Nouveau départ d’une Hirondelle

Charles Consoli

Ça y est ! J’ai retrouvé mon élément : l’eau douce.
Il y a quelques mois, mes amis me trouvaient mauvaise mine, jupe triste et dessous pas très affriolants aussi ont-ils prescrit et appliqué un traitement « anti-âge ».Ainsi après une relativement longue séance de remise en forme : traitement de fond, restauration des membrures et du bordage, atténuation des rides par traitement du docteur Flipot, pont tout neuf recouvert d’une belle toile légère et enfin mise en place de parures en acajou.
La séance de remise en forme terminée, mes thérapeutes sont passés à la phase de mise en valeur : du céladon pour ma beauté intérieure, du blanc pour ma jupe, un vert très doux pour mon pont et quelques couches de vernis pour mes parures d’acajou.
Monsieur Guy ayant préparé, rien que pour moi, un sofa douillet sur rampe de lancement, il ne me restait plus qu’à me laisser glisser gentiment vers mon aire de jeu préférée : la Seine.
Je remercie vivement tous ceux qui m’ont soignée et permis de naviguer à nouveau en ce beau jour de septembre.

 

 

 

 

LANCEMENT DE SEQUANAT

Hervé Joseph-Teyssier


Trois ans, dix mois, huit jours et dix sept minutes , voilà le temps qu’il aura fallu à l’équipe Sequana pour remettre à flot notre Hirondelle dans son état de neuvage.
Ça s’est passé un dimanche... le 21 septembre dernier, à seize heures trente précises, quand Ghislain Fournier, maire de Chatou, a brandi une hache et sectionné l’aussière qui retenait l’Hirondelle et son ber.
D’abord il ne se passa rien, comme si l’idée de se mouiller la quille après une si longue période au sec la faisait hésiter, puis, doucement, couchée sur le flanc, l’Hirondelle a glissé sur les rails parafinés et après quelques soubresauts, s’est retrouvée flottant fièrement sur le Bras-de-Marly.
Ensuite nous avons mâté, hissé les voiles et les équipages se sont relayés pour tirer quelques bords ; le vent pour une fois étant de la partie.
Enfin, nous avons arrosé l’évènement ! Bilan de la journée : quelques litres de bischoff (cuvée spéciale Poulailler) et trente litres d’eau dans les fonds entrés par les coutures, mais rien d’alarmant : ça va gonfler.

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