Baguenaude
Baguenaude sur la Grande-Ceinture entre Poissy-CG—Achères-Grand Cormier
Marc André Dubout
J'ai continué ma baguenaude précédente de Saint-Germain-GC à Poissy-GC. Cette fois je suis allé à Poissy avec le RER A et depuis la gare, marché jusqu'au pont de la Grande-Ceinture (sur la D 190) où se trouve le bâtiment voyageur.
Gare typique de la Grande-Ceinture-Ouest car c'est bien la Compagnie de l'Ouest
qui a construit cette ligne en 1882.
Je prends donc la
direction d'Achères-Grand-Cormier, c'est la voie de gauche qui y mène, peu après
la gare l'embranchement qui menait à la petite vitesse qui a disparu pour
laisser place à un parking.
Seule voie impaire1
est embranchée.
Sur la voie paire, le crocodile dédié au signal non franchissable.
En continuant sur la voie impaire, j'aperçois un travelage inhabituel. Le rail est posé
sur une semelle en béton à laquelle il est fixé par des boulons et tous les
mètres une traverse composée de deux parties identiques en fer plein sont boulonnées
en leur milieu. Ces traverses sont espacées d'environ un mètre.
Le PN 106, un simple passage pour piétons car la ligne à cette endroit coupe la
zone d'habitations en deux.
Puis on quitte la zone urbanisée pour s'enfoncer à nouveau dans la forêt.
Petit défaut de la voie où les traverses semblent avoir été arrachées
accidentellement, ce qui a provoqué un gauche intempestif.
Le pont de la la route D 308, la route de Poissy à Maisons-Laffitte.
À l'époque, il devait y avoir un PN, car au pied de la culée la maison de
garde-barrières a survécu à la transformation de la voirie.
Aujourd'hui le lieu est une buvette "Chez Maguy".
Vue de l'autre côté du pont, en direction de Poissy.
On ne se croirait pas à une vingtaine de kilomètres de Paris. Les rails et la
forêt.
Tiens, il n'y a pas qu'au CFC qu'on utilise des agrafes quand les traverses sont
pourries.
Un PN, en pleine forêt. Si le pavage et la traversée ont disparu, c'est sans
doute parce qu'il n'était pas très fréquenté et que l'entretien en a été
suspendu.
J'arrive à l'endroit où les voies se séparent, à l'amorce du saut-de-mouton2
pour rejoindre la ligne Paris—Rouen
Je suis maintenant sur la voie impaire en pente douce, alors que la voie paire,
au contraire est en rampe pour passer au-dessus des voies Paris—Rouen.
Abandonné en pleine voie, un lorry motorisé. Il est en bon état et facilement
adaptable pour la voie de 60. Seulement deux traverses d'écartement sont à
modifier.
Le moteur qui entraîne un essieu.
Et le système de freinage : une simple vis qui applique un sabot en bois (du
frêne ou du peuplier ?) sur chaque roue.
Le pont du saut-de-mouton.
La voie paire s'incline vers la droite pour rejoindre la grande ligne.
Aie, une barrière, il faut contourner.
À travers la barrière. Au fond on distingue les poteaux de la caténaire.
Mais j'ai trouvé une brèche. Vue en direction de Poissy. Ah ! les brèches, je
les adore, elles invitent à l'interdiction.
Peu après, la voie de raccordement paire en direction de Conflans-Fin-d'Oise et
Cergy.
Maintenant, il me reste à suivre un chemin pour rejoindre la gare d'Achères-Grand-Cormier et reprendre le RER.
Sur le chemin une multitude de cratères formés par les bombes de la dernière
Guerre de 39-45. Il y en a a tous les quinze à vingt mètres.
« La gare d'Achères à subi plusieurs représailles de Mai à Juin 1944,
dont le bombardement du 27 Mai 1944 qui fit 2 morts ou encore le bombardement du
11 Juin 1944 qui fit un mort, 5 blessés et 17 maisons détruites. »
Lire l'article de
Wikipedia
La gare d'Achères-Embranchement de 1843 et de 1882 a disparu en 1931 à occasion
de la suppression des passages à niveau de la RN 184 qui a laissé place à un
double pont en béton long de 55 et 48 m.
Après avoir changé plusieurs fois de nom, le nouveau bâtiment qui date de 1931
prend le nom de "Achères-Grand-Cormier".
Je reprends le RER A.
Sites : Si
une image de cette page vous paraissait non libre de droits, merci
de m'en faire part
Notes
: