DODGE :VRAOOOUUUMMMMM

Nous sommes à l'aube d'un grand jour !
C'est avec sérénité que notre "DODGE" pourra affronter la vague : la grande cure de jouvence des fonds est terminée. Le "lifting" de la coque est en cours, toutes les imperfections dues - soit à une déformation mécanique - soit à une réparation hâtive - ou à l'attaque superficielle de l'eau (surtout au niveau de la ligne de flottaison) sont en voie de disparition. Après une unification de la teinte de l'acajou dont la couleur varie suivant l'âge ou l'exposition à la lumière, nous nous attaquerons au vernissage, mais ceci est une autre histoire.

Parallèlement, le "Docteur" Skrotsky nous a rendu un moteur pimpant neuf, au "look" digne des ateliers Ferrari de Maranello. Entre-temps l'équipe des Dodgers au grand complet a fait le voyage à Nogent-le-Rotrou chez le "pape" de la pièce auto de collection, à l'enseigne de DÉPANOTO" pour y reconstituer le circuit électrique authentique conforme aux critères des années 30. Je tiens à faire taire les rumeurs : il n'y avait rien eu de gastronomique dans ce déplacement.
Marc a remonté dans un temps record les mécanismes de direction, de transmission ainsi que les appendices de coque. Guy s'est affairé sur le moteur : chaque organe a été vérifié et remonté. Quelques problèmes ardus se sont présentés, en particulier le doigt de la pompe à essence dont trois ébauches ont été nécessaires pour arriver à la forme ad hoc. Un jeu dans l'arbre à cames n'a pas échappé à l'śil pointilleux du redoutable Docteur Skrotsky : cela a permis au Docteur Guy d'Houilles de démontrer ses talents de mécanicien. Le génie américain de la simplification nous a fait découvrir une cale de réglage dans le carter.
Nous avons également entrepris une expédition à Sainte-Geneviève-des-Bois pour confier les compteurs du tableau de bord au seul expert français de ces précieux instruments de précision : rien ne lui semble impossible !
Christophe s'est chargé du confort de nos chers postérieurs ! Il a découvert le seul artisan capable, avec une machine d'époque, de fabriquer les carcasses des sièges sur lesquels se prélassaient nos grand-mères. Notre chef vénéré, Jean-Jack a entrepris le câblage du faisceau électrique et du tableau de bord et, pour ce faire, a transformé l'atelier de la Gare d'Eau en une toile d'araignée.

Et puis enfin, il a été décidé que le Lycoming parlerait pour le petit salé du 10 novembre. Le plateau de réanimation s'est affairé fébrilement autour du patient, objet de tous leurs soins. On lui a préparé les flacons de goutte à goutte, des remèdes détonants, des baumes lubrifiants. Beaucoup de questions furent posées à ce sujet : quelle huile fallait-il pour les entrailles fragiles de notre septuagénaire ? Le Docteur Skrotsky, gérontologue mécanique éminent s'en est occupé. Le carburant était aussi un souci majeur : les chambres de combustion d'avant guerre ne pourraient pas supporter les breuvages survitaminés aux indices d'octane élevés ! Les avis des spécialistes étaient partagés.

La veille du p'tit salé, le team des médecins ne tenait plus en place. Il fallait faire péter le vénérable patient de 45 HP. On l'installe sur le banc d'essai, lui branche durits et tuyaux, eau, gazoline et électricité. Le démarreur tourne… tourne… tourne… Quelques démontages, mises au point, remontages s'avèrent nécessaires… et puis c'est le Vraoooooooouuuuummmmmmm libérateur et à échappement libre. On continuera les essais toute l'après-midi pour arriver à un ralenti sympathique et supportable par les riverains qui ont dû maudire le canotage à moteur.


Modèle cherche sculpteur


Le Lycoming au banc d'essai

fal_0024_05.jpg (75034 octets)Le team est serein, les éléments du Dodge sont tous à peu près rassemblés à l'image de l'accastillage qui revient tout pimpant du nickelage. Pour la première restauration de ce type SEQUANA a agrandi son champ d'investigation dans des domaines quelquefois inattendus. J'ai même entendu certains balbutier des mots d'américain !

WE HOPE TO LAUNCH THE DODGE IN JUNE
LET'S CROSS OUR FINGERS
MIKE

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