Bilan
d'expériences
Avant de démarrer le
projet, la démarche a consisté à se rapprocher d'autres musées miniers pour
en tirer les enseignements spécifiques aux sites muséographiques existants sur
le thème de la mine.
Cette volonté d'échanges et
de confrontation d'expériences, a été organisée avec le groupe d'élus et de
techniciens du Syndicat Touristique du Pays Sainte Baume-Brignoles-Val
d'Argens.
Les quatre sites retenus ont
été visités :
- le musée de la mine de Cap
Garonne, au Pradet (Var)
- le musée de Carmaux (Tarn)
- le musée de la mine à
Aubin (Aveyron)
- le musée de la mine de St
Etienne (Loire)
De ces visites, une série de
considérations majeures pour la définition du projet de Tourves se sont
dégagées :
- un musée de société
: pas un simple musée des techniques d'extraction mais bien une ouverture
sur la totalité de l'aspect minier incluant dimensions humaines et
sociales. Cette dimension sociale est accentuée grâce aux commentaires du
guide.
- une mise en situation
nécessaire : l'accumulation des collections seule n'est pas suffisante.
Sa mise en situation et sa capacité évocatrice, lui donne une dimension
supplémentaire toujours appréciée.
- l'attrait d'une
galerie artificielle dès lors qu'elle présente une longueur suffisante
(au moins 200 ou 300 m souhaitables) parce qu'elle permet une rupture qui
favorise l'écoute et la compréhension des conditions et des méthodes de
travail. La galerie se prête à une scénographie "sensitive" :
humidité, courants d'air, etc.
- La force de la visite
guidée et sa limite : par opposition aux systèmes de visites
automatiques qui détruisent l'apport psychologique et sensoriel de la
galerie artificielle mais permettent des capacités d'accueil beaucoup plus
importante. Elle acquiert une force de témoignage irremplaçable.
- une réelle attractivité
grâce à une ouverture très large de publics concernés : familles,
groupes, scolaires, etc., des populations permanentes autant que
touristiques. Les fréquentations enregistrées oscillent selon les musées
de 15 000 à 90 000 visiteurs par an, mais ces fréquentations se révèlent
toujours importantes relativement à leurs zones d'implantation. Ils
figurent régulièrement parmi les 2/3 premiers musées visités de leurs
départements voire de leurs régions d'implantation.
- un montage partenarial
indépendamment des contraintes de financement, la réussite d'un tel musée
repose nécessairement sur un partenariat public-association. En effet, les
musées de sociétés concernent un patrimoine régional et exigent une
implication des collectivités locales pour soutenir l'action des associations
qui réalisent un travail de collection d'objets et de témoignages
- un fonctionnement
équilibré. L'équilibre financier est la base de la pérennité d'une
activité. Pour cela l'exploitation doit couvrir les charges, même si le
premier investissement a été à la charge des collectivités locales.
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