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André Florentin CHAMBELLAN naît en 1828 à Notre-Dame de Bliquetuit (Seine Inférieure), enfant de Jean-Baptiste André CHAMBELLAN, journalier, et de Catherine SAINSAULIEU. En 1854 André Florentin CHAMBELLAN, 28 ans, profession charpentier de marine, domicilié au lieu dit "La Machine", à Bougival, déclare la naissance de son fils Florentin Napoléon CHAMBELLAN, né de son mariage légitime avec dame Victoire Clémentine SAINSAULIEU (une cousine ?) ; l'un des témoins est François Denis CARRÉ, charpentier de marine, 34 ans, domicilié également au lieu dit "La Machine". | ||
En 1851, selon un recensement conservé aux Archives de Versailles, nous apprenons l'existence d'un troisième charpentier de marine nommé Michel Edmond FRÉRET. Ces charpentiers sont alors tous les trois domiciliés
au lieu dit "La Machine". Nous pouvons penser qu'ils travaillaient
ensemble et que François Denis CARRÉ en était le
chef, car c'est lui, avec son voisin le blanchisseur MOTTE qui écrit
une lettre au préfet en vue d'obtenir le droit de continuer à
travailler sur le terrain qu'ils occupent en commun sur le bord de Seine.
Le Préfet demande conseil à la Navigation
de le Seine qui répond par un avis défavorable, ne tenant
pas compte : À partir du plan de cadastre, joint au rapport, nous avons pu positionner ce terrain à l'emplacement des parkings du restaurant "Chez Clément" (jadis le renommé Coq Hardi) et Hippopotamus (autrefois Les Tilleuls). En réponse à la requète du charpentier CARRÉ, nous ne retrouvons qu'un procès verbal de contravention que lui adressait La Navigation en 1853 pour "occupation non autorisé de terrains appartenant à l'État". Nous ne connaissons pas le résultat de la vente des terrains de "La Machine", mais nous retrouvons nos charpentiers quelques années après installés dans l'Île de Bougival, comme Constructeurs de Canots. Une gravure parue dans un journal nous montre le chantier CARRÉ, installé dans un petit édifice en bois caractérisé par un balcon et son escalier. On aperçoit juste à côté le pont de Bougival, inauguré en 1858. On retrouve ce petit bâtiment représenté sur une gravure du Musée de Sceaux, mais déplacé un peu plus en amont du pont, et à côté d'une brasserie, où s'installera le Bal des Canotiers n°2. Le petit bâtiment voisin servait de stand de tir. Successivement cette construction aurait servi se stand de tir à François Denis CARRÉ, puis à André Forentin CHAMBELLAN : une photo d'excellente qualité (coll. Guignard) nous montre le chantier en pleine activité, à côté du Bal des Canotiers. Auguste RENOIR l'a peint en 1873 et Berthe MORISOT en 1884. Sur cette dernière toile on distingue parfaitement les différents bâtiments du chantier. Florentin André CHAMBELLAN décédera en 1881 à l'âge de 56 ans. Sa seconde épouse, Anne Léonie BONNET fera vivre l'établissement quelques années. Entre temps Denis CARRÉ avait acheté un terrain à Rueil. SCHOLTÈS l'achètera en 1872. Son gendre fondera le chantier GIQUEL. De Michel Edmond FRERET nous savons seulement qu'il s'était marié avec Prudence Désirée ÉLIOT et en avait eu un fils, Édouard Philippe, en 1850. Pour l'instant ne n'en savons pas plus sur sa vie de Constructeur de Canots. Dans l'annuaire du Rowing-Club de Port-Marly daté de 1881, nous apprenons qu'il y a à Bougival deux charpentiers de marine, CHAMBELLAN et ROISSET. À l'état civil de la Ville de Bougival existe l'acte de mariage d'Augustin Albéric ROISSET, constructeur de canots, né en 1853 à Rouen, et de Marie Julienne DORLET. ROISSET était donc vingt cinq ans plus jeune que les autres charpentiers de marine de Bougival. Là aussi nous ne savons pas grand chose à son sujet : l'endroit où il était installé, ni combien de temps il a poursuivi ses activités. Différentes hypothèses restent à vérifier. Mais si certains de nos lecteurs pouvaient nous donner des éléments nouveaux ou nous mettre sur de nouvelles pistes, cela nous permettrait de continuer ces recherches. Isabelle et Gilles OUTIN Crédit documentaire :
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