Historique - Depuis 1985 à nos jours

Année 2000


À l'occasion du centenaire de la Brigade Fluviale,  M. Desrop, le commandant de la Brigade Fluviale, a demandé au secrétaire d'AMERAMI de pouvoir exposer la Vigie quai St Bernard  pour le centenaire de la brigade. Le président d'AMERAMI attache la plus grande importance à cette requête et ordre a été donné de remettre au plus vite le canot en état de présentation. "On ne peut rater le rendez-vous de 2000".

Lettre de Paul Varaut du 12 janvier 2000


Par cette lettre du 20 janvier, André Treps, Directeur de la logistique de la Préfecture de Police, demande officiellement la présence de la Vigie à la cérémonie du centenaire de la Brigade Fluviale.
Il rappelle que le bateau a été confié après près de 80 ans de service afin d'éviter sa destruction et que la présence du bateau constituerait le Clou de cette exposition.
Le coût du transport pourrait être pris en charge par la Direction de la Logistique qui dispose du matériel nécessaire.
Lettre d'André Treps du 20 janvier 2000


Le 24 janvier 2000, la Vigie quitte Dives-sur-Mer pour Honfleur.
Facture du 25 janvier 2000

Certainement que ce départ présente un rapport avec le centenaire de la Brigade Fluviale. La Vigie rejoint le chantier naval d'AMERAMI à Honfleur pour être rendue présentable en juin.



Par lettre du 26 janvier 2000 Jacques Chauveau informe qu'il mettra la Vigie à la disposition de la Brigade Fluviale à titre gracieux et pour la durée qu'il conviendra. Il demande de pouvoir profiter des moyens de transport de la police pour ce faire.
On apprend que la Vigie a rejoint Honfleur au Chantier de l'Estuaire en vue d'y installer une machine à vapeur, opération qui ne sera pas réalisée à temps. En revanche, la coque sera en bel état de présentation.
Il profite de ce courrier pour demander des éléments d'archives de nature à permettre une restauration la plus proche possible de l'origine.

Let
tre du 26 janvier 2000

Le 1er février 2000, Le Chantier de l'Estuaire propose un devis de remise en état de la coque avec dépose du moteur dans un délai de trois semaines et pour la somme de 30 029,40 Francs.
D
evis du 1er février 2000

 

             
Remisage de la Vigie au Chantier de l'Estuaire à Honfleur.
Le moteur Renault marine de 55 cv.
  L'état de la coque.
L'intérieur du bateau.

Après les travaux réalisés à Honfleur, dans un document non daté AMERAMI fait état d'un cahier des charges pour la remise en état de navigation de ce bateau. Il s'agit essentiellement du système de propulsion, machine à vapeur, chaudière et les accessoires nécessaires pour le bon fonctionnement. 
La machine à vapeur et la chaudière seront fournies par AMERAMI.
Cette liste comprenant :

  • le démontage du support de barre

  • la modification du carlinguage pour assise de la machine et de la chaudière

  • la fixation d'une bâche à eau de 40 à 50 litres

  • la réalisation d'un condenseur

  • la  réalisation de la tuyauterie, d'amission, d'échappement, les accessoires, l'isolation thermique, etc.

  • la prévision de pompes d'alimentation asservie et manuelle, plus injecteur, pompe de cale

  • l'accouplement de la machine à l'arbre d'hélice

  • la réalisation d'un nouveau support de barre

Ces travaux ont été effectués en grande partie à Bordeaux et à Nautique Sèvres entre 2008 et 2010.


Le  24 février 2000, le Commissaire de Police Armand Savin se réjouit de l'acceptation du Président Chauveau quant à la mise à disposition de la Vigie pour le centenaire de la Brigade Fluviale et propose de lui faire parvenir des clichés historiques conservés aux archives de la Préfecture de Police.
Il souligne le fait que la Vigie a été équipée de trois timoneries différentes au cours de sa carrière.
Il termine en soulignant que la cérémonie aura lieu en septembre et non en juin afin de la faire correspondre aux fêtes de la Seine et au baptême du nouveau remorqueur Ile-de-France.


Lettre du Commissaire de Police Armand Savin du 24 janvier 2000


Le 24 mai 2000, un document signé Michel Bernède concernant les contrôles d'épaisseur de la coque  comprenant : 
  • la préparation de la coque par sablage
  • quadrillage du bateau
  • mesure par point selon la génératrice (41 mesures effectuées et 5 trous identifiés)

On apprend que l'épaisseur moyenne est de 2,9 mm, que les trous ne nécessitent pas le remplacement des tôles et seront colmatés à la résine métallique avant mise en peinture.
Contrôle d'épaisseur de la tôle de la coque du 24 mai 2000


Devis du 16 février 2000 de la société Radiographie Industrielle concernant le contrôle des épaisseurs de la coque, la description de la méthodologie, le délai et le rapport de contrôle. Accord de Jacques Chauveau.

Contrôle d'épaisseur par la Radiographie Industrielle - 16 février 2000
 

Le 7 mars 2000 Jacques Chauveau adresse une lettre à David Morgan pour l'aider à trouver une machine à vapeur avec sa chaudière en vue d'équiper la Vigie.
Petite erreur dans la date de construction lire 1904 et non pas 1906.

Lettre de Jacques Chauveau du 7 mars 2000

Facture des Chantiers Navals de l'Estuaire du 10 juin 2000 avec les travaux réellement effectués reprenant la description des tâches : la radiographie, le sablage et la peinture de la coque.
L'annexe des produits utilisés nous renseigne sur leur référence.

Facture
des Chantiers Navals de l'Estuaire du 10 juin 2000

 
Visite à Honfleur, le 22 novembre 2000 avec MM. Bruno Martin-Neuville et Michel Rapeau, membres de l'A.B.V.


Sollicité, Laurent Roblin, Conservateur du Musée de la Batellerie de Conflans-Sainte-Honorine, transmet quelques éléments du fond documentaire. 
Ces éléments ne sont pas dans les archives d'AMERAMI.

de Laurent Roblin du 5 décembre 2000

Année 2001

Hubert Foillard Président d'AMERAMI écrit au directeur de la logistique de la Préfecture de Police pour solliciter son soutien concernant le stationnement de la Vigie à la Brigade Fluviale pendant la période d'été.
Il lui fait part par ailleurs de l'intention de l'association de remettre la Vigie en état de naviguer à la vapeur en précisant bien, qu'historiquement, c'était la Mouette qui était ainsi équipée et qu'un groupe d'adhérents entretiendra et manœuvrera le bateau qui hivernera assez loin de Paris.

Lettre d'Hubert Foillard du 15 novembre 2001

Jean Paul Proust, Directeur de la logistique de la Préfecture de Police, répond que l'initiative de restauration de la Vigie accueille son agrément complet notamment en raison de son intérêt historique et pédagogique et que le stationnement de la vedette au ponton de la Brigade Fluviale est accordé.

Lettre de Jean Paul Proust du 12décembre 2001

Année 2002

Luc Barbier, secrétaire général d'AMERAMI, écrit au Commandant De Rop pour lui annoncer que la restauration de la Vigie est en cours et qu'il est en mesure de pouvoir solliciter le soutien financier des collectivités locales et du Ministère de la Culture. Il sollicite par ailleurs un point d'entrée pour communiquer avec les personnes compétentes à la Ville de Paris vis-à-vis de la Seine.
Il propose en outre que, lorsque le bateau sera en état de naviguer, ce sera un plaisir d'y accueillir les anciens et actifs de la Brigade Fluviale.

Lettre de Luc Barbier du 9 janvier 2002

Le 28 juin 2002, le Directeur de l'École Nationale de la Marine Marchande envoie à notre Secrétaire Luc Barbier deux exemplaires de convention de mise à disposition d'une machine à vapeur.

Ça y est la Vigie a une machine à vapeur. Le projet de remise en service prend forme... Il manque une chaudière.


La machine photographiée dans la chapelle de l'École d'Hydrographie de St Malo transformée en bibliothèque.

« Il s' agit d'un bicylindre compound dont le bloc est revêtu de lames de teck et cerclé de laiton, monté sur quatre colonnes en acier poli. Les fonds de cylindre sont en bronze ainsi que les quatre robinets purgeurs et le graisseur surmontant le cylindre H.P. Cette machine a été tout d'abord celle d'un petit yacht à vapeur conçu pour le Comte de la Bédoyere qui le mit en vente en 1902. Racheté par François Lemarchand constructeur au Minihic-sur-Rance, il en devint l'embarcation de service. Cette embarcation servait à l'approvisionnement en bois du chantier, et comme remorqueur de lots de doris, jusqu'à cinquante à la fois, pour les bateaux allant à la Grande Pêche. Un jour le bateau fut abordé, coula et sa machine donnée par M. Lemarchand à l' École d'Apprentissage Maritime de Saint Malo, puis transmise ensuite à l'École de la Marine Marchande de la même ville ».
D'après Jean Le Bot.

 

Compte-rendu de réunion du 5 décembre 2002 sur les actions à entreprendre concernant la Vigie
  • réglementation, 
  • expertise, 
  • travaux chantier Henri (Bordeaux)

Compte-rendu de réunion du 5 décembre 2002


Année 2003

En 2003, la Vigie part pour Bordeaux aux Constructions Mécaniques Henri afin d'y réaliser quelques travaux :


  • démontage de l'arbre d'hélice

  • remise en état de l'hélice

  • confection d'un châssis pour recevoir la machine

  • confection d'une gatte à égouture

  • confection d'un condenseur

  • divers

0305_2.jpg (98047 octets) 0305_3.jpg (136014 octets) 0305_5.jpg (90876 octets) Photos des travaux au sein des Constructions Mécaniques Henri à Bordeaux. 
Le positionnement de la machine à l'arrière du bateau n'a pu être conservé à cause de l'assiette.
      coque        carlingage       condenseur

Année 2004

Dossier de présentation des projets de patrimoine aquatique auprès du Groupe Banque Populaire Fondation d'entreprise.


Ici s'achève l'historique de la Vigie. Les documents suivants, trop récents pour être archivés sur ce site, sont conservés au secrétariat d'AMERAMI - Musée de la Marine - Palais de Chaillot - 75016 Paris.
Certains documents officiels sont archivés dans la page Administration & pilotage
Ils concernent la construction de la chaudière par la société Baudoin à Meaux et les divers courriers administratifs.

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