Les brèves

Edmond Ballerin

RANDONNÉE SUR LA MAYENNE
Nous sommes sortis avec nos yoles du vendredi 27 juin au lundi 30 juin 2008 pour descendre cette rivière de Mayenne au Ménil.
Cette sortie fut tout simplement superbe. Aucun trafic, une météo clémente et un cadre somptueux. Le Conseil général de la Mayenne a investi lourdement pour restaurer 85 kilomètres de chemin de halage le long de cette rivière dédiée à la plaisance, et nous ne pouvons que l’en remercier.
À chaque écluse, un accueil sympathique, un ponton en amont et en aval pour accoster, très souvent une aire de pique-nique,, un point d’eau et des toilettes. Que du bonheur...
Ceux d’entre nous qui ne ramaient pas suivaient les bateaux à vélo sur le chemin, à quelques mètres de la rive. Pas une voiture, pas une mobylette pendant 60 kilomètres. Nous avions élu domicile à Château-Gonthier, ce qui nous a valu presque tous les jours des trajets en voiture le soir et le matin pour déposer les remorques ou récupérer les bateaux, mais ce petit effort valait largement le plaisir que nous eûmes durant ces trois jours de navigation.
Nous avons passé de nombreuses écluses, mais loin d’être un calvaire, ce fut au contraire un plaisir. Selon l’humeur de l’éclusier, celui-ci ouvrait une seule porte ou deux. Quand une porte était ouverte, nous rentrions soit sur l’erre (selon l’habileté du barreur ou de la barreuse) soit à la pagaie façon pirogue. Quand les deux portes étaient ouvertes, les plus téméraires d’entre nous (Kareen !) s’obstinaient à rentrer à l’aviron en ramenant les pelles à l’intérieur du bateau pour en diminuer l’encombrement.
En résumé, une sortie à refaire l’année prochaine, avec la compagnie de notre chaloupe à vapeur Suzanne qui trouvera, sur ces eaux intérieures, un terrain à sa mesure.

 

MÉDAILLÉ D’ARGENTÉ
Les Sequanais connaissent bien le lauréat et auteur de cette magnifique maquette, M. Bernard Lavignon, de l’association MMR Rueil-Malmaison : au cours de la construction, M. Lavignon est souvent venu à la Gare d’Eau glaner les informations qui lui manquaient.M. Bernard Lavignon a passé plus de 2.000 heures en recherches et travail. La maquette de Roastbeef a été entièrement construite à la main sans aucune pièce du commerce. Encore toutes nos félicitations à Monsieur Bernard Lavignon.
Edmond BALLERIN
En mai 2008, et bien avant les J.O. Roastbeef décrochait une médaille d’argent au Championnat de France du modélisme naval organisé par le Club de modélisme de Montaigu.

REFLETS DE LA SEINE IMPRESSIONNISTE
À quelques encablures de l’ancien chantier Giquel, à Rueil-Malmaison, qui dans les années 20 a construit une série du célèbre Monotype de Chatou, se trouve l’Atelier Grognard. Ce centre culturel, inauguré en 2001, est né de la rénovation d’une ancienne usine qui a gardé le nom de l’un de ses derniers propriétaires. Créée vers 1880 par M. Bridault, gendre de M. Hervet, maire de Rueil-Malmaison, cette usine fabriquait des planches de cuivre, d’acier et de zinc pour la gravure, l’héliogravure, la photogravure et la gravure décorative des faïences et porcelaines.
Dans le cadre d’une exposition intitulée «Reflets de la Seine impressionniste» et qui se déroulera dans cet atelier du 5 décembre 2008 au 9 mars 2009, nous pourrons y admirer notre monotype de Chatou Quod Amo qui partagera ce magnifique espace culturel avec la présentation de quelques 80 tableaux de peintres impressionnistes et néo-impressionnistes, et autant de gravures, aquarelles, affiches dédiées à la Seine.

Jean-Claude CHOUQUET

SEQUANA, MAÎTRE D’OUVRAGE
Ça sonne bien finalement, ça sonne même le début de grandes manœuvres. Un auvent à bateaux, appuyé sur l’atelier existant, destiné à protéger nos chères petites coques.
Cette construction, en bois comme il se doit, s’intégrera parfaitement à l’ensemble : restaurant, garage à bateaux et atelier.
Quatre poteaux posés sur des plots en béton supporterons une élégante charpente signée Sequana, le tout chapeauté d’une toiture à l’unisson de celle du bâtiment d’origine. Un muret à l’arrière du garage retiendra le talus. Si la partie « génie civil » est prévue sous-traitée, la charpente et la couverture seront de facture sequanaise. 

Charles CONSOL

LA TROISIÈME CHALOUPE
Notre ami « Marcus », alias Marc Ronet, qui a quitté les berges de la Seine pour celles de la Loire nous adresse les photos de la mise à l’eau de la Chaloupe de l’Hermione.
Collaborateur de l’architecte naval Guy Ribadeau-Dumas, Marc a assuré la maîtrise d’œuvre de la reconstruction de ce bateau qui fait partie des trois embarcations de service dédiées à la célèbre frégate. Il peut être fier de son travail et de celui des charpentiers et maître de forge.
Le message qu’il ma adressé début juillet ne laisse aucun doute sur l’affection qu’il porte à son canot’:Alors que penses-tu de la chaloupe ?
Un fier canot, bien costaud !Marc ne s’est pas contenté de bien faire son travail d’architecte, il a été également l’auteur d’un article remarquable sur cette réalisation dans le numéro 206 du Chasse Marée. En attendant que cet article soit disponible sur le site internet de la revue, je vous conseille de faire l’acquisition de ce numéro, cela en vaut la peine.
Rien de plus facile il suffit d’en passer commande sur www.chasse-maree.com.
L’article de Marc est très bien fait car il décrit en détail tout le travail de recherche en amont de la réalisation et le souci qu’il a eu de vérifier toutes les hypothèses et parfois les conclusions discutables de certains récits historiques. S’il est vrai que la « restauration s’arrête ou commence l’hypothèse », Marc a fait reculer très loin cette limite. Il s’agit plus d’une réplique que d’une restauration proprement dite et le recours, dans certains cas, aux matériaux modernes est intellectuellement et historiquement admissible, encore faut-il le justifier et c’est ce qu’il fait avec beaucoup de talent !Souhaitant bonne chance à Sequana pour Brest* Marc concluait son message par l’encouragement suivant :Heureusement qu’en France il existe des associations solides, aux projets cohérents, sachant bien s’entourer et le plus important, qui savent manier aussi bien le rabot que le godet ! Si pour le godet il n’y a pas d’inquiétude à avoir, pour le rabot et la rigueur que nous devons manifester sur nos chantiers nous avons intérêt à ne pas relâcher notre attention pour mériter son appréciation !

François CASALIS

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