Eh non ! Le planning de Suzanne n’a pas pris 8 mois d’avance, il s’agit de sa petite sœur, une maquette au 1/5ème réalisée pour l’exposition au Palais de la découverte.Claude Dirlik, le père d’un de nos adhérents a accepté de prendre en charge la réalisation de cette maquette. Il n’avait d’ailleurs peut-être pas entièrement mesuré le travail qui l’attendait, parce que mine de rien, 7m au 5ème ça fait un petit canot d’1 m 40, et pas question de louper la date de livraison.
A cette échelle, beaucoup de détails qui disparaîtraient sur une maquette plus petite deviennent apparents, et il faut sans cesse trouver des compromis entre une simplification excessive et la reconstitution systématique de tous les éléments, qui serait trop compliquée, trop longue, ou inutile.
Bien que construite également à partir du plan Schindler, la structure de la maquette est différente de celle de Suzanne. Par exemple, les membrures ne participent pas à la rigidité, et les parties cachées du modèle ne sont pas systématiquement identiques à l’original. Le bordé, l’hiloire, les cloisons et les banquettes sont en acajou, comme sur la grande sœur.
La partie la plus fastidieuse de la coque a été la fabrication des caillebotis, forts nombreux sur ce joli canot. Enfin, la plus fastidieuse jusqu’au début des travaux sur la machine... Faire une chaudière et un moteur qui aient l’air d’une chaudière et d’un moteur sans en être vraiment, n’a pas été de tout repos. Je crois même qu’à coté, les caillebotis étaient une promenade de santé.La maquette devant être prête avant son modèle, notre maquettiste s’est souvent trouvé en situation de faire des choix ou de poser des questions bien avant que le sujet ne soit abordé « pour de vrai » dans l’atelier, comme par exemple :