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De la Villette à Chatou... et retour

Samedi 21 avril 2012

Aujourd'hui c'est la journée de la Motogodille, une vraie, une authentique de 1920 et la journée de l'International Lilly's' Steam-boats Cup avec Suzanne, la Vigie et Lili et Bien sur en fin de journée un repas avec tous les participants.

Les Mariniers de Giverny arrivent : Jean Pierre, Suzanne et Gilles avec la Motogodille alors que nous sommes en train d'allumer Suzanne et la Vigie. Le Turry est avancé pour se prêter à et ce nouvel exercice. Guy d'Houilles invente une cale biaise en vue de fixer la Motogodille sur le tableau arrière et hop c'est parti ! Bluffant !

 

120421_12.jpg (64358 octets)Puis c'est François Malatier le président de l'Association des Bateaux à vapeur qui arrive avec Lili. Ça ne tarde pas la pression est bien là sur le mano, les bateaux partent en flottille sur le bras de Marly en direction de Bougival.
À gauche le mano d'épreuve, tant qu'à faire autant vérifier avant de partir.
 
La Motogodille a été inventée vers 1904 par Gabriel Trouche, constructeur à Paris. Il s'agit d'un mode de propulsion, adaptable à l'arrière d'une embarcation légère. Elle est munie d'un arbre d'hélice plongé dans l'eau faisant aussi office de safran et agissant comme l'aviron de la godille manuelle. Elle toujours utilisée de nos jours en Thaïlande.
Motogodille utilisée par des gardes sur le Grand Étang de la forêt de Sillé-le-Guillaume dans la Sarthe. Pratique et rapide la Motogodille est une arme redoutée des braconniers.
Pendant la grande crue de 1910 à Paris et à Suresnes, la Motogodille a rendu de grands services à la population.
À l'époque du développement de l'automobile et du canot automobile, qui en ce début du XXème Siècle reste encore un luxe, l'apparition de la Motogodille inventée par M. Trouche permet aux petits canots de pouvoir être muni d'un moteur simple, pratique et peu coûteux capable de propulser l'embarcation à une vitesse de 14 Km/h.

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Photos Gilles Langlois

120421_40.jpg (44444 octets)La publicité de la Motogodille dans le "Chasseur Français".

Sur la Motogodille :

Vers 13 heures nous arrêtons les activités pour se restaurer dans l'atelier de Sequana après une visite du chantier en cours : la restauration du "Plongeon". En savoir plus sur le Plongeon

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Photos Guy Lecuyer

Et bien vite les navigations reprennent sur la Seine.

 
Photos Guy Lecuyer                                                                                                                                 Photos
Joselyne Vignoble

En fin de journée l'International Lilly's' Steam-boats Cup est remise à "Lili" Par John-John l'organisateur de cette épreuve de haut niveau (Il fallait quand même attraper une brassière jetée nonchalamment au beau milieu du fleuve). L'équipage de Lili a su le faire, Celui de Suzanne n'est pas passé loin (une trentaine de mètres) quant à celui de la Vigie, n'ayant même pas vu la brassière pourtant d'un rouge coruscant est parti en direction opposée et a abandonné au bout de trois heures après s'être égaré  sous le pont rail de Rueil-Malmaison.

Remise de la coupe par l'organisateur à l'équipage vainqueur : François et Isabelle
Photos Guy Lecuyer

Le soir, c'est Edmond, le grand prête de la paella qui nous prépare dîner monstre, les tables occupent tout l'atelier.

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Photos Guy Lecuyer et Joselyne Vignoble 


Dimanche 22 avril 2012

Allumage le matin avant le déjeuner. 14h30 départ pour l'Ile des canotiers pour accompagner King Cheese, Minor Swing avec Suzanne et la Vigie.  
L'après-midi balade sur le bras de Marly en direction de Bougival, et retour.

La Vigie au ponton de la Gare d'eau juste avant l'allumage
Photos Joselyne Vignoble

Lundi 23 avril 2012


Équipage
: Jean Blanchard, Marc André Dubout. Bruno Martin-Neuville,  invités Jean Jack Gardais et Joselyne Vignoble de Sequana

Avec Edmond B. nous allons chercher la Vigie au mouillage avec le Turry et la ramenons au ponton pour sa préparation. Le temps est clair le ciel bleu, il fait frais mais ça va... pour le moment.

9h30 allumage

10h20 départ de la gare d'eau

10h33 darse du port de Nanterre

10h42 Pont de l'Autoroute A13 PK 42 (sac 1)

10h52 Pont-rail des Anglais (pont de la morue) PK 41

11h05 Pont de Bezons PK 39,5 (sac2). Il commence à pleuvoir, ça n'arrêtera pas jusqu'à la fin du parcours. Les appareils photos sont rangés au fond des poches.

11h23 pont aqueduc de Colombes PK 37,5 (sac3)

11h38 Pont d'Argenteuil PK 35,5 (sac 4). La Vigie avance bien malgré la remonte, le vent est de travers et ne nous favorise guère.

11h53 Pont de l'Autoroute A15 PK 35 (sac 5); On croise une unité de la Brigade Fluviale au droit du port de Gennevilliers. Il pleut toujours, cette fois à verse. Nous sommes trempés, la tête baissée, le nez dans les chaussures et en plus il fait froid même la proximité de la chaudière n'y fait rien.

12h02 Pointe aval de l'Île St Denis, PK33, nous prenons le bras de gauche. La pluie tombe de plus belle. 

12h20 PK 31 (sac 6)

12h47 Écluse de la Briche (sac 7)
Une péniche attend le passage du grand bassin, nous nous arrêtons en arrière. La porte du petit bassin est ouverte mais le feu est au rouge. On appelle l'écluse de Flandre qui gère toutes celles du canal St Demis. Le feu passe au vert nous entrons. Le froid ne nous aide pas pour manœuvrer.

13h09 Sortie de l'écluse de la Briche

13h33 Écluse de St Denis (sac 8)

13h45 Écluse  de la Porte de Paris

14h25 Écluse 4 (sac 9)

14h41 Écluse 3

15h09 Écluse 2 (sac 10)

15h24 Écluse de Flandre. La péniche qui nous précédait est entrée dans le grand bassin mais la porte est restée ouverte. Pour le petit bassin, les deux feux sont au rouge. On attend. Jean va se renseigner. À son retour on apprend que l'écluse est en panne de courant, une panne électrique générale dans le quartier (sac 11 et puis 12). Par la VHF on apprend que même le pont de Crimée est en panne. La pluie qui s'était calmée redouble. Nous faisons marche arrière pour s'abriter sous le pont de la rue de Flandre et sortons nos sandwichs. Une seule bouteille de blanc pour nous remonter (merci Bruno tu penses à tout). Une péniche s'annonce en aval et vient vers nous, nous dégageons le passage et retrouvons la pluie. Les feux s'éteignent, plus rien et puis il se rallument à nouveau toujours au rouge et puis le vert apparaît. La main sur le régulateur la machine donne de l'avant pour s'engouffrer dans le petit bassin.


En attente dans la bassin aval de l'écluse de Flandre. Il fait froid, il pleut et l'écluse est en panne. Il nous reste pas plus de trois cents mètres à parcourir pour arriver à la darse de la Villette.
Photos
Jean Jack Gardais (le seul qui a eu le courage de sortir l'appareil).

17h10 Nous entrons dans le petit bassin, la lourde porte se referme, le bateau monte rapidement. Celle du bassin de la Villette s'ouvre, nous démontons les échappements de soupape, la cheminée et le matreau pour passer sous le pont de la darse. 
À 17h30 arrivée au quai. Catherine V. nous attend et nous propose un café chaud. Comme il est le bienvenu !
Une demie heure plus tard nous nous dirigeons vers le métro.

Bilan :

  • Distance parcourue : 77 Km, 29 heures de chauffe
  • Temps de navigation (hors mise en chauffe) : 8 heures (hors chauffe)
  • Consommation 260 kg de bois (hors ronds dans l'eau)
  • Une bonne journée appréciée de tous malgré la pluie très fraîche.

C'est bien ce matreau, sculpté par Guy d'Houilles, qui nous a valu tous ces agréables moments : la fabrication dans l'atelier de Sequana, la livraison à Créteil à bord de la Vigie et aujourd'hui la réception grandement fêtée par Fabienne et Laurence.

 

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