Baguenaude
La ligne
Nogent-sur-Vernisson—Châtillon-Coligny
10,5 Km.
Marc André Dubout
Châtillon-Coligny, un peu isolés des artères ferroviaires a revendiqué une desserte dès la construction des lignes P.L.M. C'est seulement en 1907 qu'une ligne à voie métrique fut construite depuis Nogent-sur-Vernisson devant relier Châtillon-Coligny et Château-Renard. Ce dernier prolongement de 12 kilomètres ne fut jamais construit.
Ouverture 1er février 1907
Fermeture 1er janvier 1935
10 kilomètres, 28 minutes
La prolongation vers Chateau-Renard (15 km) a été déclarée d'utilité publique en 1914 et finalement abandonnée, tout comme le prolongement vers Château-Landon en Seine-et-Marne
Les horaires de 1914. Quatre trains quotidiens dans chaque sens. Durée du
parcours 0h30 environ. Distance 10,5 Km.
La ligne Nogent-sur-Vernisson—Châtillon-Coligny au gré des archives et au fil des cartes postales
Nogent-sur-Vernisson—Châtillon-Coligny
Document FACS
En rouge la ligne Nogent-sur-Vernisson—Châtillon-Coligny. En bleu le
prolongement abandonné vers Château-Renard.
Nogent-sur-Vernisson, la gare P.L.M. (1861) sur la ligne Paris—Nevers. Un train
se dirige vers Nevers.
L
Pour les voyageurs, un simple abri est situé dans la cour, les billets étant
vendus dans la gare P.L.M. La voie se dédouble pour les remises en tête, et se
terminent chacune en impasse munies de plaques tournantes pour le retournement
des machines. Une des deux voies est parallèle à une voie normale et les deux
bénéficiant d'un portique de transbordement et d'une halle de marchandises
commune. À l'opposé des deux impasses une autre voie en impasse dessert un quai
avec une petite halle à marchandises. La sortie vers Châtillon-Coligny se fait
par le Sud de la cour.
En janvier 1906, le conseil général approuve un projet d'installation d'une
station de tramway de la Compagnie des Tramways du Loiret (TL) dans la cour de la
gare de Nogent-sur-Vernisson. La voie se dirige vers le Sud-Est, passe au Nord
de Nogent, traverse la RN n°7 et suit le chemin de grande communication n° 41.
Elle est ouverte aux services complets de la grande vitesse et de la petite
vitesse, messagerie et poste.
Nogent-sur-Vernisson. La gare du tramway. La locomotive Corpet-Louvet (1905) n°9
Châtillon-Coligny vient se remettre en tête de son train pour un futur
départ vers Châtillon-Coligny. Derrière on distingue la halle marchandises du
grand réseau P.L.M. L'aiguilleur a le pied sur le contrepoids du levier pour maintenir
l'aiguille collée au rail.
Toutes les locomotives du réseau des TL portaient une devise.
Document Gallica
En 1924, un projet d'amélioration du transbordement des marchandises entre les
matériels des deux compagnies se pose suite à l'allongement de l'empattement des
wagons du grand réseau, ce qui fait que les plaques tournantes utilisées se
révèlent d'une longueur insuffisante et rendent cette opération difficile. Par
ailleurs le nombre de wagons concernés étant insuffisant par rapport au coût de
la modification, le Département du Loiret opte pour une mise en place d'un
portique de levage couvrant les voies normale et métrique.
Comme sur toutes les lignes secondaires du Loiret, ce train assurera le service
postal. Locomotive Corpet-Louvet (1905) n°8 Nogent-sur-Vernisson.
Nogent-sur-Vernisson. Un train mixte1
(voyageurs-marchandises) quitte la gare de Nogent-sur-Vernisson. Locomotive
Corpet-Louvet2
(1905) n°9 Châtillon-Coligny.
Nogent-sur-Vernisson. Le pont sur le Vernisson avec un train mixte. Locomotive
Corpet-Louvet non identifiée.
Il y avait un arrêt au chemin du Château du Buisson.
Nogent-sur-Vernisson, arrêt La Montagne. La ligne suit le chemin de grande
communication n° 41 jusqu'à Sainte-Geneviève-des-Bois.
Sainte-Geneviève-des-Bois. La voie contourne le village.
Sainte-Geneviève-des-Bois, dans la rampe de Pèteloup, à l'approche de la
rivière Le Ru.
Le train arrive à la gare toute proche, en direction de Nogent-sur-Vernisson.
Locomotive Corpet-Louvet (1905) n°9 Châtillon-Coligny.
Sainte-Geneviève-des-Bois, train en direction de Châtillon-Coligny.
Quelques kilomètres plus loin, la ligne passe sur le Loing et le canal de Briare
et atteint Châtillon-Coligny. Locomotive 030T Corpet-Louvet n°9
Châtillon-Coligny.
La longueur du pont en treillis a une longueur de 68 m.
Châtillon-Coligny, le pont sur le Loing et le canal de Briare. Construit par
l'Entreprise Fougrolle Frères, ce pont métallique fut fermé en 1979 et voué à la
démolition à cause de sa vétusté.
Document FACS
À Châtillon-Coligny, terminus de la ligne, il y a une simple voie d'évitement
pour la remise en tête et la desserte marchandises. Cette voie dessert l'abri,
le bureau et la halle. Elle est munie d'une plaque tournante pour le
retournement des machines. Sur l'autre voie (déviée) un branchement donne accès
à une plaque tournante desservant deux voies de garage et se terminant dans une
remise-atelier.
Châtillon-Coligny. Arrivée de la locomotive 030T Corpet-Louvet n°9
Châtillon-Coligny. Ce terminus avait vocation à être provisoire et
constituer une gare de passage de la ligne circulaire autour de Montargis qui
fut abandonnée.
Châtillon-Coligny. Locomotive Corpet-Louvet (1905) n°9 Châtillon-Coligny.
Le train s'apprête à repartir vers Nogent-sur-Vernisson. Noter le château d'eau
à gauche du cliché et la remise-atelier pour le matériel.
Châtillon-Coligny, la ligne en construction avec un train de travaux. la voie
n'est pas encore ballastée, en revanche le bâtiment-voyageurs est déjà édifié.
La construction des lignes du Département a été confiée à l'entreprise Fougerolle Frères3
qui fonde la Compagnie des Tramways du Loiret (TL). Les lignes étaient
construites à l'économie, en rail de 15 Kg/m. (loi des Trois quinze4)
avec des rampes de 35 %o et des courbes de minimum 40 m.
de rayon. En général, la voie longeait les routes et contournait les villages.
Châtillon-Coligny. Les voyageurs attendent le train pour Nogent-sur-Vernisson.
Avant la création des voies ferrés d'intérêt local sous tutelle des conseils
généraux, les déplacements étaient peu fréquents. Seul le cheval les permettait
au delà de quelques kilomètres.
Châtillon-Coligny. Noter la bascule sur la voie oblique de débord et la plaque
tournante qui dessert le quai haut des marchandises. Locomotive Corpet-Louvet
(1905) n°8 Nogent-sur-Vernisson. Noter la bascule à gauche du cliché
Châtillon-Coligny Le bureau et abri pour les voyageurs au premier plan et
derrière, la halle des marchandises.
Un court train de voyageurs attend le départ. Locomotive Corpet-Louvet (1905)
n°9 Châtillon-Coligny.
Un projet de prolongement vers Château-Renard a été abandonné, la Grande Guerre stoppant ce programme.
Notes :
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Sources :
Sites :
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