Mémoire de la ligne
La ligne de
tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy
5,4 Km.
Marc André Dubout
Sommaire |
La ligne de tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy au gré des archives
Avant
le tramway, un service de diligence assurait la liaison avec Saint-Germain. Ce
service était renforcé les jours de marchés.
E, 1856, la vicomte Mazenod, promoteur et concessionnaire du tramway
Rueil—Marly, récement construit avait demandé une concession pour une ligne
allant de Saint-Germain à Poissy par la forêt mais cette demande n'eut pas de
suite.
C'est sur proposition de l'Ingénieur des Ponts et Chaussée remontant à
l'année 1856, que l'idée d'un tramway hippomobile fut lancée pour se
substituer au service des diligences. L'essor encore timide des tramways
commençait à se réveiller et plusieurs voies ferrées locales tissaient un
réseau dans l'Ouest parisien. Alors les Pisciaçais se mobilisèrent pour
obtenir leur liaison ferrée entre la gare de Saint Germain et celle de Poissy
ouverte en 18431.
Par
ailleurs, trois ingénieurs civils, Edmond Coignet, Léon Francq et Paul
Grosselin avaient déjà construit et exploité plusieurs lignes de tramways
sous l'appellation Tramways Mécaniques des Environs de Paris2
(TEMP). Ce sont eux qui postulèrent au projet du tramway de Poissy.
La ligne leur fut concédée par décret du 18 mai 1895 pour une durée de 75
ans (jusqu'au 31 décembre 1970. L'exploitation de la ligne commence en avril 1896 et
se fait au moyen de convois tractés par des locomotives sans foyer3.
Pour exploiter la ligne, conformément au cahier des charges, Coignet, Francq et
Grosselin deviennent officiellement les concessionnaires de la ligne par décret
du 8 janvier 1897.
(Archives
municipales de Poissy)
En juin 1896, le Préfet de Seine-et-Oise, Pierre Elie Gentil ouvre
une enquête d'utilité public sur l'avant projet de raccordement avec le
dépôt de Poissy, situé sur des terrains de la Compagnie de l'Ouest. Les
pièces seront déposées du 1er au 31 juillet 1896 inclus en mairie
exclusivement pour les personnes qui voudraient en prendre connaissance. Un
registre sera ouvert aux heures d'ouverture de la mairie pour y inscrire les
observations auxquelles pourra donner lieu l'avant-projet dont il s'agit.
Au terme du délai d'enquête, une Commission de neuf membres se réunira
à la mairie de Poissy, le 5 août 1896 à 2 heures du soir pour examiner les
observations consignées au registre. Elle pourra entendre les ingénieurs
employés dans le département et toutes autres personnes qu'elle croira devoir
consulter. Après recueil des renseignements dont elle aura besoin, cette
Commission donnera son avis sur l'utilité et les questions qui lui seront
posées par l"Administration, à la suite de quoi, un procès-verbal
sera remis par le Président à la préfecture dans un délai de quinze jours
avec tous les documents de l'affaire.
le conseil municipal de Poissy est invité à émettre son avis et la
délibération sera jointe au dossier .
Le présent arrêté sera affiché dans toutes les communes du canton de Poissy.
Les maires adresseront les certificats constatant l'accomplissement de cette
formalité seront adressés à la Préfecture et copie en sera donnée à
l'Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, aux Membres de la
Commission, aux rétrocessionnaires.
En 1910, les TMEP alors en faillite sont repris par la compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine (TPDS) qui devient officiellement concessionnaire de la ligne le 1er juin 1910 mais très vite les TPDS entament des négociations avec la Compagnie des Chemins de fer de Grande Banlieue (CGB) qui exploite un important réseau secondaire en Seine-et-Oise et une convention est signée entre les deux compagnies le 13 juillet 1910 pour la cession de la ligne, cette dernière ne devient officiellement concessionnaire de la ligne qu'au 22 août 1911 (cependant il est probable que la CGB ait repris l'exploitation de la ligne à la suite de la convention de cession du 13 juillet 1910).
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 6 juin 1890
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 3 septembre 1891
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Le 20 octobre 1891
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Le 4 décembre 1891
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Le 21 décembre 1891
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Le 24 juin 1892
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Le 12 octobre 1892
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 30 décembre 1892
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 24 février 1893
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Le 13 mars 1893
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Le 21 avril 1893
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Le 30 mai 1893
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Le 15 septembre 1893
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Le 6 octobre 1893
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Le 22 décembre 1893
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 2 mars 1894
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Le 9 mars 1894
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Le 25 mai 1894
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 8 juin 1894
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 22 juin 1894
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 9 janvier 1895
Le 8 mai 1895
(Bibliothèque
Nationale)
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 11 mars 1895
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 19 juillet 1895
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Le 2 août 1895
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Le 4 octobre 1895
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 5 octobre 1895, le rapport de l'ingénieur ordinaire sur le tramway
Saint-Germain à Poissy.
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 8 octobre 1895
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 29 novembre 1895
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 27 décembre 1895
Archives
municipales de Poissy
Le 10 janvier 1896, MM. Coignet, Francq et Grosselin écrivent au
Maire de Poissy pour lui adresser une note contenant l'indication des principaux
points qui paraissent devoir servir d'élément à la rédaction de l'acte à établir
relativement à l'autorisation à obtenir pour la construction de la voie de
raccordement entre le terminus de la ligne de tramway et son dépôt à Poissy.
Ils joignent le plan indiquant le tracé de la voie éventuelle de raccordement du
terminus au dépôt qui doit être joint à l'acte d'autorisation.
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municipales de Poissy
Plan global de la voie.
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municipales de Poissy
Détail
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 14 février 1896
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 20 mars 1896
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municipales de Poissy
Le 1er avril 1896, les concessionnaires des TMEP écrivent au Maire de
Poissy pour l'informer que sur leur demande le Préfet de Seine-et-Oise a rendu
un arrêté concernant l'établissement du tramway de Saint-Germain à Poissy et
plus particulièrement pour obtenir son autorisation de déposer rails et
traverses, dans la rue Notre Dame, en vue du prolongement du terminus de Poissy
au dépôt. Le préfet avise que cette autorisation rel-ve de la compétence du
maire.
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municipales de Poissy
Arrêt préfectoral incomplet émis de la Préfecture de Seine-et-Oise au vu de la
lettre du 9 avril 1896 par laquelle MM. Coignet, Francq et Grosselin,
rétrocessionnaires du tramways de Saint-Germain à Poissy sollicitent
l'autorisation de déplacer la guérite de cantonnier et deux marronniers qui se
trouvent dans l'alignement du tracé définitif et d'interdire la circulation sur
la Route nationale 13, rue de Paris dans la traverse de Poissy pendant
l'exécution des travaux de la voie, au vu des rapports des ingénieurs.
Cette guérite sera déposée et reposée parallèlement à 8,00 m. de distance de la
chaussée et les deux marronniers seront replantés sur le même côté parallèlement
et à 10 m. de la chaussée conformément aux instructions données par les
ingénieurs.
De même la circulation générale des voitures sera interdite pendant la durée des
travaux..
Le reste du document n'a pas été retrouvé.
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 30 avril 1896
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municipales de Poissy
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municipales de Poissy)
Projet de traité, non daté entre la ville de Poissy et les concessionnaires de
la compagnie du tramway.
Il a été convenu ce qui suit :
La Ville de Poissy autorise l'établissement sur les voies municipales, rue
Notre-Dame et boulevard de Maisons projeté, et quand ces voies seront livrées à
la circulation, d'une voie ferrée de raccordement entre la ligne de tramway de
Saint-Germain à Poissy d'une part et le dépôt de matériel qui doit être installé
sur ce terrain de la Compagnie de Chemin de fer de l'Ouest.
Cette voie pourra être établie suivant le plan, ci-annexé qui la mentionne par
une teinte bleue ; elle pourra être modifiée ultérieurement selon les besoins du
service, le Ville de Poissy et Messieurs les ingénieurs du contrôle se réservant
d'approuver les nouvelles dispositions.
L'autorisation est donnée* pour toute la durée de l'exploitation du tramway et
tant que le dépôt projeté à l'extrémité du boulevard de Maisons sera maintenu.
Cette autorisation pourra être transmise à la Compagnie que les Concessionnaires
doivent se substituer aux termes du décret du 24 mai 1895.
Enfin un arrêté pourra être pris par M. le Préfet de Seine-et-Oise sur les
conditions de construction et de circulation du matériel sur la voie de
raccordement autorisé par les présents.
* au crayon a été rajoutée cette nuance : "pour une durée susceptible de renouvellement et moyennant une redevance annuelle".
À Versailles le 3 juin 1896, pour le préfet, le Conseillé de préfecture M. Goris
Le service vicinal de la Ville de Poissy, CG 30.
Le préfet :
arrêtons :
Signé
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municipales de Poissy)
Le 5 juin 1896, observations présentées lors de la visite fait le 5 juin 1896
par Monsieur H. Agent voyer à Poissy en présence de M. le Maire de Poissy, un
adjoint, M. L , conducteur des Ponts et Chaussées, M. Francq, concessionnaire du
tramway de Saint-Germain à Poissy, l'architecte voyer à Poissy et un
représentant de la Compagnie du gaz.
Il a été procédé à l'examen des travaux exécutés par la société du tramway
principalement en ce qui se rapporte au raccordement des voies communales qui
aboutissent sur la ligne du tramway. Il a été reconnu que toute la partie de la
voie qui a été posée dans la largeur du boulevard du Port (boulevard Gambetta) à son embranchement
avec la RN n°13 devra être baissée pour que les traverses n'excèdent pas la
niveau actuel du caniveau, qu'une rangée de pavés devra également être ajoutée
au long du cassis pour le rétablir dans sa largeur primitive. Le raccordement du
caniveau du côté gauche du boulevard du Port devra être légèrement modifié pour
faciliter l'écoulement des eaux qui traverseront la voie par un caniveau en
pavés, construit entre deux traverses. Il a été fait observer aussi qu'il serait
regrettable que les eaux pluviales qui descendent la côte de Poissy, côté droit
de la RN n°13 fussent envoyées sur le boulevard du Port d'où elles viendraient
se jeter dans la canalisation qui passe sous la rue de Conflans après un
parcours d'environ un kilomètre alors qu'à quelques centaines de mètres du
boulevard du Port, elles pourraient être déversées dans l'égout de la rue de
Paris
La traversée du boulevard de la Croix verte (Ceinture) paraît devoir être totalement
modifiée, la voie est trop élevée au-dessus du caniveau de la RN n°13 et revu
l'accès du boulevard presque impossible ; le caniveau à double revers qui ramène
les eaux pluviales du côté droit du boulevard sur le côté gauche doit être
refait avec une largeur de 1, 25 m. et prolongé suivant l'élargissement projeté
du boulevard.
Enfin il a été demandé que le raccordement du pavage de la rue de Paris fut
prolongé dans cette rue sur toute la largeur de chaussée et sur une longueur de
3 mètres.
De ce qui précède les présents à cette réunion ont dressé le présent
procès-verbal qui a été déposé à la mairie.
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 11 juin 1896
Le 12 juin 1896, le délégué du préfet de Seine-et-Oise adresse au Maire de
Poissy la lettre suivante.
Par décision du 3 juin courant M. le Ministre des Travaux publics m'a autorisé à
soumettre à 'enquête réglementaire l'avant-projet de raccordement du terminus
actuel à Poissy du tramway de Saint-Germain à Poissy, avec le dépôt que les
rétrocessionnaires se proposent d'établir sur des terrains appartenant à la
Compagnie de l'Ouest. Le raccordement dont il s'agit étant
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municipales de Poissy
Le 13 juin 1896, le service vicinal de la circonscription remet au Maire
de Poissy un calque du plan de la rue Notre-Dame indiquant les cotes en hauteur
aux abords de la propriété Filloche pour montrer que la voie du tramway en place
a un niveau trop élevé pour assurer le dégagement du parpaing demandé par le
propriétaire. Il en demande avis au maire.
Les bancs de l'arrêt du boulevard sont scellés entre les deux croisées de la
maison, à l'endroit désigné le 5 juin.
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municipales de Poissy
Le 23 juin 1896,le Préfet E. Gentil publie l'affiche d'enquête d'utilité
publique sur l'avant-projet concernant le dépôt des pièces de l'avant projet
prescrivant l'ouverture de l'enquête et nommant les membres de la commission.
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municipales de Poissy
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municipales de Poissy)
Le 10 juillet 1896, lettre, d'un riverain, adressée à M. M, Maire de Poissy.
La Compagnie de tramway pour établir sa ligne a détruit ?? ma maison, sise Côte
de Poissy au numéro 9, un tuyau en fonte qui servait à l'écoulement des eaux
pluviales et à remplacer ce tuyau par une rigole en bois sans pente.
Les eaux au lieu de couler dans le ruisseau se perdent maintenant dans la terre
du trottoir de cette rigole, ce qui est très ennuyeux pour les habitants. Il
appelle l'attention du maire sur un passage en pavé d'un mètre de long que la
Compagnie du tramway a fait établir entre les rails devant chaque propriété de
la rue de Poissy à Saint-Germain.
Il demande au maire d'obtenir par ses administrés qu'ils créent devant leur
porte un passage en pavé au lieu d'être obligés de traverser la voie dans les
cailloux.
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municipales de Poissy)
Lettre du 17 juillet 1896, d'un riverain s'adressant au Maire de Poissy
l'informant que suite à la pose de la voie du tramway de Saint-Germain à Poissy,
le trottoir de sa propriété située à l'angle de la place de la République et de
la rue de Paris se trouve remanié d'une façon telle que les eaux descendant de
la portion supérieure de la rue de Paris entreront par les soupiraux dans la
cave de Madame R., épicière, sa locataire.
L'intéressé demande au maire d'examiner cet état de chose qui pourrait lui
causer un grand préjudice, sa locataire étant fortement lésée.
Il compte sur sa bienveillante équité pour obtenir un prompt résultat.
(Archives municipales de Poissy)
Note pour la prévision des pavages de tramway transmise à M. L,
Conducteur des Ponts et Chaussées, le 22 juillet 1896
Réviser pour les pavages de la mairie et aux abords après un certain temps de
prise de service plus pour ?? la voie et pouvoir se rendre un compte exact de la
situation et rendre à la rue de Paris sa viabilité et son état. Bouché l'égout
en face le n° 40 bis, état dangereux rétablissement d'une descente en égout dont
la suppression a été entérinée mais à charge de rétablissement en autre place (
au droit de la propriété ??).
Traverse de la rue au pain Chemin n°30, voir la note de l'agent voyer cantonal.
Bouche d'égout au droit du n° 42 ?? que pour celle au droit du N° bis .
Au droit de l'immeuble n° 104, dévers dangereux.
Bouche d'égout au droit du n°108, même observation mais j'ai l'intention de
supprimer purement et simplement pour faciliter le raccordement avec le pavage
tramway.
Du n°10 qui fait l'angle de rue conduisant au marché jusque et y compris
l'immeuble Dollé qui fait l'angle de la rue qui conduit aux
Le 5 août 1896 à 2 heures, la commission, nommée par arrêté préfectoral en date
du 23 juin s'est réunie à la mairie de Poissy. Tous le membres de la commission
étaient présents.
Monsieur M. a été nommé président, M. G a été nommé secrétaire. Monsieur D.,
ingénieur des Ponts et Chaussées de l'arrondissement de Versailles et Monsieur
Francq, l'un des concessionnaires du tramway assistaient à la réunion.
Monsieur le président a soumis à la commission, les diverses pièces du dossier
Il a donné communication du registre d'enquête ouvert par lui à la date du 1er
juillet 1896 et clos le 31 du même mois. Aucune personne ne s'est rendue à la
mairie pendant la période indiquée. Le registre est net de toute abréviation.
La commission mise en demeure d'exprimer son avis sur la question du maintien de
l'avant-projet et sur son principe d'utilité publique a émis un vote favorable à
l'unanimité des voix.
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municipales de Poissy
Le 7 août 1896, le conseil de préfecture délégué demande au Maire de Poissy de
vouloir bien retourner d'urgence le dossier de l'enquête du raccordement
du tramway au dépôt de Poissy, accompagné du procès-verbal de la commission
d'enquête.
Cette affaire étant soumise au Conseil général dans sa très prochaine session
d'août courant.
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 21 octobre 1896
Le répertoire de la législation des chemins de fer français, réseaux secondaires d'intérêt général, chemins de fer d'intérêt local et tramways - 1901 mentionnent quelques dates concernant le tramway Saint-Germain—Poissy.
(Bibliothèque Nationale)
(Bibliothèque Nationale)
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
(Bibliothèque
Nationale)
Le 5 février 1898
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 12 février 1897
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Le 1er mai 1897
Le 8 mai 1897
(Bibliothèque
Nationale)
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Le 2 juillet 1897
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Le 16 juillet 1897
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Le 12 novembre 1897
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Le 20 mai 1898
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Le 15 juillet 1898
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Le 19 août 1898
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Le 4 novembre 1898
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Le 16 décembre 1898
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Le 23 décembre 1898
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Le 27 juin 1907,
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Première cession ordinaire du Conseil général Exploitation location
d'autobus
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Deuxième cession ordinaire du Conseil général tarifs avenant du 19
février 1902 Proorgation
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Deuxième cession ordinaire du Conseil général Location d'autobus. Règlement
de la dépense.
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Le 20 février 1922
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Le 24 mars 1922
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Le 10 avril 1922
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 13 avril 1922
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 22 avril 1922
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1923
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Automne 1923
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 24 octobre 1923, le rapport de l'ingénieur sur la réorganisation de
l'exploitation de la ligne de Saint-Germain à Poissy.
Septembre 1923
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 6 mars 1926
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le tracé de la ligne et la voie
La
ligne fut concédée le 21 novembre 1894 jusqu'en 1970. Elle fut exploitée par le
TEMP en 1896 puis par les TPDS jusqu'en 1911, date à laquelle elle est intégrée
au réseau des CGB, en correspondance à Poissy avec la ligne Poissy—Pontoise déjà
intégrée dans ce vaste réseau de Seine-et-Oise.
Dans le années Trente l'apparition des autobus sonna l'abolition de la ligne
ainsi que de celle de Poissy—Pontoise. Elles furent toutes les deux déferrées à
la vaille de la Guerre en 1939
La
ligne, construite en voie normale (cote de calage tramways parisiens) a son
terminus à Saint-Germain, au début de la rue de Poissy (avenue de la
République) non loin de l'église Saint-Germain. Elle est sans correspondance
directe avec les lignes 58 et 60 des tramways parisiens qui ont leur terminus,
en impasse, sur la gauche de l'église Saint-Germain.
Elle suit cette rue, rejoint la D 190, traverse la place Vauban et pénètre
dans la forêt de Saint-Germain. Elle croise la RN 184 ainsi que la courte ligne
Saint-Germain-en-Laye—Saint Germain-Grande-Ceinture. Elle continue dans la
même direction, croise la route de la Croix de Montchevreuil puis la route de
la Mare aux Boeufs (évitement) et arrive à la limite de Poissy au niveau de la route aux
Dames. Elle quitte la D 190 pour prendre à gauche la rue de Paris (Av. Fernand
Lefèvre) qu'elle suit jusqu'au "Pavillon". Elle longe la rue de Paris
(rue du Général De Gaulle) jusqu'au terminus place de la mairie pourvu d'un
évitement. Elle continue Boulevard de Maisons (Bd. Maurice Bertaux)
suit en courbe la rue Notre-Dame (Bd. Victor Hugo), tourne à gauche dans le
boulevard de Maisons qu'elle quitte sur la gauche, après la rectification de
l'accès à la gare, pour pénétrer dans le dépôt.
La voie de 1,44 m. acceptait un gabarit de 2,25 m. Les courbes minimales étaient
de 30 m. de rayon et les déclivités maximales de 55 mm. par mètres (rampe de
Poissy au plateau de la forêt). Elle était armée en rails de 20 Kg/m.
Les tracés de l'avant-projet non réalisé.
Le Service des Eaux et Forêts avait interdit l'utilisation des machines à vapeur comprenant un foyer, à cause des escarbilles qui auraient pu mettre en feu dans la forêt entre Saint-Germain et Poissy. De même, l'autorisation de tendre un fil électrique pour l'alimentation du tramway avait été refusé. À cette époque Léon Francq Jeune exploitait La ligne 58 des tramways parisiens (Paris—Saint-Germain par la nationale 13).
Le dépôt du tramway
Le dépôt était situé en extrémité de ligne et occupait un
terrain appartenant à la Compagnie de l'Ouest sur la ligne Paris—Rouen et
donnant sur la cour des marchandises. Des aiguillages enroulés donnaient accès
à six voies dont quatre abritées sous un hangar en bois où étaient garées
les voitures voyageurs. Deux voies supplémentaires sur fosse, destinées au
garage des locomotives possédaient une centrale de chargement de vapeur pour
les locomotives.
Toutes les voies se terminaient perpendiculairement à la rue du Port.
(Archives
municipales de Poissy)
Le plan des voies du dépôt.
Une locomotive Lamm et Francq stationne rue Notre-Dame4, prête au départ pour
Saint-Germain.
On distingue à gauche les hangars en bois du dépôt.
La remise du tramway agrandie. Photo sans doute prise lors des inondations de
1910. La deuxième travée sur la gauche était le garage des machines avec au
fond les chaudières pour le rechargement de vapeur. La première travée est
une extension dans laquelle une voiture est garée.
À une époque plus tardive, vers 1912, le dépôt s'est agrandi
avec l'arrivée de la ligne de Pontoise—Poissy des Chemins de fer des Grandes
Banlieue (CGB) et son service voyageurs qui a fonctionné jusqu'en 1930-4.
Si les ateliers et dépôt ont perduré, l'extension s'est faite sur la gauche du
schéma, dans la cour des marchandises avec la création d'une voie dee remise en
tête aboutissant en tiroir devant le bâtiment voyageurs, une voie de débord
aboutissant à la halle des marchandises et d'une voie de transbordement
parallèle à celle de la Compagnie de l'Ouest-
Le matériel roulant
Locomotives Francq
Le
tramway Saint-Germain—Poissy a connu plusieurs modes de traction. Dès 1896,
les cinq locomotives étaient des machines sans foyer système Lamm & Francq. Ce
type de locomotive (type 3 modifié ex.PSG avec condenseur d'air horizontal en
toiture).
Ces machines étaient inutilisées sur le Paris—Germain (ligne 58) à cause
de leur manque de puissance avant leur modification.
Les trois premières vont avoir un nouveau réservoir avec surchauffeur à foyer et
du coup une cheminée pare-escarbilles (type 3bis). Les deux dernières seront
munies d'un condenseur à air horizontal, sur le toit. À l'occasion de ces
modifications l'empattement fur réduit à 1,55 m. et le diamètres des roues à
0,84 m.
Dès 1878, Léon Francq fait fonctionner sa locomotive sur la ligne de tramway de Rueil à Marly-le-Roi, à la suite de quoi plusieurs exemplaires continuent l'exploitation sur ce qui deviendra le Paris—Saint-Germain, puis sur le Saint-Germain—Poissy.
Dans le principe de locomotive sans foyer inventé par l'ingénieur franco-américain Lamm, la locomotive ne possède pas de chaudière, c'est à dire qu'elle ne produit pas sa propre vapeur. Elle dispose d'un accumulateur de vapeur, un réservoir rempli d'eau bouillante, qui peut être chargé avec de la vapeur provenant d'une chaudière stationnaire, en général aux extrémités de la ligne qu'elle exploite. Son accumulateur de vapeur rempli, la locomotive fonctionne alors sur la réserve de vapeur stockée jusqu'à ce qu'une nouvelle charge soit nécessaire.
(Gallica
-
1er avril 1897 )
L'ouvrage
"Les mémoires et compte rendu des travaux de la Société des
ingénieurs civils de France" nous renseigne, avec détails, sur
le principe des locomotives sans foyer.
Les voitures-voyageurs
Il y avait quatre voitures fermée AB à plateformes d'extrémité,
première et deuxième classe d'une longueur de 10 m. et d'une largeur de 2,10 m.
Leur poids était de 5,6 tonnes. Les deux compartiments étaient séparés par une
cloison et pourvus de banquettes longitudinales en velours pour les 1ère
classes et en bois vernis pour les 2ème. Leur livrée était de couleur
verte avec liserets jaunes. un panneau publicitaire rehaussait la toiture sur
toute sa longueur.
Quatre autres voitures B de deuxième classe, ouvertes "baladeuses" de 60 places
assises sur des banquettes transversales.
Quatre fourgons à deux essieux de 5 m. de longueur complétaient la flotte.
La capacité des voitures fermées étaient de 50 places et celle des voitures
ouvertes de 60.
Tous ces matériels avaient le frein manuel et le frein à vide ainsi que
l'éclairage au pétrole.
Les automotrices Pieper
Les trois automotrices Pieper du nom de leur inventeur Henri Piper
5
prirent la relève du service en 1911 et jusqu'en 1924 avec la gestion de la ligne par les chemin
de fer de Grande Banlieue.
Ces automotrices Pieper
sont des automotrices hybrides, thermique-électriques ou pétroléo-électriques.
Initialement à deux essieux, d'autres suivront d'une capacité plus importante et
seront construites à bogies. De nombreuses motrices ont été commandées par la SNCB
(Chemins de fer belges). En 1910, une automotrice à bogies est envoyée en France
sur le tramway Saint-Germain—Poissy pour essai. Ces automotrices ne donnèrent
pas satisfaction avec des pannes répétées à cause de courts-circuits.
L'automotrice Pieper à deux essieux à l'arrêt de ?? dans la forêt entre
Saint-Germain et Poissy.
Noter l'attelage CGB
à tampon central et le chasse-boeuf.
L'automotrice Pieper à bogies rue Notre-Dame, le long du dépôt du tramway à Poissy.
(Archives
municipales de Poissy)
L'automotrice Pieper à bogies avenue de la République.
Schéma de l'automotrice Pieper à bogie du tramway Saint-Germain—Poissy
Une automotrice Pieper à Bogies, place du Château.
La revue la Nature n°2179 du 3 juillet 1915 livre un article sur la traction
électro-thermique avec une automotrice Pieper comme exemple.
Les automotrices Renault-Scemia
Automotrice Renault-Scemia RS4 AB150 avec le sigle CGB (chemin de fer de Grande
Banlieue), garée Place Maurice Bertaux à Saint-Germain en attente de départ pour
Poissy. Cette automotrice, livrée en 1924 resta en activité jusqu'en 1949. Cette
automotrice dispose d'un embrayage Ferodo avec une boîte de quatre vitesses plus
une marche arrière, d'une transmission par cardans, de freins sur les quatre
roues et un frein de secours sur la transmission. Son poids est d'environ 9 t,
et 13 t en charge. L'empattement était de 3,6 m.
La RS4 disposait de deux compartiments première et deuxième classe. Selon la
demande de l'acheteur, elle pouvait avoir une ou deux cabines de conduite, un
compartiment fourgon et/ou postal. Sa puissance était de 64 chevaux (RS4).
Noter l'attelage CGB
à tampon central et le chasse-boeuf.
Les Chemins de fer de Grande Banlieue
Fin 1911, des locomotives Tubize-Blanc-Misseron furent libérées de la ligne de Paris—Saint-Germain avec l'avènement de l'électricité. Ces locomotives construites par « La Métallurgique » de Tubize ou par « ANF Blanc-Misseron » sous licence Tubize, ont circulé de 1891 à 1911. Suite à leur retrait dû à l'électrification de la ligne, les CGB en achetèrent deux exemplaires qui furent montées sur la place du château. Elles furent l'une après l'autre déraillées afin de les amener jusqu'à la rue de la République en utilisant des rails couchés sur la chaussée, pour les faire rouler. Une fois la machine avancée, les rails étaient retirés et remontés devant et ce jusqu'à rejoindre la voie du Saint-Germain—Poissy. Les changements de direction se faisaient par ripage au cric sur des plaques de tôle. En 1919, leur utilisation furent en contravention avec le règlement interdisant l'exploitation de locomotives à foyer.
La recharge des locomotives s'effectuait au dépôt de Poissy. La
ligne était parcourue en 18 minutes, la difficulté se situait dans la rampe de
55 %o à la sortie de Poissy vers la forêt.
La composition des trains étaient invariablement d'une ou deux voitures fermées
ou baladeuse ou mixte selon la saison et d'un fourgon.
La fréquence était à l'heure en semaine et à la demi-heure les dimanches et
jours fériés.
Les point d'arrêt étaient
à Saint-Germain, rue de la République (terminus), place des Combattants, rue d'Alger, place Vauban
en forêt porte de la forêt, passage à niveau (ligne de Saint-Germain-en-Laye—Saint Germain-Grande-Ceinture), La Croix Pucelle, la Mare aux Boeufs (évitement)
à Poissy Terrasse, boulevard du Nord, Mairie (terminus).
En 1900, il n'y avait qu'un seul évitement à la halte de la Mare aux Boeuf dans la forêt de Saint Germain. Pour augmenter la fréquence des trains la compagnie demandent la création de deux évitements : sur Poissy boulevard du Nors au PK 4,544 dans la côte de Poissy et sur Saint-Germain, à la l'entrée de la forêt au PK 1,259.
Les horaires et les points d'arrêts 1927-1934
En terme de voyageurs, les chiffres sont les suivants :
1901 | 282 000 |
1902 | 246 350 |
1903 | 258 000 |
Un seul accident est à noter à l'évitement de La Mare aux
Bœufs où le tramway dérailla sur une aiguille prise en pointe et se renversa
dans le fossé. Il fallu une locomotive Blanc-Misseron des Tramways de Paris et
du Département de la Seine (TPDS) pour venir au secours; comme la ligne n’était
pas raccordée à celle du Saint-Germain—Poissy, il fallut dérailler le wagon
d’agrès et le faire rouler sur la chaussée, tiré par un cheval jusqu’à la rue de
la République, le remettre sur la voie du Saint-Germain—Poissy et le tirer sur
le lieu du déraillement pour remettre le tramway sur la voie et le ramener au
dépôt de Poissy par une locomotive Francq du dépôt de Poissy envoyée sur place.
En 1910, époque d'un grand changement dans le réseau ferré de la région
parisienne, on envisagea de raccorder la ligne du Saint-Germain—Poissy à celle
du Paris—Saint-Germain en vue d'électrifier l'ensemble. Ce projet fut rejeté par
l'autorité militaire. Il a fallu attendre 1911 pour que les Chemins de fer de
Grande Banlieue réalise ce projet en faisant rouler deux automotrices pétroléo-électriques
Pieper.
La réorganisation de 1910 s'appliquant au lignes de tramways les" Tramways de Paris et du Département de la Seine" (TPDS) se substituent aux "Tramways Mécaniques des Environs de Paris" (TMEP) et reprennent la exploitation de la ligne jusqu'en 1911, date à laquelle les "Chemins de fer de Grande Banlieue" (CGB) reprennent la suite.
L'époque des Chemins de fer de Grand Banlieue (CGB)
Les Chemins de fer de Grande Banlieue (CGB) prirent la relève du tramway le 22 août 1911. Avec cette nouvelle gestion, apparaissent les premières automotrices Pieper de la Société belge "Energie". Infortunément, elles ne donnèrent pas satisfaction, tombant trop souvent en panne ou étant indisponibles pour diverses raisons. Aussi comme les locomotives Francq étaient, depuis peu, arrêtées la compagnie fit venir des machines Tubize Blanc-Misseron des T.P.D.S. du Paris—Saint-Germain (PSG). Comme ces locomotives étaient à foyer, très vite des réclamations de riverains se firent entendre aux mairies de Poissy et de Saint-Germain. Le préfet de Seine-et-Oise rappela le directeur des CGB à l'ordre et ce dernier affirma que cette situation n'était que provisoire et que les locomotives étaient chauffées au coke.
En
1912, une nouvelle ligne CGB fut construite de Poissy à Gency puis Pontoise. Le département de Seine-et-Oise envisagea le transport du maréchage vers Paris par la ligne de Pontoise à Poissy, puis de Poissy à
Saint-Germain et enfin de Saint-Germain à Paris par la ligne de tramway 58 qui passait par Louveciennes,
Port-Marly, Bougival, Rueil-Malmaison, Nanterre, Puteaux, La
Défense, le Pont de Neuilly et Paris par la ligne 43 (Courbevoie—Montparnasse),
la ligne 5 (Trocadéro—Nation), la ligne 12 (Auteuil—Hôtel de Ville).
En 1913, par l'intermédiaire des Ponts et Chaussée, cette ligne fut reliée de
fait à Saint-Germain.
Le service des
Halles centrales de Paris fut ouvert en octobre 1926.
En 1923, après négociation entre les syndicats agricoles et les administrations
de de la Seine-et-Oise et de la Seine, un essai eut lieu mais les locomotives
Pinguely des CGB trop lourdes et pas assez puissantes qui en plus avaient du mal
à s'inscrire dans certaines courbes de la voie tramway et ne fut pas retenu.
d'autant que la Préfecture de police exigeait des machines bi-cabine avec vue
directe sur la voie. C'est pour cette adaptation que le service des Halles
centrales ne vit le jour qu'en 1926 avec de nouvelles locomotives construites
par Schneider et munies de pare-étincelles.
Des wagons spéciaux dits "wagon maraicher" ont été fournis par les syndicats
agricoles. les trains étaient composés de 5 wagons et ne devaient pas dépasser
la charge de 45 tonnes.
Les trains étaient formés à Cergy et recueillaient les maraichage dans les
stations jusqu'à Poissy. Il y avait quatre trains quotidiens à partir de 23h16
et quatre de retour à partir de 2h00 au maximum, mais c'était plus souvent deux.
Les voies intramuros étaient à péage (0,023 Fr la tonne/kilomètres) et le trafic
annuel de 1931 s'éleva à 3370 tonnes de légumes.
Le réseau des CGB complétait le réseau national avec deux branches, une sur l'Ouest : Saint-Germain, V, Poissy, Meulan, Versailles, Magny-en-Vexin, l'autre dans le Sud : "l'Arpajonais", Étampes, Corbeil, Milly, Arpajon. C'était en fait un chemin de fer d'intérêt local comme les chemins de fer départementaux mais à voie normal ave la cote de calage "tramway"6.
En 1921, les CGB furent repris par la nouvelle Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (S.T.C.R.P.).
Les recettes ne couvrant qu'un tiers des dépenses depuis 1913 et
la Guerre de 14-18 aggravant encore le déficit, la fin de la ligne s'acheva en
1933 pour la ligne Pontoise—Poissy et 1939 pour le reste du réseau. Bien que le
réseau fut compatible à la fois avec les voies de l'Ouest et celles des tramways
parisiens, sa fermeture correspondait au déclin des tramways parisiens à
quelques années près.
D'autre part le tracé, pas toujours en site propre, allait devenir incompatible
avec la circulation routière en pleine expansion.
La ligne de tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy au fil des cartes postales
Dans Saint-Germain-en-Laye,
rue de la République
La tête de ligne a été photographiée à plusieurs reprises avec ou sans l'aubette située rue de la République, non loin de l'église Saint-Germain.
(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
La tête de ligne de Saint-Germain, rue de la République donnant sur la rue des
bûcherons. Une locomotive Type Francq & Lamm stationne au terminus sur l'accotement droit (en direction de
Poissy). Vue en direction de Poissy.
Vue en direction de Saint-Germain. On distingue la voie de remise en tête et le clocher de l'église Saint Germain (XVIIIème Siècle)
(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Sur ces cartes postales, voit à droite l'aubette, petite loge où se vendaient les billets.
Rue de Poissy
(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Avenue de Poissy la station du tramway. Vue en direction de Poissy.
La rue de la République avec au fond la place des Combattants où se joint elle
rejoint la rue de ¨Poissy.
Place des Combattants
(Archives
municipales de Saint-Germain-en-Laye)
La place des Combattants, vue en direction de Poissy. À gauche, la
rue de Poissy
(Archives
municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Plusieurs cartes postales de la Place des Combattants, Vue en direction de la
rue de la République. La rue à droite est la rue de Poissy
Avec un train qui se dirige vers Poissy. Derrière les arbres se cache la statue
d'A. Thiers, académicien, député, plusieurs fois ministre mais qui était un
farouche adversaire du chemin de fer dans les années Trente, alors qu'il était
ministre des Travaux publics de Louis Philippe. "Ca ne sera qu'un joujou pour
les parisiens".
Rue d'Alger
La rue d'Alger, Pavillon Louis XIV.
Place Vauban
Place Vauban et l'octroi de la ville. Au fond à droite, la chapelle des
Franciscaines.
Le raccordement avec la voie utilisée par le CGB
Plan des places du Château et Maurice Bertaux dans l'extension maximalq des
lignes T.E.M.P., T.P.D.S. et C.G.B.
Suite à la réorganisation du 1er janvier 1910, la ligne Saint-Germain—Poissy sera raccordée,
en 1911, aux lignes 58 et
60.
(Archives
municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Le raccordement vers les lignes 58 et 60 se prolonge à partir de la
rue de la République, en longeant la rue de la Paroisse, le long de l'église.
(Archives
municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Elle débouche place du Château
(Archives
municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Vue en sens opposé vers Poissy.
À peu près la même vue avec une automotrice Pieper type RS4 à Bogies.
(Archives municipales de
Saint-Germain-en-Laye)
Elle rejoint les voies du 58 et du 60 place Maurice Bertaux.et
s'enfile dans la rue de l'Abreuvoir ou Louix IX.
L'guillage de raccordement avec les lignes 58 et 60.
Forêt de Saint-Germain
Dans la Forêt de Saint-Germain, au niveau du croisement de la route vers
Achères et du passage à niveau de la courte ligne Saint-Germain-en-Laye—Saint-Germain-Grande-Ceinture.
Noter la locomotive à vapeur se dirigeant vers Saint-Germain-Grande-Ceinture et
le "carré" signal non franchissable.
Pour le franchissement du PN, une fois arrêté, le mécanicien du tramway cornait
trois fois pour avertir le garde-barrières qui lui répondait, après vérification
des signaux, par trois coups de trompe si la voie était libre.
Le train Saint-Germain—Poissy coupe la courte ligne
Saint-Germain-Ouest—Saint-Germain-Grande-Ceinture au passage à niveau n°1.
Le remplacement des barrières roulantes par des barrières oscillantes a été
effectué en 1927. L'ancienne maisonnette de garde barrière existe toujours.
Une autre vue au même endroit sur l'accotement droit mais la barrière
roulante est ouverte, le tramway peut franchir le PN.
La Crois Pucelle où le tramway marquait une halte. Aujourd'hui le nom de la
halte est Le Golf.
À l'entrée dans Poissy en lisière de la forêt, une automotrice Pieper RS 4 à
bogies.
Poissy
(Archives
municipales de Poissy)
Le tracé dans Poissy.
(Archives
municipales de Poissy)
Détail du terminus et de la voie d'accès au dépôt.
La côte de Poissy
(Gallica)
Rame du Saint-Germain—Poissy
au sommet de la côte de Poissy. Composition de rame classique avec en une tête
locomotive Francq, suivi d'un fourgon à plateformes d'extrémité à essieux,
puis une voiture fermée à bogies et une voiture dite "baladeuse"
ouverte à bogies également. On retrouvait antérieurement de type de
composition sur les tramways Rueil—Marly puis Paris—Saint-Germain,
exploités tous deux par Léon Émile Léon Francq.
Dans la cote de Poissy un train se dirige vers Saint-Germain. Noter au fond le
pont de la Grande Ceinture
Toujours dans la côte de Poissy (boulevard du Nord), une rame se dirigeant vers Saint-Germain
et une autre vers Poissy.
En direction vers Saint-Germain, la machine était attelée côté voiture
voyageurs, en direction de Poissy, elle était attelée côté fourgon.
Boulevard du Nord (Avenue Ferdinand Lefèvre)
Trois époques : avenue Ferdinand Lefèvre. Celle du train à vapeur jusqu'en 1911,
puis l'automotrice Pieper RS 4 à bogies des TPDS et CGB et enfin actuellement,
en me rendant aux Archives municipales (novembre 2023. Au niveau du pavillon, la voie s'orientait vers la
rue de Paris (aujourd'hui rue du Général de Gaulle).
Elle passait ensuite devant la nouvelle poste construite en 1912. Noter en bas à droite le
"Pavillon".
Vue en direction de Saint-Germain.
Vue en direction de Poissy. La voie est en accotement gauche de la rue.
Place de la République
À droite en direction de Poissy, à gauche en direction de Saint-Germain.
La rue de Paris
Puis elle débouchait place de la mairie.
Le boulevard de la gare et la place de la mairie
La place de la Mairie avec un train se dirigeant vers Saint-Germain va
entrer dans la rue de Paris.
Vue vers la rue de Paris, à gauche après l'immeuble le plus haut.
Vue dans le sens opposé, vers l'accès à la gare dont on voit les rails sur
la droite. Le pont rail au-dessus de la D30. Le pont rail actuel date de août
2018 et pèse 57 tonnes.
Un train vient de quitter le terminus en direction de Saint-Germain. Il passe
devant la mairie.
En 1909, le char de la Reine à l'occasion de la grande cavalcade avec le train
arrivant au terminus devant la gare de Poissy. Au fond le bâtiment de la gare
Ouest.
Ces deux cartes postales sont intéressantes rares parce que postérieures aux précédentes,
bien que prises à peu près au même endroit mais on distingue sur les deux les
rails de la ligne Pontoise—Poissy construite en 1912-1935.
Sur ce plan on distingue l'ébauche de la voie du Pontoise—Poissy qui tourne pour
s'introduire dans le boulevard de Maisons.
La ligne CGB Pontoise—Poissy après avoir traversé le pont sur la Seine, passait
sous l'étroit pont du Chemin de fer de l'Ouest.
En
1913, la ligne Pontoise—Poissy des CGB (en vert) était raccordée à celle du
Saint-Germain—Poissy (en rouge).
Venant du Pont sur la Seine la ligne CGB passait sous l'étroit pont du chemin de
fer de l'Ouest, coupait la ligne CGB et puis tournait à gauche dans le boulevard
de Maisons et se raccordait au Saint-Germain—Poissy avant de rejoindre (383 m.)
le dépôt commun qui avait été agrandi.
Le terminus de Poissy
Le train venant de Saint-Germain s'achemine vers le terminus et s'engage dans la
rue Notre-Dame.
La gare de Poissy est mise en service en 1843 par la Compagnie du chemin de fer
de Paris à Rouen. Elle a été reconstruite dans les années 1870. Le bâtiment
actuel date de 1987.
Sources
: Sites :
Notes
:
2
Tramways
Mécaniques des Environs de Paris (1896-1910)
3
Les
locomotives sans foyer sont des locomotives dépourvues de chaudière.
C'est l'ingénieur Émile Lamm, franco-américain qui en est
l'inventeur.
À la place de la chaudière un accumulateur de vapeur, sorte de
réservoir rempli d'eau bouillante, est chargé de vapeur provenant
d'une chaudière fixe.
La locomotive fonctionne sur cette réserve de vapeur puis doit se
recharger pour être de nouveau Fonctionnelle. Ces locomotives
étaient employées dans les industries chimiques sensibles au feu.
Au début des tramways, ce type de machine fut mis en service pour la
traction des tramways (Paris—Saint-Germain). C'est
l'Ingénieur Léon Francq de la compagnie des Tramways Mécaniques des
Environs de Paris qui en était le promoteur.
4 Contrairement à
ce qui est écrit sur la carte postale, il s'agit du boulevard de
Maisons, aujourd'hui Maurice Bertaux.
Si une image de cette page vous paraissait non libre de droits, merci de m'en faire part
(Archives
de Poissy)
Afffiche publicitaire relative aux tramways mécaniques de Saint-Germain à
Poissy.
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Tramway_mécanique_de_Saint-Germain_à_Poissy
- Bichon_Photographe_btv1b1200190w_1 & 2 Gallica
J.O. du 19 octobre 1911 page 8540. Gallica
Mémoires et compte rendu des travaux de la société des Ingénieurs civils de
France - 1899 - CNUM