La gare de Tourves en cartes postales

La gare de Tourves, comme beaucoup de lieux représentatifs, des villes et villages a été photographiée au début du siècle, mais une des particularités est que, peu ou pas de cartes postales montrent un train à quai. Sans doute parce que les horaires ne permettaient pas au photographe ambulant d'être présent aux heures matinales et tardives du passage des trains.

Photo sans légende de la gare en direction Nord-Est à une date inconnue
Photo transmise par Madame Alberte Garrassin.


Photo colorée de la gare. Vue vers le Nord. La sortie des voyageurs se faisait au pignon Sud (au premier plan à droite où le chef de gare ou son adjoint recueillait les billets des voyageurs. Le portillon existe toujours mais a été réinstallé sur le pignon nord. Il était prolongé par une palissade qui fermait l'emprise. On devine les "lieux d'aisance" à l'extrême droite de la photo, ils étaient situés en prolongement de la palissade entre le BV et la petite vitesse. Ils ont aujourd'hui disparu.
A gauche l'abri voyageurs ouvert, flanqué de la lampisterie et d'un magasin.
C'est l'hiver quelques voyageurs accompagnés d'un chien attendent le train en direction de Carnoules.

Carte postale colorisée de 1908. Guende photo Marseille CIM. Combier Imprimeur Mâcon (collection MAD). 


L'unique train à vapeur photographié à la sortie du souterrain de la colline de Valbelle, dans la courbe de 400 m de rayon. Train en direction de Gardanne, tracté sur la voie unique, juste avant la première aiguille d'accès à la voie d'évitement entre le tunnel et le chemin de la Foux. La longueur du tunnel est de 152 mètres. 

Quelle est la date de cette carte postale ? On dirait une 121 série 111 à 400 du dépôt de Carnoules.

Tourves - Vue d'ensemble (côte Nord). Edit Sabatier Mercerie.
Photo transmise par Madame Alberte Garrassin, date inconnue.

Vue en direction Carnoules. La double voie est de rigueur dans les gares P.L.M. de la fin du XIXème Siècle. Sur le quai à gauche le chef de gare Monsieur Rousseau et son équipe, au pied d'un signal d'arrêt. Ce signal encore appelé sémaphore commande au mécanicien de s'arrêter avant le signal. Le sémaphore n'est pas permissif, il ne peut pas être franchi sans une autorisation du chef de gare.

Carte postale du 7 ou 17 septembre 1907 - Phototypie E. Lacour - Marseille 2447 Tourves - La Gare (collection MAD).

La cabane à gauche du sémaphore n'était dans un "no man's land" situé entre le jardin et le BV. Le jardin à la fin du 19ème n'était pas attenant au BV. Il a du y être rattaché au moment du creusement de la citerne de 64 m3.
Tous les trains devaient s'arrêter en gare de Tourves.

Le nom de sémaphore vient de la signalisation mécanique, ce signal se présentait sous la forme d'une aile rouge bordée de blanc.

A Tourves, les machines à vapeur "faisaient de l'eau". On distingue sur cette photographie, une grue à eau type N (à gauche du tunnel) qui était alimentée par une citerne reliée au puits, et qui se trouve dans le jardin du PN 26.
Côté Gardanne, les locomotives étaient alimentées par une citerne métallique qui se situait dans la jardin du PN 26.
Sous la marquise, à gauche de la grue à eau on distingue un wagon garé sur les voies de la petite vitesse. Dans les années 1880, le plan des voies, n'était pas prévu pour le transport de la bauxite.
En face du BV (Bâtiment Voyageur) l'abri de quai côté Gardanne est flanqué à droite de la lampisterie et à gauche du magasin.


A peu près à la même époque, une vue plus rapprochée montre que la palissade arrivait au mur nord du BV.

 

Tourves 10. La gare Editions Augier (collection Eugène Mulos).

Vue Ouest de la gare côté quais. La ligne étant construite à voie unique, une voie d'évitement était posée dans chaque gare ou station, pour que les trains puissent se croiser. Les gares étaient toujours entourées d'arbres, le plus souvent des platanes en région Méditérrannée pour donner à  la gare ombre et fraîcheur. On distingue au fond le PN 26 (passage à niveau). Cette photo a été prise le soir, à l'ombre des frondaisons.

11. Tourves - La Gare (Ouest) Editions Brémond Joseph, épicerie, Tourves (collection MAD).

Le personnel de la gare en 1916. Le chef de gare est sous la lanterne de quai P.L.M., encadré de son personnel : à la sa droite, le facteur aux écritures, puis le ?? et 3 agents de manœuvres et de la Petite Vitesse.
La porte "service" donne dans la salle d'attente partie bagages. La porte de droite est celle de la salle d'attente réservée aux voyageurs. Le long du mur une banquette en bois permettait aux voyageurs de s'asseoir peu confortablement et au milieu de la salle un poêle à bois assurait le chauffage l'hiver. La pendule sur le mur entre les deux portes était une pendule asservie à la "pendue mère" de la  gare de Marseille qui envoyait une impulsion électrique à toutes les pendules de la région.

Photo prise en 1916 du personnel posant devant le bureau du chef de gare (collection Eugène Mulos).