Analyse pour le dimensionnement d'une chaudière neuve pour le Jacques
|
Analyse pour le dimensionnement d'une chaudière neuve pour le Jacques |
Au point où ont abouti nos recherches et la révélation de ce qu'elles contiennent, celles-ci nous permettent maintenant raisonnablement de poser une hypothèse de réalisation technique en respect avec la vérité historique sur la chaudière à construire pour le Jacques.
Depuis le 21 octobre 2005, le groupe de pilotage a compulsé un certain nombre de documents :
parmi l'ensemble de documents examinés on peut considérer trois types de pièces :
Les pièces attestées à partir à partir desquelles nous pouvons nous appuyer pour la réalisation du projet.
La nature de ces documents attestés serviront d'hypothèse de départ pour la réalisation du projet puisqu'ils sont incontestables et validés par l'ensemble du groupe de pilotage lors de ses réunions au Musée de la Batellerie.
Ces pièces ont été trouvées dans les archives du Musée de la Batellerie (citations en italique), il s'agit :
- constructeur : Oriolle avec réservoir
- timbre : 10 kg
- surface de chauffe : 77 m2
- surface de grille 1,40 m2
- rapport entre la surface de chauffe et la surface de grille : 55
- section de la cheminée : 0,229 m2 (diamètre = 540 mm)
- souffleur annulaire 10 trous de de 2 mm 1/4 (40 mm2)
- volume d'eau : 1,150 m3
- volume de vapeur : 0,850 m3
- Poids d'eau par m de grille : 800 kg
- Alimentation par pompe de 0,191 litres par coup de plongeur et par injecteur de 50 litres à la minute.
- La prise de vapeur se fait sur le réservoir de la chaudière par un tuyau de 70 mm intérieur.
Dans ce document l'article XI stipule : La chaudière sera du type
Oriolle en usage sur tous les remorqueurs de la "Société
Générale de Touage & Remorquage". Elle sera munie d'un coffre
à vapeur et de tous les agrès nécessaires à son fonctionnement ou exigés
par la loi sur les appareils à vapeur.
Ses principales caractéristiques seront :
Une différence de 2 m2 de la surface de chauffe est à noter : 75 au lieu de 77 m2 dans le document précédent (techniquement sans importance).
Le système de la chaudière Oriolle est décrit dans le détail à travers deux documents :
- l'un écrit à la main et daté du 22 juin 1887 a fait l'objet de dépôt de brevet de Paul Oriolle sur son "Système perfectionné de chaudière multitubulaire", Plan, page 2, p3, p4, p5, p7.
- l'autre daté du 4 Xbre 1884 intitulé "Chaudières inexplosibles système Oriolle - Renseignements généraux" qui décrit le système de la chaudière aquitubulaire dont le principe sera repris dans le cahier des charges en vue de la reconstruction de la chaudière.
Ce cahier, qui est en fait un
feuillet dans lequel sont consignées les diverses réparations, nous livre des
indications précieuses sur les caractéristiques de la machine et de la
chaudière. page 1, p2.
Concernant la chaudière (c'est l'objet de la recherche qui nous intéresse
ici), on apprend notamment que
- l'ensemble du faisceaux tubulaire a été changé en janvier 1898 sans en préciser la quantité (ceci avant que cette chaudière équipe le Jacques)
- en 1921, tous les trous des petits bouchons de la plaque avant ont été agrandis et d'autres bouchons d'un diamètre de 59 mm ont été refaits,
Les autre bouchons de la plaque arrière font 57 mm d'emboîtage- on apprend également que
- la longueur des tubes est de 1,44 m,
- le diamètre des petits tubes est d'un bout à 57 mm et de l'autre à 58 mm
- que les gros tubes font 70 mm enflés à 72 mm à chaque bout
- le briquetage du foyer contient 520 briques réfractaires et il faut 8,5 sacs de coulis pour le faire.
- toujours en 1921 l'ensemble du faisceaux tubulaire a été changé et les trous de bouchons de la plaque avant ont été agrandis à 59,5 mm puis des tubes neufs ont été remis (sans en préciser la quantité)
- mars 1922 les portes du foyer ont été changées ainsi que le cendrier. A cette occasion des fermetures automatiques ont été installées.
- en octobre et novembre 1923, 17 entretoises ont été changées (cassées) ainsi que les trois rangées de tubes du haut.
Le plan Implantation de la chaudière sur "Guêpes" moyennes nous permettent de croire que 14 tonnes de charbon était embarquées
Les pièces vraisemblables et les témoignages
Ces documents peuvent nous être utiles sans pour autant avoir valeur de vérité. Ils seront donc considérés, mais soumis à l'étude critique.
|
A partir de l'ensemble de ces données, il nous semble possible de proposer un modèle de chaudière : |
Avant d'aller plus avant dans le projet il nous semble opportun de faire chiffrer la construction de la chaudière de 73,72 m2 dont les plans et caractéristiques ont été trouvés au Service Historique de la Défense en octobre 2006
et voir si ce chiffrage est compatible avec l'investissement prévu.Le cahier des charges (en cours de rédaction)
