L'exploitation
À
l'ouverture de la ligne,
on voit circuler quelques omnibus Orléans-Châlons-sur-Marne, puis sous l'administration
du P.O., ce sont quatre omnibus journaliers Orléans-Montargis et retour qui desservent la
ligne 39 du P.O.
La distance entre les deux villes est de 76 km.
De Vitry-aux-Loges à Orléans, le prix du billet était de 3,70 Fr en 1ère classe, 2,50 Fr en 2ème et 1,65 Fr en 3ème, pour une distance de 33 km (147 km de Paris Gare d'Austerlitz).
Quatre trains assurent la
desserte, à 6h20, 8h43, 12h51, et 19h40.
Il faut 50 à 57 minutes pour gagner la préfecture qui se situe à 33 km soit une vitesse
commerciale moyenne de 29 km/h.
Pendant la guerre de 14-18.
En 1914, des convois venant
de Bordeaux et se dirigeant sur Bricon, acheminent les réservistes de la deuxième
armée.
En 1917, des trains de permissionnaires ont parcouru la ligne et s'arrêtaient à
Vitry-aux-Loges où l'on dit que les gens du village leur offraient du lait et des vivres.
Les "Anciens" s'en souviennent (NdlA : leurs témoignages sont les bienvenus).
Entre les deux guerres.
Le mouvement quotidien
comprend trois trains légers, plus un ou deux marchandises. L'indicateur Chaix de 1936,
mentionne trois mouvements quotidiens dans chaque sens. Le train du soir en direction de
Montargis a été supprimé, ainsi qu'un des deux trains du matin en direction
d'Orléans.
On note également que Nesploy n'est plus desservie
En juin 1940, le ligne est
interceptée à Panne suite à la destruction du pont sur la Bézonde et le service
nécessite un transbordement. Rétabli en décembre 1941, il permet à nouveau deux puis
trois mouvements quotidiens.
Après la guerre
La ligne est mise à voie unique et voit
rouler deux mouvements omnibus, plus un troisième les samedis, dimanches et jours
fériés. C'est l'époque où les locomotives à vapeur sont remplacées par des autorails,
en service voyageurs et par des diesel, en service marchandises.
Dans les années 60, le trafic voyageurs est reporté sur route et seule une desserte
marchandise subsiste. Cette desserte est vite scindée en antennes :
Les rares circulations
Jusque dans les années 90 des trains de désherbage parcouraient l'antenne de Vitry-aux-Loges avec une 65000 et wagon de chlorate
La barrière n'est pas fermée au passage du train désherbeur,
c'est un agent qui assure la protection
Le dépôt d'Orléans
Le premier dépôt date de 1845, en
commun avec la Compagnie du Centre, puis l'Orléans-Bordeaux construisit ses propres
installations qui pouvaient accueillir 26 machines. En 1853, un nouveau dépôt fut construit
aux Aubrais, les emprises de la gare d'Orléans étant trop exiguës. A cette occasion, la
rotonde d'Etampes fut réédifiée aux Aubrais et le dépôt reçu une grue de 20 tonnes. En
1875, de nouvelles installations à la dimension de la demande furent édifiées et
opérationnelles en 1878. Le nouveau dépôt reçut un pont tournant pour la manoeuvre des
machines et fut agrandi en 1917. En 1931, il devint commun au PO et à l'Etat.
Il abrite aujourd'hui la 141 R 840 et la rame de l'AAATV.
Les projets de réouverture
En 1972, un premier projet de réouverture est conduit par le Conseil Général, puis un second en 1979.