Une Pinasse1 au pays des Impressionnistes

Marc André Dubout

Tout a commencé par une information que Jean-Luc P. nous a transmise mi-septembre 2018 : cherchant des informations sur le chantier Despujols de l’Ile de la Jatte mais également présent à Arcachon, il s’était rapproché d’Argonautique, Association de restauration de bateaux à Gujan-Mestras sur le Bassin.

Les membres d'Argonautique ne possédaient pas d’information particulière sur ce chantier mais lui ont indiqué qu’ une famille vivant sur une péniche située rive droite entre le pont de Puteaux et le pont Neuilly a vendu son domicile et souhaitait se séparer de son annexe une charmante Pinasse des années 60.
"Le propriétaire d’une pinasse à moteur, bateau emblématique du Bassin, a proposé de faire don de ce bateau basé sur la Seine, à Argonautique2 (Cujan-Mestras) au bord du bassin d'Arcachon, à charge pour l'association d’en assurer le rapatriement.
Argonautique n'étant pas intéressé par cette proposition malgré l’état convenable de ce bateau et coût de retour de cette unité de 10 mètres et de son peu d’attractivité pour eux en raison de l’existence de nombreuses autres pinasses navigant encore sur le Bassin.
En conséquence, c'est par l'intermédiaire de l'Association Argonautique que l'information nous est parvenue.
L'offre était celle du don avec la condition verbale des propriétaires de faire oeuvre de sauvegarde ce qui est tout à fait compréhensible et motivant.
Jean-Luc a tout de suite pensé que l'intérêt majeur pour Sequana (au delà de la gratuité d’un tel bateau) pourrait être son utilisation pour des promenades sur la Seine car elle permet d’embarquer une douzaine de passagers (peut-être plus) sur un bateau ancien (1964) et de surcroît très élégant.
Très vite, le Conseil réuni trouvait bien d'autres intérêts à ce bateau original, dont celui d'un chantier en plein air sur les rives de notre gare d'eau. La mise aux voix pour son acheminement à notre ponton ou non fut vite réglée par l'enthousiasme débordant de nos administrateurs et les problèmes de logistique et d'organisation furent si rapidement réglés que le lendemain nous allions chercher Marie (devise de la pinasse).

Quelques photos qui nous ont été transmises par les propriétaires.
 

Le lendemain, c'était aujourd'hui, et voilà comment s'est passée la journée.
Avec Jean-Luc B., nous avions rendez-vous à 9 heures à la base nautique de Rueil-Malmaison pour préparer et mettre à l'eau "Domino" un bateau à moteur résidant à la base de Rueil, qui assurera la remorque de la pinasse. Avant 10 heures tout était prêt : plein d'essence, dais déployé, amarres et mouillage rangés, etc.
Nous n'attendions plus que l'arrivée de Tran pour prendre le fleuve et le remonter jusqu'au ponton de Sequana à Chatou.

L'eau était sans rides, pas même de vagues légères et les berges verdoyantes commençaient à virer au jaune et plus timidement à l'ocre.

 

 

 

Après avoir débâché "Domino", Jean-Luc B., à l'aide de la Land Rover du club, positionna la remorque et le bateau sous la grue de la base et une fois les sangles passées, le bateau fut délicatement posé sur l'eau tranquille.
Tran arriva bien vite et nous partîmes en amont vers Chatou, où nous  sommes convenus de 10 heures pour le rendez-vous.
Devant nous en remontant la Seine.
Derrière, l'eau est moins tranquille le sillage occupe tout l'espace de la toile.
Ce n'est pas avec "Suzanne" que nous aurions pu dessiner un tel sillage.
Arrivée au ponton de Sequana. Nous sommes attendus par Bernard B., Jean-Claude D.
Pas le temps de prendre un café, Jean-Claude embarque et nous quittons le ponton.
Jean-Luc B. fait causer le moteur de 150 Cv, ça décoiffe.
À partir de ce moment, cap sur le pont de Neuilly à la recherche de la pinasse.
Avec une vitesse de 37 km/h (20 nœuds au compteur) ça ne va pas traîner.
10h41, nous passons au droit de la darse de Nanterre (rive gauche). Un minéralier, Le Maurétania  est garé au quai en attente.
10h41, le pont de l'autoroute A14.
10h44 le pont de la Morue ou encore pont du Havre (c'est plus élégant).
À droite le chantier de la ligne Éole et le doublement de la voie pour la nouvelle ligne de chemin de fer.
10h46, nous croisons Sequana  un vraquier avalant qui s'engage sur le bras principal alors que nous quittons celui de Marly.
10h47, le pont de Bezons et les potences de la ligne de tramway T1.

Le Pont de Bezons par Maurice de Wlaminck (1876-1958).
10h50, le pont d'Argenteuil, reliant Colombes à Argenteuil.
10h52, l'autre pont reliant Argenteuil à  Gennevilliers, pas très loin du Petit Gennevilliers où Gustave Caillebotte a habité et construit des bateaux.

Le pont d'Argenteuil - 1872 - par Alfred Sisley (1839-1899)
Le pont d'Argenteuil - Claude Monet - 1874 - Huile sur toile 60 × 80 cm - Musée d’Orsay, Paris.

Ce pont situé près du Petit Gennevilliers était à péage.
10h53, le pont-rail d'Argenteuil.

Environs de Paris - Canotage le dimanche à Argenteuil  - Dessin de Ferdinand Lunel (1857-1933),  illustrateur et affichiste français. 
La Seine et le pont de chemin de fer d'Argenteuil - 1885 - Huile sur toile - Gustave Caillebotte - Brooklyn, Brooklyn Museum - don de la Arthur Mc Sackler  Foundation 1999761.
10h55, le pont de l'autoroute A15.
10h58, à l'approche du pont-rail d'Épinay nous dépassons le Botticelli sur le bras vif de l'île Saint-Denis. Sur notre gauche, la commune d'Épinay-sur-Seine. Sur notre droite, le parc départemental de l'île Saint-Denis.
Paysages des bords de Seine à Épinay de J-C. Caudun. Aquarelle peinte en 1960 qui témoigne des industries sur l’Île-Saint-Denis et de l’activité fluviale sur la Seine.
Peinture offerte à Hervé Chevreau en 2009 "pour apporter un témoignage du passé et un remerciement pour le renouveau d'Épinay". 

Aujourd'hui la rive droite est transformée en promenade agréablement aménagée.
Le pont d'Épinay qui relie les communes d'Épinay-sur-Seine et de Villeneuve-la Garenne.

Le Pont d’Épinay-sur-Seine. Huile sur toile de René Sergent peinte en 1935.
Un témoignage des berges de Seine au début du XXe siècle avant qu’elles ne soient aménagées. 
Cette toile complète les tableaux La Pollution et Le Printemps accrochés dans la salle du Conseil municipal. 
11h03, l'écluse de la Briche qui donne accès au canal St Denis, de la Seine jusqu'à La Villette.

Écluse de la Briche à Saint-Denis. Huile sur toile, H. : 0,55 m, L. : 0,46 m, H. oeuvre encadrée : 0,73 m, de Jolifie-Conin, Jean (1929-2013). Musée du Domaine départemental de Sceaux.
11h04, Le pont de l'île Saint-Denis, appelé aussi pont de Villeneuve-la-Garenne sur le petit bras de la Seine.

Le Pont de Villeneuve-la-Garenne - 1872 - Alfred Sysley (1839-1899).
11h06, le pont de l'A86 sur la commune de Villeneuve-la Garenne et Saint-Denis (limite des deux départements).
11h08, le pont de Saint-Ouen (départementale 20).

Les lavandières et le bateau-lavoir de Paul Gervais (1859-1944).
Les premières blanchisseries industrielles apparaissent à Saint-Ouen au XVIIIème S. Un bateau-lavoir est installé à la fin du XIXème S. Il s'agit d'un établissement flottant dans lequel on lave et fait sécher le linge. Les lavandières travaillent pour des clients attitrés et disposent de battoir, brosse, savon, corbeille.
L'usine d'incinération de Saint-Ouen, construite sur l'ancienne ZAC des docks de Saint-Ouen. Tout ce quartier industriel a aujourd'hui disparu du paysage.
11h09, le pont-rail de Saint-Ouen de la ligne C du RER, ancienne ligne de Saint-Ouen-les-Docks à Ermont-Eaubonne (1901).

Carte postale colorisée du temps où le pont des Grésillons-Gennevilliers était construit en pierres de taille.
11h10, le pont de Gennevilliers.
11h11, le port Van Gogh. Crée en 1988, le Port Van Gogh s'étend sur 500 m. de berges et peut accueillir des bateaux jusqu'à 25  m. de long.
11h12, le pont de Clichy et son doublement pour la ligne 13 du métropolitain.

Le quai de Clichy - 1887 - Huile sur toile, Musée de Baltimore.
Paul Signac n'a que 24 ans quand il met en oeuvre sa technique pointilliste. Sur l'horizon à gauche, vu de l'amont, l'un des anciens ponts de Clichy reconstruit en 1871 et reliant la quai du même nom à l'île Robinson (qui n'existe plus aujourd'hui).
11h14, le pont-rail d'Asnières. Ligne SNCF de la gare Saint-Lazare. le premier a été construit par Pereire en 1837 pour la première ligne de chemin de fer de Paris à Saint-Germain.


Le pont sur la Seine à Asnières
- 1887 - Van Gogh (1853-1890).
Le pont d'Asnières.
Le pont d'Asnières - 1887 par Van Gogh.
11h15, au fond se profile le quartier de La Défense et au milieu du cliché l'île de Jatte (Courbevoie/Neuilly) haut lieu de la construction navale au début du XXème Siècle.
Le nom de "La Défense" nous vient de la Guerre de 70 au cours de laquelle l'armée ennemie encercle notre capitale. 
La statue élevée en 1883 par Louis-Ernest Barrias honore la mémoire des victimes militaires et civiles tombées lors du siège de Paris pendant la guerre franco-allemande de 1870.
La création du quartier de La Défense a commencé en 1958.
11h17, le pont de Levallois. Nous nous engageons sur le bras principal de la Seine. Sur notre gauche, l'île de la Jatte.

Un dimanche après-midi à l'île de la Grande Jatte - Georges Seurat - Huile sur toile 2,08 m x 3,08 m - Art Institute of Chicago.
Le pont de Courbevoie et le quartier de la Défense. 
Dans les années 50 il y avait encore quelques fermes qui vendaient du lait aux habitants de Courbevoie, Puteaux, Nanterre et sur la place de la Défense, il y avait la fête à "Neu-neu".
Tout ça a bien changé...
11h20, nous longeons l'île de la Jatte (à gauche). Au fond le pont de Neuilly et l'île de Puteaux.

La Seine à Asnières en 1891 - Pastel, Crayon graphite sur toile - Alexandre Nozal (1852-1929) - Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris.

Quelques photos autour du pont de Neuilly, vu de la Seine
 

Ah ! Il reste quand même quelques constructions anciennes et pas n'importe lesquelles : ici le "Temple d'amour" en contre jour, dressé sur la pointe amont de l'île.
Créé en 1785 par Louis Carrogis dit Carmontelle à la demande de Philippe d'Orléans.
11h22, le pont de Neuilly. 

Le décintrement du pont de Neuilly, le 22 septembre 1772 - 1775  - Robert, Hubert (1733-1808) - Musée Carnavalet, Histoire de Paris.
Nous nous engageons sur le bras mort laissant l'île de Puteaux longue de 2 kilomètres sur notre droite.
Le club d'aviron de Neuilly.
11h40, nous touchons au but et accostons à la pinasse.
Ce bras de Seine est en impasse, en effet à l'extrémité amont de l'île se trouve le barrage de Suresnes.
Laurence notre vice-Présidente et les propriétaires de la pinasse nous accueillent.
Sur le bassin de nombreux bateaux à l'aviron s'entraînent. Nous demandons à l'un des sportifs jusqu'à quelle heure ils seront présents sur le plan d'eau afin de ne pas gêner leur évolution par notre passage de retour. La réponse nous donne le temps de sortir la gamelle du panier, aussi nous nous installons sur les bancs arrières pour le repas. 
Bernard B. et Jean-Luc P. nous ont rejoints, ils feront le voyage de retour sur Chatou.
Dans un coin du bateau un oiseau a fait son nid. La pinasse a séjourné environ deux ans à couple de la péniche des anciens propriétaires sans plus de soins apportés à son entretien.
Nous avons apporté nos pompes de cale que nous installons dans les fonds du bateau pour en extraire l'eau. Il doit s'agir d'eau de pluie car le bateau semble étanche dans ses oeuvres vives. Au cours du retour nous nous apercevrons que les bordés des oeuvres mortes ne sont pas jointifs et qu'un calfat ne sera pas suffisant, il faudra les flipoter pour assurer la bonne étanchéité.

Mais il est l'heure de partir nous saluons nos hôtes d'une heure et larguons les amarres. Notre aussière de remorque est suffisamment longue. 
Jean-Luc B. et Tran sont sur le bateau remorqueur, Jean-Luc P. Bernard, Jean-Claude et moi sur la pinasse.

Le retour à Chatou

13h 09. Nous traversons en lenteur le bassin d'aviron, passons le pont de Neuilly puis, une fois sur le bras vif de la Seine longeant l'île de la Jatte, nous prenons notre vitesse de croisière, environ 15-20 Km/h., vitesse que nous garderons jusqu'à la Gare d'eau.
Tran et Jean-Luc B. sont sur Domino, Jean- Claude, Bernard B. Jean-Luc P. et MAD sont à bord de Marie se partageant la barre et la pompe de cale.
Photographie depuis le pont de Neuilly par Laurence Malcorpi.
(Photo Laurence Malcorpi)
Nous laissons La Défense derrière nous. Photo prise de Domino.
(Photo Jean-Luc Barrat)
Puis le Pont de Levallois.
(Photo Jean-Luc Barrat)

Quelques photos prises à bord de la pinasse.
14h04. Nous passons devant le Chantier naval Vandenbossche à Villeneuve-la-Garenne.
15h20 Arrivée de la flotille à Chatou Domino.
(Photo Guy Lécuyer)
Arrivée de Marie dans les eaux impressionnistes.
(Photo Guy Lécuyer)
Un demi-tour pour se positionner étrave face au courant.
(Photo Guy Lécuyer)
et amarrage au ponton de Sequana.
(Photo Guy Lécuyer)
Nous sommes accueillis par M. Eric Dumoulin, maire de Chatou, et les propriétaires de Marie qui ont également rejoint la gare d'eau pour cette arrivée... et ce nouveau départ pour ce bateau qu'il ont tant aimé.
(Photo Guy Lécuyer)
Jean-Jack Gardais, président de Sequana est aussi présent pour cet événement.
(Photo Guy Lécuyer)
Bernard B. et Eric Dumoulin. 
(Photo Guy Lécuyer)
François amarre la pinasse au corps-mort devant la gare d'eau en attendant sa restauration... une autre aventure !
Nouveau paysage sur le bras de Marly.
(Photo Guy Lécuyer)
16:17, Domino quitte le ponton de Sequana pour rejoindre la base nautique de Rueil.
et gruter le bateau.
Il est 18 heures, Jean-Claude et moi saluons nos amis de la base de Rueil.
et reprenons la voiture pour rentrer.

 

Pinasse du bassin d'Arcachon
(Compte-rendu de la visite du 6 Octobre 2018)

Participants : Les propriétaires de la pinasse, Bernard Bouchet, Jean-Paul Rouland, Jean-Luc Picot

Caractéristiques de la pinasse :

Type : pinasse de plaisance à talon
Longueur : 10 m.
Largeur : 2,35 m.
Creux : 0,50 m.
Jauge Brute 4 tonneaux
Poids total 2,4 T. (selon les dires des propriétaires)
Date de construction : 1960
Moteur diesel Yanmar 30 Cv., d'origine selon les propriétaires
Réservoir : 20 L .
Date de construction : 1960

Constructeur : chantier Bonnin à Arcachon créé en 1863, plus ancien chantier de France encore existant

Première immatriculation : 13 Octobre 1964
La pinasse, construite en pin il y a près de 60 ans, est dans sa ligne de flottaison. De l'eau à bord mais sans excès, essentiellement centrée au niveau moteur (à noter que nous n'avons pas eu de pluies conséquentes sur Paris depuis plusieurs mois).

Oeuvres vives :
Bordés et membrures : sondés au couteau ne semblent pas malsains, excepté sur l'arrière tribord où deux ou trois bordés présentent un caractère spongieux et mou : à remplacer. Quelques membrures à revoir ou à consolider.

Oeuvres mortes :
A bâbord arrière, bordés arrachés sur un mètre de long et 30 à 40 cm de hauteur environ suite, sans doute, à l'arrachage d'un taquet.

Travaux à prévoir :
Liston à remplacer intégralement des deux cotés
Calfatage à refaire (du jour visible entre quelques bordés !) en particulier à tribord

Pont et passavants :
Constitués de contreplaqué, laissés sans peinture par les propriétaires, repris sur barrots. A priori en bon état de solidité sauf sur bâbord avant. Etanchéité à vérifier.
Roof en bon état intérieur( vernis) et extérieur( peinture).

Intérieur cockpit et espace avant
Planchers à refaire pour la plupart, surtout sur la partie arrière entre bloc moteur et barre franche.
La barre à roue ne fonctionne pas (secteur et poulies de transmission en place mais absence des drosses). N'a pas été utilisée par les actuels propriétaires.

Moteur:
Moteur Yanmar diesel trois cylindres (30 C ) de la même année que la construction.
Fonctionne d'après les propriétaires (avec apport extérieur de batterie au moins pour le premier démarrage après une longue période d'inactivité) mais nécessite sûrement une révision et nettoyage complet. Pas de possibilité de vérifier si l'inverseur fonctionne. Aucune information sur le nombre d'heures d'utilisation de ce moteur.
L'arbre d'hélice semble considérablement rouillé ainsi que le presse-étoupe.
Les circuits électriques sont à refaire entièrement.

Conclusions à l'issue de notre visite du 6 Octobre :
L'état général de ce bateau n'est pas mauvais d'une manière générale et selon ces premières observations.
Des travaux, nécessitant la mise à terre du bateau, devront être entrepris : grattage de la coque, remplacement des bordés défectueux, du liston,  calfatage, peinture, vernis, révision complète du moteur, électricité etc.
La durée de ces travaux  pourrait être estimée à 600/700 heures environ, sauf imprévus.

A noter : le bateau est « amarré » à l'arrière d'une péniche de manière très risquée : il peut à tout moment venir percuter ladite péniche en cas de vent mal orienté (nous n'avons pas eu l'accord des propriétaires pour remédier à cette situation!).

De même, aucune pompe de vidange n'est en fonction : en cas de pluies soutenues, il risque de s'enfoncer et de voir l'eau de la Seine s'infiltrer par les bordés des oeuvres mortes disjoints : il conviendrait de lui trouver d'urgence un mouillage plus sûr, ce qui nous permettrait, de plus, de bénéficier d'un délai de réflexion un peu plus long ; les propriétaires partagent totalement cet avis et seraient tout à fait d'accord pour un transfert sur un autre mouillage (les nouveaux propriétaires de la péniche souhaiteraient également voir partir cette pinasse pour profiter de l'emplacement pour un bateau qu'ils pourraient utiliser par eux mêmes).

 

 
Notes

1 La "pinasse" est un bateau emblématique du Bassin d’Arcachon.
Également appelée "pinassote" elle se présente comme une petite embarcation à fond plat, à voile au tiers et avirons puis à moteur. Son utilisation traditionnelle est la pêche et l'ostréiculture.
Marie est une pinasse de 10 m., doté d'un gouvernail et mi par un moteur diesel de 30 CV.
Au début du XXème Siècle, la motorisation se développe massivement et Albert Couach participe, en 1903, à la première pinasse à moteur. Il a existé également des pinasses à vapeur.

2 Argonautique est une association située à Cujan-Mestras sur la bassin d'Arcachon dont la vocation est de construire, réparer, restaurer les bateaux du patrimoine maritime de Gujan-Mestras et du Bassin et les faire naviguer.
Les trois axes de cette association sont :

  • la navigation, 
  • la construction, restauration, carénage  et charpenterie de marine et 
  • la participation à des manifestations maritimes et fluviales. 

Tous les deux ans l'Association organise la partie maritime des fêtes de Larrostréa. À cette occasion elle reçoit des bateaux traditionnels venant de Normandie, du Pays Basque, de Charente et bien sur du Bassin.
Notons au passage que la "Vigie" a participé à ces fêtes en 2014.

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