Vingt ans après !

François Casalis

Ce courrier du lecteur du Chasse Marée N° 3 date de 1982, il est signée Isabelle Outin, depuis, telle sœur Anne elle ne voyait rien venir ! 
Jusqu’au mois de juillet 2006 soit très exactement vingt quatre ans plus tard !

La « grande fête » était la fameuse Fête des Impressionnistes, l’archétype même de la fête populaire (qui manque cruellement de nos jours NDLR !). A la question d’Isabelle, monsieur Jacques Derville de Tourcoing donnait une réponse circonstanciée dans le numéro 6 de la même revue en l’ invitant à se rapprocher des dirigeants de l’YCIF et du CVP… 

En 1998 désespérant de trouver l’oiseau rare, une équipe se forme au sein de l’association et présente le projet de « Nymphée », une réplique du « Porc-Epic » de Georges Paul Thierry dont l’épave gît dans le hangar de l’YCIF à Meulan les Mureaux. 
Cette épave fera l’objet de nombreux relevés grâce à la complaisance des dirigeants de l’YCIF de l’époque et de madame Niderhoffer en particulier. 
Deux ans plus tard « Nymphée » se précipitait à l’eau sur une rampe suiffée devant la Maison Fournaise pour la plus grande satisfaction de ses géniteurs !

Vingt quatre ans plus tard le vœu d’Isabelle est exaucé !

La conjonction d’internet et des amis de l’association ont permis de sauver un authentique Monotype de Chatou qui filait un bien mauvais coton au fond d’un garage du côté de Saint Jean des Monts. 
Il faut remercier chaleureusement Laurence CORRARD de nous avoir contacté pour sauver ce bateau. 
Il s’en fallait de peu que cela soit trop tard ! 
En effet la coque malgré de nombreux coups en particulier sur l’avant est « restaurable ». Cela ne sera pas simple car le puits de dérive est complètement désolidarisé de la quille et des galbords, eux-mêmes en très mauvais état. Les membrures paraissent saines. Tous les ouvrages en bois « tendres » sont attaqués par la vrillette et sont à éliminer. 
Pour le moment le bateau est en quarantaine à l’abri en lieu sûr et ne risque pas de contaminer ses congénères !
La dérive, le safran, le mât, la bôme et la vergue sont d’origine. C’est intéressant car l’accastillage est encore en place et nous confirme les montages pratiqués à l’époque.
Bien entendu nous avons immédiatement comparé cet ancêtre à « Nymphée », les dimensions sont sensiblement différentes ainsi que les formes avant. On soupçonne le nouveau venu d’être plus léger, cela sera à confirmer !
Il nous reste connaître l’histoire de ce bateau. 
Il faudra faire preuve d’un peu de patience car c’est une épreuve difficile pour l’équipière que de revenir sereinement sur la période heureuse de ce bateau et de son équipage.
En attendant affûtons nos rabots et nos ciseaux, c’est une histoire à suivre…


Photo Monotype CORRARD

Photo NYMPHEE

Photo de l’épave

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