Mémoire de la ligne
La ligne
Saint-Germain—Meulan
Km.
Marc André Dubout
Quelques chiffres
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La ligne Saint-Germain—Meulan au fil des cartes postales
Ville
boulevard
La ligne Saint-Germain—Meulan au gré des archives
Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 7 août 1908, le rapport ci-dessus de la Commission des Tramways et Omnibus
sur la variante demandée par le Service des Ponts et Chaussées, au tracé du
tramway de Saint-Germain à Meulan dans son parcours de la Réserve Pereire
est approuvée à l'unanimité :
Messieurs,
La Commission des tramways et Omnibus s'est réunie le 22 juillet 1908 sous la
Présidences de M. le Maire, afin d'examiner et discuter les projets de
déplacement de la voie du tramway de Saint-Germain-en-Laye à Meulan dans la
traversée de la rue Pereire.
Le projet primitif du tracé (ligne rouge sur le plan) après sa sortie de la
rue Carnot, empruntait entièrement la rue Pereire jusqu'à la grille d'Hénnemont.
Ce projet comportait une gare de marchandises dans un terrain en bordure de la
rue Pereire.
le ingénieurs de la Compagnie du Tramway, en raison de la pente continue que
présente cette voie, et une station devant toujours être établie sur un
terrain sensiblement horizontal; ces Messieurs demandent que le tracé
primitif (ligne jaune) soit déplacé suivant une nouvelle ligne à choisir
entre deux projets marqués en rose et en bleu sur le plan. Cette ligne
nouvelle quitterait le tracé primitif immédiatement après la rue Bastiat
(Nota la rue Bastiat est la rue qui après le pont de la Grande-Ceinture coure
à la gare des marchandises. Nous disons qu'après la rue Bastiat, la ligne
couperait le bois en biais jusqu'à la rue Turgot ; dans cette rue, la
nouvelle ligne prendrait :
- 1. soit le trottoir de droite (côté du cimetière
marqué en bleu ;
- 2. soit le trottoir de gauche marqué en rose.
A la sortie de la rue Turgot, la ligne adoptée se continuerait jusqu'à la
grille d'Hénnemont.
D'autre part, la voie de service servant au raccordement de la ligne avec la
gare des marchandises de la Grande-Ceinture se ferait également par la rue
Turgot.
Afin de s'éclairer d'une façon aussi complète que possible sur la valeur de
cette modification, la Commission a entendu à titre consultatif M. Levasseur
représentant la Société Pereire. La Société Pereire est toujours
propriétaire de la rue Turgot, la rétrocession de cette voie à la Ville de
Saint-germain n'étant pas encore faite. La Société proteste contre le
passage du tramway sur le trottoirs en question.
Une canalisation d'eau passe sous une partie du trottoir de droite, côté
cimetière et il faudrait la déplacer car des travaux pour de nouveaux
branchements ou réparations d'anciens branchements, pouvant avoir lieu; ces
travaux compromettant la solidité de la voie, du côté gauche à un mètre
environ de la bordure du trottoir, passe une canalisation de gaz qui s'arrête
à la propriété de M. G. En outre, ce tracé obligerait d'abattre 62 arbres
plantés sur le trottoir.
La Commission, ayant entendu ces explications et après avoir discuté les
avantages et les inconvénients des deux projets, rue Pereire et rue Turgot a
décidé de soumettre à l'approbation du Conseil, d'accord avec le
représentant de MM. Pereire, ce qui suit :
- 1. la déviation du tracé de la ligne par la rue Turgot
est adopté ;
- 2. le passage sur les trottoirs est repoussé pour les
raisons rapportées plus haut et comme dangereux pour le propriété
riveraines.
La Commission propose de faire passer le tracé au milieu de la chaussée à
égale distance de la bordure des trottoirs.
Pour le Secrétaire absent, signé Cochard.
Archives municipales de Poissy
Le 10 août 1908, M. le
Maire rappelle que depuis longues années, le Conseil général s'est occupé
de l'établissement d'un réseau départemental de tramways, que c'est
seulement à la session extraordinaire de février 1901 (à laquelle il n'a pu
assister à raison de l'accident qui lui était arrivé en janvier) que cette
question a pris un certain corps, la session ayant été spécialement
consacrée à la question du tramway.
Il fait connaître qu'à cette époque entre les 2 lignes ci-dessus
désignées, le programme comportait en première urgence une ligne Poissy,
Aincourt par Triel et Meulan.
Il rappelle qu'à la date du 14 juin dernier, les municipalités intéressées
des 3 cantons Saint-Germain, Meulan, Poissy, se sont réunies officiellement
à la Mairie de Poissy sur la convocation de MM. etc., Conseillers généraux
de ces cantons.
Il donne lecture du procès verbal et cette séance, lequel est ainsi conçu :
Par lettre circulaire en date du 7 juin 1902, adressée à MM. les maires des
communes des cantons de Saint-Germain et de Meulan et de quelques communes
tout particulièrement intéressées au canton de Poissy ; M. M. Maire de
Poissy, M. D. Maire de Saint Germain, M. J. Maire de Meulan ont pris
l'initiative d'une réunion, qui a eu lieu le 14 juin à la Mairie de Poissy
pour se concerter au sujet des différents projets de tramways intéressant
leurs localités.
Voici les renseignement complets sur cette séance.
Étaient présents : (voir liste des différents Maires sur le document).
M. ouvre la séance à deux heures et quart et propose immédiatement de
former le bureau. Ses deux collègues du Conseil général lui offrent la
Présidence qui est admise à l'unanimité.
M. G. Maire de Carrières-sous-Poissy est nommé secrétaire.
M. le Président explique en quelques mots les motifs et le but de la
réunion, il donne lecture de sa correspondance à ce sujet avec MM. B. et C.
l'un Président de la 2ème Commission du Conseil général, saisie
de la question de travaux, l'autre rapporteur de la même question. Il
explique l'économie des divers projets mis à l'étude. Il parle des
propositions de M. Francq, comme concessionnaire possible, et indique dans
quelles proportions les communes ont été invitées par lui à convenir
financièrement, faisant remarquer d'ailleurs en ce qui concerne Poissy
proprement dit qu'il y aura lieu de défalquer du total des habitants
constaté au premier recensement, la population détenue qui y est comprise et
qui ne peut voyager.
M. le Maire de Meulan pense que les diverses lignes dont il est question,
représentent des intérêts spéciaux aux pays traversés, chaque commune ne
peut s'intéresser qu'à celle qui la touche. Ainsi la ligne Poissy—Pontoise
n'intéresse pas Meulan. Meulan de saurait s'imposer pour cette ligne.
Il n'admet pas que ces questions d'intérêt si divisés soit traitées en
bloc ; il se résume en un mot : pas d'intérêt, pas de subvention.
M. le Maire de Saint-Germain estime au contraire, que sans cette question si
importante pour l'avenir commercial et industriel de nos contrées, il
convient de distinguer les avantages immédiats et les avantages éloignés ;
que l'ensemble du projet qui lui a été présenté au Conseil général est
appelé à rendre même dans un avenir prochain, les plus grands services à
la majorité du commerce des trois cantons. On ne s'attarde plus aujourd'hui
à prouver que la multiplicité de moyens de locomotion amène partout la
prospérité.
D'ailleurs dans cette réunion, nous devons laisser la question de détail et
ne nous occuper que de l'intérêt général.
M. le Maire de Poissy appuie beaucoup cette manière de voir ; il fait
remarquer néanmoins qu'il sera nécessaire qu'une réunion spéciale ait lieu
dans chaque canton ; il assure que bien que Poissy n'ait aucune raison de
souhaiter la création de la ligne en question, il ne fera pas d'obstacle à
ce projet. Je sais bien que ce tramway entraînera dans d'autres directions
certaines populations qui venaient chez nous ; quand cette ligne existera,
nous pourrons dire adieu à nos relations avec Orgeval et autres communes de
la région mais ne gagnerons-nous pas d'un côté ce que nous pensons de
l'autre ? Ne bénéficierons-nous pas de la prospérité générale et
d'ailleurs ne devons-nous pas nous solidariser pour une entreprise qui ne peut
que développer la prospérité de nos trois cantons ?
M. le Maire de Triel ne conteste pas que des avantages généraux résulteront
de la réalisation des divers projets mis à l'étude mais il se montre
sceptique pour ceux qu'on pourrait tirer la commune de Triel déjà
admirablement desservie par deux lignes de chemins de fer.
Cependant il n'entend pas faire obstacle au projet mais comme il sait qu'il se
réalisera quand même, que certains intéressés le feront aboutir, il
conclut qu'il est inutile que Triel s'impose.
Le Maire de Saint-Germain combat énergiquement cette conclusion ; il faut,
dit-il, se défier de certaines assurances insuffisamment fondées.
Au reste, des considérations d'un autre ordre doivent nous inspirer. Bien que
Saint-Germain ne soit pas intéressée à la création de certaines lignes
projetées, M le Maire est persuadé que son Conseil municipal votera les
fonds proportionnels et ferait mieux aussi, s'il le fallait pour qu'une
commune en pénurie de ressources ne fit pas d'obstacle à la réussite d'une
entreprise que toutes autres communes souhaiteraient si ardemment.
D'ailleurs ajoute-t-il le Conseil départemental sera sans doute appelé à
indiquer dans quelle proportion les communes devront intervenir
financièrement.
M. le Maire de Meulan dit à son tour que le Conseil municipal de Meulan dans
ce cas ne demande pas mieux que de payer sa quote-part.
M. le Maire d'Orgeval fait remarquer qu'il se pourrait que les compagnies
concessionnaires majorassent leur tarif pour la traversée des communes qui se
seraient montrées réfractaires à toute entente et n'auraient pas voulu
concourir même sans mesure restreinte à la réussite de l'entreprise.
Après cette intéressante discussion M. le Président la résumant met aux
voix :
- 1. L'acceptation d'un projet de tramway circulaire Saint-Germain, route
n°190, Orgeval, Écquevilly,
Flins, Meulan, et retour par Vaux, Triel, Poissy.
M. le Maire de Chapet fait des réserves pour le tracé mais en principe le
projet est adopté à l'unanimité.
- 2. Engagement des représentants des communes de patronner le principe de la
participation financière des communes en réservant toutefois la question du
quantum, admis à l'unanimité, sauf MM. R. et V. qui n'adhèrent qu'à la
condition que les communes de Vaux et de Chapet seront desservies.
Personne ne demandant plus la parole, la séance est levée à trois heures
trois quart.
Comme on le voit, la réunion a insisté pour un tramway circulaire
Saint-Germain, Meulan avec retour sur Poissy par Vaux et Triel,
Rétablissement ainsi au programme de la majeure partie et la non moins
intéressante de la ligne primitive. Poissy, Aincourt par Triel, Vaux, Meulan.
Il ajoute que les demandeurs en concession des lignes précitées faisant
partie des groupes N.O. et Nord ont offert d'exécuter sans subvention ni
garantie la section Poissy, Triel, ce qui diminuerait d'autant les charges
pour les communes intéressées à l'ensemble du parcours Poissy—Meulan.
Il communique les tableaux dressés par MM. les ingénieurs, desquels il
résulte que dans les calculs, Poissy a été compté pour 7 406 habitants,
chiffre exact constaté au dernier recensement mais qui comprend la population
détenue, ce qui lui paraît inadmissible. Il faut évaluer cette dernière à
900 en moyenne ce qui réduit à 5 500 en chiffre rond la population libre,
hameau compris.
Il faut remarquer aussi sur la ligne Saint-Germain—Meulan que traverse sur
un assez long parcours le territoire de Poissy ne contient aucun arrêt sur le
territoire de Poissy. Que les habitants de cette localité ou de ses hameaux
devront aller à la station de Chambourcy ce qui est encore inadmissible.
Il ajoute afin que la voie adoptée est celle de 1m44 pour
matériel de tramways.
M. H. d'O. estime que c'est folie de faire cette dépense qui est la plus
chère de toutes.
M. M. rappelle que c'est la voie de chemin de fer, il est vrai, mais celle
établie pour matériel de tramway et non celle pour matériel de chemin de
fer qui est, en effet, d'un prix beaucoup plus élevé.
MM. L. et M. insistent pour la voie de 1m44, celle-ci étant
indispensable pour le raccordement avec les autres lignes, telles que Poissy
à Saint-Germain.
Plusieurs membres font observer que pour la tramway Poissy, Vauréal,
Pontoise, la contribution appliquée à Poissy (2 977fr) paraît
élevée
M. L. fait observer qu'on pourrait faire une voie de communication
transversale se raccordant soit avec la lige projeté Pontoise, Vauréal,
Poissy soit avec celle de Poissy—Saint-Germain, ladite ligne transversale se
dirigeant par Poissy, la Maladrerie, Orgeval, les Alluets et Maule.
Il demande que le Conseil général soit informé de cette proposition afin de
relier Maule, les Alluets, Orgeval, c'est à dire toute la contrée Ouest du
canton avec Poissy.
M. le Maire propose de donner une adhésion de principe aux deux projets
présentés.
- 1. Saint-Germain, Meulan par Bouafle, mais avec retour par Vaux, Triel sur
Poissy ainsi qu'il ressort de la réunion précitée tenue à Poissy le 14
juin dernier.
- 2. Poissy, Vauréal, Pontoise
En ce qui concerne le projet Saint-Germain—Meulan par la Route n° 190
(Route de 40 sous) il demande et insistera pour qu'il soit donnée
satisfaction aux diverses observations qu'il a présentées au début de la
séance. Puis il estime qu'il y a lieu de réserver l'adhésion
définitive lorsqu'il s'agira de déterminer d'une manière ferme le montant
de la ou des subventions pouvant incomber à la commune à raison de telle ou
telle ligne après que les quelques observations présentées auront reçu
satisfaction.
M. H. d'O. demande à scinder le projet, il estime que le tramway
Saint-Germain—Meulan par la route n°190 serait la ruine de Poissy, celui
proposé allant de Poissy à Maule par la Maladrerie, Orgeval, les Alluets
serait le contraire.
M. M. expose que les habitants de Béthemont, la Maladrerie et la Chapelle,
etc. désirent le tramway pour les emmener à Saint-Germain et non à Poissy,
ce serait très fâcheux pour Poissy et nous ne savons pas prêter la main à
un pareil projet.
M. J. répond que nous devons cependant aider les nôtres dans leurs besoins
et dans leur commerce, les divers hameaux, Béthemeont, la Bidonnière, la
Maladrerie faisant partie de Poissy et insiste pour avis favorable au tramway
Saint-Germain—Meulan.
M. le Maire estime que le tramway Saint-Germain—Meulan faisant suite à la
construction de l'École
de la Maladrerie aidera certainement à faire grandir la population des
hameaux et que si le drainage sur Saint-Germain, drainage qui existe déjà et
a dû toujours exister, est fâcheux, il pense que l'intérêt général et
Poissy y trouveront encore leur compte très appréciable étant donné
surtout le maintien du service de voiture Poissy—les Alluets pat Orgeval
avec extension sur Maule en attendant un tramway transversal.
M. H. d'O. propose le vœu suivant auquel la majorité du Conseil se rallie :
Le Conseil municipal se désintéresse du projet Saint-Germain—Meulan par la
Route dite de "40 sous" (Route N°190) attendu que s'il est
intéressant pour quelques habitants (1/16 environ) il est défavorable pour
le surplus, c'est à dire le plus grand nombre.
Puis le Conseil déclare adhésion en principe.
Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 22 janvier 1909, M. V. fait connaître qu'il a adressé une lettre à M. le
Maire au sujet de la pétition des habitants du quartier Pereire, relative au
passage du tramway sur le trottoir dans l'avenue Carnot et la rue Pereire.
M. le Maire répond qu'il a besoin de renseignements complémentaires et
demande le renvoi de cette question à la Commission de la Voirie.
M. L., chargé de représenter M. le Maire à la séance de la Commission
d'enquête qui a eu lieu à Versailles le 18 janvier, donne connaissance de la
décision prise par cette dernière, après examen de la pétition :
18 janvier 1909
La pétition des habitants sus-visés a été écartée par la Commission
comme ne se produisant pas à son heure.
L'enquête d'utilité publique faite en décembre 1903 n'a fait l'objet
d'aucune observation, bien que portant sur le tracé ; et du reste, les
précautions ont été prises pour que le passage du tramway ne soit d'aucune
gêne pour la circulation des riverains et piétons, en ménageant un
intervalle libre sur trottoir de deux mètres entre les immeubles en bordure
et la voie.
L'enquête faite en 1903 ne saurait être remise en question sans entraîner
une procédure particulière qui obligerait à la reprise complète des
formalités accomplies jusqu'à ce jour, sans aucune chance de voir aboutir la
réclamation des pétitionnaires, la méthode en usage aux Ponts et Chaussées
étant de ne placer les voies sur la chaussée que dans le cas de largueur
insuffisante des trottoirs.
La rue de Poissy s'est trouvé autrefois dans ce cas et n'a jamais soulevé
aucune observation ; les Ponts et Chaussées n'ont donc fait que suivre les
errements déjà admis dans la ville de Saint-Germain.
M. D. dit qu'il appartenait à l'ancienne administration de présenter ces
observations lors de la première enquête.
M. le Maire promet de s'occuper activement de l'affaire.
Il constate qu'il y a peut-être négligence de la part des habitants de ce
quartier ; très souvent, lorsqu'un projet est mis à l'enquête, la plus part
des citoyens s'en désintéressent complètement, jugeaient-ils à cette
époque que le tracé projeté était le plus conforme aux intérêts
généraux ?
M. L. fait remarquer que le tramway de Poissy passe sur le trottoir et aucune
plainte n'a jamais été entendue.
M. V. présente la question au Conseil. Les habitants de ce quartier ont été
le trouver et lui ont déclaré ignorer que le tramway devait passer sur les
trottoirs. Il croit leur plainte justifiée en ce sens qu'à droite comme à
gauche ceux-ci seront occupés et il y aura un danger constant pour la
sécurité publique.
Sous la ligne se trouvent les canalisations d'eau et de gaz et lorsque des
réparations seront nécessaires à celles-ci, elles seront très difficiles
à exécuter ; de plus la plupart des voitures empruntant l'avenue Carnot et
la rue Pereire pour éviter le pavé de la rue de Pologne et la rue Pereire,
il estime que les trottoirs doivent rester entièrement libres.
Il signale également que dans le parcours de la rue Pereire, le tramway
passera au-dessus d'un égout sur une longueur de 80 m. environ.
Pour toutes ces raisons, il demande à ses collègues de vouloir bien
s'associer aux pétitionnaires.
M. L. est certain que d'autres communes intéressées seraient enchantées si
la pétition des habitants de Saint-Germain était prise en considération,
elles ne seraient pas faute d'en adresser également.
M. D. fait observer que seule le différence de prix existant peut être entre
l'établissement de la ligne sur la chaussée et sa construction sur le
trottoir motive le refus de la Commission d'accepter la pétition et dans ce
cas, la Ville pourrait participer à cette dépense supplémentaire dans une
certaine mesure.
M. L. dit que les enquêtes sont faites et closes et le moyen possible pour
obtenir satisfaction serait de peser sur les ingénieurs.
M. V. demande que l'appui de la pétition soit voté par appel nominal.
M. le Maire demande le renvoi à la Commission les conseillers n'étant pas
suffisamment éclairés sur la question de savoir si les modifications
proposées sont réalisables et avantageuses.
M. D. fait remarquer que la lettre de M. V. n'a pas été lue.
M. le Maire en donne lecture.
Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain le 12 janvier 1909.
Monsieur le Maire ;
un certain nombre d'habitants de Saint-Germain viennent de signer une
pétition pour protester contre le passage du tramway de Saint-Germain à
Meulan sur le trottoir, dans deux voies importantes de la ville : l'avenue
Carnot et la rue Pereire, et pour demander que la voie soit reportée au
milieu de la chaussée avec pavage intérieur et extérieur.
Les arguments que font valoir les signataires de cette pétition sont des plus
légitimes.
Et il y a lieu de regretter à ce sujet la négligence de la précédente
municipalité, qui ne songea point à intervenir lors de la première enquête
(novembre 1907).
La Ville était cependant, en la circonstance directement intéressée : le
passage sur le trottoir augmentant en effet les dépenses pour les
réparations et installations de canalisations d'eau. Au contraire, le passage
sur la chaussée avec pavage intérieur et extérieur atténuerait
certainement les charges d'entretien de ces rues, très fréquentées par les
voitures.
Il importe que la même faute ne soit pas commise.
Nous estimons donc que le devoir de la municipalité est d'appuyer aujourd'hui
la pétition qui vous a été transmise, et nous espérons que vous voudrez
bien partager cette façon de voir.
C'est pourquoi, Monsieur le Maire, nous comptons au titre de membre de la
Commission d'enquête départementale, vous tiendrez à soutenir
énergiquement la réclamation légitime formulée par nos concitoyens.
Et que, pour donner plus de force encore à cette réclamation et en même
temps à votre intervention, vous en saisirez le Conseil municipal.
Le Conseil d'ailleurs s'est déjà prononcé catégoriquement dans un cas
semblable (celui de la rue Turgot : séance du 7 août 1908) et cette fois
encore, il ne pourrait évidemment que délibérer dans le même sens.
Veuillez...
Signataires
M. le Maire fera les démarches nécessaires et demande à nouveau le renvoi
à la Commission.
Le renvoi est adopté.
Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 10 mai 1913,
Archives municipales de Poissy
Le 6 novembre 1920, conformément aux statuts élaborés par le Comité
d'initiative des communes desservies par la ligne de chemin de fer local de
Saint-Germain à Meulan, il est prévu à l'article 13 que le bureau sera
constitué par les maires et leurs adjoints, et de deux membres titulaires et un
suppléant élus par les Conseils municipaux de chaque commune.
En conséquence le Conseil est appelé à désigner pour Poissy deux membres
titulaires et un suppléant.
Après propositions, le Conseil désigne ...
Lecture est donnée au Conseil d'une lettre de l'Union du Commerce, de
l'Industrie et des Propriétaires de Poissy, accompagnés d'une pétition
portant de nombreuses signatures.
Cette lettre est ainsi conçue :
Poissy 8 novembre 1920, Monsieur le Maire,
Depuis la suppression du service d'autobus de Poissy—Saint-Germain nous
n'avons plus que des moyens très longs ou très onéreux de nous rendre dans
cette ville, et grand nombre de touristes qui venaient apporter au commerce de
notre ville un sérieux appoint vont se détourner de cette promenade.
Nous sommes persuadés M. le Maire, connaissant votre dévouement pour cette
cause, ainsi que celui de M. le Préfet, de nos élus, auxquels vous voudrez
bien communiquer notre pétition et aussi appuyer notre demande auprès des
pouvoirs compétents pour que le tramway de la Porte-Maillot—Saint-Germain
soit prolongé jusqu'à Poissy.
Nous sommes sûrs que ce sera un bienfait pour tout le monde et une source de
prospérité.
Inutile de rappeler les avantages que rendrait ce service aux voyageurs de la
régions desservie par le tramway de Porte-Maillot—Saint-Germain, allant en
Normandie ou en revenant.
Ci-joint une pétition couverte de nombreuse signatures qui vous dira combien la
réalisation de ce projet nous serait utile.
Dans l'espoir que vous voudrez bien, ainsi que le Conseil municipal nous aider
dans cette occasion nous vous prions M. le Maire d'agréer nos respectueuses
salutations.
Le Conseil, vu la lettre ci-dessus, vu également la pétition qui l'accompagne,
décide conformément à ces décisions antérieures d'appuyer très
favorablement cette pétition émettant le vœu qu'elle puisse servir à hâter
la solution de cette question et les rétablissements à bref délai des
communications entre Poissy et Saint-Germain.
Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 15 février 1921, M. L. demande à M. le Maire s'il peut donner quelques
renseignements au Conseil sur la reprise du service du tramway.
M. le Maire déclare avoir été récemment nommé membre de la Commission des Transports en
Commun de la Région Parisienne (S.T.C.R.P.).
Il expose que la mise en circulation du tramway de Poissy pourra avoir lieu dans
le courant de cette année. Mais on ne veut pas poursuivre activement le remise
en état des anciennes machines, avant d'avoir la certitude que cette ligne sera
électrifiée.
D'autre part, la remise en état de la ligne de tramway Saint-Germain—Meulan
est décidée.
M. le Maire ajoute avoir reçu une pétition du Syndicat des communes qui
demande que les travaux de remise en état de la ligne ne soient commencés que
lorsque la question du raccordement des lignes du réseau départemental avec
les grands réseaux. Les travaux qui en résulteraient sont évalués à 10
millions, ils ne seront pas commencés avant la réalisation d'un emprunt de
même somme.
M. D. fait remarquer que les raccordements avec les grands réseaux existent.
Les chemins de fer départementaux sont à voies normales, il suppose qu'il
s'agit de remplacer les rails, qui ne doivent pas être suffisamment forts pour
supporter les wagons des grands réseaux.
Notes
:
Sources :
Sites :
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