Mémoire de la ligne

La ligne Saint-Germain—Meulan
 Km.

Marc André Dubout

Quelques chiffres

 

La ligne Saint-Germain—Meulan au fil des cartes postales

Ville

La ligne Saint-Germain—Meulan au gré des archives

 

poissy-tw_527a.jpg (611785 octets) poissy-tw_527.jpg (753997 octets) poissy-tw_528.jpg (836227 octets) Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 7 août 1908, le rapport ci-dessus de la Commission des Tramways et Omnibus sur la variante demandée par le Service des Ponts et Chaussées, au tracé du tramway de Saint-Germain à Meulan dans son parcours de la Réserve Pereire est approuvée à l'unanimité :

Messieurs,
La Commission des tramways et Omnibus s'est réunie le 22 juillet 1908 sous la Présidences de M. le Maire, afin d'examiner et discuter les projets de déplacement de la voie du tramway de Saint-Germain-en-Laye à Meulan dans la traversée de la rue Pereire.
Le projet primitif du tracé (ligne rouge sur le plan) après sa sortie de la rue Carnot, empruntait entièrement la rue Pereire jusqu'à la grille d'Hénnemont.
Ce projet comportait une gare de marchandises dans un terrain en bordure de la rue Pereire.
le ingénieurs de la Compagnie du Tramway, en raison de la pente continue que présente cette voie, et une station devant toujours être établie sur un terrain sensiblement horizontal; ces Messieurs demandent que le tracé primitif (ligne jaune) soit déplacé suivant une nouvelle ligne à choisir entre deux projets marqués en rose et en bleu sur le plan. Cette ligne nouvelle quitterait le tracé primitif immédiatement après la rue Bastiat (Nota la rue Bastiat est la rue qui après le pont de la Grande-Ceinture coure à la gare des marchandises. Nous disons qu'après la rue Bastiat, la ligne couperait le bois en biais jusqu'à la rue Turgot ; dans cette rue, la nouvelle ligne prendrait :
    - 1. soit le trottoir de droite (côté du cimetière marqué en bleu ;
    - 2. soit le trottoir de gauche marqué en rose.
A la sortie de la rue Turgot, la ligne adoptée se continuerait jusqu'à la grille d'Hénnemont.
D'autre part, la voie de service servant au raccordement de la ligne avec la gare des marchandises de la Grande-Ceinture se ferait également par la rue Turgot.
Afin de s'éclairer d'une façon aussi complète que possible sur la valeur de cette modification, la Commission a entendu à titre consultatif M. Levasseur représentant la Société Pereire. La Société Pereire est toujours propriétaire de la rue Turgot, la rétrocession de cette voie à la Ville de Saint-germain n'étant pas encore faite. La Société proteste contre le passage du tramway sur le trottoirs en question.
Une canalisation d'eau passe sous une partie du trottoir de droite, côté cimetière et il faudrait la déplacer car des travaux pour de nouveaux branchements ou réparations d'anciens branchements, pouvant avoir lieu; ces travaux compromettant la solidité de la voie, du côté gauche à un mètre environ de la bordure du trottoir, passe une canalisation de gaz qui s'arrête à la propriété de M. G. En outre, ce tracé obligerait d'abattre 62 arbres plantés sur le trottoir.
La Commission, ayant entendu ces explications et après avoir discuté les avantages et les inconvénients des deux projets, rue Pereire et rue Turgot a décidé de soumettre à l'approbation du Conseil, d'accord avec le représentant de MM. Pereire, ce qui suit :
    - 1. la déviation du tracé de la ligne par la rue Turgot est adopté ;
    - 2. le passage sur les trottoirs est repoussé pour les raisons rapportées plus haut et comme dangereux pour le propriété riveraines.
La Commission propose de faire passer le tracé au milieu de la chaussée à égale distance de la bordure des trottoirs.
Pour le Secrétaire absent, signé Cochard.

Archives municipales de Poissy
Le 10 août 1908, M. le Maire rappelle que depuis longues années, le Conseil général s'est occupé de l'établissement d'un réseau départemental de tramways, que c'est seulement à la session extraordinaire de février 1901 (à laquelle il n'a pu assister à raison de l'accident qui lui était arrivé en janvier) que cette question a pris un certain corps, la session ayant été spécialement consacrée à la question du tramway.
Il fait connaître qu'à cette époque entre les 2 lignes ci-dessus désignées, le programme comportait en première urgence une ligne Poissy, Aincourt par Triel et Meulan.
Il rappelle qu'à la date du 14 juin dernier, les municipalités intéressées des 3 cantons Saint-Germain, Meulan, Poissy, se sont réunies officiellement à la Mairie de Poissy sur la convocation de MM. etc., Conseillers généraux de ces cantons.
Il donne lecture du procès verbal et cette séance, lequel est ainsi conçu :
Par lettre circulaire en date du 7 juin 1902, adressée à MM. les maires des communes des cantons de Saint-Germain et de Meulan et de quelques communes tout particulièrement intéressées au canton de Poissy ; M. M. Maire de Poissy, M. D. Maire de Saint Germain, M. J. Maire de Meulan ont pris l'initiative d'une réunion, qui a eu lieu le 14 juin à la Mairie de Poissy pour se concerter au sujet des différents projets de tramways intéressant leurs localités.
Voici les renseignement complets sur cette séance.
Étaient présents : (voir liste des différents Maires sur le document).
M. ouvre la séance à deux heures et quart et propose immédiatement de former le bureau. Ses deux collègues du Conseil général lui offrent la Présidence qui est admise à l'unanimité.
M. G. Maire de Carrières-sous-Poissy est nommé secrétaire.
M. le Président explique en quelques mots les motifs et le but de la réunion, il donne lecture de sa correspondance à ce sujet avec MM. B. et C. l'un Président de la 2ème Commission du Conseil général, saisie de la question de travaux, l'autre rapporteur de la même question. Il explique l'économie des divers projets mis à l'étude. Il parle des propositions de M. Francq, comme concessionnaire possible, et indique dans quelles proportions les communes ont été invitées par lui à convenir financièrement, faisant remarquer d'ailleurs en ce qui concerne Poissy proprement dit qu'il y aura lieu de défalquer du total des habitants constaté au premier recensement, la population détenue qui y est comprise et qui ne peut voyager.
M. le Maire de Meulan pense que les diverses lignes dont il est question, représentent des intérêts spéciaux aux pays traversés, chaque commune ne peut s'intéresser qu'à celle qui la touche. Ainsi la ligne Poissy—Pontoise n'intéresse pas Meulan. Meulan de saurait s'imposer pour cette ligne.
Il n'admet pas que ces questions d'intérêt si divisés soit traitées en bloc ; il se résume en un mot : pas d'intérêt, pas de subvention.
M. le Maire de Saint-Germain estime au contraire, que sans cette question si importante pour l'avenir commercial et industriel de nos contrées, il convient de distinguer les avantages immédiats et les avantages éloignés ; que l'ensemble du projet qui lui a été présenté au Conseil général est appelé à rendre même dans un avenir prochain, les plus grands services à la majorité du commerce des trois cantons. On ne s'attarde plus aujourd'hui à prouver que la multiplicité de moyens de locomotion amène partout la prospérité.
D'ailleurs dans cette réunion, nous devons laisser la question de détail et ne nous occuper que de l'intérêt général.
M. le Maire de Poissy appuie beaucoup cette manière de voir ; il fait remarquer néanmoins qu'il sera nécessaire qu'une réunion spéciale ait lieu dans chaque canton ; il assure que bien que Poissy n'ait aucune raison de souhaiter la création de la ligne en question, il ne fera pas d'obstacle à ce projet. Je sais bien que ce tramway entraînera dans d'autres directions certaines populations qui venaient chez nous ; quand cette ligne existera, nous pourrons dire adieu à nos relations avec Orgeval et autres communes de la région mais ne gagnerons-nous pas d'un côté ce que nous pensons de l'autre ? Ne bénéficierons-nous pas de la prospérité générale et d'ailleurs ne devons-nous pas nous solidariser pour une entreprise qui ne peut que développer la prospérité de nos trois cantons ?
M. le Maire de Triel ne conteste pas que des avantages généraux résulteront de la réalisation des divers projets mis à l'étude mais il se montre sceptique pour ceux qu'on pourrait tirer la commune de Triel déjà admirablement desservie par deux lignes de chemins de fer.
Cependant il n'entend pas faire obstacle au projet mais comme il sait qu'il se réalisera quand même, que certains intéressés le feront aboutir, il conclut qu'il est inutile que Triel s'impose.
Le Maire de Saint-Germain combat énergiquement cette conclusion ; il faut, dit-il, se défier de certaines assurances insuffisamment fondées.
Au reste, des considérations d'un autre ordre doivent nous inspirer. Bien que Saint-Germain ne soit pas intéressée à la création de certaines lignes projetées, M le Maire est persuadé que son Conseil municipal votera les fonds proportionnels et ferait mieux aussi, s'il le fallait pour qu'une commune en pénurie de ressources ne fit pas d'obstacle à la réussite d'une entreprise que toutes autres communes souhaiteraient si ardemment.
D'ailleurs ajoute-t-il le Conseil départemental sera sans doute appelé à indiquer dans quelle proportion les communes devront intervenir financièrement.
M. le Maire de Meulan dit à son tour que le Conseil municipal de Meulan dans ce cas ne demande pas mieux que de payer sa quote-part.
M. le Maire d'Orgeval fait remarquer qu'il se pourrait que les compagnies concessionnaires majorassent leur tarif pour la traversée des communes qui se seraient montrées réfractaires à toute entente et n'auraient pas voulu concourir même sans mesure restreinte à la réussite de l'entreprise.
Après cette intéressante discussion M. le Président la résumant met aux voix :
- 1. L'acceptation d'un projet de tramway circulaire Saint-Germain, route n°190, Orgeval,
Écquevilly, Flins, Meulan, et retour par Vaux, Triel, Poissy.
M. le Maire de Chapet fait des réserves pour le tracé mais en principe le projet est adopté à l'unanimité.
- 2. Engagement des représentants des communes de patronner le principe de la participation financière des communes en réservant toutefois la question du quantum, admis à l'unanimité, sauf MM. R. et V. qui n'adhèrent qu'à la condition que les communes de Vaux et de Chapet seront desservies.
Personne ne demandant plus la parole, la séance est levée à trois heures trois quart.
Comme on le voit, la réunion a insisté pour un tramway circulaire Saint-Germain, Meulan avec retour sur Poissy par Vaux et Triel, Rétablissement ainsi au programme de la majeure partie et la non moins intéressante de la ligne primitive. Poissy, Aincourt par Triel, Vaux, Meulan.
Il ajoute que les demandeurs en concession des lignes précitées faisant partie des groupes N.O. et Nord ont offert d'exécuter sans subvention ni garantie la section Poissy, Triel, ce qui diminuerait d'autant les charges pour les communes intéressées à l'ensemble du parcours Poissy—Meulan.
Il communique les tableaux dressés par MM. les ingénieurs, desquels il résulte que dans les calculs, Poissy a été compté pour 7 406 habitants, chiffre exact constaté au dernier recensement mais qui comprend la population détenue, ce qui lui paraît inadmissible. Il faut évaluer cette dernière à 900 en moyenne ce qui réduit à 5 500 en chiffre rond la population libre, hameau compris.
Il faut remarquer aussi sur la ligne Saint-Germain—Meulan que traverse sur un assez long parcours le territoire de Poissy ne contient aucun arrêt sur le territoire de Poissy. Que les habitants de cette localité ou de ses hameaux devront aller à la station de Chambourcy ce qui est encore inadmissible.
Il ajoute afin que la voie adoptée est celle de 1m44 pour matériel de tramways.
M. H. d'O. estime que c'est folie de faire cette dépense qui est la plus chère de toutes.
M. M. rappelle que c'est la voie de chemin de fer, il est vrai, mais celle établie pour matériel de tramway et non celle pour matériel de chemin de fer qui est, en effet, d'un prix beaucoup plus élevé.
MM. L. et M. insistent pour la voie de 1m44, celle-ci étant indispensable pour le raccordement avec les autres lignes, telles que Poissy à Saint-Germain.
Plusieurs membres font observer que pour la tramway Poissy, Vauréal, Pontoise, la contribution appliquée à Poissy (2 977fr) paraît élevée
M. L. fait observer qu'on pourrait faire une voie de communication transversale se raccordant soit avec la lige projeté Pontoise, Vauréal, Poissy soit avec celle de Poissy—Saint-Germain, ladite ligne transversale se dirigeant par Poissy, la Maladrerie, Orgeval, les Alluets et Maule.
Il demande que le Conseil général soit informé de cette proposition afin de relier Maule, les Alluets, Orgeval, c'est à dire toute la contrée Ouest du canton avec Poissy.
M. le Maire propose de donner une adhésion de principe aux deux projets présentés.
- 1. Saint-Germain, Meulan par Bouafle, mais avec retour par Vaux, Triel sur Poissy ainsi qu'il ressort de la réunion précitée tenue à Poissy le 14 juin dernier.
- 2. Poissy, Vauréal, Pontoise
En ce qui concerne le projet Saint-Germain—Meulan par la Route n° 190 (Route de 40 sous) il demande et insistera pour qu'il soit donnée satisfaction aux diverses observations qu'il a présentées au début de la séance. Puis il estime qu'il y a lieu de réserver l'adhésion définitive lorsqu'il s'agira de déterminer d'une manière ferme le montant de la ou des subventions pouvant incomber à la commune à raison de telle ou telle ligne après que les quelques observations présentées auront reçu satisfaction.
M. H. d'O. demande à scinder le projet, il estime que le tramway Saint-Germain—Meulan par la route n°190 serait la ruine de Poissy, celui proposé allant de Poissy à Maule par la Maladrerie, Orgeval, les Alluets serait le contraire.
M. M. expose que les habitants de Béthemont, la Maladrerie et la Chapelle, etc. désirent le tramway pour les emmener à Saint-Germain et non à Poissy, ce serait très fâcheux pour Poissy et nous ne savons pas prêter la main à un pareil projet.
M. J. répond que nous devons cependant aider les nôtres dans leurs besoins et dans leur commerce, les divers hameaux, Béthemeont, la Bidonnière, la Maladrerie faisant partie de Poissy et insiste pour avis favorable au tramway Saint-Germain—Meulan.
M. le Maire estime que le tramway Saint-Germain—Meulan faisant suite à la construction de l'
École de la Maladrerie aidera certainement à faire grandir la population des hameaux et que si le drainage sur Saint-Germain, drainage qui existe déjà et a dû toujours exister, est fâcheux, il pense que l'intérêt général et Poissy y trouveront encore leur compte très appréciable étant donné surtout le maintien du service de voiture Poissy—les Alluets pat Orgeval avec extension sur Maule en attendant un tramway transversal.
M. H. d'O. propose le vœu suivant auquel la majorité du Conseil se rallie :
Le Conseil municipal se désintéresse du projet Saint-Germain—Meulan par la Route dite de "40 sous" (Route N°190) attendu que s'il est intéressant pour quelques habitants (1/16 environ) il est défavorable pour le surplus, c'est à dire le plus grand nombre.
Puis le Conseil déclare adhésion en principe.

poissy-tw_529.jpg (1201436 octets) poissy-tw_530.jpg (996041 octets) Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 22 janvier 1909, M. V. fait connaître qu'il a adressé une lettre à M. le Maire au sujet de la pétition des habitants du quartier Pereire, relative au passage du tramway sur le trottoir dans l'avenue Carnot et la rue Pereire.
M. le Maire répond qu'il a besoin de renseignements complémentaires et demande le renvoi de cette question à la Commission de la Voirie.
M. L., chargé de représenter M. le Maire à la séance de la Commission d'enquête qui a eu lieu à Versailles le 18 janvier, donne connaissance de la décision prise par cette dernière, après examen de la pétition :
18 janvier 1909
La pétition des habitants sus-visés a été écartée par la Commission comme ne se produisant pas à son heure.
L'enquête d'utilité publique faite en décembre 1903 n'a fait l'objet d'aucune observation, bien que portant sur le tracé ; et du reste, les précautions ont été prises pour que le passage du tramway ne soit d'aucune gêne pour la circulation des riverains et piétons, en ménageant un intervalle libre sur trottoir de deux mètres entre les immeubles en bordure et la voie.
L'enquête faite en 1903 ne saurait être remise en question sans entraîner une procédure particulière qui obligerait à la reprise complète des formalités accomplies jusqu'à ce jour, sans aucune chance de voir aboutir la réclamation des pétitionnaires, la méthode en usage aux Ponts et Chaussées étant de ne placer les voies sur la chaussée que dans le cas de largueur insuffisante des trottoirs.
La rue de Poissy s'est trouvé autrefois dans ce cas et n'a jamais soulevé aucune observation ; les Ponts et Chaussées n'ont donc fait que suivre les errements déjà admis dans la ville de Saint-Germain.
M. D. dit qu'il appartenait à l'ancienne administration de présenter ces observations lors de la première enquête.
M. le Maire promet de s'occuper activement de l'affaire.
Il constate qu'il y a peut-être négligence de la part des habitants de ce quartier ; très souvent, lorsqu'un projet est mis à l'enquête, la plus part des citoyens s'en désintéressent complètement, jugeaient-ils à cette époque que le tracé projeté était le plus conforme aux intérêts généraux ?
M. L. fait remarquer que le tramway de Poissy passe sur le trottoir et aucune plainte n'a jamais été entendue.
M. V. présente la question au Conseil. Les habitants de ce quartier ont été le trouver et lui ont déclaré ignorer que le tramway devait passer sur les trottoirs. Il croit leur plainte justifiée en ce sens qu'à droite comme à gauche ceux-ci seront occupés et il y aura un danger constant pour la sécurité publique.
Sous la ligne se trouvent les canalisations d'eau et de gaz et lorsque des réparations seront nécessaires à celles-ci, elles seront très difficiles à exécuter ; de plus la plupart des voitures empruntant l'avenue Carnot et la rue Pereire pour éviter le pavé de la rue de Pologne et la rue Pereire, il estime que les trottoirs doivent rester entièrement libres.
Il signale également que dans le parcours de la rue Pereire, le tramway passera au-dessus d'un égout sur une longueur de 80 m. environ.
Pour toutes ces raisons, il demande à ses collègues de vouloir bien s'associer aux pétitionnaires.
M. L. est certain que d'autres communes intéressées seraient enchantées si la pétition des habitants de Saint-Germain était prise en considération, elles ne seraient pas faute d'en adresser également.
M. D. fait observer que seule le différence de prix existant peut être entre l'établissement de la ligne sur la chaussée et sa construction sur le trottoir motive le refus de la Commission d'accepter la pétition et dans ce cas, la Ville pourrait participer à cette dépense supplémentaire dans une certaine mesure.
M. L. dit que les enquêtes sont faites et closes et le moyen possible pour obtenir satisfaction serait de peser sur les ingénieurs.
M. V. demande que l'appui de la pétition soit voté par appel nominal.
M. le Maire demande le renvoi à la Commission les conseillers n'étant pas suffisamment éclairés sur la question de savoir si les modifications proposées sont réalisables et avantageuses.
M. D. fait remarquer que la lettre de M. V. n'a pas été lue.
M. le Maire en donne lecture.

poissy-tw_531.jpg (830569 octets) Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain le 12 janvier 1909.
Monsieur le Maire ;
un certain nombre d'habitants de Saint-Germain viennent de signer une pétition pour protester contre le passage du tramway de Saint-Germain à Meulan sur le trottoir, dans deux voies importantes de la ville : l'avenue Carnot et la rue Pereire, et pour demander que la voie soit reportée au milieu de la chaussée avec pavage intérieur et extérieur.
Les arguments que font valoir les signataires de cette pétition sont des plus légitimes.
Et il y a lieu de regretter à ce sujet la négligence de la précédente municipalité, qui ne songea point à intervenir lors de la première enquête (novembre 1907).
La Ville était cependant, en la circonstance directement intéressée : le passage sur le trottoir augmentant en effet les dépenses pour les réparations et installations de canalisations d'eau. Au contraire, le passage sur la chaussée avec pavage intérieur et extérieur atténuerait certainement les charges d'entretien de ces rues, très fréquentées par les voitures.
Il importe que la même faute ne soit pas commise.
Nous estimons donc que le devoir de la municipalité est d'appuyer aujourd'hui la pétition qui vous a été transmise, et nous espérons que vous voudrez bien partager cette façon de voir.
C'est pourquoi, Monsieur le Maire, nous comptons au titre de membre de la Commission d'enquête départementale, vous tiendrez à soutenir énergiquement la réclamation légitime formulée par nos concitoyens.
Et que, pour donner plus de force encore à cette réclamation et en même temps à votre intervention, vous en saisirez le Conseil municipal.
Le Conseil d'ailleurs s'est déjà prononcé catégoriquement dans un cas semblable (celui de la rue Turgot : séance du 7 août 1908) et cette fois encore, il ne pourrait évidemment que délibérer dans le même sens.
Veuillez...
Signataires
M. le Maire fera les démarches nécessaires et demande à nouveau le renvoi à la Commission.
Le renvoi est adopté.

 

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 10 mai 1913,

Archives municipales de Poissy
Le 6 novembre 1920, conformément aux statuts élaborés par le Comité d'initiative des communes desservies par la ligne de chemin de fer local de Saint-Germain à Meulan, il est prévu à l'article 13 que le bureau sera constitué par les maires et leurs adjoints, et de deux membres titulaires et un suppléant élus par les Conseils municipaux de chaque commune. 
En conséquence le Conseil est appelé à désigner pour Poissy deux membres titulaires et un suppléant.
Après propositions, le Conseil désigne ...
Lecture est donnée au Conseil d'une lettre de l'Union du Commerce, de l'Industrie et des Propriétaires de Poissy, accompagnés d'une pétition portant de nombreuses signatures. 

Cette lettre est ainsi conçue :
Poissy 8 novembre 1920, Monsieur le Maire,
Depuis la suppression du service d'autobus de Poissy—Saint-Germain nous n'avons plus que des moyens très longs ou très onéreux de nous rendre dans cette ville, et grand nombre de touristes qui venaient apporter au commerce de notre ville un sérieux appoint vont se détourner de cette promenade.
Nous sommes persuadés M. le Maire, connaissant votre dévouement pour cette cause, ainsi que celui de M. le Préfet, de nos élus, auxquels vous voudrez bien communiquer notre pétition et aussi appuyer notre demande auprès des pouvoirs compétents pour que le tramway de la Porte-Maillot—Saint-Germain soit prolongé jusqu'à Poissy.
Nous sommes sûrs que ce sera un bienfait pour tout le monde et une source de prospérité.
Inutile de rappeler les avantages que rendrait ce service aux voyageurs de la régions desservie par le tramway de Porte-Maillot—Saint-Germain, allant en Normandie ou en revenant.
Ci-joint une pétition couverte de nombreuse signatures qui vous dira combien la réalisation de ce projet nous serait utile.
Dans l'espoir que vous voudrez bien, ainsi que le Conseil municipal nous aider dans cette occasion nous vous prions M. le Maire d'agréer nos respectueuses salutations.
Le Conseil, vu la lettre ci-dessus, vu également la pétition qui l'accompagne, décide conformément à ces décisions antérieures d'appuyer très favorablement cette pétition émettant le vœu qu'elle puisse servir à hâter la solution de cette question et les rétablissements à bref délai des communications entre Poissy et Saint-Germain.

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 15 février 1921, M. L. demande à M. le Maire s'il peut donner quelques renseignements au Conseil sur la reprise du service du tramway.
M. le Maire déclare avoir été récemment nommé membre de la Commission des Transports en Commun de la Région Parisienne (S.T.C.R.P.).
Il expose que la mise en circulation du tramway de Poissy pourra avoir lieu dans le courant de cette année. Mais on ne veut pas poursuivre activement le remise en état des anciennes machines, avant d'avoir la certitude que cette ligne sera électrifiée.
D'autre part, la remise en état de la ligne de tramway Saint-Germain—Meulan est décidée.
M. le Maire ajoute avoir reçu une pétition du Syndicat des communes qui demande que les travaux de remise en état de la ligne ne soient commencés que lorsque la question du raccordement des lignes du réseau départemental avec les grands réseaux. Les travaux qui en résulteraient sont évalués à 10 millions, ils ne seront pas commencés avant la réalisation d'un emprunt de même somme.
M. D. fait remarquer que les raccordements avec les grands réseaux existent. Les chemins de fer départementaux sont à voies normales, il suppose qu'il s'agit de remplacer les rails, qui ne doivent pas être suffisamment forts pour supporter les wagons des grands réseaux.

 

 

 

 
Notes :

Sources :

  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
  • Archives municipales de XX
  • Mairie de 

Sites :

  •  

 

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