LARME
Une larme se dessinait au coin de ton œil.
Petite,
Menue,
Fragile,
Perle discrète,
hésitante à parcourir son chemin…
Néanmoins je ne voyais
qu’elle,
Et tout mon être en fût
bouleversé.
Mon visage se figea et je
te regardai pâle et fébrile.
Pourtant il me semblait
que les mots échappés, envolés
Trop vite,
Trop bruyants
peut-être,
N’avaient été dans ma
mémoire,
Ni
durs,
Ni blessants,
Ni interdits.
Une discussion
anodine…sans conséquence…
Mais pourtant…
Tes yeux bleu-gris,
brillants comme deux billes de verre,
étaient mi-clos,
Tes longs cils
s’abaissèrent.
Je pris alors délicatement ton visage entre mes deux
mains.
Et avec un doigt,
seulement, je le parcourus,
Doucement,
Tendrement,
Légèrement,
Jusqu’à le connaître par cœur,
Pour le respirer dans mon cœur.
La larme a
glissé sur ta joue puis s’est évanouie,
Pour faire
place au premier rayon du soleil.
NICOLE ROBERT