Une HIRONDELLE en chantier


L’Hirondelle au port de Meillerie,
sept. 1994.

SEQUANA, C’EST SON NOM, EST LE PREMIER VOILIER DE LA FLOTTE DE L’ASSOCIATION À AVOIR RETROUVÉ JEUNESSE ET BEAUTÉ SUR LES BORDS DE L’ÎLE DES IMPRESSIONNISTES.

LA PETITE Hirondelle construite en 1929 sur plans Gaston Grenier avait d’abord été récupérée en janvier 1993 sur les bords du lac d’Enghien dans un état qui laissait espérer quelques heures de travaux en tous genres.

Elle avait été remise à l’eau après le doublage de quelques membrures, l’échange des varangues et des boulons de quille, un recalfatage complet et une belle laque blanche.
A l’époque, le gréement d’origine ayant disparu, l’association récupère un mât de dériveur, le rallonge d’un vilain mais opportun bout de tube et le regrée au mieux avec dans l’idée de faire mieux plus tard, l’essentiel étant pour l’heure de naviguer.


L’Hirondelle en chantier
dans les locaux de l’EDF. 1993.

La belle avait alors eu les honneurs de la presse people (le chasse marée n° 131) et nul doute que son retour à l’élément liquide avait été correctement arrosé.( hein, les anciens, vous vous souvenez sûrement ?).

Et puis, le temps a passé, la belle hirondelle a tiré des bords sur bien des plans d’eau et offert beaucoup de plaisir à ses équipages. Seulement voilà : la pourriture insidieuse s’est mise de la partie.

EN SEPTEMBRE dernier, l’hirondelle n’ayant pas navigué de la saison et des travaux d’entretien courant devant être entrepris, Hervé assisté de Michel décident d’une mise à l’eau avant toute mise en chantier et une tentative est faite à la base nautique de Rueil. Sequana mergitur mais ne fluctuat pas du tout !

L’Hirondelle au
“Rendez-vous à la dernière écluse”, Poses.1994.

De petits geysers apparaissent entre chaque virure et la rablure ressemble à une passoire.
Retour donc à la gare d’eau après une bonne séance de pompage.
Jim Bresson et Hervé explorent l’état exact de la coque : le constat est lourd : la quille est pourrie en plusieurs endroits, la lame du ciseau s’enfonce sans rencontrer de résistance.
De plus, le calfatage refait au sikka a séché et durci et ne peut plus être repris.

Un gros chantier de remise en état est alors décidé : changement de la quille et des galbords plus probablement des ribords, refaire les membrures cassées ou endommagées, enfin refaire le mât à l’identique de son neuvage , voilà l’objectif que s’est fixé l’équipe travaux ; pour le moment, nous sommes trois, Martin, Annie et Hervé .

 

“Nous sommes peut-être un peu mouillés mais quelle belle manoeuvre !” Grav.de Robida,série Les régates d’Argenteuil..

UN PREMIER planning succinct laisse entrevoir dix huit mois de chantier, soit une remise à l'eau en juin 2006.
La technique va consister d’abord à raidir la coque de l’intérieur par l’installation de quatre faux couples en contreplaqué boulonné puis à déposer les galbords, déquiller et retourner la coque sur un bâti. Le remplacement de la quille et des galbords suivra. Enfin, la coque remise à l’endroit, de nouvelles membrures ployées seront posées et rivées cuivre, le bordé sera recalfaté…
Encore quelques mois d’efforts et les menus travaux de peinture, de finition, de gréement et d’accastillage, un arrosage en règle de la remise à l’eau et nous pourrons de nouveau envisager des virées dans les contre courants du golfe du Morbihan .

Hervé

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