Orléans 1
par l'est de la ville et dessert la halte de la rue d'Ambert puis poursuit en
direction est vers la commune de St Jean de Braye.
Le B.V. de la rue d"Ambert est habité par un particulier.
La halte de la rue d'Ambert. Le quai est toujours présent. |
St Jean de Braye
St Jean-de-Braye va prochainement renouer avec le rail-voyageurs avec la
construction de la ligne B du Tramway SEMTAO. 2
À St Jean-de-Braye un service routier de porte-wagons est organisé pour desservir les entreprises non-embranchées.
Le
Godet
C'était en fait un P.N. avec une aile acollée côté Orléans et un quai.
Le tout a disparu récemment.
La halte de Chécy-Bourg, un simple P.N. muni d'un court quai comme toutes les haltes établies avant la fermeture aux voyageurs en 1939. |
Chécy-Mardié
Quelques kilomètres après cette gare, la voie franchit le canal d'Orléans à
Pont-aux-Moines par un viaduc métallique de 50 m. d'ouverture. Ce pont fut
détruit en juin 1940 par les sapeurs du Génie.
La halte de Pont-aux-Moines a été créée juste avant la fermeture de la ligne aux voyageurs en 1939. Un an plus tard le pont sera partiellement détruit par des bombardements puis la circulation des trains de marchandises rétablie en 1941.
On peut encore voir les vestiges du quai. Vue en direction de Gien. | |
et l'escalier d'accès qui a gardé un certain charme. |
La gare de St Denis-de-l'Hôtel - Jargeau coté place. | |
Puis côté voies. Vue en direction d'Orléans. | |
La même vue en septembre 2010. Le quai côté Gien et l'abri voyageurs ont disparu, la maisonnette de garde-barrières aussi. | |
Cette vue intéressante montre l'usine de construction et réparation de wagons 3 créée en 1944. Cette usine comprend une dizaine de kilomètres de voies privées. | |
Aujourd'hui,
une multitude de wagons en attente de réparation. Noter le stock d'essieux. |
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Le locotracteur AT2RN068 de l'entreprise SDHFerroviaire en manœuvre sur les voies de l'usine. |
Châteauneuf-sur-Loire
Commune d'environ 8000 habitants, Châteauneuf-sur-Loire est située à 26
Km à l'est d'Orléans. En bordure de Loire, elle a toujours été animée par
le négoce et la marine de Loire qui a déclinée avec l'arrivée du chemin de
fer. Aujourd'hui c'est le chemin de fer qui décline en laissant la place au
transport routier.
La gare côté voies en 1907. Locomotive 121 Forquenot avec un omnibus en direction d'Orléans. | |
La même vue aujourd'hui. L'ambiance n'est plus la même. Le charme s'est estompé, la carte postale a jauni, l'appendice a disparu et puis personne sur le quai... il n'y a plus de trains. | |
La gare coté place. | |
Locomotive
121 Forquenot n°346 4
en gare de Châteauneuf-sur-Loire. Le personnel de la gare est sur le quai et pose fièrement devant la machine. |
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En mai 2005, le B.V. est toujours debout, muré mais debout. | |
Le
14 mai 2005 à l'occasion de la venue de l'automoteur AGC 73510 de la
Société Bombardier Transport. Michel Guérin, Maire de Saran et Conseiller général du Loiret milite pour la réouverture de la ligne aux voyageurs (Association Star45). |
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Côté marchandises, l'Entreprise Baudin Châteauneuf 5 embranchée, (au fond sur la photographie) donne encore du trafic à cette cette ligne. |
C'est à Châteauneuf-sur-Loire qu'a eu lieu un essai de monorail le long de la voie SNCF après l'usine Baudin-Châteauneuf en direction de St Martin d'Abbat.
L'ancienne halte de St Martin d'Abbat, un simple P.N. comme déjà vu. |
Après St Martin d'Abbat, le profil devient plus accidenté ce qui a entraîné la construction de plusieurs ouvrages
Pont sur le RN 152. | |
Pont sur le gué de l'Orme. Longueur 40 m. | |
Viaduc de St Aignan-des-Gués. Longueur 80 m. | |
Vue de la voie en direction de Gien. |
St
Benoist-St Aignan des Gués
C'est sûrement à cause de la renommée de St Benoist-sur-Loire et de son
abbaye bénédictine qu'une gare a été construite à cet endroit
Bray-en-Val
À Bray-en-Val nous devons marquer un arrêt sur l'édition des cartes postales
en couleur de la famille Fouant et
Durand, ferrovipathes passionnés qui organisent tous les deux ans une
exposition de modélisme ferroviaire dans la salle des fêtes.
De nombreuses photographies des trains de desserte ont été prises dans les
environs de cette halte montrant des BB-66000 en tête de trains de citernes.
Les
Bordes
Avant d'être une étoile à quatre branches, croisement des lignes Orléans—Gien
et Étampes—Bourges,
la gare était nommée Sully - Les Bordes. Des voitures hippomobiles, en
correspondance, acheminaient les voyageurs vers Sully et Lorris.
En 1884 est ouverte la ligne Étampe—Bourges (Projet de ligne Paris—Narbonne)
pour acheminer les vins du midi de la France. Le nom de la gare devient Les
Bordes et un nouveau B.V. est construit avec buffet et bibliothèque. Pas moins
de 23 trains de voyageurs 6
passaient quotidiennement par cette gare, d'où l'importance des installations
fixes que l'on peut observer sur les cartes postales anciennes.
Dans la configuration actuelle, à partir des Bordes, la ligne continuait en direction du Sud-est, mais elle est aujourd'hui déferrée. Elle passait au-dessus de la ligne Étampes—Bourges que l'on voit ici en direction de Sully.
Sur la gare des Bordes le site de Didier Baradel
Entre Les Bordes et Gien, des trains circulaient encore dans les années 1953-54 la voie est déposée entre 1955 et 1960. Seul le garage de Neuvoy (camp militaire) est toujours desservi.
Ouzouer-Dampierre
La gare était située exactement entre les deux communes distantes
d'environ deux kilomètres.
Elle contournait Dampierre-en-Burly par le nord, coupait le C.G. 56
Le
Buisson-Réau
Le camp miltaire
La voie à la sortie du camp militaire. Vue en direction de Gien. |
et rejoignait l'artère P.L.M. un peu avant Gien.
Gien
Sous-préfecture du Loiret point de raccordement du P.O. et de la ligne du
Bourbonnais du P.L.M.
Notes
Sources
Sites
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