Le Lutèce
Marc André Dubout
Le "Lutèce" sister-ship du "Paris" porte bien sa devise. Gardien de notre bonne ville Francilienne, c'est le bateau pompe de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris basée à Gennevilliers, dans zone portuaire.
Construits en 1937 par les chantiers navals franco-belges de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), le Paris et le Lutèce, deux unités modernes, longues de 20 . et d’un poids de 37 tonnes, étaient capables de combattre un feu situé à proximité du fleuve mais aussi d'alimenter des fourgons-pompes à terre.
Le Lutèce était extrêmement puissant, efficace et au sommet de la technologie » avec sa propulsion Voith-Schneider développée en Autriche, à partir de 1926, par Ernst Schneider du groupe Voith.
Sa mission première était d’assurer la sécurité des pavillons de l'Exposition universelle installés sur les rives de Seine entre les ponts de la Concorde et de Grenelle et plus tard, pendant la seconde guerre mondiale, pour protéger la capitale contre les incendies.
C'est aussi un symbole, celui de la protection de notre capitale à l'aube de la dernière guerre qui se profilait à l'horizon des années Trente. C'est dans ce contexte d'une guerre irrémédiablement prévisible que la décision fut prise de construire deux bateaux-pompe suffisamment puissants et novateurs pour palier tout incendie en bordure du fleuve.
Retiré du service en 1991 et remisé sur un quai du port de Gennevilliers, le Lutèce agonisait et rouillait lentement mais inexorablement sous les yeux des pompiers qui y étaient fortement attachés.
Il se trouve qu’en 2015, la Brigade devait déménager et le bateau-pompe au sec depuis une vingtaine d'années sur une ligne de tins est appelé à quitter les lieux également. Alors que faire du Lutèce ? le déchirer ? le sauvegarder ? La BSPP y est attachée. Pour les sapeurs-pompiers, qui l'ont servi, le Lutèce représente plus qu'un outil de travail.
Alors que le Paris a été cédé à un particulier qui l'a transformé en bateau logement, le Lutèce, désarmé est resté au sein des militaires qui l'ont servi et s'y sont attachés.
C'est par la Préfecture de Police que l'information de son existence a été transmise à AMERAMI et ce grâce à l'exemple de la Vigie qui a ouvert la voie à une autre vie possible pour une unité de travail. En effet, le 14 septembre 2011, lors des "Trente ans d'AMERAMI" l’équipage de Vigie a eu le plaisir d'accueillir à bord le Directeur Opérationnel des Services Techniques et Logistiques de la Préfecture de Police qui a été conquis par l'exemple d'une retraite bien méritée et d'une reconversion positive en terme d'image et de patrimoine pour un bateau qui a servi fidèlement pendant plus de quatre-vingt années la Préfecture de Police.
C'est cette expérience qui par l'intermédiaire de ce fonctionnaire nous a amenés jusqu'à la ligne de flottaison du Lutèce.
Ce jour là, nous avions parcourus 25 Km en 12 rotations entre l'Argonaute et les Grands Moulins de Pantin et c'était peut-être déjà un signe puisque pendant la Guerre le Lutèce avait lutté avec acharnement pour éteindre l'incendie des Grands Moulins que les Allemands avaient allumé pensant attirer la famine sur la capitale.
Le Lutèce
Construit en 1937 par
??, le Lutèce est un bateau-pompe hors du commun pour son époque qui
bénéficie d'une propulsion Voith-Schneider.
Il se caractérise par :
une très grande maniabilité et des possibilités d'évolution rapides
un vitesse maximale de 25 Km/h.
une pompe à incendie donnant un débit variable de 120 m3 sous 20 Kg et 380 m3 sous 5,5 Kg.
une autonomie absolue au point de vue mécanique.
une stabilité parfaite.
Longueur hors tout | 20 m. |
Longueur de flottaison | 19 m. |
Largeur hors tout | 3m. 70 |
Profondeur de carène au milieu | 1 m. |
Déplacement en eau | 37 tonnes |
Tirant d'eau | 1 m. 13 |
Tirant d'air | 2 m. 89 |
Vitesse moyenne sur la base de 1 Km. | 21 Km/h. |
Le bateau se divise en cinq compartiments
Le premier appelé coqueron avant contient le puits aux chaînes d'ancre. il est accessible par un trou d'homme.
Le deuxième constitue le poste d'équipage aménagé avec deux couchettes repliables et deux coffres formant banquettes. L'accès se fait par un escalier débouchant dans la cabine de pilotage.
Le
troisième forme magasin dans sa partie inférieure et cabine de pilotage
au-dessus. Un plancher avec trappe sépare les deux parties.
La cabine de pilotage est vitrée sur tous les côtés et contient les
appareils de conduite pour la navigation et pour la commande de la pompe
d'incendie. Elle est accessible du pont par deux portes situées de chaque
bord. À l'arrière se situent un WC à tribord et un lavabo à babord. Une
porte permet l'accès à la salle des machines.
Le quatrième compartiment constitue la salle des machines qui est recouverte par un rouf formant pont pour les manœuvres.
Le cinquième compartiment appelé coqueron arrière contient les caissons à matériel et l'appareil propulseur.
Matériel, agrès et accessoires
Dans le
coqueron avant
On trouve le gaillard d'avant qui recouvre
l'ensemble du compartiment,
le guindeau de l'ancre, un mât de flamme, un ballon d'accostage une bouée, un
cordage d'amarrage rapide , et une ancre de secours située dans le puits de
chaînes.
Dans le poste d'équipage
deux lampes tempête
un inhalateur
un appareil de respiration artificielle 1 appareil respiratoire , isolant
trois plastron flottants
quatre ceintures de sauvetage
six paires de bottes en caoutchouc
deux matelas
deux traversins
une boîte à pansement
quatre dégriveurs
deux scaphandres légers comprenant : deux masques, deux supports, deux tuyaux intermédiaires, deux manomètres, deux bouteilles, deux boîtes à masques, deux clés, deux bretelles plombées, deux ceintures plombées, et en réserve : un masque, une bouteille, une ceinture, une paire de semelle de plomb, une couverture pour asphyxié.
Le
magasin
Il est situé sous la cabine de pilotage et accessible par une trappe. Il sert
à entreposer le matériel suivant :
une échelle métallique souple pour les scaphandriers
un groupe vide cave avec clé
un tuyau de 110 mm à un raccord pour G.V.C.
un tuyau de 110 mm par 0,50 m.
un tuyau de 110 mm par 2 0 m.
un tuyau de 110 mm par 5 m.
un cordage marine
cinq cordages
quatre commandes
deux crépines de 100 mm.
un câble d'acier de 15 mm.
un générateur à mousse avec un tuyau en toile caoutchoutée, dix boîtes de poudre et une lance sans robinet.
dix fiches d'ancrage
cinq tuyaux de 25 mm. par 20 m.
deux divisions de 110 mm. par 70 mm.
deux divisions de 35 mm. par 70 mm.
trois coudes d'alimentation de 110 mm.
une masse
une hache
une clé de barrage
une grande pince
une crépine de 80 mm.
un raccord intermédiaire de 80 mm. par 70 mm., un ballon d'accostage de réserve, une herse à grappins multiples avec commande (pour la moto-pompe portative).
La cabine de pilotage
Le
propulseur
Le propulseur VOITH-SCHNEIDER1 (VSP en anglais)ou propulseur cycloïdal
qui équipe les deux unités fait office d'hélice
et de gouvernail. Il se compose d'un disque pourvu de six pales verticales et
est situé à l'arrière du bateau, sur la coque sans former saillie. Il tourne
autour d'une axe vertical dans le sens horaire inverse des aiguilles d'une
montre. Les pales ont un profil semblable à celui d'une aile d'avion et
sont fixées au disque par une de leur extrémité et ont un axe parallèle
à l'axe de rotation du disque. Elle sont immergées.
Capables de prendre des angles variables sous l'action des commandes, les pales sont entraînées par la rotation du disque et sont animées
simultanément par un mouvement d'oscillation autour de leur axe obtenus par des
bielles articulées et reliées à un plateau déplacé par un levier pivotant.
Ce plateau est lui-même actionné par deux servo-moteurs. Rotation et
oscillation sont simultanées.
Schéma du système de propulsion Voith-Schneider |
Le caisson contenant le mécanisme de propulsion |
Les pales en forme d'aile d'avion |
L'action
du propulseur est commandée du poste de pilotage au moyen d'un volant (10) et
d'un levier (3) dit "levier de pas".
Le jeu de ces deux commandes se combine pour former un mouvement des pales tels
que le propulseur tournant toujours dans le même sens assure tous les
mouvements du bateau (marche avant, arrière déplacement latéral).
D'où sa forte maniabilité.
1.
disque d'entraînement 2. pale 3. plateau-guide 4. collier de butée 5. carter du propulseur 6. disque de manœuvre 7. bras articulé 8. coulisse 9. manivelle 10. pivot |
L'ensemble
des articulations et les axes des pales sont logés à l'intérieur du disque
tournant et baignant dans l'huile. un graissage total est ainsi obtenu et toute
infiltration d'eau est rendu impossible.
Le principe de fonctionnement du propulseur rappelle sensiblement la technique du godillage, c'est à dire la propulsion d'un bateau au moyen d'un aviron placé à l'arrière. L'appui alternatif sur l'eau de la face interne puis externe de l'aviron détermine une poussée produisant le déplacement du bateau.
Les six
pales du propulseur agissent comme autant de godilles actionnées par les bras
articulés et le plateau qui modifie à tout instant l'angle d'attaque des pales
dans l'eau (incidence).
Les normales "S" tracées sur les surfaces de toutes les pales
par les centres de ces dernières se coupent toutes et à tout instant en un
seul point N appelé "centre de direction". Le déplacement de se
point "N", par rapport à l'axe de rotation "O"
du propulseur à l'intérieur d'un carré approché, inscrit dans la
circonférence décrite par les pales, détermine le jeu du plateau et des
bras articulés.
La distance "ON" est appelé excentricité , elle représente
l'avance du bateau réalisée pour un tour complet de
propulseur et correspond donc au pas d'une hélice ordinaire ; elle est
appelée aussi "pas du propulseur".
En modifiant
l'excentricité, on augmente ou on diminue l'incidence des pales toujours
entraînées par le disque tournant, ce qui produit une poussée variable
en force et en direction.
la résultante de ces deux forces détermine la direction des la marche du
bateau.
Animation cyclique des pales Diagramme de la
poussée d'une pale en fonction de sa position angulaire. |
Cycloïde de chacune des
pales et ses positions angulaires pour un cycle complet.
Au point 0 la poussée est nulle, la pale de forme aérodynamique offre le
minimum de résistance à l'eau. Lorsque le disque tourne la pale s'incline
(toujours dans le même sens) à 45°et prend progressivement appui sur le l'eau
su fur et à mesure que le disque tourne, l'angle augmente en conséquence de
quoi l'appui augment d'autant jusqu'à 135° où sa poussée est maximale, puis
elle bascule brusquement à 180° sur elle même autour de son axe de rotation
pour bénéficier de sa poussée sur son autre face, poussée qui s'amenuise
progressivement pour retrouver sa position de départ 360° et le cycle
recommence.
Il en est de même pour chacune d'elle qui en terme de poussée prend la
position de la précédente.
Nota avec ce système de propulsion il y a un désaxement de la poussée par
rapport à l'axe du bateau corrigé par la barre..
MATT CALDWELL -- I'D LIKE TO KNOW
Le moteur-réducteur
Disposition
d'ensemble.
Le moteur et le réducteur de vitesse sont
montés sur un socle commun en acier moulé.
Les carters inférieurs du moteur et du réducteur sont indépendants. Le
moteur est relié, par un embrayage à disque sec au réducteur qui comporte
deux prises de mouvement dont l'une, à la partie supérieure, entraîne l'arbre
propulseur et l'autre à la partie inférieures, entraîne la pompe.
Ces deux mouvements dont commandés par clabots actionnés à distance du poste
de pilotage, ainsi que l'embrayage et les commandes de gaz et d'air
des carburateurs.
Le réducteur et derrière l'arbre de transmission vers le groupe propulseur.
Description
et fonctionnement
Moteur
Le moteur "SOMUA" à 8 cylindres, comprenant deux groupes de 4
cylindres inclinés à 60°.
La carburation
La carburation est assurée par deux carburateurs avec starter et régulateur de
vitesse. Chaque carburateur alimente un groupe de 4 cylindres.
Le carburateur se compose de deux parties
la partie supérieure, formant couvercle de la cuve à niveau constant, comprend le corps du carburateur avec sa vanne d'admission et les organes d'arrivée d'essence.
la partie inférieure comprend la cuve à niveau constant avec son flotteur et les pièces de réglage courantes.
L'essence arrive par un raccord pivotable "A"
muni d'un joint biconique "a", elle traverse un filtre monté sur le bouchon de fixation "B" et se rend au
siège du pointeau "C" où son passage dans la cuve à niveau
constant "V" est réglé par le pointeau "D"
que commande le flotteur "E" articulé autour d'un axe "c".L'essence
arrive par l'orifice "F"
dans le canal d'alimentation des gicleurs. Le dessus de la cuve est en
communication avec l'atmosphère par le trou "e".
Par le jet principal "G",
l'essence monte dans le tube "G"
pour s'établir à son niveau.
Par le compensateur "I" l'essence monte dans le puits de
compensation et dans la coiffe "I" pour s'établir à son
niveau
Le jet "G"
et le compensateur "I"
sont accessibles après avoir retiré les bouchons correspondants "H"
et "J".
Dans le puits de compensation se trouve un tube "K"
appelé tube de capacité. Ce tube est amovible. On peut, en employant des
tubes avec paroi d'épaisseur différente, faire varier le volume ou
"réserve" d'essence contenu dans ce puits.
À la "reprise" cette réserve d'essence est d'autant plus
nécessaire que la tubulure est moins réchauffée.
Le sommet du puits de compensation est fermé par un bouchon "L"
percé de deux trous "M" appelés trous de ventilation. Ces trous
laissent passer l'air nécessaire pour émulsionner l'essence que débite le
compensateur.
Le bouchon "L"
appelé support de ralenti, porte le tube plongeur du ralenti "R"
et le gicleur de ralenti "N".
Le gicleur de ralenti débouche dans le canal de ralenti "X"
; une vis de réglage d'air "O"
permet de faire varier la dépression sur ce gicleur et de régler la richesse
de l'émulsion nécessaire au fonctionnement correct du moteur à ce régime.
Le canal de ralenti débouche dans le corps du carburateur au dessus de la
tranche du papillon "P"
quand celui-ci est fermé par un orifice fixe "Z"
et par un ajutage inférieur "Y",
mis en action au moment de l'ouverture progressive du papillon.
La pièce "Y"
s'appelle "vis calibrée du ralenti".
Pour
faciliter la mise en marche à froid, un dispositif "starter" assure
le départ instantané du moteur.
Il comporte :
- un
gicleur calibré "G"
alimenté par la cuve à niveau constant du carburateur.
- une
canalisation "B"conduisant,
jusqu'à la tubulure d'admission, l'essence pulvérisée par l'air entrant,
jusqu'à la tubulure d'admission "D"
- un
plateau mobile "C"
actionné par une commande souple reliée au bouton de commande placée sur
le tableau de bord et mettant la canalisation en communication avec la
tubulure d'admission du moteur ou en l'isolant à volonté.
Le levier de
commande étant tiré dès que l'on fait tourner le moteur au démarreur, la
dépression dans la tubulure d'admission fait monter dans le tube"E"
l'essence débitée dans le gicleur "G".
Cette essence est finement pulvérisée à sa rencontre avec l'air admis dans le
trou "D".
il se forme un brouillard riche d'essence qui est entraîné jusqu'aux
cylindres.
Quand le moteur est suffisamment chaud on doit repousser la tirette de commande
et on peut à ce moment accélérer.
Les commandes d'air et de gaz des deux carburateurs sont jumelées et
commandées à distance du poste de pilotage.
Filtre à
essence
Avant d'arriver
au carburateur, la canalisation d'alimentation d'essence passe par un filtre qui
se compose d'une cuve contenant deux toiles métalliques à mailles très fines
L'allumage
L'allumage
comprend :
- deux bougies par cylindre un à l'extérieur, une à l'intérieur du V.
- deux magnétos "Vertex-Scintilla" avec régulateur automatique
d'avec à l'allumage ; l'une d'elles comporte un déclic de magnéto pour
faciliter le départ à froid.
Chaque magnéto allume une bougie sur chacun des 8 cylindres d'où possibilité
de fonctionner éventuellement avec une seule magnéto.
La magnéto comporte un arbre vertical "20"
qui tourne à la vitesse de l'arbre à cames, c'est à dire à demi-vitesse du
moteur. L'aimant rotatif "1"
produite, dans les masses polaires "2"
et "3",
un flux magnétique dont le circuit se ferme par le noyau et les masses polaires
"4"
et "5"
de la bobine. Ce flux alternatif produit, dans le bobinage primaire "7",
un courant à basse tension dont la coupure par le rupteur provoque dans le
bobinage secondaire "8"
un courant induit à haute tension ; celui-ci est amené par la connexion "9"
au contact central "10"
du distributeur. La pièce distributrice "11"
dessert chacune des électrodes "12"
raccordées au 8 bougies dans l'ordre convenable.
Le condensateur "18"
est placé en dérivation entre le bobinage secondaire "8".
Le
dispositif de rupture comprend un contact fixe "15",
monté sur le plateau "13",
un levier de rupture "14"
et la came "16",
qui agit sur ce levier.
L'ensemble est protégé par la tête du distrubuteur "19",
qui est amovible et fixé par deux tiges filetées.
De la borne primaire "27"
part un fil qui aboutit à l'interrupteur d'allumage "25"
sur le tableau de bord "26".
Refroidissement
le refrfoidissement est par circulation d'eau. L'eau du fleuve refoulée par la
pompe se rend aux chemises des cylindres, uis fait retour au fleuve par deux
refoulements séparés, à raison d'un par groupe de cylindres. Immédiatement
au(-dessus de la pompe se trouve un robinet à trois voies permettent, en cas
davarie de la pompe, d'alimenter la circulation d'eau par la pompe de service du
bord.
Deux dérivations placées en bout des canalisations alimentent les serpentins
de refroidissement de l'huile du moteur et de l'huile du réducteur.
Deux thermomètres à distance abboutissent sur le tableau placé à proximité
du moteur et indiquent la température de l'eau.
La vidange se fait par 4 bouchons placés sur les collecteurs d'arrivée d'eauà
la base des cylindres.
Mise en
marche du moteur
Un
démarreur électrique est monté sur le carter d'embrayage avec pignon mobile
agissant sur la couronne dentée du volant. La commande se fait par un relais
placé à proximité du démarreur et un commutateur monté sur le tableau du
poste de pilotage. Un second commutateur monté en dérivation est placé dans
la salle des machines.
Ce commutateur comporte trois positions de la clé, la première n'étant pas
utilisée.
Dans la position "2", la borne "53" est mise
sous tenson, d'où il résulte que le commutateur auxiliaire "14"
du relais "73" autorise le passage du courant dans
l'enroulement shunt "9". Cet enroulement auxiliaire, monté en série
avec le rotor, fait tourner le démarreur en sens contraire du sens de marche
normale et à vitesse réduite.
En passant à la position "3", la bobine de l'axe du démarreur
est mise sous tension par la borne "56". Le pignon qui tourne
lentement en sens inverse du sens de marche normal, entraîné par
l'accouplement à rouleau est alors poussée dan la couronne dentée par le
pignon en raison du couple d'entraînement pue résistant à l'accouplement à
rouleau. Dès que le pignon a parcouru axialement un certain chemin, la bobine
"11" du relais "7" est mise sous tension par
l'intermédiaire du commutateur "12" (les bornes "42"
et "58" sont reliées dans le démarreur). Le commutateur
"14" du relais "7" interrompt le circuit de
l'enroulement auxiliaire qui, jusqu'alors, était connecté en série avec le
rotor. La marche arrière du pignon est alors suspendue, par contre le
commutateur principal "13" du relais "73 se ferme
et le courant principal traversant la borne "16" met le
démarreur en mouvement dans son sens de marche normal et lance le moteur.
L'action combinée du champ de l'enroulement principal permet de limiter la
vitesse du démarreur.
Dès que le moteur démarre, il faut lâcher la manette du tableau qui revient
d'elle-même dans sa position initiales.
Si le démarrage ne se produit pas, il et préférable de maintenir le levier du
tableau pendant un court instant sur la position "2" pour freiner le
rotor avant de provoquer un nouveau démarrage.
Un accouplement à
friction amortit les _-coups qui sans cela se transmettraient au moteur une fois
mis en marche, d'entraîner le démarreur à une vitesse exagérée. Seul l'axe
du pignon suit alors la vitesse croissante du moteur tandis que le rotor plus
lourd s'attarde. Le rotor abandonne donc automatiquement l'axe du pignon
automatiquement l'axe du pignon à son propre mouvement.
Démarreur à
air comprimé
Il se compose d'un distributeur relié par une tuyauterie aux 8 cylindres à
l'entrée desquels se trouvent 8 clapets de retenue monté sur les raccords. Le
distributeur est alimenté par une bouteille d'air comprimé et la manœuvre se
fait par une soupape "coup de poing" montée sur le distributeur.
Graissage
Le graissage du moteur se fait à carter sec, avec réservoir d'huile
indépendant. Il comprend trois pompes à engrenages. deux disposées en tandem
effectuent, d'une façon permanent, le transvasement dans le réservoir d'huile
aspirée à l'Avant et à l'arrière du carter ; la troisième aspire dans le
réservoir et refoule l'huile dans le circuit de graissage du moteur.
le filtre est pourvu d'une soupape de décharge réglable permettant de fixer la
pression du graissage, avec conduit de décharge retournant au réservoir.
La batterie
d'accumulateurs
Les accumulateurs
répartis en deux groupes sont installés sur la plage de manœuvre derrière le
poste de pilotage.
Ils sont destinés au démarrage des moteurs à essence, à la fourniture du
courant électrique pour l'éclairage du bord autre que l'éclairage de manœuvre
La batterie est d'une capacité de 150 ampères-heure sous 24 Volts. Un tableau
électrique est placé dans la salle des machines et assure la distribution de
ce courant.
Le schéma de
graissage du Lutèce
Le groupe
compresseur
d'air
Le groupe
compresseur d'air est destiné à alimenter le réservoir d'air comprimé
du démarreur "Viet" du moteur principal et à fournir l'ai
nécessaire au scaphandrier.
Il comprend :
1.
moteur électrique 2. rhéostat 3. compresseur 4. robinet de barrage avant réservoir 5. ballon d'air 6. manomètre de pression du réservoir 7. robinet de purge 8. robinet de barrage 9. déshuileur 10. manomètre détendeur 11. manomètre 12. vis pointeau de fermeture 13. robinet de barrage du tuyau de scaphandre 14. robinet de barrage du démarreur à air 15. robinet du déshuileur 16. robinet de communication avec les batteries 17. robinet du collecteur batteries 18. batteries d'appareil respiratoire isolant 19. soupape. |
Le groupe
électro-pompe d'épuisement
Le groupe électro-pompe
d'épuisement est destiné à l'épuisement de l'eau dans les bateaux menaçant
de couler et éventuellement à l'alimentation d'une ensemble grande
puissance à courte distance, au moyen d'aspiraux ou de tuyau d'alimentation.
Il comprend :
Nota : Dans la salle des machines pour différencier les nombreuses canalisations d'eau, les conduites d'aspiration sont peintes en bleu , celles de refoulement en rouge.
1.
olomètre (indicateur de niveau d'huile) 2. 1er étage du compresseur 3. 2ème étage du compresseur 4. graisseur 5. soupape de sûreté 6. tuyau conduisant au ballon 7. tuyau d'aspiration
|
Schémas de circulation d'eau de vidange
Pompe principale entraînée par le moteur SOMUA.
Le groupe électrogène
L'équipage est composé de 7 hommes :
"À
vos rangs " Le bateau-pompe amarré au quai, l'équipage se place sur la plate-forme de manœuvre en ligne, sur un rang, face au quai comme indiqué sur le schéma. De l'autre bord dans l'ordre suivant de l'arrière à l'avant. Pour une revue sur le quai, la même formation en ligne le dos au bateau-pompe, le Chef de bord à hauteur de la passerelle.
|
"À
vos postes "
À cet ordre chaque homme se porte à l'emplacement où l'appellent
ses fonctions à savoir :
Le Chef de bord sur la plate-forme de manœuvre, face au collecteur de refoulement
le Pilote dans la cabine, face qu valant de pilotage
Le mécanicien et l'Aide-mécanicien dans la salle des machines, le mécanicien à tribord, face au tableau des manomètres ; l'Aide-mécanicien-électricuien, près du groupe électrogène
Le Scaphandrier sur le quai face au Chef de bord
le Marinier avant sur la plage avant, face au Chef de bord
le Marinier arrière entre le "youyou" et le quai, face au Chef de bord.
La tenue est la tenue de feu avec bottillons en caoutchouc ou bottes en cuir non cloutées.
Notes
:
Sources :
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