Des canotiers sur les quais de Loire

Michel DES PLAT

Le programme était comme nous les aimons …très libre ! Le monde du Motonautisme Classique gagne à être connu, nous y avons découvert de nouveaux passionnés en particulier chez nos amis transalpins en la personne du Président de l’ASDEC et de sa charmante collaboratrice entrain de faire un recensement précis des unités présentes. 
Peut-être irons-nous les voir un jour sur le Lac de Côme ? 
Le temps changeant nous a quand même permis de profiter longuement du moteur Lycoming qui commence à respirer à pleins poumons. Notre enthousiasme nous pousse même à envisager de nous inscrire l’année prochaine au concours de manœuvres, c’est tout dire ! 
Par contre il faudrait faire une réclamation auprès de Monsieur Horace Dodge, son bateau a tendance à se transformer en bains-douches dès que le moindre clapot vient dérider la surface de l’eau.
Voilà une saison bien remplie ! 
Il ne nous reste plus qu’à finir de confectionner le taud chez notre ami Jean Chevalier, qui nous a aimablement proposé son aide, avant de remiser le Canot Automobile et de l’hiverner.
L’année prochaine sera consacrée à notre Chaloupe à Vapeur « Suzanne » et à son lancement en juin.
Cette année a donc été très bénéfique pour « Swing » qui va rejoindre le musée de la batellerie de Conflans Sainte Honorine auquel il a fait honneur dans les principales manifestations de l’hexagone où il pouvait figurer

P.S. ASDEC : Associazione Scafi d’Epoca e Classici Battelerie Légérienne.


Christophe Dirlik

La deuxième édition du festival de Loire s’est tenue à Orléans, sur les quais de Loire, du 21 au 25 septembre.
Cette année, alors que la première version était exclusivement centrée sur la batellerie ligérienne, les organisateurs ont invité différents bassins de batellerie avec leurs bateaux. Ainsi les gabarres, futreaux et autres sapinières ont côtoyé les canots à vapeur de l’ABV, bateaux hollandais, un drakkar (ou plutôt un drekki, car seul dans son genre) et bien entendu nos bateaux du canotage.
Notre participation à ce deuxième Festival de la Loire s’est matérialisée par des démonstrations du logiciel Herminette et de notre fameux Yolomètre (voir FAL 25).
Arrivés à Orléans, bonne surprise, avec les moyens du bord, Poulaille a réussi à fabriquer un plancher tout à fait honorable pour le yolomètre, aligné, calé, et presque horizontal, ce qui compte tenu des conditions d’installation (un quai certes historique, mais mal pavé !) relève du tour de force.
Le mercredi matin est consacré au montage des quatre tonnelles devant protéger notre aire de démonstration. Vers midi, les derniers réglages sont terminés, électricité et éclairage fonctionnent.
Huit palettes empilées dans la cabane font une table intérieure, le trépied de soudeur de Guyd’Houille est enfin extrait de la voiture de Fanchick, le plancher de yolométrie consolidé, vissé avec ses règles de guidage à poste, calicot et panneaux sont fixés à la cabane et au stand.
Il ne reste plus qu’à présenter les bateaux. La Niçoise (canoë français des années 50) au fond du stand, retournée est calée sur le plancher, prête pour son relevé yolométrique. Devant, en exposition statique, Mouche (yole 2+1 des années 10), au bout du stand, Prosper (périssoire centenaire), paré de son dais et de ses coussins. Sur l’eau, amarré à un ponton, Rastaqouère attend les passants avec sa voile au tiers. Pour parachever notre exposition, Nymphée, au beau milieu du quai, avec ses espars en bambou pavoise avec une ribambelle de pavillon.
Entre mercredi après midi et dimanche soir, nous avons été visité par tous les centres aérés, les garderies, les classes du primaire et les autres institutions de la région, soit approximativement 1856923 visiteurs ! Nous avons profité de ces journées pour flâner au fil de l’eau sur Prosper, Rastaqouère et Mouche, dont l’acajou verni et les bronzes attirent systématiquement l’attention du public.
La communication n’a pas été oubliée durant ces 5 jours, la palme revenant à Brigitte, qui a participé à 1/2 heure de direct, dimanche, sur France Bleu. Elle a révisé son intervention toute la nuit........Nymphée nous a quitté le vendredi soir pour régater sur un plan d’eau à 50km de là, l’étiage à Orléans ne permet pas aux voiliers d’évoluer dans de bonnes conditions. Nous nous sommes souvenu des rayures infligées à Jako il y a deux ans et nous sommes restés sagement dans le lit du fleuve.
Ces journées ont été l’occasion de sympathiques échanges avec nos voisins et d’autres associations, certaines encore plus « timbrées » que Sequana. Je pense en particulier à nos amis vikings, qui nous ont donné l’occasion d’aller ramer à 12, en tunique, dans un drakkar étonnamment facile à manœuvrer. Nous avons pu leur rendre la pareille, en permettant à Ragnar de promener sa princesse dans une périssoire de 1900.
Bref, ces quelques jours (fatigants !) resteront un très bon souvenir. Peut -être qu’en 2007 nous pourrons à nouveau nous promener sur la Loire, pourquoi pas avec Suzanne et le Dénicheur ?

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