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L'essai sur le canal de l'Ourcq

Mardi 23 mars 2010  Canal de l'Ourcq aux ateliers des Canaux de Paris.
Beau temps ensoleillé, mer calme.
Partis de Nautique-Sèvres le matin vers 9 heures 30, nous arrivons vers 11 heures aux ateliers des Canaux de Paris.

Équipage Jean Blanchard, Denys Courtier, Marc André Dubout, Bruno Martin-Neuville.

Au départ de Sèvres devant le Musée de la Céramique. Les pneus ont été gonflés, mais est-ce bien suffisant ?

L'équipe de Monsieur Da Silva nous attend pour le grutage qui ne pose aucun problème vu l'engin de levage qui ne date pas d'hier mais dont la robustesse a gardé toute sa capacité.
Pose des élingues, réglage des chaînes, essai de levage et La Vigie quitte sa remorque pour se poser sur l'eau du bassin de la Villette.

Nous la tirons le long du quai à côté des flûtes de l'Ourcq.
À poste nous faisons le plein de la chaudière et de la soute à eau. Une fois la cheminée posée, nous allumons la le foyer. Trente cinq minutes après le mano affiche 3 bars.
À 5, purgeurs ouverts, les premiers jets de vapeur entrent dans le cylindre et la manivelle fait un demi-tour. Il va falloir jouer du vireur. Ça démarre. Nous faisons un point fixe, on sent que la chaloupe (pardon la vedette) veut avancer. On la libère et nous faisons un demi-tour sur la largeur du bassin.

À quai à côté des flûtes de l'Ourcq pour la mise en chauffe. Avec du bois (type Sequana), en 45 mn le mano affiche le timbre.
Préparation de la machine. Quelques membres de l'AMERAMI nous ont rejoints pour partager ce moment singulier.
De droite à gauche, la chaudière construite par Baudoin, la machine White & Sons, la soute à eau en contre-plaqué et la barre qui vient du Musée de la Marine.
Et pourquoi pas une petite video.

Un demi-tour sur bâbord et en avant dans le sens du courant (4 Km/h). C'est un réel bonheur d'entendre souffler la machine. Cent six ans après sa mise à l'eau La Vigie, comme sa consœur La Mouette, navigue à la vapeur pour la première fois à quelques encablures de la Seine et de Paris qui était son port d'attache (bras Marie, quai Boubon). On peut penser que La Vigie naviguera à la vapeur davantage que la Mouette qui en 1906 a perdu sa machine pour être équipée d'un moteur Panhard de 24 CV.

Un demi-tour et c'est parti !
Photo Olivier Charmet

Nous descendons le canal en direction Paris. Observation des divers organes, le bateau avance.
Très vite nous nous rendons compte que la pompe alimentaire ne fonctionne pas, ce qui ne nous permet de gagner la Rotonde distante de deux kilomètres comme nous en avions le projet. Nous faisons donc des ronds dans l'eau et lorsque le niveau atteint le seuil bas nous accostons pour activer la pompe manuelle.

Quelques indications sur la machine White & Sons de 11 CV à 300 tours qui armait une chaloupe de service du chantier F. Lemarchand au Mihinic-sur-Rance.

Course des pistons
Alésage HP
Alésage BP
Distribution

Photo Olivier Charmet

114,2 mm
88,9 mm
203,1 mm
Coulisses de Stephenson

Ces manœuvres répétées nous permettent de tester "l'arrière toute"... et entre deux d'exhiber le tire-bouchon.

À contre-courant pour rejoindre la grue.
Photo Olivier Charmet
Et une autre giration avalante cette fois.

Après deux heures de navigation il faut songer à remettre La Vigie sur sa remorque et à rentrer à Nautique-Sèvres.

De gauche à droite, Jean Blanchard, Olivier Charmet Jean Ceccarelli Didier Ferre et Denys Courtier.

Nous adressons nos remerciements à l'équipe des Canaux de Paris, Jean Papoul, Catherine Vendendegen et Julie Combe grâce à qui nous avons pu réaliser cet essai avec le regret de n'avoir pu jouer de la sirène sous les fenêtres de leurs nouveaux bureaux quai de la Marne.
Nous remercions également Monsieur Da Silva pour le grutage.

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