VIOL de L’ENFANCE
Quant
au détour d’un propos
S’installe
le silence,
Qui
pose sa désespérance
Comme
le peintre ses couleurs
Sur
un décor clair-obscur
Peuvent-ils
entrevoir
L’indicible
désespoir
D’une
âme meurtrie ?
Peuvent-ils
comprendre
Que
le cœur à pierre fendre,
Gèle
dans la douleur d’un passé
Tel
le cri du corps martyrisé ?
Son
être vogue entre deux eaux
Subissant
le ressac
Pourtant
son corps en vrac
Recherche
une île
Où
le cœur élirait domicile.
Mais
la mer est houleuse,
Il
tangue de bâbord à tribord
Sans
trouver le havre d’un port.
Naufragé
de l’amour
Enchaîné
sans recours
De
Charybde en Scylla
Entre
deux mondes il va,
Sexe
indécis.
La
honte croît son ombre
Et
l’enferme dans la pénombre.
Il
se sent coupable
D’une
faute inexplicable !
Le
temps n’efface pas sa blessure
Empreinte
d’une indélébile souillure.
Le
silence est sa prison
Où
meurent ses saisons.