L'ABV sur le lac de Vouglans 2/3
Marc André Dubout
Pourtant la journée n'avait pas commencé pour le mieux. En effet nous n'arrivions pas à étanchéifier la glace de niveau de Säntis ce qui l'empêchait de pouvoir naviguer.
La glace de niveau fuit légèrement. Il faut noter que le niveau n'est pas isolable. |
Vendredi
3 juin vers 11h30
avec Bruno nous gagnions le petit port de Barésia en voiture, puisque tous les
autres bateaux avaient déjà quitté le port pour la navigation vers Pont de
Poitte, à la pointe nord du lac.
Nous allons jusqu'au port de Barésia et attendons le passage des bateaux. Vers
14h20 un coup de sifflet résonne dans la vallée. Au lointain deux bateaux
apparaissent et passent devant notre rive C'est Louisiane et Iris.
Nous leur faisons des signes, ils nous repèrent et viennent à nous. Bruno
monte sur Iris, j'embarque sur Louisiane et nous repartons vers
Pont de Poitte.
L'arrivée sur Pont de Poitte point final de notre randonnée. Un paysage inhabituel formé de roches que la baisse de niveau d'eau nous laisse découvrir. Un ancien barrage produisait du courant puis il a été abandonné lors de la construction du barrage de Vouglans.
On en voit ici les soubassements rocheux bétonnés. |
15h arrivée
au port de la Saisse à Pont de Poitte où nous rejoignons Lagavulin
déjà accosté.
Le port de la Sez ou la Saisse est le premier port du Jura. C'est le premier
endroit navigable de l'Ain quoique cette rivière ait déjà parcouru quinze
lieues depuis sa source. L'inégalité de son lit et la multitude de cascades
interdisent la navigation. en deçà.
Dès 1799 des forges fabriquaient du fer en barre pour le commerce. Un moulin,
un battoir et une scierie y étaient associés. Les forges cessent leur
activité en 1920 et sont remplacées par une usine de production d'électricité
qui cesse à son tout toute production lors de la mise en service du barrage de
Vouglans en 1968.
Sur le ponton de port de Pont de Poitte quelques vues sur la machinerie de Louisiane de l'horlogerie suisse.
La
coque est une construction de notre ami Mayu de Rolle bien connu des
sequanais. D'ailleurs on y va naviguer fin août. Salut Mayu ! Je mets ton site Internet, on ne sait jamais... |
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La chaudière, sans fuites et remarquablement propre. | |
La
pompe attelée. La même mais en mouvement. |
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La transmission entre la machine et l'arbre. Du solide ! |
et d'Iris
Mais
intéressons-nous aussi au site où se tenaient anciennement des forges de
renommée nationale sur la rivière d'Ain et englouties lors de la construction
du barrage de Vouglans.
Au saut de la Saisse, l'Ain perd une quinzaine de mètres par une série de
cascades bouillonnantes pilonnant les rochers.
Par fortes eaux, le débit de la rivière peut atteindre plusieurs centaines de
mètres cube par seconde. Au contraire en basses eaux, l'Ain se réduit à une
multitude de petits filets dévalant un lit rocheux et crevassé.
Le lit de la rivière est formé de roches plates, fissurées de
crevasses profondes dont un certain sont cylindriques. L'eau sous pression
y tourbillonne entraînant des galets et du sable et creuse ainsi la roche calcaire pour former des
marmites propices au développement des truites, brochets et ombres
communs.
16h38 échouage sur un banc de sable. Isabelle saute à l'eau pour désenclaver le bateau qui repart à belle allure.
16h57 La rive de Barésia. |
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17h47 Pont de la Pyle et port du Meix. |
18h18 on passe devant la plage de Bellecin. Le temps se couvre et devient menaçant mais les gouttes nous épargnerons et nous arriverons au Port de la Mercandine à 18h54.