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            ...de Suzanne à la Manufacture de Châtellerault 

Marc André Dubout

 1818-2013 la "Manu" comme on l'appelle familièrement, avec un brin de nostalgie, a 195 ans.
Créée en 1819 sur ordonnance royale, cette belle Manufactures d'Armes de Châtellerault (la M.A.C.) a été la grande productrice d'armement français pendant plus de 150 ans. Les " Manuchards" au nombre de 700 à sa création étaient passés à 8000 au XX
ème Siècle. Malheureusement, en 1968, cette grande "Dame" ferme ses portes, laissant ça et là, ses socles de marteau-pillon, ses ateliers de briques et d'acier et surtout ses majestueuses cheminées éteintes à jamais. Armes blanches et armes à feu y furent fabriquées en nombre, parmi elles les célèbres fusils Mosine et Lebel.
Aujourd'hui la "Manu" qui a gardé une grande partie de ses bâtiments et ses belles cheminées Vilmouth conserve un patrimoine et un centre riche en activités comme : la patinoire, le Musée Auto Moto Vélo, le Centre des Archives de l'Armement (CAA), l’École Nationale de Cirque, le Conservatoire Départemental de Musique et de Danse et plusieurs salles de sport.


C'est dans ce très beau cadre industriel du XIXème Siècle que Suzanne devait évoluer pendant tout un week-end, plus précisément sur le canal Directeur.
La préparation de Suzanne terminée, Jeff  d'Événements Voiles Traditions est venu la chercher ce jeudi 22 août 2013 vers 9 heures comme prévu. Dernières vérifications (surtout les boulons des roues) et le quatre-quatre s'éloigne en direction de Châtellerault.

Les cheminées Vilmouth du nom de l'architecte qui a construit la passerelle et l'escalier métallique en 1994.

Vendredi 23 août 2013
Nous (Jean-Jack, Pierrick et moi), c'est le lendemain à 7 heures que nous prendrons la route suivi dans la matinée de Madjid, Laurence, Marie-Pierre, Joselyne et Edmond.
Début de l'après-midi le camion grue arrive avec une remorque et un bateau de Loire récemment construit, un bateau de Loire avec roues à aubes : l'Arroux

 

Une fois mis à l'eau, c'est à notre tour Les sangles passées sous la coque le bras de la grue s'élève lentement et avec précision, passe derrière le camion et pose délicatement Suzanne sur les eaux de la Vienne. Une fois à bord, nous la libérons des sangles et gagnons le ponton sans crier gare ! Mais une fois arrivés, les planchers se soulèvent avec une grande vélocité, l'arbre est noyé, le niveau monte à l'intérieur de l'embarcation, la machine baigne. 

Garée depuis l'année dernière dans le "musée" il est évident que les bordés se sont rétractés laissant passer l'eau généreusement. La pompe à main devient inutile, l'écope aussi. Il faut un seau, que dis-je, des seaux. Madjid et Edmond vont en acheter pendant que nous essayons tant bien que mal d'évacuer le plus d'eau possible. Maintenant nous sommes obligés de quitter nos chaussures, de relever nos pantalons et nos manches... le niveau ne va tout de même pas atteindre celui de la chaudière ! Non mais enfin... Les seaux arrivent. À quatre nous écopons et arrivons à stabiliser le niveau à une hauteur respectable mais tout à fait inhabituelle. Suzanne ne coulera pas, l'équipe est là. Pour certains, projetés quelques années en arrière à Rolles sur le Lac Léman, le même phénomène s'est produit mais nous étions en Suisse et avec son flegme sympathique Manu nous avait apporté la pompe électrique du port.
Photo Marie-Pierre Tricart

Cette fois tout le monde se met à écoper, mais l'eau monte toujours Aie ! Aie ! Aie !
Tout le matériel du bateau a été déchargé sur le ponton pour avoir plus de confort.
Photo Marie-Pierre Tricart
Allez les filles on écope !
Photo Isabelle Malatier

Entre temps Les Malatier arrivent avec Lili et sa mise à l'eau c'est parfaitement déroulée. Nous avons demandé un groupe électrogène portatif aux services techniques de la ville pour alimenter notre pompe qui oeuvre à vider la chaloupe.
Le temps passe vite quand nous sommes occupés et la base nautique est à quelques centaines de mètres du canal que nous devons gagner pour amarrer les bateaux sur le lieu des activités. 

C'est l'Arroux, le bateau de Loire qui nous traînera jusqu'au ponton.
Au ponton un branchement prend le relais du groupe électrogène, maintenant le niveau baisse nettement mais il faut être vigilant. 
Photo Marie-Pierre Tricart

Photo Manuel Aurat
François nous suggère de colmater les bordés de l'étrave avec de la boue. 
Et avec ça on va empêcher le bateau de couler ? Et bien Oui !

Photo Marie-Pierre Tricart
Il faut pencher le bateau pour atteindre les bordés.
Après la baignade de tout à l'heure il n'est pas impossible de repiquer un petit plongeon. Pendant que Madjid me tient le seau avec la boue réalisée à l'aide de dépôt de la précédente crue, je colmate sous la coque tant bien que mal. Les bordés repérés de l'intérieur, on me passe un bout sur la boucle duquel je prends assise afin de me libérer les bras pour appliquer cette merdouille salvatrice. Après épuisement il est temps d'aller boire un coup et de trouver un restaurant en ville. 
Photo Marie-Pierre Tricart

Si au retour si la situation n'a pas évolué Edmond et moi, resterons auprès de Suzanne pour la surveiller mais il n'en fut rien les bordés ont gonflé et tout est redevenu normal.
Nous repassons voir Suzanne, il est près de minuit, et regagnons le lycée agricole dont nous occuperons les dortoirs pendant le séjour.

Photo Marie-Pierre Tricart

Petite de ressaisissement au dîner du soir.
Photo Marie-Pierre Tricart
 
Plan de navigation sur le canal Directeur et la zone amont du barrage. À droite l'Hirondelle de la "Mère Fradin" qui chaque fin de semaine venait à Châtellerault chercher les adeptes de la guinguette. C'était il y a un ciècle.

Samedi 24 août 2013
Après le petit déjeuner pris dans la salle collective du lycée, nous partons pour le Canal Directeur. "10 heures, 10 bars" comme à l'habitude. La chaloupe a retrouvé son état normal, oublié les tracasseries de la veille.
Nous commençons notre navigation. 
Photo Marie-Pierre Tricart

Jeff nous lit l'arrêté préfectoral spécifiant les conditions de navigation sur le Canal Directeur et sur la Vienne entre Châtellerault et Cenon-sur-Vienne.
Photo Marie-Pierre Tricart
C'est alors que Joël et Françoise nous rejoignent avec Woodbine. Ça fait trois bateaux à vapeur en tout. L'A.B.V. est bien représentée à cette manifestation.
Photos Marie-Pierre Tricart
Préparation de Lili avec un joli bouquet de fleurs.
La petite Marie est aussi de la fête. Deux ans et déjà sur un bateau à vapeur !

Photo Marie-Pierre Tricart
Nos amis de la Marine de Loire aussi transporteront du public à bord de l'Arroux.
Photo Marie-Pierre Tricart
Évolution de Lili sur le Canal Directeur
Photo Marie-Pierre Tricart
Matinée calme, puis pique-nique sur le ponton. C'est surtout l'après-midi que l'activité a pris de l'ampleur avec des évolutions sur le canal et sur la Vienne en amont du barrage.
Photo Marie-Pierre Tricart
Pierric, Joselyne et Jean-Jean-Jack sont sur Suzanne. Lili et Woodbine, remontent la Vienne jusqu'à Cenon sur les traces de l'Hirondelle de la "Mère Fradin".
Mais ceci est une autre histoire.
Le pont-rail avec un TGV. Anachronisme notoire.
Et l'ancien pont du tacot de Châtellerault à Chauvigny (1912-1932) aujourd'hui c'est la route qui passe.
Même la Télé est montée à bord.
Photo Marie-Pierre Tricart
Le soir, la flottille au ponton après 8 heures de navigation.
Photo Marie-Pierre Tricart

Le soir nous assisterons au spectacle nocturne des "Maudits-Sonnants".

 
Photo Manuel Aurat

Dimanche 25 août 2013

Équipage : Marc-André Dubout, Jean-Jack, Gardais, Pierrick Roynard, Joselyne Vignoble. 

Nous prenons le petit déjeuner dans la salle collective du lycée agricole, il pleut. Vers neuf heures nous regagnons le ponton, le ciel est bouché, il pleut toujours. La matinée passera ainsi. personne sur le quai, les stands sont désertés. Nous nous relayons auprès de Suzanne pour que chacun puisse boire un café, se réchauffer un peu. Certains profiteront de ce temps exécrable pour visiter le Musée Auto Moto Vélo, musée remarquable par sa collection très riche.

Un peu après midi, le temps se lève Edmond prendra la barre et le public se précipitera pour faire des tours de bateau. Nous serons obligés de refuser du monde.

Alors qu'une partie de l'équipe est repartie sur Chatou (les actifs) dès le dimanche soir, il reste pour les autres l'acheminement des embarcations au Centre Nautique, le grutage et le retour des bateaux, puis le nettoyage et la pose de linges humides dans les fonds.
C'est l'Arroux qui assurera cet acheminement. Nous en remercions l'équipage Manuel et Christian de l'Association de la Marine de Loire (Blois).

Photo Manuel Aurat

 


Nous remercions Nadège et Jeff 
d'E.V.T
pour l'organisation parfaite et le professionnalisme dont une fois de plus ils ont fait preuve et surtout leur gentillesse

 

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