Actualité La Vigie est sur les rails |
Lundi
21 juin 2010
Deuxième essai pour cette vedette de 1904 à l'atelier des
Canaux de Paris à Pantin.
Partis vers 9 heures de Nautique Sèvres où les travaux se sont déroulés,
notre convoi arrive vers 11 heures à
l'atelier des Canaux de Paris où le
bateau est gruté avec délicatesse et rapidité. Aurions-nous déjà un
semblant d'habitude pour cette opération ?
Aussitôt à l'eau nous posons la cheminée et éclairons la chaudière déjà
remplie d'eau. Il est 12h45. Trente minutes après, le manomètre affiche 10 bars et un peu
moins de 20 kg de bois ont été nécessaires pour atteindre le timbre.
14h15 Départ.
Comme nous avons changé
l'hélice, objet de cet essai, la marche est inversée et la machine retrouve
son rythme britannique.
Ouverture du régulateur, les quatre purges crachent leur vapeur consommée,
première giration et marche en direction du Bassin de la Villette.
Dans le sens Ourcq, la Vigie évolue à belle allure avec la nouvelle hélice. |
L'allure n'a rien à voir avec
celle du mois de mars et se rapproche davantage de celle de Suzanne qui jauge à
peu près la même chose.
Nous réglons le rythme au début à 200 tours/minute puis nous poussons à 300
tours. Nous n'avons pas pu mesurer la vitesse mais nous ne devons pas être loin
des 8 Km/h.
Au début nous pensions que la pompe alimentaire ne compensait pas la
consommation de vapeur mais en fait nous nous sommes rendus compte que lorsque
le déshuileur était vide, elle ne remplissait plus la chaudière et que par
conséquent il doit toujours y avoir de l'eau dans le déshuileur ce qui
implique une surveillance accrue pour son remplissage à partir de la bâche à
eau.
Un autre essai devra confirmer l'usage de son utilisation car son volume est
restreint et si il n'y a pas assez d'eau, pas d'alimentation et si il y en a
trop l'excès coule dans les fonds.
Ce système d'origine ne semble en tout cas pas très efficace.
De retour au quai, Jean et Olivier nous ont rejoints. Nous avons encore navigué une bonne heure avant qu'ils nous quittent pour ramener la remorque à Meaux. Pierre nous a rejoint pendant que le déjeuner à bord se préparait.
Ça
vaporise bien surtout à l'arrêt. Photo Nathalie Renaud |
Au moment d'ouvrir le régulateur pour repartir rien ne se produisit. Un
moment nous avons cru que nous avions perdu l'hélice. Après vérification à quai, nous
constatons qu'elle était bien là. François et Bruno
enlèvent le plancher et on remarque que l'arbre tourne jusqu'au raccord pour le
passage d'étambot.
Avec Pierre nous démontons les flasques et on observe que la clavette est
sortie de son logement par l'arrière où rien ne la retenait. On répare et on
repart, mais le même effet se produisit. Heureusement nous avions parcouru une
bonne partie de la distance qui nous sépare de la darse. Nous tombons une
dernière fois en panne sous le périphérique, Pierre se chargera du halage de
la Vigie jusqu'à la darse sous le regard intrigué des passants.
Maintenant il n'y a plus qu'à réparer.
Remercions une fois de plus l'équipe des Canaux de Paris qui nous a permis de mettre à l'eau la Vigie au sein de leur atelier technique et Olivier Charmet qui a conduit le camions de Sèvres à Pantin puis à Meaux.