Vapeurs sur le lac de Villerest

Marc André Dubout

Fête de l'Ascension 2015, Isabelle et François ont quelques jours auparavant repéré les lieux où se déroulera la Rallye annuel de l'A.B.V. l'Association des Amis des bateaux à vapeur. Cette année le choix s'est porté sur le lac atypique de Villerest sur la Loire en amont de Roanne dans l'accueillant département  de la Loire.

Jeudi 14 mai
Avant d'arrivé sur le site je voulais revoir la boutique de l'artisan, certainement un des seul en France ou tout au moins un des rares qui retape d'anciens fourneaux qui ont ont selon les moyens chauffé les cuisines de nos grand-mères et sur lesquels les plats amoureusement préparés ont accompagné agréablement notre enfance. C'est donc tout naturellement vers Balbigny, qu'au sortir de Roanne je dirigeais mon automobile pour revoir ces merveilles.  J'étais passé par là il y aune vingtaine d'année me promettant de revenir, voilà c'est fait. Voir et revoir c'est comme la confiture, le deuxième lichée est toujours meilleure.
En rejoignant notre point d'accueil au port de Bully ma route a dirigé mes roues sur une ancienne ligne des CFD de la Loire et au détour d'u virage je suis tombé sur un magnifique vaiduc en pierre construit au siècle dernier pour traverser la Loire au niveau des gorges de la Baroille près de la petite commune de Chessieux. Comme une route rejoignait le viaduc je me suis mis à la suivre et la Baguenaude a commencé. le pont construit en courbe et contre-courbe débouchait sur un ancienne halte, celle de Chessieux typique des chemins de fer départementaux qui autrefois son campagne 

Le viaduc à voutelletes, en courbe et contre-courbe lancé sur la Loire en 1912., Ligne de St Germain-Laval à Balbigny. Construit par François Mercier (1858-1920), ce magnifique ouvrage en pierre de taille (granit rose) de la Loire ajoutait au pittoresque de la ligne. 
La halte de Chessieux au milieu de nulle part comme souvent autrefois Il ne fallait parfois pas moins d'une heure à pied pour rejoindre la petite gare qui ne s'éveillait que deux ou trois fois au cours de la sainte journée.
À gauche la halle marchandise avec son quai toujours en place. au centre l'habitation et ales chambres à l'étage et sur l'aile flanquée la partie administrative, vente des billets, salle d'attente.
Aujourd'hui pour le non averti rien ne laisse penser à une gare.

Mais arrêtons là la baguenaude et la chimère du temps passé, bien que quelques kilomètres plus loin j'en re-découvrais un autre... et ce ne fut pas la dernière.
Toujours est-il qu'au lieu d'arriver en début d'après-midi, c'est en début de soirée que je gagnais le Port de Bully où je retrouvais mes copains de l'A.B.V.

Le port de Bully sur la rive gauche du lac de Villerest... et déjà un bateau à vapeur. C'est Iris de Claude et Daniel.
Au fond le pont de Presles sur la RD 45. Antérieurement le pont était en treillis métallique.
Nous regagnons le bungalow que nous partagerons avec Isabelle et François au camping de Mars.
Le soir nous dînerons dans un pizzeria de Saint Maurice, St Jean
mais pas sans avoir vu le magnifique petit cheval construit par Daniel pour alimenter sa chaudière. Un véritable pièce de maîtrise qu'il a confectionné dans son atelier au qui a fait l'étonnement de nous tous.

Vendredi 15 mai
Réveil sous un temps gris. Le départ est prévu à 10 heures mais les premiers tours d'hélice ne se feront que vers 11h30 en direction du château de la Roche.

Préparation de Midship avec Thierry et Philippe.
Préparation de Midship et de Lili sous le regard des dames qui attendent l'embarquement.
Père tranquille en chauffe à côté de Midship.
Photo Thierry Febvret
Le temps est menaçant mais n'empêchera pas l'appareillage et les volutes de fumée.
Dans le méandre face au camping de Mars Iris nous double
Puis c'est Midship avec Pascal qui nous photographie. À bord Marie-Dominique, Martine, Laure, Philipe à la machine et Thierry à la barre. L'esquif file bon train.
Puis Lili nous rejoins, nous fermerons la flottille.
150514_56.jpg (57633 octets) Père tranquille vu de Midship.
Photo Pascal Aguiller
Vers 12h30 la château de la Roche apparaît sur la rive droite.
150514_57.jpg (80908 octets) Nous accostons sur la rive droite en amont du château pour nous protéger du vent.
Photo Pascal Aguiller

Le Château de la Roche

Rien de laisse présager que la coque de Père Tranquille flotte sur 40 m. d'eau. 

 

 

Les premiers écrits sur le château datent de 1260. Il fut édifié sur un piton rocheux qui surplombait la Loire à plus de 40 mètres. Cette fortification assurait un point de guet et de péage pour la frontière du Comté du Forez. Mais cet édifice eut plus de fois à subir les crues de la Loire qu'une attaque ennemie.
Au XVIIème siècle, à force de crues répétitives, le château perdit de ses attraits, ressemblant de plus en plus à une maison fortifiée pour devenir une ruine quelques siècles plus tard. Au début des années 1900 un industriel roannais racheta le château et le restaura dans le style gothique, pour en faire sa résidence secondaire.
Dans les années 1930 le projet de construction du Barrage de Villerest par EDF condamne le château à disparaître sous l'eau. EDF en fait l'acquisition en 1965 mais le château se dégrade alors très rapidement avec de nombreux pillages. Il sera finalement racheté en 1993 pour un franc symbolique par la commune de Saint-Priest .
Lors de la mise en service du barrage en Avril 1984, le château sera le seul édifice épargné par les eaux. Il est désormais situé sur une île. En 1996, le château est entièrement restauré et la cote d'eau du barrage est revue à la baisse pour permettre d'accéder au château tout au long de l'année. La régulation du cours de la Loire n'empêche cependant toujours pas le château de rester inondable : il a été d'ailleurs touché par des crues en 2003 et 2008.
Source : Wikipédia

 

 Woodbine n'a pas pris la mer aujourd'hui mais nous retrouverons Joël et Françoise au château pour amarrer nos bateaux.
"Repas sorti du panier" sur une berge accueillante sous les frondaisons qui nous abritent de la pluie.
14h40, il est temps de revenir à Port Bully.

Le soir nous nous retrouverons tous autour d'une table de passionnés.

 


Un mot sur le barrage de Villerest

Le barrage de Villerest est un barrage poids en béton situé au débouché des gorges de la Loire au sud de Roanne, dans le département de la Loire. Il est implanté sur le territoire des communes de Villerest sur la rive gauche et de Commelle-Vernay sur la rive droite.
Sommaire
1 Caractéristique
2 Histoire
3 Rôle du barrage
4 Références
5 Bibliographie
6 Voir aussi

Caractéristique
Il mesure 59 mètres de haut. Le bassin de retenue couvre 770 hectares pour 32 km de longueur, avec Balbigny au plus amont et Villerest au plus aval.
Le barrage en lui-même est la propriété de l'établissement public Loire (EPL), successeur de l'Epala, alors que la centrale hydroélectrique est l'objet d'une concession à EDF.
L’Institution Interdépartementale pour la Protection des Vals de Loire contre les inondations, en assure la maîtrise d’ouvrage. Son financement provient en partie de l’État, de l’Agence du bassin Loire-Bretagne, et des collectivités locales concernées.
Histoire
Le risque d'une crue centenaire comme celle de 1856 faisait courir un grand risque à des villes comme Orléans ou Tours.
Le Comité de Bassin Loire-Bretagne est créé au début des années 1970, avec à sa tête Jean Royer, maire de Tours de 1959 à 1995, pour répondre à un problème dont l'urgence s'est encore accrue après la sécheresse de 1976 : la régulation des crues et des sécheresses sur la Loire, notamment en construisant des barrages. Le comité engage son programme d’aménagement hydraulique du bassin de la Loire.
Les premiers travaux sur le barrage de Villerest démarrent en 1978.
Malgré d'importants contentieux avec les riverains, le barrage est finalement achevé quatre ans plus tard, et son bassin de retenue est entièrement rempli en 1984 (mise en service en avril de cette année). Un an après, sa gestion est transférée à l’Établissement Public d’Aménagement de La Loire et de ses Affluents, devenu depuis l'Établissement Public Loire.
Les 19 communes riveraines ont développé le tourisme basé sur le lac : nombreux points de mise à l’eau et ports d’attache, une plage, campings avec piscine, un golf (9 trous, 18 départs, 4 053 mètres), 2 châteaux ouverts aux visites, de nombreux restaurants dans toutes les gammes, de pittoresques villages fleuris, un parc d'attraction avec toboggans aquatiques, volley de plage, trampoline, aires de pique-nique sur la plage ou sur l’herbe, aire de camping-cars, un mini-golf et un circuit de voitures radiocommandées à côté du barrage1.
EDF (Électricité de France), alors exploitant pour le compte de l’Établissement Public Loire, signale en 2008 des problèmes d'étanchéité au niveau des vannes du barrage qui peut retenir jusqu'à 138 millions de m³ d'eau. Un appel d'offre européen vient d'être lancé pour sa remise en état. Un chantier colossal et délicat qui devra se faire sans l'assécher pour éviter tout risque de crues.
Rôle du barrage
Quatre vannes ouvertes. Le barrage retient une partie de la crue de la Loire (3/11/2008).
Vidange du bassin de retenue pour juguler la crue du 02/11/2008
Son utilité est triple :
En période sèche, il permet d'effectuer des lâchers afin de maintenir un niveau d'eau et un débit suffisant en aval et ainsi d'assurer l'approvisionnement en eau potable d'une part, de préserver l'écosystème d'autre part.
Il permet également la prévention de crues dévastatrices, le volume important du lac permettant de retenir temporairement de très importantes précipitations dans le Massif central et de les relâcher de manière continue et régulière. Ce dispositif a été complété en amont par le Barrage de Naussac.
Le barrage fait aussi partie du système de sécurité des centrales nucléaires de Belleville (Cher) et de Dampierre (Loiret) : des lâchers d'eau en été assurent un débit minimum de 60 m3/s à Gien, dont la station de mesure sert de référence pour ces centrales, et garantissent le refroidissement de leurs réacteurs. Diverses associations écologistes ont dénoncé la construction de ce barrage (ainsi que de celui de Naussac) au profit du parc nucléaire1,2.
Une fonction secondaire de cet ouvrage est la production d'électricité. Électricité de France a obtenu la concession de la chute d'eau du barrage, et a construit une usine hydroélectrique qui produit annuellement 600 TJ (167 millions de kWh), soit une puissance moyenne de 19 MW1.

Samedi 16 mai
À une demi-heure près le départ est raisonnable . Aujourd'hui direction , petite commune issue de l'association en 1974 de deux villages très proches : Saint-Jean-le-Puy et Saint-Maurice-sur-Loire. 

150514_58.jpg (67169 octets)Photo Pascal Aguiller
Lili suivi d'Iris et de Midship et de Woodbine avalent vers Saint-Jean Saint-Maurice. Comme il ne nous et pas possible de photographier Père tranquille j'en profite pour plonger l'objectif sur la machine et la chaudière.
150514_59.jpg (103890 octets)Vers 11h30 la silhouette de Saint-Jean Saint-Maurice se découpe dans le ciel au-dessus du lac.
À 320 au-dessus du fleuve Saint-Jean Saint-Maurice surplombe avantageusement le lac de Villerest.
Après l'amarrage au petit "port de la Caille", nous gagnons à pied le village médiéval par la petite route verdoyante qui serpente à flanc de coteau.

C'est vers 11h30 que commence notre Assemblée générale au "Relai de la vielle Tour" au balcon duquel Bruno s'apprête à interjeter un discours.
Le bureau est au complet, le président va essayer de prendre la parole.
Les bouteilles ne sont pas loin sans oublier la sublime apporté par Michel de son bordelais préféré.

   

À la fin du repas Claude nous fera une excellent présentation de l'histoire du village évoquant l'église de Saint-Jean dans Saint-Jean-le-Puy et ses fresques et la Statue de saint Maurice, la Tour de Saint-Maurice-sur-Loire.
Joël lui succédera en évoquant le lac de Villerest du à la création du barrage EDF.
Photo Pascal Aguiller

Avant de faire la visite à pied du village une dernière photo de famille sera prise par un touriste qui passait par là.

 

 

Le vieux village avant la création du lac. Bien évidemment le pont de pierre qui a perdu sont tablier a été enseveli sous 40 m. d'eau.
Photo de groupe au sommet de la tour de Saint Maurice-sur-Loire.
Photo Thierry Febvret

Vue du village prise du sommet de la tour de Saint Maurice-sur-Loire.

 

 

et d'autres sur le lac.
Ensuite ce sera le retour au port de Bully et sortie des bateaux. certains navigueront encore le lendemain avant de repartir chacun dans sa contrée.

 

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