Les Mariniers de Vitry au Débord de Loire

Marc André Dubout

Pas de programme bien défini pour cette journée, notre groupe se disperse, certains vont à "la Cantine du voyageur" pour le Bruch organisé. J'y accompagne Jacques et Jean-Claude, mais je n'y reste pas. Je préfère flâner sur les anciens quais et les cales abandonnées des vastes chantiers de construction navale qui ont perdu de leur faste.
Vers midi je retrouve Denis et nous visitons Le Français et le Bélem. Les autres ont repris la navette pour aller rejoindre le Balbuzard au ponton. En cours de traversée, nous les croisons sur la Loire, le zodiac de la FFSS retourne à couple du Balbuzard et nous passons à bord.

Notre embarcation descend la Loire dans la même direction qu'hier mais sous voile. Le vent n'est pas fort mais la voile se gonfle doucement. À la proue, Jean-Claude et Denis tiennent l'écoute et la marne, chacun dans une main et Gérard est au moteur. Une risée capricieuse vient rompre la sérénité de la voile et le mât penche de manière inquiétante ; nous affalons et retournons vers l'aval de l'île de Nantes.

Mais l'heure avance et il est temps de se préoccuper de la sortie de l'eau. Nous débarquons Martine, Kam, Jacques, p'tit Vincent et Jean-Claude qui iront chercher les voitures pendant que nous (Gérard, Dom, Jean-Claude et MAD) remontrons vers la cale de Mauves-sur-Loire.
À l'accostage, nous demandons s'il est possible de sortir en utilisant la cale bien que celle-ci semble beaucoup trop pentue pour le 4*4 qui a perdu de sa puissance. Entre temps Alban nous informe qu'une autre cale existe à Oudon, 7 ou 8 kilomètres en amont.  L'autre équipe est également prévenue et c'est donc là que par la route et par la Loire nous nous rendons de concert. Arrivés à Oudon nous repérons la cale et nos copains sont là. Le 4*4 descend la remorque, nous calons le tout et P'tit Vincent accroche le câble à l'anneau de traction du Balbuzard. Nous remontons le bateau sur la remorque sans difficultés mais au moment de remonter la cale, le manque de puissance se fait sentir. Le retour de demain semble compromis. Par sécurité nous décidons d'emmener le tout à petite vitesse chez une cousine de Vincent qui demeure à Ancenis, une des trois petites sous-préfectures de Loire Atlantique. Puis nous rejoignons le logement à Nantes mais pas sans avoir dîner dans un restaurant de la vielle ville.

Lundi 6 Juin 2023

À la sortie d'Orléans Jacques nous appelle pour nous signaler qu'un roulement de la remorque fume. Nous nous arrêtons juste après le péage et arrosons copieusement le roulement pour qu'il refroidisse. L'eau se vaporise instantanément, c'est dire la température de la pièce. D'ailleurs l'huile a brûlé et des traces de coulures sont sur la jante. Nous repartons et sortons à la première bretelle en direction de Pithiviers. Un nouvel arrêt montre que la température du roulement a augmenté. Nouveaux jets d'eau. Maintenant c'est le moteur du 4*4 qui manque à nouveau de puissance, nous roulons à 40 Km/h. C'est mieux pour la roue. Nous enchaînons, Loury, Traînou... À Fays-aux-Loges nouvel arrêt, la roue est à nouveau refroidie, Denis a demandé de remplir sa bouteille d'eau à une voisine pour refroidir à nouveau. Nous repartons, moteur du 4*4 normal. Il reste une dizaine de kilomètres et enfin, nous arrivons chez Vincent. Le roulement vient de casser, que dis-je, de fondre ! Nous sommes à bon port. Il est 18 heures, quelle journée ! Chacun rentre chez soi ... fatigué mais content.

Gérard	Vincent	Dom
Jacques	MAD et Denis	Kam et Martine
Denis	P'tit Vincent	Jean-Claude

Dommage que je n'ai pas pu voir Vétille, étant membre d'AMERAMI et connaissant Franck Barrot, son exploitant. Vétille est l'un des bateaux de plaisance français naviguant avec son grand frère Vezon . Il fut construit en 1893 dans les chantiers Dubigeon. Conçu pour la régate, ce dériveur navigua jusque dans les années 1960. Classé Monument Historique en 1994, son port d'attache est sur l'Erdre où les spectateurs peuvent le voir lors des "Rendez-vous de l'Erdre".