Mémoire de la ligne

La ligne de tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy - 9/9
5,4 Km.

Marc André Dubout

La ligne de tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy au gré des archives

Archives municipales de Poissy
Le 23 mars 1912, M. le Maire rend compte à la Commission que l'étude du dossier concernant l'établissement du tramway PoissyVauréal et notamment du tracé dans la traversée de la Ville, il résulte que le tracé prévu pour l'établissement de la ligne a été arrêté définitivement par le Conseil général dans les conditions prévues par la loi du 11 juin 1880.
Connaissance est donnée des différents articles de cette loi desquels ressort que la Ville est dans l'impossibilité d'arrêter ou de faire modifier l'exécution du travail et que dans ces conditions il y aurait tout intérêt à accepter l'indemnité de 17 000 francs proposée par le Conseil général.
La Commission, à l'exception de MM. T. et L. se range à cet article et propose au Conseil de prendre la délibération suivante :
- Le Conseil municipal dans sa séance du 21 mars courant a autorisé le maire à signer l'état d'indemnité en date du 16 février 1912, s'élevant à 17 000 francs somme votée par le Conseil général le 30 mai 1910 pour suppression de plantation sur le domaine public communal et dépréciation du domaine privé, du terrain à l'angle gauche de la même avenue Maurice Berteaux.
- Le Conseil municipal approuve, à l'exception de M. T. Le Maire, espérant que l'on pourra obtenir des améliorations intéressantes proposées par le Conseil général.
Cette proposition est adoptée. 

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Le 4 avril 1912, cette communication précise qu'au moment où les travaux d'établissement de la voie du tramway de Poissy— Vauréal touchaient à leur fin, il nous avait paru indispensable par notre lettre du 28 février dernier à M. le Préfet d'attirer son attention sur la situation qui nous était faite.
Il a bien voulu, au sujet de cette affaire nous communiquer un rapport de M. l'Ingénieur ordinaire, appuyé par M. l'Ingénieur en chef dont les conclusions sont les suivantes :
- Quoi qu'il en soit, nous estimons qu'il n'y a pas lieu de revenir sur la délibération du Conseil général qui offre une indemnité de 17 000 francs à la Ville mais décide formellement l'exécution des travaux ;
- il n'est d'abord pas possible d'ajourner davantage cette exécution qui est déjà très en retard ;
- bien entendu le Département ne se refuse nullement à discuter avec la Ville de Poissy les améliorations désirables et notamment le rescindement de deux nouvelles maisons mais cette discussion ne peut aboutir que si la Ville de Poissy apporte de son côté une contribution effective et ne prétend pas imposer au département toute la dépense et tous les risques.
Le Conseil municipal dans sa séance du 21 mars courant a autorisé le maire à signer l'état d'indemnité en date du 16 février 1912, s'élevant à 17 000 francs somme votée par le Conseil général le 30 mai 1910 pour suppression de plantation sur le domaine public communal et dépréciation du domaine privé, du terrain à l'angle gauche de la même avenue Maurice Berteaux.
Désormais, les travaux de la voie pourront donc continuer dans notre ville conformément au tracé définitivement adopté.
Toutefois nous avons le devoir une fois de plus de signaler les dangers indéniables que présentera le passage des trains à l'entrée du pont de Poissy. Il y a là deux immeubles dont le rescindement ne saurait être ajourné C'est l'avis unanime de tous les hommes compétents. Or si la ville qui s'impose les charges les plus lourdes pour améliorer ses chemins, ses voies, doit démolir tous les immeubles qui, soit au point de vue de l'hygiène et de la sécurité publique, offrent des inconvénients est hors d'état de contribuer actuellement pour une part trop importante dans une opération qui doit recevoir une solution immédiate.
En conséquence, le Conseil a l'honneur de rappeler à M. le Préfet que la somme de 17 000 francs que nous accorde le Département sera consacrée entièrement au rescindement des deux immeubles dont il s'agit et nous le prions de vouloir bien être notre interprète auprès du Conseil général pour lui demander de voter une nouvelle somme de 33 000 francs à affecter au même objet.
Si l'Assemblée départementale, ce dont nous ne saurions douter, nous accorde le crédit total de 50 000 francs, nous provoquerons nous-mêmes, soit à l'amiable, soit par voie d'appropriation la démolition des deux immeubles qui seraient pour le tramway un obstacle à sa mise en exploitation.
À raison du caractère d'urgence exceptionnelle que présente la présente communication, le Conseil prie M. le Préfet de bien vouloir saisir l'assemblée départementale de notre proposition lors de sa plus prochain réunion.

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Le 24 mai 1912, Après lecture Le Maire rappelle que la Ville avait, à titre provisoire, autorisé la Compagnie à installer ses bureaux dans l'ancienne buvette du Théâtre. Ce provisoire paraissant s'éterniser, la Municipalité a invité la Compagnie à lui présenter un projet de bureau à installer sur le trottoir longeant le jardin des ateliers du Château, dans un délai aussi rapproché que possible. La Compagnie a alors soumis un kiosque à l'approbation de la Ville mais ce kiosque ne répondant pas à toutes les commodités que pourraient souhaiter les voyageurs, l'Administration n'a pas approuvé ce projet : c'est pourquoi la Compagnie en soumet un nouveau dont il est question dans la lettre ci-dessus.
M. F. demande si le Tramway de Poissy ne doit pas avoir son terminus place Maurice Berteaux, et si dans ce cas, le bureau situé au coin des rues de la République et des Bûcherons doit disparaître.
M. C. demande également à quelle époque le tramway de Poissy ira jusqu'à la place Maurice Berteaux.
M. le Maire répond qu'en effet le Tramway de Poissy doit aller jusqu'à la place du Château, et le bureau de la rue de la République disparaîtra à ce moment ; mais il faut attendre que la maison d'angle de la rue de la République et de la rue de la Paroisse soit terminée et les échafaudages enlevés.

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Le 12 juin 1912, M. le Maire rappelle qu'à la suite de l'entretien entre la municipalité MM. H. R. et A. Président du Conseil général, le Conseil municipal s'était réuni d'urgence pour prendre une délibération affectant la somme de 17 000 francs provenant du rescindement du domaine communal place de la Mairie pour passage du tramway à l'expropriation des maisons rue de Paris n° 2 & 4, à condition toutefois que le Département consente à allouer à la Ville une nouvelle subvention de 33 000 francs, ce qui porterait à 50 000 francs la somme à affecter à l'expropriation dont il s'agit.
Or par lettre de 2 mai dernier. B. nous faisait connaître que dans sa séance du 30 avril, le Conseil général avait voté à la Ville de Poissy une nouvelle subvention de 8 000 francs et il ajoutait qu'il pensait pouvoir obtenir une autre subvention de 5 000 Francs de l'État.
Or cette opération serait trop onéreuse pour la Ville qui ne disposerait ainsi d'une somme de 30 000 francs au maximum et le Maire croit devoir proposer de ne pas donner suite au projet dans les conditions actuelles.
Dans ce cas, il y aurait lieu de se délier de l'engagement pris sous toutes réserves par la délibération du 4 avril précitée et de demander l'attribution pure et simple et sans affectation de la somme de 17 000 francs pour suppression de plantation sur le domaine public communal et dépréciation du domaine privé (emprise de terrain à l'angle gauche de la mairie, avenue Berteaux.

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Le 10 juillet 1912, note à M. le Maire de Poissy.
Un arrêté de M. le Préfet de Seine-et-Oise, en date du 7 février 1912, a autorisé la Compagnie des Chemins de fer de Grande Banlieue à mettre en circulation sur la ligne de Saint-Germain à Poissy, des voitures automobiles système Pieper ; sous les conditions suivantes : en avant et de part et d'autre des extrémités du pan coupé du bureau de la station de Poissy, appuyé au bâtiment de la Mairie (côté gare des Chemins de fer de l'État) le trottoir devra être rescindé et le mur démoli et reconstruit de manière à conserver les intervalles réglementaires.
La Ville de Poissy étant propriétaire du bâtiment continuant les bureaux du tramway à Poissy, la Compagnie des chemins de fer de Grande Banlieue a en conséquence l'honneur de demander à M. le Maire, l'autorisation de reculer le mur en question de 0m,50 vers l'extérieur du bâtiment.
Au cas où la ville désirerait disposer de ce bâtiment, la Compagnie C.G.B. consentirait à le quitter à condition que la Ville l'autorise à installer un kiosque avec abri pour les voyageurs sur le trottoir de la place de la Mairie qui se trouve le long du chemin de fer de l'État.
Toutefois les frais de construction et d'installation étant assez onéreux pour la Compagnie, celle-ci demanderait que dans ce cas, la Ville prenne à sa charge les frais de rescindement du mur du bâtiment et la station actuelle, les frais de rescindement du trottoir proprement dit restant à la charge de la Compagnie.
La Commission propose au Conseil de donner l'autorisation nécessaire et notamment celle d'installer un kiosque sur le trottoir en face le bureau actuel, le Maire serait chargé de traiter au mieux des intérêts de la Ville et d'en rendre compte.

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Le 15 novembre 1912, par délibération du 10 juillet dernier, le Conseil émet un avis favorable à l'édification du bureau du tramway sur le trottoir faisant face au bureau actuel a donné au Maire mandat de traiter avec la Compagnie des C.G.B. pour la reprise du local qu'elle occupe actuellement dans les dépendances de la Mairie.
À la suite d'une entrevue avec M. l'Ingénieur en chef de l'exploitation, il a été convenu que la Compagnie abandonnerait le local actuel et ferait construire un kiosque pour la receveuse sur le trottoir qui longe le chemin de fer, trottoir qui serait élargi à certains endroits sans cependant créer aucune gêne pour la circulation.
La Compagnie utiliserait pour ce bureau les boiseries, bancs, guichet, portes, etc. se trouvant à l'intérieur du bureau actuel.
La Ville prendrait à sa charge le rescindement du mur de ce bâtiment qui a été imposé par arrêté de M. le Préfet en date du 7 février 1912, par contre, la Compagnie verserait à la Ville à titre d'indemnité une somme de 200 francs.
Ces conventions acceptées par le Conseil d'administration de la Compagnie suivant lettre du 11 septembre dernier, sont soumises à l'approbation du Conseil.
Le Conseil approuve sous réserve de conditions et redevances à débattre pour l'occupation du terrain nécessaire à l'édification du nouveau bureau.

 

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Le 7 mars 1913, le Directeur de l'Exploitation de la Compagnie écrit au Maire de Saint-Germain qui réclame un arrêt rue de la Paroisse que cela serait possible à condition que l'arrêt rue d'Alger, qui paraît inutile soit supprimé. Le service étant déjà très tendu. (lire la vignette).

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Le 7 mars 1913, Le Maire de Saint-Germain soumet une délibération en faveur de l'échange des deux arrêts.

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Le 10 mai 1913, M. le Maire informe le Conseil que M. le Préfet vient de lui faire connaître que les obligations des compagnies de tramways imposées par les cahiers des charges sont insérées au Journal officiel du 22 juin 1880 (ligne de Saint-Germain à Paris) ; du 20 mai 1895 (ligne de Saint-Germain à Poissy) ; du 27 juin1907 (ligne de Saint-Germain à Meulan).
Il prie ses collègues que la question intéresse, de vouloir bien les consulter, et le débat pourra s'ouvrir à la prochaine séance.
M. F. dit que la question est cependant très urgente, et regrette que M. le Maire ne veuille pas ouvrir immédiatement la discussion. M. le Maire déclare que le Conseil général s'en est occupé sans pouvoir aboutir, et il ne pense pas que le Conseil municipal pourra réussir où le département a échoué.
M. F. signale que les cahiers des charges qu'il a examinés spécifient que les compagnies devront faire usage de machines à vapeur sans foyer ou à foyer sans fumée. 

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Le 10 mai 1913, Demande auprès de la Compagnie que les mécaniciens n'ouvrent pas les purgeurs à l'approche des chevaux attelés ou non.
Communication d'une délibération du Conseil municipal de Chatou en vue d'obtenir la création d'une ligne de tramway se dirigeant directement vers Versailles.
(lire la vignette).

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Le 20 septembre 1913, Le Conseil municipal :
- considérant que depuis longtemps et surtout depuis que la Compagnie a entrepris d'autres lignes, le service du tramway de Poissy à Saint-Germain fonctionne très mal ;
- que les motrices, d'une puissance insuffisante ne peuvent souvent pas monter la côte de Poissy et que les trains ont toujours du retard, que souvent même ils sont supprimés pendant quelques heures ;
- que malgré les réclamations, la Compagnie emploie des machines destinées à d'autres lignes et dégagent en ville de la fumée épaisse, contrairement aux stipulations expresses du cahier des charges ;
- qu'aucune amélioration n'a été apportée malgré les réclamations ;
- apprenant d'autre part que le Conseil général est saisi d'une demande de subvention de la Compagnie pour l'achat de matériel supplémentaire ;
- 1. invite le Conseil général à ne voter aucune subvention à la Compagnie de C.G.B. que si celle-ci prend des engagements fermes de faire les transformations et acquisitions nécessaires pour la marche irréprochable du service ;
- 2. émet en outre le vœu que cette subvention soit la dernière versée et qu'aucune autre ne puisse être versée ultérieurement ;
- 3. en cas de mauvais fonctionnement du service après emploi de la subvention, demande de
déclarer la déchéance de la Compagnie ; 
- 4. insiste tout particulièrement sur la ligne de Poissy
Saint-Germain qui relie deux centres importants ;
- 5. émet l'avis d'électrifier cette ligne afin d'y interdire l'usage de machines à feu.

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Le 19 décembre 1913, (lire les vignettes).


Le 27 décembre 1913, La Cie des Tramways a adhéré aux prescriptions de la loi du 27 juillet 1913 sur les chemins de fer d'intérêt local et les lignes de Saint-Germain—Argenteuil et Maisons-Laffitte vont entrer prochainement en réalisation.
En ce qui concerne les C.G.B. la Cie s'engage à faire gratuitement l'électrification de la ligne Saint-Germain—Poissy ainsi que la partie de la place Maurice Berteaux jusqu'à la gare Pereire.
M. le Maire remercie le Conseiller général d'être intervenu activement auprès des Chemins de fer de Grande Banlieue.

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Le 19 octobre 1918, (lire la vignette).

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Le 30 novembre 1918, connaissance est donnée au Conseil du rapport de l'administration provisoire des C.G.B. relatif au vœu émis par le Conseil général pour la reprise de l'exploitation de la ligne Saint-GermainPoissy ainsi que des conclusions approuvées par M. l'Ingénieur en chef du Contrôle, desquelles il résulte que la reprise n'est pas possible en ce moment.
De l'avis de L. D., Conseiller général, il y aurait lieu de reprendre cette affaire intéressante pour les deux cantons.
Le Conseil considérant que l'exploitation de la ligne Saint-GermainPoissy a toujours donné de bons résultats, et que la reprise serait de toute utilité au point de vue des relations commerciales et administratives des deux cantons, 
émet le vœu qu'une nouvelle instruction soit entreprise dès que possible et s'en remet à M. D.

 

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Le 10 mai 1919, Le Préfet de Seine-et-Oise à M. le Maire de Poissy.
Par délibération du 27 février dernier, le Conseil général a décidé en attendant que soit possible la reprise de la ligne de tramway de Saint-Germain à Poissy, de créer sur ce parcours un service de transport de voyageurs et de marchandise par automobiles.
M. Blouin demeurant à Orgeval a sollicité cette concession moyennant une subvention totale annuelle de 8 640 francs, soit 1 444 francs par kilomètre.
D'après les lois du 26 décembre 1908 et 31 décembre 1918, l'État peut accorder un maximum de 720 francs par kilomètre, soit la moitié de la subvention réclamée, et par délibérations des 11 et 14 octobre, le Conseil général a de son côté décidé de prendre à sa charge le 2/3 de l'autre moitié, le reste devant être supporté par les communes.
La part de ces dernières ressort donc à 1/6 de la subvention totale soit 1 440 francs qu'il convient de répartir entre les diverses localités au prorata de l'intérêt que doit retirer chacune d'elles de l'entreprise dont il s'agit. Dans ces conditions et en vue de soumettre cette affaire au Conseil général au cours de sa session d'avril, je vous serais très obligé de vouloir bien répondre à la convocation que j'ai prié M. le Maire de Saint-Germain de vous adresser en vue d'établir, de concert avec MM. les maires des autres communes intéressées, la part que chaque conseil municipal aura à prendre à sa charge.
Dès que cette répartition sera arrêtée, je vous prierai de réunir d'urgence le Conseil municipal de votre Commune avec abréviation des délais pour délibérer sur la question et voter les ressources nécessaires.
Je vous demanderai de me faire parvenir ensuite de toute urgence et en double exemplaire la délibération intervenue, laquelle devra être établie conformément au modèle ci-joint.
signé : illisible.

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Le 29 décembre 1919,  Le Préfet de Seine-et-Oise à M. le Maire de Poissy, Versailles le 22/12/1919.
Par délibération du 8 novembre dernier, le Conseil municipal de Poissy a demandé la suppression du paiement, jusqu'à la reprise de l'exploitation, des annuités prévues pour les lignes de Poissy à Vauréal et de Saint-Germain à Meulan.
Après examen de la question et d'accord avec le service technique, j'ai l'honneur de vous faire connaître que la contribution annuelle que le Conseil municipal s'est engagé à verser au Département n'a aucun rapport avec la manière dont l'exploitation est ou n'est pas assurée ; elle est destinée à contribuer au service des charges du capital investi dans la construction et il n'est pas douteux que ces charges subsistent même quand l'exploitation est suspendue.
L'annuité est donc due intégralement et en droit.
Je vous serai obligé de vouloir bien porter ces indications à la connaissance du Conseil municipal.

 

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Le 1er avril 1920, Le Maire de Saint-Germain informe ses collègues que le Conseil général a examiné la remise en service des lignes de tramways. La question du matériel a été envisagée. Or tout est à construire, la fabrication ne peut être faite qu'en Belgique et ce sera forcément très long. Le Conseil général s'est donc préoccupé des transports en commun par service automobile mais l'État ne paraît pas disposée à à allouer de subvention aux concessionnaires. M. Blouin, chargé du service de Saint-Germain à Poissy vient d'informer M. le Maire que l'État refuse de lui accorder toute subvention. Voici d'ailleurs sa lettre :

Orgeval le 27 mars 1920
Par le même courrier, j'ai reçu notification du ministre des Travaux publics refusant toute subvention de la par de l'État pour le service d'autobus Poissy—Saint-Germain. Or ce service est déficitaire pendant huit mois de l'année ! Le cahier des charges ne m'imposant que trois voyages par jour (j'en ai fait quatre jusqu'à présent) je suis obligé de supprimer un voyage le matin pendant la semaine, à partir du 1er avril prochain.
Les dimanches et jours fériés, je continuerai à faire quatre voyages et même davantage, selon l'affluence des voyageurs.
Je vous prie d'agréer...

Horaire des autobus, service de semaine au 1er avril 1920 (lire la vignette).

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Le 30 juin 1920, M. P. demande si l'Administration été saisie, par l'entrepreneur chargé du service de Saint-Gerpmain—Poissy, d'une demande d'augmentation de prix des places.
M. le Maire répond qu'il n'a reçu aucune demande en ce sens, mais il a eu communication de plaintes qui ont été faites par les voyageurs et pour lesquelles il a demandé des explications à l'entrepreneur.
À une demande de M. B., M. le Maire fait un exposé complet de la situation des tramways. Il déclare que l'on peut espérer que le service de Saint-Germain à Meulan sera repris dans huit ou dix mois, mais on ne peut fixer une date, même approximative pour le rétablissement du service entre Saint-Germain et Poissy.

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Deuxième cession ordinaire du Conseil général tarifs avenant du 19 février 1920. Prorogation. (lire les vignettes).

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Deuxième cession ordinaire du Conseil général Location d'autobus. Règlement de la dépense. (lire les vignettes).

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Le 14 septembre 1920, Le Conseil municipal ;
- considérant que l'exploitation du tramway PoissySaint-Germain, a toujours donné de bons résultats et que sa reprise est de toute utilité, pour assurer les relations commerciales et administratives entre les deux cantons ;
- considérant que le service automobile n'est qu'un palliatif, insiste à nouveau et aussi fermement que possible près du Conseil général pour reprise de la question estimant la remise en exploitation de la ligne indispensable aux besoins des 2 communes Saint-Germain et Poissy.
Le Conseil municipal apprenant que le projet de réfection du pont du bac est à nouveau à l'ordre du jour de la Compagnie des Chemins de fer de l'État et vu ses délibérations antérieures :
- considérant que la réfection pure et simple de cet ouvrage dans l'état où il existe ne saurait être toléré en raison de l'exiguïté du passage qui n'a que 4 m. de large dans la traversée d'une route départementale ;
- considérant que les projets de la Compagnie comprenant l'élargissement des voies ferait de ce passage un véritable tunnel dangereux pour la circulation ;
- insiste à nouveau près des pouvoirs compétents pour que l'élargissement du pont du Bac, et demande l'appui du Conseil général intéressé également à la question.

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Le 6 novembre 1920, conformément aux statuts élaborés par le Comité d'initiative des communes desservies par la ligne de chemin de fer local de Saint-Germain à Meulan, il est prévu à l'article 13 que le bureau sera constitué par les maires et leurs adjoints, et de deux membres titulaires et un suppléant élus par les Conseils municipaux de chaque commune. 
En conséquence le Conseil est appelé à désigner pour Poissy deux membres titulaires et un suppléant.
Après propositions, le Conseil désigne ...
Lecture est donnée au Conseil d'une lettre de l'Union du Commerce, de l'Industrie et des Propriétaires de Poissy, accompagnés d'une pétition portant de nombreuses signatures. 

Cette lettre est ainsi conçue :
Poissy 8 novembre 1920, Monsieur le Maire,
Depuis la suppression du service d'autobus de Poissy—Saint-Germain nous n'avons plus que des moyens très longs ou très onéreux de nous rendre dans cette ville, et grand nombre de touristes qui venaient apporter au commerce de notre ville un sérieux appoint vont se détourner de cette promenade.
Nous sommes persuadés M. le Maire, connaissant votre dévouement pour cette cause, ainsi que celui de M. le Préfet, de nos élus, auxquels vous voudrez bien communiquer notre pétition et aussi appuyer notre demande auprès des pouvoirs compétents pour que le tramway de la Porte-Maillot—Saint-Germain soit prolongé jusqu'à Poissy.
Nous sommes sûrs que ce sera un bienfait pour tout le monde et une source de prospérité.
Inutile de rappeler les avantages que rendrait ce service aux voyageurs de la régions desservie par le tramway de Porte-Maillot—Saint-Germain, allant en Normandie ou en revenant.
Ci-joint une pétition couverte de nombreuse signatures qui vous dira combien la réalisation de ce projet nous serait utile.
Dans l'espoir que vous voudrez bien, ainsi que le Conseil municipal nous aider dans cette occasion nous vous prions M. le Maire d'agréer nos respectueuses salutations.
Le Conseil, vu la lettre ci-dessus, vu également la pétition qui l'accompagne, décide conformément à ces décisions antérieures d'appuyer très favorablement cette pétition émettant le vœu qu'elle puisse servir à hâter la solution de cette question et les rétablissements à bref délai des communications entre Poissy et Saint-Germain.

 

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Le 15 février 1921, M. L. demande à M. le Maire s'il peut donner quelques renseignements au Conseil sur la reprise du service du tramway.
M. le Maire déclare avoir été récemment nommé membre de la Commission des Transports en Commun de la Région Parisienne (S.T.C.R.P.).
Il expose que la mise en circulation du tramway de Poissy pourra avoir lieu dans le courant de cette année. Mais on ne veut pas poursuivre activement le remise en état des anciennes machines, avant d'avoir la certitude que cette ligne sera électrifiée.
D'autre part, la remise en état de la ligne de tramway Saint-Germain—Meulan est décidée.
M. le Maire ajoute avoir reçu une pétition du Syndicat des communes qui demande que les travaux de remise en état de la ligne ne soient commencés que lorsque la question du raccordement des lignes du réseau départemental avec les grands réseaux. Les travaux qui en résulteraient sont évalués à 10 millions, ils ne seront pas commencés avant la réalisation d'un emprunt de même somme.
M. D. fait remarquer que les raccordements avec les grands réseaux existent. Les chemins de fer départementaux sont à voies normales, il suppose qu'il s'agit de remplacer les rails, qui ne doivent pas être suffisamment forts pour supporter les wagons
des grands réseaux.

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Le 26 mars 1921, Par lettre du 19 février, l'Union du Commerce et de l'Industrie demandait au Maire d'intervenir près du Conseil général pour que le tramway Saint-Germain—Poissy soit remis en marche dans le plus bref délai.
D'une démarche faite en ce sens à la Préfecture il en résulte que la réparation des automotrices est en cours d'exécution mais que la livraison des accumulateurs ne pouvant se faire que vers le 15 mai, la reprise de l'exploitation de la ligne ne pourra s'effectuer que le 1er juin prochain. 

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Le 4 juin 1921, Il est porté à la connaissance du Conseil que par décret du 11 mai 1907, il avait été créé un service postal par tramway entre Poissy et Saint Germain.
Les 2 boîtes et le sac de relevage existent et ce service doit utilement être repris d'accord avec l'Administration des Postes.
Dans ce cas il y a lieu de prévoir une gratification annuelle de 100 francs, en faveur de l'Agent du service entre le bureau et le tramway.
Le Conseil approuve.

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Le 6 juillet 1921, M. L. demande à M. le Maire s'il peut donner quelques renseignements au Conseil sur la reprise du service du tramway.
M. le Maire donne lecture de la lettre suivante qui lui a été adressée par l'Administrateur-Séquestre de la Compagnie des Chemins de fer de Grande Banlieue, relative aux modifications à apporter à l'horaire des tramways de Saint-Germain à Poissy.

Monsieur le Maire,
D'après l'expérience faite le 1er juin et dans le but d'obtenir le meilleur rendement, j'estime qu'il y aurait lieu d'apporter quelques modifications à l'horaire des trains de la ligne Saint-Germain—Poissy et mon intention est de proposer à l'approbation de M. le Préfet le nouvel horaire suivant ci-joint.
Au préalable, je vous serais très obligé de vouloir bien le donner votre avis à ce sujet le plus tôt possible.
Les trains 1 et 2 sont spécialement prévus pour les ouvriers.
Les trains 3 et 4 sont spécialement prévus pour les écoliers et les employés.
Dans la mesure du possible, la correspondance est assurée à Poissy et à Saint-Germain avec les trains des Chemins de fer de l'
État.


Le 12 décembre 1921, M. B. demande à M. le Maire si le service du tramway de Poissy doit continuer à être assuré avec des machines à feu.
Cette question n'a pas été sans attirer l'attention de M. le Maire, et l'Ingénieur chargé de l'exploitation qu'il a saisi de la question lui a fait connaître, que c'est en raison de réparations à exécuter aux deux automotrices, et pour ne pas arrêter l'exploitation de la ligne, que les locomotives ont été mises en service.
L'Ingénieur a d'ailleurs assuré que le service normal, avec les automotrices, reprendrait dans le courant de la semaine qui suit.
La séance est levée à 11 heures 30.

 

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Le 28 janvier 1922, création d'un arrêt de sécurité à Saint-Germain.
Un arrêt obligatoire de sécurité est créé à l'intersection de la rue de la République et de la rue de Pontoise, à Saint-Germain-en-Laye.
Il prendra le nom de "Rue de Pontoise" : les voyageurs pourront prendre et quitter les voitures comme aux arrêts ordinaires.
Dans le sens de Poissy—Saint-Germain, l'automotrice s'arrêtera de façon à dépasser légèrement le trottoir de la rue de Pontoise.
Dans le sens Saint-Germain—Poissy l'automotrice s'arrêtera de façon à dégager complètement le trottoir de la rue de Pontoise.
Un exemplaire de la présente sera affiché, après émargement des agents des trains, mécaniciens et wattman d'une part, conducteurs de trains d'autre part, dans les dépôts de Poissy et des Mureaux et dans les bureaux des gares d'attache des conducteurs à Poissy et aux Mureaux.
À Versailles, le 28 janvier 1922, signé Le chef d'exploitation : Petijean

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Première cession ordinaire du Conseil général Exploitation location d'autobus.
L'insuffisance du Service d'exploitation de la ligne de Saint-Germain à Poissy, qui n'est desservie que par huit trains par jour dans chaque sens, alors qu'il serait nécessaire de porter le nombre à 12 en hiver et 15 en été, donne lieu à d'incessantes réclamations de la municipalité de Saint-Germain
M. L'Ingénieur en chef du Contrôle, que j'ai invité à examiner la question, expose dans un rapport que vous trouverez ci-joint au dossier les divers moyens à envisager pour l'exploitation de cette ligne.
Le trafic actuel à huit tains lui paraît pouvoir être assuré au moyen de trois automotrices en service et de trois autobus ; l'emploi d'un quatrième autobus suffirait pour porter à 12 trains en hiver et 15 en été, le service demandé par la Ville de Saint-Germain.
Le maintien du service actuel avec trois automotrices et trois autobus occasionnera une dépense de 430 000 francs et un déficit évalué à 580 000 fr sans qu'il soit possible de prévoir les recettes supplémentaires qui pourraient être procurées par le service intensifié.
Je vous serais obligé de bien vouloir me faire connaître si vous voulez donner votre adhésion à la location d'autobus et dans l'affirmative, de décider si vous entendez maintenir le service actuel à 8 trains ou les porter à 12 en hiver et 15 en été (service intensifié).
Dans l'un et l'autre cas, le déficit d'exploitation serait prélevé sur un crédit de 2 000 000, inscrit au budget 1922 pour parer aux insuffisances du réseau de Grande Banlieue.
Je crois toutefois devoir appeler l'attention du Conseil général sur l'importance considérable du sacrifice qui est demandé au Département en vue d'assurer l'exploitation d'une ligne de 5 kilomètres.
Je ne méconnais pas l'intérêt que présente le maintien et même l'amélioration des communications entre Saint-Germain et Poissy et je trouve rationnel que pour cette ligne comme pour les autres, le département intervienne pour couvrir le déficit. Néanmoins les sacrifices demandés à cet effet au Département ne sauraient être illimités et hors de proportions avec le but à atteindre. Aussi, la question pourrait-elle être envisagée de savoir s'il ne conviendrait pas, tout en maintenant le service actuel réduit aux trois automotrices, d'accorder à Saint-Germain ou à Poissy ou à ces deux villes réunies une subvention forfaitaire dont le chiffre serait à discuter, quitte à ces deux villes ou à l'une d'elles seulement à assurer par autobus le supplément d'exploitation de la ligne dont il s'agit jusqu'au moment où cette exploitation sera remise à la S.T.C.R.P.1

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Le 20 février 1922, Rapport de l'Administrateur séquestre.
L'exploitation du tramway de Saint-Germain à Poissy que nous avons reprise depuis le 1er juin 1921, comporte un service de 8 trains dans chaque sens.
Il résulte de l'expérience faite, et des nombreuses réclamations que nous avons reçues, que ce service est nettement insuffisant pour donner satisfaction à tous les gens qui ont besoin d'aller de Saint-Germain à Poissy ou inversement (ouvriers, employés, écoliers, et divers voyageurs) et à tous les promeneurs de la forêt de Saint-Germain.
Il y aura même maintenant un apport nouveau important de voyageurs par suite de la création d'un golf dans la forêt, aux abords du tramway.
Avec le service de 8 trains dans chaque sens, nous avons en moyenne par jour que 320 voyageurs, alors qu'avant guerre les résultats ont été les suivants :

1909 la moyenne journalière a été de 20 trains dans chaque sens pour 702 voyageurs
1910 - 20 - 659 -
1911 - 20 - 712 -
1912 - 18 - 663 -
1913 - 18 - 581 -

Le cahier des charges de la concession impose un minimum de trains dans chaque sens de 10 en hiver et de 15 en été.
Actuellement, pour avoir tout le trafic possible, dans les conditions les plus économiques, nous estimons qu'il faudrait au minimum les trains exigés par le cahier des charges, c'est à dire 10 en hiver et 15 en été, et même aller jusqu'à 12 en hiver et 20 en été par des trains facultatifs les dimanches et jours de fête.
Pour faire notre service actuel de 8 trains dans chaque sens, nous n'avons que trois automotrices benzo-électriques, système Pieper, qui peuvent contenir chacune 70 voyageurs.
D'une part, ces automotrices sont trop fragiles et ont par suite des dérangements très fréquents qui produisent forcément des interruptions dans le service. D'autre part, normalement, même si ces automotrices étaient plus rustiques, leur nombre est insuffisant. En effet, il faut toujours en compter une en grande révision, c'est à dire immobilisée pendant environ un mois, et une autre en petites réparations d'entretien, c'est à dire immobilisée pendant deux jours. Il n'en reste donc qu'une pour faire le service et nous n'avons pas de réserve. Or, si comme c'est toujours possible, l'automotrice en service a une panne, nous sommes dans l'impossibilité d'assurer le service.
Jusqu'à présent, lorsque ce cas s'est produit - et il s'est produit souvent - nous avons assuré le service avec une locomotive à vapeur ; mais ce moyen ne peut pas durer car cette locomotive est la seule que nous ayons en réserve pour toutes les lignes du réseau Nord-Ouest exploitées à la vapeur et pour lesquelles elle est d'ailleurs normalement insuffisante (ligne de Versailles aux Mureaux, des Mureaux à Magny, des Mureaux à Pontoise, de Poissy à Pontoise et de Saint-Germain aux Mureaux).
En outre, à partir de l'ouverture de la ligne de Saint-Germain—Les Mureaux qui aura lieu probablement le 1er avril prochain, nous devons, ainsi que l'a décidé le Conseil général, assurer le service de la traversée de la ville de Saint-Germain, c'est à dire de la gare Pereire au terminus de la place Maurice Berteaux, avec une automotrice, en remplacement d'une locomotive à vapeur qui n'est plus admissible dans la journée dans une ville comme Saint-Germain. Or, cela nous serait matériellement impossible avec seulement nos 3 automotrices Pieper, comme nous le disons ci-dessus, sont déjà insuffisantes pour le service de Saint-Germain (place Maurice Berteaux) à Poissy.
Dans ces conditions, même pour n'assurer que le service actuel de 8 trains du tramway de Saint-Germain à Poissy et le service de la partie du chemin de fer de Saint-Germain aux Mureaux comprise dans la ville de Saint-Germain, entre la place Maurice Berteaux et la gare Pereire, il nous faudrait au moins deux autres automotrices que nous avons l'honneur de demander.
Elles sont indispensables pour constituer :
1. une réserve de manière à parer aux pannes possibles ;
2. une deuxième automotrice en service pour répondre aux correspondances spéciales indispensables de la partie Saint-Germain—Poissy et de la partie Place Maurice Berteaux—Gare Pereire.
Tout en répondant à ces exigences qui les rendent nécessaires, ces deux nouvelles automotrices permettraient de faire un plus grand nombre de trains et même de réaliser le service que nous avons envisagé ci-dessus, c'est à dire, au minimum comme le prescrit le cahier des charges 10 trains en hiver et 15 en été avec, en plus des trains facultatifs les dimanches et jours de fête : 2 en hiver et 5 en été.
Actuellement, en recherche, de divers côtés, un type pratique d'automotrices à essence convenant bien pour un service de voyageurs de chemin de fer, ainsi d'ailleurs qu'on l'envisage pour toutes les lignes des chemins de fer de Grande Banlieue. C'est ce nouveau type que nous serions d'avis de choisir pour les 2 automotrices qui nous sont nécessaires de suite pour le tramway Saint-Germain—Poissy.
Si, plus tard, on veut faire l'électrification de ce tramway, comme c'est aussi envisagé, ces automotrices à essence pourraient toujours être utilisées sur les autres lignes des chemins de fer de Grande Banlieue.
Nous savons que la S.T.C.R.P. étudie - et va très prochainement finir de mettre au point - un type d'automotrices qui nous donnerait satisfaction et qu'elle aurait... (feuillet 4 non retrouvé).

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Le 24 mars 1922 rapport de l'Administrateur-Séquestre, examen de la situation du service et du matériel, prix des divers moyens  de traction. (lire les documents).

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Le 10 avril 1922, rapport de l'Administrateur-Séquestre, compte rendu de l'exploitation. (lire les documents).

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Le 13 avril 1922, rapport de l'Ingénieur en chef G. Voies ferrées d'intérêt local, ligne de Saint-Germain à Poissy, réclamation de M. le Maire de Saint-Germain, rapport de l'ingénieur.

Le Maire de Saint-Germain fait connaître au Préfet que le services du tramway est défectueux et insuffisant.
Actuellement sous séquestre, la ligne a été interrompue pendant la guerre et reprise le 1er juin 1921 avec un service de huit trains par jours dans chaque sens, assurés par trois automotrices benzo-électriques pouvant transporter 70 voyageurs et qui, faute d'entretien, sont souvent défaillantes.

Il fut décidé (délibération du Conseil général) qu'à la reprise, l'exploitation serait assurée par des locomotives à vapeur. Les automotrices n'étant pas à même de délivrer le service attendu.
Le fonctionnement défectueux de la ligne Saint-Germain—Poissy ne peut que s'aggraver. 

La solution définitive du problème serait l'électrification de la ligne qui deviendrait le prolongement normal de la ligne Paris—Saint-Germain par Bougival.
Le Département de la Seine auquel reviendrait les C.G.B. sera le seul juge de l'opportunité de réaliser cette transformation.

D'ailleurs la S.T.C.R.P. étudie dès maintenant la situation. L'adjonction aux automotrice Pieper, d'autobus sur rails (autobus en service à Paris montés sur roues spéciales) est une solution recommandable à priori par suite du prix de revient réduit à des frais de traction (1,40 fr par Km, cours de l'essence à 1,50 le litre et autobus de 40 HP n'est pas applicable à la ligne de Saint-Germain—Poissy dans son état actuel, vu la largeur des véhicules 2,58 m. supérieure au gabarit C.G.B. de 2,05 m., vu également la disposition des voies aux extrémités de la ligne qui ne permettent pas le retournement des véhicules qui n'ont qu'un poste de conduite.

Il est proposé d'adjoindre aux automotrices, des autobus sur route qui pourraient les seconder de deux manières différentes :
- 1. Maintien du service actuel 8 trains par jours dans chaque sens, les autobus servant de secours en cas d'accident ;
- 2. Intensification du service actuel les autobus servant à la fois de secours et de moyen supplémentaire de transport.
(voir détail dans les documents).

Une autre voie est la substitution des autobus aux automotrices. Six autobus seraient nécessaires pour assurer le service actuel. Les frais de traction de l'autobus étant moindre.
Pour le service intensif, il faudrait sept autobus et les dépenses supplémentaires seraient de 150 000 Fr par an.

Nous sommes d'avis qu'il n'est pas nécessaire d'ouvrir actuellement un crédit spécial à M. L'Administrateur-Séquestre pour faire face au déficit causé par la modification de l'exploitation de la ligne Saint-Germain—Poissy.

Nous proposons de soumettre le présent rapport au Conseil général lui demandant d'autoriser la location d'autobus dans les conditions exposées plus haut et de décider si le nombre de trains de la ligne Saint-Germain—Poissy doit être maintenu à huit par jour.

(voir détail dans les vignettes).

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Le 22 avril 1922, M. B. Conseiller général de Seine-et-Oise écrit au Maire de Saint-Germain pour lui adresser la répartition par ligne des dépenses et recettes de 1921.

La répartition des dépenses est faite proportionnellement aux kilomètres-trains, le prix du kilomètre étant admis le même pour toutes les lignes, c'est à dire 9,71 Frs., même pour la ligne de Saint-Germain—Poissy. Si l'on spécialisait les dépenses de Saint-Germain—Poissy, on arriverait très sensiblement au même chiffre.

Pour l'exploitation de la ligne Saint-Germain—Poissy, avec son service actuel de 9 trains dans chaque sens, j'estime qu'elle doit être obligatoirement assurée comme celle de toutes les autres lignes avec aussi le service actuel de 3 trains dans chaque sens, quel que soit le déficit.
Comme je vous l'ai dit dans ma lettre du 14 courant, j'ai proposé de parer l'insuffisance des 4 automotrices Pieper en achetant de suite 2 automotrices à essence et, en attendant la réalisation de cette acquisition, en louant des autobus sur route.
Dans leur rapport du 13 avril, sur votre lettre du 22 février, MM. les Ingénieurs du Contrôle proposent seulement de parer à l'insuffisance des 3 automotrices Pieper par des autobus, en attendant l'électrification. Ci-joint à titre officieux une copie de ce rapport pour le cas où vous ne l'auriez pas.

Le rapport de M. le Préfet est basé sur le rapport des ingénieurs du Contrôle.
Les chiffres indiqués de 430 000 Frs., 310 000 Frs. et 580 000 Frs. sont bien des chiffres annuels suivant l'estimation du rapport des ingénieurs du Contrôle.

Pour l'évaluation sommaire des recettes, on peut se baser sur les chiffres ci-dessous :
- avec le service actuel, par train, en moyenne 40 voyageurs pour 40 Frs.
- pour les trains supplémentaires :
    - en semaine, en moyenne, par train 30 voyageurs pour 30 Frs ;
    - les dimanches, en moyenne, par train 100 voyageurs pour 100 Frs.

Les dépenses à calculer suivant le mode de traction d'après les chiffres données dans mon rapport du 24 mars, dont je vous ai donné copie, c'est-à-dire :
- 1. avec automotrice Pieper par Km/train :
    - traction : 6 Frs.
    - autre frais : 3,70 Frs.
    - total 9,70 Frs.

- 2. avec automotrice à essence Scémia :
    - traction : 2,50 Frs.
    - autre frais : 3,70 Frs.
    - total 6,20 Frs.
soit par train 6,20 * 12 = 74,40 Frs.

Veuillez...

 

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1923, déclaration de l'exploitation de la ligne de Saint-Germain à Poissy - Électrification et incorporation de la ligne dans le réseau des transports parisiens.
Électrification :
Par délibération du 20 décembre 1925, le Conseil général de Seine-et-Oise a décidé l'électrification de la ligne de Saint-Germain à Poissy. Dès intervention de cette délibération, le projet fut mis à l'étude. Le travail fut particulièrement long, car il nécessita l'établissement préalable des plans complets de toute la ligne, les plans de construction présentent de nombreuses lacunes ou erreurs et étant inutilisables. De plus l'étude de l'électrification de la section de ligne située dans la traversée de Poissy fut très laborieuse car la ligne emprunte sur ce parcours une chaussée très étroite, bordée de trottoirs également très étroits. Les études conduites en plein accord avec la S.T.C.R.P. furent pour ces motifs assez compliquées et fort longues. L'avant-projet est actuellement presque terminé. Il pourra être achevé dès que seront parvenus quelques renseignements complémentaires demandés :
- 1. à la S.T.C.R.P. révision de l'estimation en raison de la hausse des prix ; détail des dispositions à prévoir pour l'alimentation de la ligne en énergie électrique ;
- 2. au Service de P.T.T. : l'estimation des dépenses à prévoir pour le déplacement des fils téléphoniques ou télégraphiques
- 3. à la Société du gaz de Poissy : estimation des dépenses à prévoir pour le déplacement de conduites de gaz et canalisations d'énergie électriques.

Incorporation de la ligne électrique dans le réseau T.C.R.P.
À la suite des observations présentées par le Conseil d'État sur la convention tripartite, les service du Contrôle de la Seine et de la Seine-et-Oise ont proposé :
- 1. l'affermage direct par le Département de Seine-et-Oise à la S.T.C.R.P. du réseau G.G.B. proprement dit ;
- 2. la cession de la ligne de Saint-Germain à Poissy au Département de la Seine après électrification, en vue de son incorporation au réseau des tramways parisiens.

La 8ème Sous-Commission du Comité consultatif, dans sa séance du 31 janvier 1924, a traité l'affaire 2, ci-dessus relative à l'incorporation de la ligne Saint-Germain—Poissy au réseau T.C.R.P.
Un conseiller du Département de la Seine a fait observer qu'il était difficile d'admettre l'incorporation au réseau parisien d'une ligne déficitaire, en l'état actuel des finances su Département de la Seine, les ingénieurs en chef du Contrôle ont fait valoir que le déficit, peu important au début (de l'ordre de 75 000 francs par an) serait rapidement réduit selon toute vraisemblance, et que la ligne serait appelée par une exploitation rationnelle à donner un produit net.

La S.T.C.R.P. ayant contesté des dires, la 8ème Sous-Commission décida de demander l'appuis de son affirmation.
La Comité consultatif fut saisi de l'affaire le 10 mars suivant et d'un avis de la 8ème Sous-Commission présenté par M. G. "tendant à l'exploitation de la ligne par le Département de Seine-et-Oise".
Sur les protestations de M. B., l'affaire fut ajournée.
Sur l'insistance de M. l'ingénieur en chef G., la S.T.C.R.P. produit enfin l'étude qui lui avait été demandée le 31 janvier.
La S.T.C.R.P. revenue à sa première impression s'y montrait plus optimiste.
La 8ème Sous-Commission a examiné l'affaire dans sa séance du 15 novembre 1924. La décision touchant cette incorporation fut ajournée à la demande de M. le Conseiller général qui a fait valoir que cette question serait plus opportunément soumise au Conseil général de la Seine lorsque de d'importantes questions, alors en instance devant cette assemblée, auraient reçu une solution.
La service du Contrôle de Seine-et-Oise par un rapport des 6 et 11 mars 1926 répondant à une lettre du Préfet de la Seine su 15 décembre 1925 a fait connaître à M. le Préfet de la Seine l'état de la question et a proposé d'insister très vivement auprès du Comité consultatif pour que la question soit reprise dans le plus bref délai et que soit émis un avis favorable à la cession.

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Automne 1923, bordereaux des :
- lettre de M. le Préfet (étude économique);
- rapports des ingénieurs.

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Le 24 octobre 1923, le rapport de l'ingénieur sur la réorganisation de l'exploitation de la ligne de Saint-Germain à Poissy et ses annexes.
Lire le rapport

 

  • Année 1924

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Le 28 mars 1924, Manque la page précédente

Consultatif des transports n commun de la région parisienne a donné un avis favorable à l'incorporation au réseau de la ligne de Saint-Germain—Poissy qui serait électrifiée.
Des statistiques établies, il ressort que cette ligne a transporte
?? voyageurs en 1913
En 1923, le nombre de voyageurs transportés est réduit à 50 000.
Il suppose que cette diminution provient du nombre très réduit des trains et peut-être aussi, de l'augmentation des tarifs qui est supérieure à celui de la Société des Transports en Commun.
C'est également l'avis de M. B. qui trouve que le tarif et nettement trop élevé pour un si petit trajet.
M. le Maire répond que c'est le tarif spécial des Chemins de fer de Grande Banlieue qui est appliqué sur cette ligne.
M. D. suppose que si la ligne était électrifiée, un arrêt serait à créer à la route conduisant au stade.
M. le Maire pense qu'il sera facile d'obtenir la création de cet arrêt.

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Le 9 mars 1925, le Conseil :

- attendu que malgré la mise en demeure de M. le Préfet à la S.T.C.R.P. d'avoir à rétablir le service des fourgons sur la ligne 58, suivant les clauses y afférentes de son cahier des charge ;

- attendu que contrairement à la prescription lui enjoignant de faire circuler une voiture de ce type une fois par heure, la Société n'a rétabli ce fourgon qu'aux rames partant de Port-Marly à 7 heures 1/2 et à 17 heures 12 vers Paris ;

- considérant, d'autre part que les compartiments affectés aux bagages sur certaines des voitures ne remplissent pas les conditions pour le transport des colis accompagnés ou non, quant aux volumes et aux dimensions ;

- considérant, en outre que l'établissement de ces compartiments privent les voyageurs de 2ème classe de 7 places assises et un nombre supérieur de places debout, alors que le trafic actuel nécessiterait plutôt un accroissement du nombre de places à mettre à la dispositions des usagers qui ne peuvent, surtout aux points intermédiaires du trajet prendre place pour se rendre à leurs occupations ou rentrer rapidement chez eux après leur journée de labeur :

- demande à M. le Préfet de bien vouloir prendre en considération cette intéressante question, d'intervenir énergiquement auprès de la S.T.C.R.P. pour la forcer à remplir ses obligations, d'obéir à la mise en demeure qui lui fut notifiée il y a 4 mois, et enfin, éventuellement, de rétablir la partie des voitures désaffectée actuellement en partie, propre au transport exclusif de voyageurs.

 

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Le 6 mars 1926, rapport de l'Ingénieur, électrification de la ligne et réorganisation de l'exploitation du tramway de Saint-Germain à Poissy.
Par lettre en date du 15 décembre 1926, L. le Préfet de la Seine demande à M le Préfet de la Seine-et-Oise de lui faire connaître l'état d'avancement des travaux d'électrification de la ligne de Saint-Germain à Poissy et à quelle époque la question d'incorporation de cette ligne au réseau des T.C.R.P. pourra être à nouveau soumise à l'examen du Comité consultatif des Transports. M. le Préfet de la Seine rappelle que le 8ème Sous-Commission (actuellement la 5ème) de ce comité a renvoyé après exécution des travaux d'électrification de la ligne la question à l'incorporation de cette ligne au réseau T.C.R.P.
Nous nous trouvons en désaccord avec M. le Préfet de la Seine sur ce projet. Nous assistons à la séance du 15 novembre 1924 de la 8ème Sous-Commission, au cours de laquelle fut débattue la question de l'incorporation de la ligne de Saint-Germain au réseau T.C.R.P. et nous nous rappelons parfaitement que la décision touchant cette incorporation fut ajournée à la demande de M. le Conseiller D., qui a fait valoir que cette question serait plus opportunément soumise au Conseil général de la Seine lorsque d'importantes questions, alors en instance devant cette assemblée auraient reçu une solution. C'est incidemment que la question est venue se mêler à celle de l'ajournement, un membre de l'Assemblée ayant demandé si cet ajournement retarderait l'électrification de la ligne. Nous avons fait connaître, nous-mêmes, qu'il n'en était rien, le Département de Seine-et-Oise ayant d'ores et déjà décidé de réaliser l'électrification.
D'ailleurs, le procès verbal de la séance ne fait pas ressortir que la question de l'incorporation de la ligne au réseau T.C.R.P. ait été subordonnée par l'Assemblée à celle de l'électrification.
Nous estimons donc que les 2 questions sont complètement indépendantes et que le Comité consultatif, pour juger de l'opportunité de reprendre la question de l'incorporation, n'a qu'à examiner si l'état actuel des importantes questions qui étaient pendantes fin 1924 devant la Conseil général de la Seine et qui ont motivé l'ajournement considéré, ne s'oppose plus maintenant à l'examen de l'affaire.

Du point de vue de Département de Seine-et-Oise.
Nous ne pouvons que proposer d'insister très vivement auprès du Comité pour que la question soit reprise dans le plus bref délai et que soit émis un avis favorable à la solution préconisée antérieurement par notre service, d'accord avec le service du Contrôle des tramways du Département de la Seine, savoir : incorporation pure et simple de la ligne au réseau T.C.R.P., en vue de son exploitation par le Département de la Seine aux risques et périls de ce département.
À titre de renseignement, nous indiquerons que dès l'intervention de la délibération du 20 décembre 1925 par laquelle le Conseil général de Seine-et-Oise décidait l'électrification de la ligne de Saint-Germain à Poissy, notre service prit en main l'étude du projet. Le travail fut particulièrement long, car il nécessita l'établissement préalable des plans complets de toute la ligne, les plans de construction présentant de nombreuses lacunes ou erreurs et étant inutilisables. De plus l'étude de l'électrification de la section de ligne situé dans la traverse de Poissy fut laborieuse, car la ligne emprunte sur ce parcours, une chaussée très étroite, bordée de trottoirs également très étroits. Les études conduites en plein accord avec la S.T.C.R.P. furent pour ces motifs assez compliquées et fort longues L'avant-projet est actuellement à peu près au point dans l'ensemble. Il reste à examiner quelques questions de détail, notamment le déplacement des canalisations d'eau, de gaz et d'électricité, des ligne télégraphiques et téléphoniques. En conséquence nous estimons que l'avant-projet des travaux pourra être soumis à l'approbation du Conseil général de Seine-et-Oise dans le courant de la présente année.
Nous proposons de porter les renseignements qui précèdent, à titre d'indication, à la connaissance de M. le Préfet de la Seine en lui faisant remarquer qu'à notre avis la question de l'incorporation de la ligne au réseau des T.C.R.P. n'a pas été subordonnée par la 8ème Sous-Commission, à celle de l'électrification, et demandant qu'elle soit examinée dans le plus bref délai par le Département de la Seine.
signé l'Ingénieur ordinaire.

 

poissy-tw_536.jpg (70357 octets)Archives municipales de Poissy
Le 22 janvier 1927, Par lettre du 11 décembre , M. L'Ingénieur des Ponts et Chaussées transmet pour avis une demande de M. M., Conseiller d'arrondissement tendant à obtenir le rétablissement d'un arrêt du tramway Poissy—Saint-Germain entre le terminus et la place de la République.
M. M. demande également la modification du tuyau d'échappement des automotrices qui devrait régulièrement être horizontal au lieu d'être vertical.
    - 1. La modification du tuyau d'échappement des automotrices ;
    - 2. le rétablissement d'un arrêt facultatif indiqué par un simple poteau.
Cet arrêt pourrait être rétabli à hauteur du boulevard des Caillois et le poteau placé à l'angle de la maison portant le n°59.
    - 3. Il est en outre demandé à la Cie le changement de dénomination de l'arrêt boulevard du Nord, ce boulevard n'existant plus nominalement depuis plus de quinze ans.
Cet arrêt peut être dénommé "Croix verte".

 

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Considérant que le déficit d'exploitation présenté par la S.T.C.R.P. pour le service du tramway urbain entre la place Maurice Berteaux et la gare de Saint-Germain-Pereire (Grande-Ceinture) s'élève à :
Pour le mois de janvier à : 1014, 31 fr, et pour le mois de février 1929 à : 641,63 fr. Ensemble 1655,94 francs
Sur le rapport de M. I., au nom de la Commission Transport.

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 28 avril 1929, Après avoir entendu les explications de M. le Maire et en avoir délibéré le Conseil approuve les comptes qui lui sont présentés et décide de verser à la Société des Transports en Communs de la Région Parisienne (S.T.C.R.P.) la somme de mille six cents cinquante cinq francs quatre-vingt quatorze centimes (1655,94) à titre de déficit d'exploitation du service du tramway urbain pour les mois de janvier et février 1929.
Cette délibération est prise à l'unanimité.

 

  • Année 1930

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Conseil général - 1ère Session de 1930
Chemin de grande banlieue - ligne de Saint-Germain—Poissy
J'ai été saisi par M. le Maire de Saint-Germain—Poissy, du réseau de Chemins de fer de Grande Banlieue.
De l'étude à laquelle j'ai fait procéder par le service du Contrôle, il résulte que :
1. Les difficultés actuelles de l'approvisionnement en matériel roulant rendent très difficiles et très onéreux les achats que le Département devrait envisager pour assurer une exploitation d'une fréquence de voyages suffisants ;
2. L'électrification de la ligne, solution proposée notamment par M. le Maire de Saint-Germain paraît devoir être écartée en tant qu'il s'agirait d'une exploitation en régie, le Département ne pouvant entreprendre la construction d'usines et un nouveau travail d'infrastructure, ni passer des marchés pour la fourniture de courant au seul usage d'une ligne de quelques kilomètres ;
3. Une autre solution serait de concéder la ligne Saint-Germain—Poissy à la Cie de tramway de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.) qui serait disposée à en assurer l'exploitation. Cependant le service du Contrôle voit un inconvénient à ce que la seule ligne qui paraît devoir échapper au déficit soit ainsi aliénées à une compagnie particulière.
4. C'est donc dans une solution d'un autre genre que l'on peut chercher la reprise d'un trafic utile sur ce parcours et M. l'Ingénieur en chef dans son rapport joint au dossier préconise la création d'un service automobile intensifié qui répond complètement aux besoins locaux.
Toutefois, il convient avant toute décision d'examiner la situation de l'entreprise actuelle qui fonctionne sur ce parcours et qui ne bénéficie d'aucune subvention du département, ni de l'
État, cette situation étant due à un refus de M. le Ministre des Travaux publics. M. B. entrepreneur, va si aucune aide ne lui est apportée par le département, se trouver obligé d'interrompre un service qu'il assure depuis le 1er juin 1919 et qui rend de réels services quoique ne répondant pas complètement aux besoins des populations.
Il sera donc équitable, avant toute décision relativement à une réorganisation de trafic, de tenir compte à M. B. de l'effort financier qu'il a accompli en lui accordant une subvention correspondant à 200 francs par kilomètre, depuis le 1er juin 1919.
Il s'agit maintenant d'organiser un service sur des nouvelles bases et M. L'Ingénieur en chef propose de suppléer à l'exploitation par rail au moyen d'un service automobile comprenant 3 voitures d'une type moderne avec un horaire plus tendu.
M. B ne peut entre prendre cette transformation faute de moyens financiers. D'autre part, il serait dangereux que le département assure seul la charge financière représentée par l'achat du matériel, car l'entrepreneur de ne trouvant plus intéressé à son entretien ni à sa conservation. Il faut donc que l'aide financière, du département prenne la forme d'une subvention d'exploitation comme dans toutes les autres entreprises privées.
En conséquence, j'ai l'honneur de soumettre à votre approbation les propositions suivantes :
1. En ce qui concerne le service d'autobus actuel de M. B. et la demande formulée par cet entrepreneur le 1er avril 1920 pour obtenir une subvention départementale, décide :
- a). que le service actuel, insuffisant au point de vue de la régularité, de la fréquence des voyages et du confort, doit faire place à un nouveau service, conçu sur les données plus pratiques et plus satisfaisantes : que M. B., à qui l'offre a été faite de constituer ce nouveau service, s'est récusé en raison de l'insuffisance de ses moyens financiers, que par suite, il ne saurait être question de d'engager d'une manière, définitive envers l'entreprise actuelle ;
- b). que toutefois, en raison des services rendus jusqu'ici par M. B. et des retards apportés dans les décisions relatives à sa demande de subvention, retards qui ont eu pour conséquence de prolonger l'effort financier qui lui était demandé, sans aucune compensation, il y a lieu de lui allouer, à partir de la date d'établissement de son service (soit les 1er juin 1919), une subvention calculée sur le taux ordinaire des subventions accordées aux services voyageurs ce qui, dans le cas présent, correspond à 1 200 francs par an (soit 200 francs par kilomètres, chiffre inférieur aux subventions des communes).
- c). que cette subvention ne pourra en aucun cas lui être continuée après la constitution du service définitif qu'il y a lieu d'organiser par ailleurs.
2. En ce qui concerne la lettre de M. le Maire de Saint-Germain, décide :
- a). qu'en votant la reprise d'exploitation des chemins de fer et à mesure de la reconstruction, le Département n'a pas entendu exclure la ligne de Saint-Germain à Poissy.
- b). que la reprise immédiate d'exploitation par le rail est impossible en raison de pénurie de matériel roulant, que d'autre part, l'électrification immédiate de cette seule section n'est pas désirable au point de vue des intérêts du département.
- c). que par suite, la seule solution pratique paraît être de recourir au remplacement de cette exploitation par le rail au moyen d'une ligne d'autobus, et que le Département est décidé à faire sous forme d'une subvention d'exploitation, l'effort financier nécessaire pour permettre l'organisation de ce service, dans des conditions qui donnent aux désirs des intéressés, dès que des propositions sérieuses lui auront été faites, de la part d'exploitants possédant les garanties techniques et financières indispensables.

Archives municipales de Poissy
Le 31 mars 1930, Le Conseil après avoir pris connaissance des changements apportés dans l'horaire du service d'été des Chemins de fer de Grande Banlieue entre Poissy et Saint-Germain à partir du 6 avril 1930 :

- considérant que le départ du tramway qui avait lieu à 7h30 est avancé à 7h20 ce qui oblige les enfants à se lever plus tôt et avoir 10 minutes de plus à attendre à Saint-Germain avant l'entrée des classes qui commencent à 8h15 ;

- que pour le retour du soir, l'heure su départ de Saint-Germain est portée à 16h50 au lieu de 16h40 et que les enfants sortant des lycées à 16h15 ce qui les oblige à une nouvelle attente de 35 minutes avant le départ du tramway ;

- que matin et soir, tant au départ de Poissy, qu'au départ de Saint-Germain, il y a deux autobus pour assurer le service à ces heures là ;

- que le le nombre des enfants de Poissy est tel qu'ils peuvent remplir un seul autobus et que la plus part du temps, ils sont obligés de faire le trajet debout faute de places ;

- émet le vœu que la Direction des Chemins de fer de Grande Banlieue assure un autobus spécial tant à l'aller qu'au retour aux enfants qui se rendent au lycée de Saint-Germain et que cet autobus parte le matin de Poissy à 7h45 ce qui permet aux enfants d'être à 8h15 à Saint-Germain et que l'autobus du soir parte de Saint-Germain à 16h30 au lieu de 16h50.

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 11 juillet 1930, M. le Maire donne connaissance au Conseil des rapports suivants que lui a fait parvenir le service des Ponts et Chaussées, au sujet des points d'arrêt des lignes 58 et 60 
Rapport de l'ingénieur,
À la date du 31 mars la S.T.C.R.P. a fait connaître que sur demande de M. le Maire de Saint-Germain, elle proposait de reculer de 30 mètres en arrière (à mi chemin entre l'entrée des anciennes casernes et le bureau principal d'octroi le point d'arrêt de la ligne 58 sis actuellement en face le dit bureau et qui est commun avec le ligne 60.
La demande de la S.T.C.R.P. a pour but d'améliorer les conditions d'accès à la place Royale en supprimant dans la mesure du possible la gêne causée à la circulation par le stationnement simultané des véhicules de la S.T.C.R.P. et des camions qui règlent leurs droits d'entrée à l'octroi.
La S.T.C.R.P. demande au surplus à rendre cet arrêt facultatif. Il n'y aurait donc plus d'arrêt obligatoire sur environ 1200 mètres sur la ligne 60, entre la rue Louis IX et le pont du Pecq .
L'arrêt en question étant fréquenté par la population des quartiers Gambetta, Thiers et Henri IV de Saint-Germain.

Le Conseil :
- vu le rapport de l'Ingénieur des Ponts & Chaussées, au sujet des déplacements des points d'arrêt des lignes 58 et 60 entre la place Royale, en face le bureau d'octroi de la rue de Paris ;
- sur la proposition de l'administration et l'avis de la Commission des transports ;
- après avoir entendu les explications de M. le Maire et en avoir délibéré :
- donne un avis favorable pour que ce point d'arrêt soit reculé de 30 mètres en arrière à hauteur du poteau du trolley n°3, c'est à dire à mi chemin entre l'entrée des anciennes casernes et le bureau d'octroi de la rue de Paris.
Cette délibération est prise à l'unanimité.

Rapport de l'Ingénieur.
À la date du 3 avril 1930, la S.T.C.R.P. a fait connaître que sur demande de M. H. du Pecq, elle proposait de reporter à l'entrée de l'avenue Gambetta de Saint-Germain le point d'arrêt commun aux lignes 58 & 60 à l'angle Nord-Est de la place Royale (territoire de Saint-Germain). La tête des trains serait avancée ainsi de 45 mètres environ en utilisant comme point d'arrêt le poteau du trolley du n°3.
Cet arrêt étant fréquenté par de nombreux usagers qui remontent dans Saint-Germain par la rue de Paris (RN n°13) sans aller jusqu'à la place du Château, nous estimons qu'il est indispensable que le Conseil municipal de Saint-Germain donne son avis sur le projet de déplacement du point d'arrêt envisagé par la S.T.C.R.P.
En conséquence, nous proposons à M. le Préfet de transmettre la lettre du 3 avril de la S.T.C.R.P. à M. le Maire de Saint-Germain en lui demandant de bien vouloir la soumettre aux délibérations du Conseil.
Signé l'Ingénieur ordinaire.

Le Conseil,
Vu le rapport de M. l'Ingénieur du service des Ponts et Chaussées, relatif au projet de déplacement du point d'arrêt commun des lignes 58 & 60, actuellement situé place Royale. 
Sur la proposition de l'administration et l'avis de la Commission des transports ;
- après avoir entendu les explications de M. le Maire et en avoir délibéré ;
- émet un avis favorable pour que ce point d'arrêt soit reporté à l'entrée de l'avenue Gambetta à hauteur du poteau de trolley n°3.
Cette délibération est prise à l'unanimité.

Notes :
  • 1 La S.T.C.R.P. (Société des Transports en commun de la Région Parisienne) a été créée en 1921  

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