Le chemin de fer et la littérature
Jean-Michel de Cauville
Autour du tram
Vient de tomber l’ondée et le pavé scintille
Inondant la chaussée tout le monde fourmille
Et se presse ou pas dans des sens divers
Se dirigeant au pas le long des réverbères
Et file le tram…
Aux matins dérisoires une vie s’organise
Paris et ses trottoirs peu à peu s’électrisent
Logique quotidien à chaque jour pareil
Paris des Parisiens et Paris qui s’éveille
Et passe le tram…
Et le tram en sa ligne emporte dans la ville
Les humeurs chagrines de travailleurs utiles
La place qui s’éclaire en des reflets épars
Adoucit de lumières le ciel encore hagard
Et roule le tram…
Dans un coin de café once de réconfort
Où semble encore rêver un badaud qui s’endort
Le Petit Parisien répand par ses nouvelles
Quelques faits incertains ou affaires réelles
Et disparaît le tram…
Et recommence ainsi chaque jour ce décor
Ce décor de Paris qui jamais ne s’endort
Et le tramway du bout de son fil électrique
S’en va un peu partout dans son Paris magique.
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