Dossier technique et plans


Principe des machines Farcot de l'usine Singer à Bonnières

Le moteur de la machine 2233 est bâti en deux parties principales: le cylindre avec tous ses accessoires de distribution et le corps de glissières fondu avec les paliers de l'arbre ; le condenseur est disposé sous le sol de la salle; telle est l'apparence générale du type Farcot. 
Le fluide, amené par le tuyautage de vapeur, arrive naturellement au cylindre, en 1 ; il pénètre d'abord dans la capacité formée par la chemise et le fourneau 2, contourne celui-ci à droite et à gauche et se dirige vers les tiroirs d'admission placés aux deux bouts du cylindre, par des tubulures à section rectangulaire; il réchauffe de la sorte toutes les parois composant des œuvres vives du cylindre. 
Des bossages, tels que 3, servent à fixer les tuyaux d'évacuation de l'eau de condensation qui s'est liquéfiée dans l'espace annulaire.

   
Les tiroirs d'admission a sont à portées cylindriques et animées d'un mouvement tournant de va-et-vient; ils découvrent ou obstruent les lumières pratiquées dans les fonds et distribuent la vapeur comme le montre le dessin. 
De même les tiroirs d'échappement b, sont situés en dessous des précédents mais ne subissent pas l'influence du régulateur d'admission bien qu'étant commandés par le même organe que les tiroirs d'introduction. Lorsqu'ils sont ouverts, ainsi que le montre celui de droite, la vapeur se répand dans la tubulure inférieure c d'où elle gagne le condenseur. 
Le cylindre est fait en quatre parties : 

La chemise forme enveloppe de vapeur à la pression initiale; outre les bossages de purge 3, il en est prévu d'autres: 4 pour le graissage du piston et 5 pour fournir une certaine quantité de lubrifiant entraîné par la vapeur, dans son évolution, vers toutes les parties intérieures frottantes ; il y a aussi des vis d pour le démontage; dans le haut existent les deux brides des tubulures de raccordement avec les fonds e ayant également les bossages s pour le graissage; enfin toute l'enveloppe est habillée d'une tôle peinte ou de lames de cuivre ou de laiton qui s'opposent aux déperditions par rayonnement. 
Le fourreau est un simple revêtement intérieur que l'on peut changer lorsque l'ovalisation s'est produite sous l'influence du jeu et du poids du piston toujours sur la même face intérieure du cylindre. Il est fabriqué en fonte dure spéciale et retenu en place sur la chemise. Une garniture étanche complète le joint à chaque extrémité de façon à arrêter absolument toute fuite susceptible de s'y faire jour. 
Les deux fonds sont boulonnés avec la chemise et portent les amorces des tubulures d'admission et d'échappement qui débouchent, d'autre part, en haut et en bas. Cette dernière est bien disposée pour évacuer l'eau de condensation qui se produit toujours à moins d'avoir recours à la surchauffe préalable. 
Leur diamètre intérieur est légèrement plus fort que celui du cylindre afin que la vapeur se répande plus aisément sur toute la surface du piston lorsqu'il est à bout de course. Celui de gauche est représenté avec un presse-étoupe en attente, pour le cas où une tige devrait traverser cette partie. Les tiroirs sont ajustés dans ces couvercles, mais ils possèdent néanmoins un certain jeu sur leurs barres de rotation, afin que la pression les applique parfaitement contre les lumières. 
Le couvercle côté arbre est solidement assujetti à la glissière en c par des boulons et celle-ci est elle-même fondue avec le palier principal, de façon à ce que l'ensemble de la machine offre une fixité absolue.

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