EDITORIAL

Par une belle journée de juin, le 11 exactement, Suzanne a pris son premier bain! 
Cent vingt quatre ans plus tard son panache de fumée s'est dirigé vers le bassin d'Argenteuil théâtre de ses performances d'antan! 
Plus d'un millier d'admirateurs nous ont fait l'amitié d'assister à ce lancement qui, comme tous les autres s'est déroulé en direct. 
-"Ne faites pas semblant vous avez bien essayé avant..." 
Eh bien non! 
Depuis quinze ans nous lançons nos bateaux en direct, et nos fidèles amis ne s'y trompent pas. Ils partagent avec nous ce moment intense où se mêlent, l'inquiétude et l'impatience de voir enfin le résultat de plusieurs années de travail.
Ces moments authentiques sont rares il ne faut pas s'en priver!
Merci à nos invités qui ont joué le jeu pour que cette journée soit sous le signe de la vapeur. 
J'en connais qui ont démonté des rails jusqu'à point d'heure…
Le chantier de Suzanne a été l'occasion de regrouper des énergies et des hommes d'horizons très différents, tous désireux de communiquer et de partager leurs savoirs, là encore la chose est assez rare pour que cela soit souligné. 
Je tiens à remercier tous ceux qui nous ont fait confiance à commencer par la Fondation d'Entreprise de la Banque Populaire, la ville de Chatou, le Conseil Général des Yvelines, Jean Marie Mutelet, et le public qui a contribué au succès du projet en répondant à la souscription ouverte par l'association.
J'ai une attention toute particulière pour tous ceux qui dans l'ombre nous ont suivi pas à pas, leurs avis et surtout leurs compétences ont été déterminants pour mener à bien et exploiter au mieux toutes les ressources nécessaires au projet sous tous ses aspects, financiers, techniques, culturels... 
Enfin, il me restera l'image de l'émotion que j'ai pu lire sur le visage de Georges Schindler, petit fils de Georges Schindler aîné constructeur de Suzanne, venu à bord pour assister aux premiers tours d'hélice, une bien belle récompense!
François Casalis

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