Mémoire de la ligne

La ligne de tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy
5,4 Km.

Marc André Dubout

Sommaire

La ligne de tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy au gré des archives

 

Histoire

Avant le tramway, un service de diligence assurait la liaison avec Saint-Germain. Ce service était renforcé les jours de marchés.
E, 1856, la vicomte Mazenod, promoteur et concessionnaire du tramway Rueil—Marly, récement construit avait demandé une concession pour une ligne allant de Saint-Germain à Poissy par la forêt mais cette demande n'eut pas de suite.
C'est sur proposition de l'Ingénieur des Ponts et Chaussée remontant à l'année 1856, que l'idée d'un tramway hippomobile fut lancée pour se substituer au service des diligences. L'essor encore timide des tramways commençait à se réveiller et plusieurs voies ferrées locales tissaient un réseau dans l'Ouest parisien. Alors les Pisciaçais se mobilisèrent pour obtenir leur liaison ferrée entre la gare de Saint Germain et celle de Poissy ouverte en 18431.

Par ailleurs, trois ingénieurs civils, Edmond Coignet, Léon Francq et Paul Grosselin avaient déjà construit et exploité plusieurs lignes de tramways sous l'appellation Tramways Mécaniques des Environs de Paris2 (TEMP). Ce sont eux qui postulèrent au projet du tramway de Poissy.
La ligne leur fut concédée par décret du 18 mai 1895 pour une durée de 75 ans (jusqu'au 31 décembre 1970. L'exploitation de la ligne commence en avril 1896 et se fait au moyen de convois tractés par des locomotives sans foyer3. Pour exploiter la ligne, conformément au cahier des charges, Coignet, Francq et Grosselin deviennent officiellement les concessionnaires de la ligne par décret du 8 janvier 1897.

(Archives municipales de Poissy)
En juin 1896, le Préfet de Seine-et-Oise, Pierre Elie Gentil ouvre une enquête d'utilité public sur l'avant projet de raccordement  avec le dépôt de Poissy, situé sur des terrains de la Compagnie de l'Ouest. Les pièces seront déposées du 1er au 31 juillet 1896 inclus en mairie exclusivement pour les personnes qui voudraient en prendre connaissance. Un registre sera ouvert aux heures d'ouverture de la mairie pour y inscrire les observations  auxquelles pourra donner lieu l'avant-projet dont il s'agit. Au terme du délai d'enquête, une Commission  de neuf membres se réunira à la mairie de Poissy, le 5 août 1896 à 2 heures du soir pour examiner les observations consignées au registre. Elle pourra entendre les ingénieurs employés dans le département et toutes autres personnes qu'elle croira devoir consulter. Après recueil des renseignements dont elle aura besoin, cette Commission donnera son avis sur l'utilité et les questions qui lui seront posées par l"Administration, à  la suite de quoi, un procès-verbal sera remis par le Président à la préfecture dans un délai de quinze jours avec tous les documents de l'affaire.
le conseil municipal de Poissy est invité à émettre son avis et la délibération sera jointe au dossier .
Le présent arrêté sera affiché dans toutes les communes du canton de Poissy. Les maires adresseront les certificats constatant l'accomplissement de cette formalité seront adressés à la Préfecture et copie en sera donnée à l'Ingénieur en chef  des Ponts et Chaussées, aux Membres de la Commission, aux rétrocessionnaires.

En 1910, les TMEP alors en faillite sont repris par la compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine (TPDS) qui devient officiellement concessionnaire de la ligne le 1er juin 1910 mais très vite les TPDS entament des négociations avec la Compagnie des Chemins de fer de Grande Banlieue  (CGB) qui exploite un important réseau secondaire en Seine-et-Oise et une convention est signée entre les deux compagnies le 13 juillet 1910 pour la cession de la ligne, cette dernière ne devient officiellement concessionnaire de la ligne qu'au 22 août 1911 (cependant il est probable que la CGB ait repris l'exploitation de la ligne à la suite de la convention de cession du 13 juillet 1910).

Chronologie

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 6 juin 1890

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 3 septembre 1891

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 20 octobre 1891

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 4 décembre 1891

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 21 décembre 1891

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 24 juin 1892

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 12 octobre 1892

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 30 décembre 1892

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 24 février 1893

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 13 mars 1893

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 21 avril 1893

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 30 mai 1893

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 15 septembre 1893

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 6 octobre 1893

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Le 22 décembre 1893

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 2 mars 1894

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 9 mars 1894

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 25 mai 1894

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 8 juin 1894

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 22 juin 1894

 

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 9 janvier 1895

Le 8 mai 1895
(Bibliothèque Nationale)

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 11 mars 1895

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 19 juillet 1895

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 2 août 1895

 

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 4 octobre 1895

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 5 octobre 1895, le rapport de l'ingénieur ordinaire sur le tramway Saint-Germain à Poissy.

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 8 octobre 1895

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 29 novembre 1895

 Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 27 décembre 1895

 

 

Archives municipales de Poissy
Le 10 janvier 1896, MM. Coignet, Francq et Grosselin écrivent au Maire de Poissy pour lui adresser une note contenant l'indication des principaux points qui paraissent devoir servir d'élément à la rédaction de l'acte à établir relativement à l'autorisation à obtenir pour la construction de la voie de raccordement entre le terminus de la ligne de tramway et son dépôt à Poissy.
Ils joignent le plan indiquant le tracé de la voie éventuelle de raccordement du terminus au dépôt qui doit être joint à l'acte d'autorisation.

Archives municipales de Poissy
Plan global de la voie.

Archives municipales de Poissy
Détail

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Le 14 février 1896

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 20 mars 1896

Archives municipales de Poissy
Le 1er avril 1896, les concessionnaires des TMEP écrivent au Maire de Poissy pour l'informer que sur leur demande le Préfet de Seine-et-Oise a rendu un arrêté concernant l'établissement du tramway de Saint-Germain à Poissy et plus particulièrement pour obtenir son autorisation de déposer rails et traverses, dans la rue Notre Dame, en vue du prolongement du terminus de Poissy au dépôt. Le préfet avise que cette autorisation rel-ve de la compétence du maire.

Archives municipales de Poissy
Arrêt préfectoral incomplet émis de la Préfecture de Seine-et-Oise au vu de la lettre du 9 avril 1896 par laquelle MM. Coignet, Francq et Grosselin, rétrocessionnaires du tramways de Saint-Germain à Poissy sollicitent l'autorisation de déplacer la guérite de cantonnier et deux marronniers qui se trouvent dans l'alignement du tracé définitif et d'interdire la circulation sur la Route nationale 13, rue de Paris dans la traverse de Poissy pendant l'exécution des travaux de la voie, au vu des rapports des ingénieurs.
Cette guérite sera déposée et reposée parallèlement à 8,00 m. de distance de la chaussée et les deux marronniers seront replantés sur le même côté parallèlement et à 10 m. de la chaussée conformément aux instructions données par les ingénieurs.
De même la circulation générale des voitures sera interdite pendant la durée des travaux..
Le reste du document n'a pas été retrouvé.

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 30 avril 1896

Archives municipales de Poissy
 

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Projet de traité, non daté entre la ville de Poissy et les concessionnaires de la compagnie du tramway.
Il a été convenu ce qui suit :
La Ville de Poissy autorise l'établissement sur les voies municipales, rue Notre-Dame et boulevard de Maisons projeté, et quand ces voies seront livrées à la circulation, d'une voie ferrée de raccordement entre la ligne de tramway de Saint-Germain à Poissy d'une part et le dépôt de matériel qui doit être installé sur ce terrain de la Compagnie de Chemin de fer de l'Ouest.
Cette voie pourra être établie suivant le plan, ci-annexé qui la mentionne par une teinte bleue ; elle pourra être modifiée ultérieurement selon les besoins du service, le Ville de Poissy et Messieurs les ingénieurs du contrôle se réservant d'approuver les nouvelles dispositions.
L'autorisation est donnée* pour toute la durée de l'exploitation du tramway et tant que le dépôt projeté à l'extrémité du boulevard de Maisons sera maintenu. Cette autorisation pourra être transmise à la Compagnie que les Concessionnaires doivent se substituer aux termes du décret du 24 mai 1895.
Enfin un arrêté pourra être pris par M. le Préfet de Seine-et-Oise sur les conditions de construction et de circulation du matériel sur la voie de raccordement autorisé par les présents.

* au crayon a été rajoutée cette nuance : "pour une durée susceptible de renouvellement et moyennant une redevance annuelle".

À Versailles le 3 juin 1896, pour le préfet, le Conseillé de préfecture M. Goris
Le service vicinal de la Ville de Poissy, CG 30.

Le préfet :

arrêtons :

Signé

Archives municipales de Poissy)
Le 5 juin 1896, observations présentées lors de la visite fait le 5 juin 1896 par Monsieur H. Agent voyer à Poissy en présence de M. le Maire de Poissy, un adjoint, M. L , conducteur des Ponts et Chaussées, M. Francq, concessionnaire du tramway de Saint-Germain à Poissy, l'architecte voyer à Poissy et un représentant de la Compagnie du gaz.
Il a été procédé à l'examen des travaux exécutés par la société du tramway principalement en ce qui se rapporte au raccordement des voies communales qui aboutissent sur la ligne du tramway. Il a été reconnu que toute la partie de la voie qui a été posée dans la largeur du boulevard du Port (boulevard Gambetta) à son embranchement avec la RN n°13 devra être baissée pour que les traverses n'excèdent pas la niveau actuel du caniveau, qu'une rangée de pavés devra également être ajoutée au long du cassis pour le rétablir dans sa largeur primitive. Le raccordement du caniveau du côté gauche du boulevard du Port devra être légèrement modifié pour faciliter l'écoulement des eaux qui traverseront la voie par un caniveau en pavés, construit entre deux traverses. Il a été fait observer aussi qu'il serait regrettable que les eaux pluviales qui descendent la côte de Poissy, côté droit de la RN n°13 fussent envoyées sur le boulevard du Port d'où elles viendraient se jeter dans la canalisation qui passe sous la rue de Conflans après un parcours d'environ un kilomètre alors qu'à quelques centaines de mètres du boulevard du Port, elles pourraient être déversées dans l'égout de la rue de Paris
La traversée du boulevard de la Croix verte (Ceinture) paraît devoir être totalement modifiée, la voie est trop élevée au-dessus du caniveau de la RN n°13 et revu l'accès du boulevard presque impossible ; le caniveau à double revers qui ramène les eaux pluviales du côté droit du boulevard sur le côté gauche doit être refait avec une largeur de 1, 25 m. et prolongé suivant l'élargissement projeté du boulevard.
Enfin il a été demandé que le raccordement du pavage de la rue de Paris fut prolongé dans cette rue sur toute la largeur de chaussée et sur une longueur de 3 mètres.
De ce qui précède les présents à cette réunion ont dressé le présent procès-verbal qui a été déposé à la mairie.

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 11 juin 1896


Le 12 juin 1896, le délégué du préfet de Seine-et-Oise adresse au Maire de Poissy la lettre suivante.
Par décision du 3 juin courant M. le Ministre des Travaux publics m'a autorisé à soumettre à 'enquête réglementaire l'avant-projet de raccordement du terminus actuel à Poissy du tramway de Saint-Germain à Poissy, avec le dépôt que les rétrocessionnaires se proposent d'établir sur des terrains appartenant à la Compagnie de l'Ouest. Le raccordement dont il s'agit étant

2ème page à photographier pour finir

 

Archives municipales de Poissy
Le 13 juin 1896,  le service vicinal de la circonscription remet au Maire de Poissy un calque du plan de la rue Notre-Dame indiquant les cotes en hauteur aux abords de la propriété Filloche pour montrer que la voie du tramway en place a un niveau trop élevé pour assurer le dégagement du parpaing demandé par le propriétaire. Il en demande avis au maire.
Les bancs de l'arrêt du boulevard sont scellés entre les deux croisées de la maison, à l'endroit désigné le 5 juin.

Archives municipales de Poissy
Le 23 juin 1896,le Préfet E. Gentil publie l'affiche d'enquête d'utilité publique sur l'avant-projet concernant le dépôt des pièces de l'avant projet prescrivant l'ouverture de l'enquête et nommant les membres de la commission.

Archives municipales de Poissy
 

Archives municipales de Poissy)
Le 10 juillet 1896, lettre, d'un riverain, adressée à M. M, Maire de Poissy.
La Compagnie de tramway pour établir sa ligne a détruit ?? ma maison, sise Côte de Poissy au numéro 9, un tuyau en fonte qui servait à l'écoulement des eaux pluviales et à remplacer ce tuyau par une rigole en bois sans pente.
Les eaux au lieu de couler dans le ruisseau se perdent maintenant dans la terre du trottoir de cette rigole, ce qui est très ennuyeux pour les habitants. Il appelle l'attention du maire sur un passage en pavé d'un mètre de long que la Compagnie du tramway a fait établir entre les rails devant chaque propriété de la rue de Poissy à Saint-Germain.
Il demande au maire d'obtenir par ses administrés qu'ils créent devant leur porte un passage en pavé au lieu d'être obligés de traverser la voie dans les cailloux.

Archives municipales de Poissy)
Lettre du 17 juillet 1896, d'un riverain s'adressant au Maire de Poissy l'informant que suite à la pose de la voie du tramway de Saint-Germain à Poissy, le trottoir de sa propriété située à l'angle de la place de la République et de la rue de Paris se trouve remanié d'une façon telle que les eaux descendant de la portion supérieure de la rue de Paris entreront par les soupiraux dans la cave de Madame R., épicière, sa locataire.
L'intéressé demande au maire d'examiner cet état de chose qui pourrait lui causer un grand préjudice, sa locataire étant fortement lésée.
Il compte sur sa bienveillante équité pour obtenir un prompt résultat.

(Archives municipales de Poissy)
Note pour la prévision des pavages de tramway transmise à M. L, Conducteur des Ponts et Chaussées, le 22 juillet 1896
Réviser pour les pavages de la mairie et aux abords après un certain temps de prise de service plus pour ?? la voie et pouvoir se rendre un compte exact de la situation et rendre à la rue de Paris sa viabilité et son état. Bouché l'égout en face le n° 40 bis, état dangereux rétablissement d'une descente en égout dont la suppression a été entérinée mais à charge de rétablissement en autre place ( au droit de la propriété ??).
Traverse de la rue au pain Chemin n°30, voir la note de l'agent voyer cantonal.
Bouche d'égout au droit du n° 42 ?? que pour celle au droit du N° bis .
Au droit de l'immeuble n° 104, dévers dangereux.
Bouche d'égout au droit du n°108, même observation mais j'ai l'intention de supprimer purement et simplement pour faciliter le raccordement avec le pavage tramway.
Du n°10 qui fait l'angle de rue conduisant au marché jusque et y compris l'immeuble Dollé qui fait l'angle de la rue qui conduit aux

Le 5 août 1896 à 2 heures, la commission, nommée par arrêté préfectoral en date du 23 juin s'est réunie à la mairie de Poissy. Tous le membres de la commission étaient présents.
Monsieur M. a été nommé président, M. G a été nommé secrétaire. Monsieur D., ingénieur des Ponts et Chaussées de l'arrondissement de Versailles et Monsieur Francq, l'un des concessionnaires du tramway assistaient à la réunion.
Monsieur le président a soumis à la commission, les diverses pièces du dossier
Il a donné communication du registre d'enquête ouvert par lui à la date du 1er juillet 1896 et clos le 31 du même mois. Aucune personne ne s'est rendue à la mairie pendant la période indiquée. Le registre est net de toute abréviation.
La commission mise en demeure d'exprimer son avis sur la question du maintien de l'avant-projet et sur son principe d'utilité publique a émis un vote favorable à l'unanimité des voix.

Archives municipales de Poissy
Le 7 août 1896, le conseil de préfecture délégué demande au Maire de Poissy de vouloir bien retourner d'urgence le dossier de l'enquête du raccordement  du tramway au dépôt de Poissy, accompagné du procès-verbal de la commission d'enquête.
Cette affaire étant soumise au Conseil général dans sa très prochaine session d'août courant.


   à classer

 


 

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 21 octobre 1896

 

Le répertoire de la législation des chemins de fer français, réseaux secondaires d'intérêt général, chemins de fer d'intérêt local et tramways - 1901 mentionnent quelques dates concernant le tramway Saint-Germain—Poissy.

(Bibliothèque Nationale)

 

 

 

 

(Bibliothèque Nationale)

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
 

(Bibliothèque Nationale)
Le 5 février 1898

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 12 février 1897

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 1er mai 1897

Le 8 mai 1897
(Bibliothèque Nationale)

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 2 juillet 1897

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 16 juillet 1897

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 12 novembre 1897

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 20 mai 1898

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 15 juillet 1898

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 19 août 1898

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 4 novembre 1898

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 16 décembre 1898

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 23 décembre 1898

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 27 juin 1907,

 

 


 

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Première cession ordinaire du Conseil général Exploitation location d'autobus

 

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Deuxième cession ordinaire du Conseil général tarifs avenant du 19 février 1902 Proorgation

 

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Deuxième cession ordinaire du Conseil général Location d'autobus. Règlement  de la dépense.

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 20 février 1922

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 24 mars 1922

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 10 avril 1922

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 13 avril 1922

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 22 avril 1922

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
1923

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Automne 1923

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 24 octobre 1923, le rapport de l'ingénieur sur la réorganisation de l'exploitation de la ligne de Saint-Germain à Poissy.

 


Septembre 1923

 

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 6 mars 1926

 

 

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
 

 

 

Le tracé de la ligne et la voie

La ligne fut concédée le 21 novembre 1894 jusqu'en 1970. Elle fut exploitée par le TEMP en 1896 puis par les TPDS jusqu'en 1911, date à laquelle elle est intégrée au réseau des CGB, en correspondance à Poissy avec la ligne Poissy—Pontoise déjà intégrée dans ce vaste réseau de Seine-et-Oise.
Dans le années Trente l'apparition des autobus sonna l'abolition de la ligne ainsi que de celle de Poissy—Pontoise. Elles furent toutes les deux déferrées à la vaille de la Guerre en 1939

La ligne, construite en voie normale (cote de calage tramways parisiens) a son terminus à Saint-Germain, au début de la rue de Poissy (avenue de la République) non loin de l'église Saint-Germain. Elle est sans correspondance directe avec les lignes 58 et 60 des tramways parisiens qui ont leur terminus, en impasse, sur la gauche de l'église Saint-Germain.
Elle suit cette rue, rejoint la D 190, traverse la place Vauban et pénètre dans la forêt de Saint-Germain. Elle croise la RN 184 ainsi que la courte ligne Saint-Germain-en-Laye—Saint Germain-Grande-Ceinture. Elle continue dans la même direction, croise la route de la Croix de Montchevreuil puis la route de la Mare aux Boeufs (évitement) et arrive à la limite de Poissy au niveau de la route aux Dames. Elle quitte la D 190 pour prendre à gauche la rue de Paris (Av. Fernand Lefèvre) qu'elle suit jusqu'au "Pavillon". Elle longe la rue de Paris (rue du Général De Gaulle) jusqu'au terminus place de la mairie pourvu d'un évitement. Elle continue Boulevard de Maisons (Bd. Maurice Bertaux) suit en courbe la rue Notre-Dame (Bd. Victor Hugo), tourne à gauche dans le boulevard de Maisons qu'elle quitte sur la gauche, après la rectification de l'accès à la gare, pour pénétrer dans le dépôt. 
La voie de 1,44 m. acceptait un gabarit de 2,25 m. Les courbes minimales étaient de 30 m. de rayon et les déclivités maximales de 55 mm. par mètres (rampe de Poissy au plateau de la forêt). Elle était armée en rails de 20 Kg/m.
Les tracés de l'avant-projet non réalisé.

Le Service des Eaux et Forêts avait interdit l'utilisation des machines à vapeur comprenant un foyer, à cause des escarbilles qui auraient pu mettre en feu dans la forêt entre Saint-Germain et Poissy. De même, l'autorisation de tendre un fil électrique pour l'alimentation du tramway avait été refusé. À cette époque Léon Francq Jeune exploitait La ligne 58 des tramways parisiens (ParisSaint-Germain par la nationale 13).

Le dépôt du tramway

Le dépôt était situé en extrémité de ligne et occupait un terrain appartenant à la Compagnie de l'Ouest sur la ligne Paris—Rouen et donnant sur la cour des marchandises. Des aiguillages enroulés donnaient accès à six voies dont quatre abritées sous un hangar en bois où étaient garées les voitures voyageurs. Deux voies supplémentaires sur fosse, destinées au garage des locomotives possédaient une centrale de chargement de vapeur pour les locomotives.
Toutes les voies se terminaient perpendiculairement à la rue du Port.

(Archives municipales de Poissy)
Le plan des voies du dépôt.


Une locomotive Lamm et Francq stationne rue Notre-Dame4, prête au départ pour Saint-Germain.
On distingue à gauche les hangars en bois du dépôt.

(Gallica) Confirmer la source 016
Une autre photo sur laquelle on voit les machines Lamm & Francq du type 1 garées dans la travée de gauche. Dans les deux autres travées sont garées des voitures voyageurs et sur le grill du dépôt une voiture et un fourgon à essieux  stationnent.


La remise du tramway agrandie. Photo sans doute prise lors des inondations de 1910. La deuxième travée sur la gauche était le garage des machines avec au fond les chaudières pour le rechargement de vapeur. La première travée est une extension dans laquelle une voiture est garée.

À une époque plus tardive, vers 1912, le dépôt s'est agrandi avec l'arrivée de la ligne de Pontoise—Poissy des Chemins de fer des Grandes Banlieue (CGB) et son service voyageurs qui a fonctionné jusqu'en 1930-4.
Si les ateliers et dépôt ont perduré, l'extension s'est faite sur la gauche du schéma, dans la cour des marchandises avec la création d'une voie dee remise en tête aboutissant en tiroir devant le bâtiment voyageurs, une voie de débord aboutissant à la halle des marchandises et d'une voie de transbordement parallèle à celle de la Compagnie de l'Ouest-
État et reliée à elle par une paire de plaques tournantes.

 

 

Le matériel roulant

Le tramway Saint-Germain—Poissy a connu plusieurs modes de traction. Dès 1896, les cinq locomotives étaient des machines sans foyer système Lamm & Francq. Ce type de locomotive (type 3 modifié ex.PSG avec condenseur d'air horizontal en toiture).
Ces machines étaient inutilisées sur le Paris—Germain (ligne 58) à cause de leur manque de puissance avant leur modification.
Les trois premières vont avoir un nouveau réservoir avec surchauffeur à foyer et du coup une cheminée pare-escarbilles (type 3bis). Les deux dernières seront munies d'un condenseur à air horizontal, sur le toit. À l'occasion de ces modifications l'empattement fur réduit à 1,55 m. et le diamètres des roues à 0,84 m.

Dès 1878, Léon Francq fait fonctionner sa locomotive sur la ligne de tramway de Rueil à Marly-le-Roi, à la suite de quoi plusieurs exemplaires continuent l'exploitation sur ce qui deviendra le Paris—Saint-Germain, puis sur le Saint-Germain—Poissy.

Dans le principe de locomotive sans foyer inventé par l'ingénieur franco-américain Lamm, la locomotive ne possède pas de chaudière, c'est à dire qu'elle ne produit pas sa propre vapeur. Elle dispose d'un accumulateur de vapeur, un réservoir rempli d'eau bouillante, qui peut être chargé avec de la vapeur provenant d'une chaudière stationnaire, en général aux extrémités de la ligne qu'elle exploite. Son  accumulateur de vapeur rempli, la locomotive fonctionne alors sur la réserve de vapeur stockée jusqu'à ce qu'une nouvelle charge soit nécessaire.

(Gallica - 1er avril 1897 )
L'ouvrage "Les mémoires et compte rendu des travaux de la Société des ingénieurs civils de France" nous renseigne, avec détails, sur le principe des locomotives sans foyer.

 

 

  

 

Il y avait quatre voitures fermée AB à plateformes d'extrémité, première et deuxième classe d'une longueur de 10 m. et d'une largeur de 2,10 m. Leur poids était de 5,6 tonnes. Les deux compartiments étaient séparés par une cloison et pourvus de banquettes longitudinales en velours pour les 1ère classes et en bois vernis pour les 2ème. Leur livrée était de couleur verte avec liserets jaunes. un panneau publicitaire rehaussait la toiture sur toute sa longueur.
Quatre autres voitures B de deuxième classe, ouvertes "baladeuses" de 60 places assises sur des banquettes transversales.
Quatre  fourgons à deux essieux de 5 m. de longueur complétaient la flotte.
La capacité des voitures fermées étaient de 50 places et celle des voitures ouvertes de 60.
Tous ces matériels avaient le frein manuel et le frein à vide ainsi que l'éclairage au pétrole.

Les trois automotrices Pieper du nom de leur inventeur Henri Piper 5 prirent la relève du service en 1911 et jusqu'en 1924 avec la gestion de la ligne par les chemin de fer de Grande Banlieue.
Ces automotrices Pieper sont des automotrices hybrides, thermique-électriques ou pétroléo-électriques. Initialement à deux essieux, d'autres suivront d'une capacité plus importante et seront construites à bogies. De nombreuses motrices ont été commandées par la SNCB (Chemins de fer belges). En 1910, une automotrice à bogies est envoyée en France sur le tramway Saint-Germain—Poissy pour essai. Ces automotrices ne donnèrent pas satisfaction avec des pannes répétées à cause de courts-circuits.


L'automotrice Pieper à deux essieux à l'arrêt de ?? dans la forêt entre Saint-Germain et Poissy.
Noter l'attelage CGB à tampon central et le chasse-boeuf.


L'automotrice Pieper à bogies rue Notre-Dame, le long du dépôt du tramway à Poissy.

(Archives municipales de Poissy)
L'automotrice Pieper à bogies avenue de la République.


Schéma de l'automotrice Pieper à bogie du tramway Saint-Germain—Poissy


Une automotrice Pieper à Bogies, place du Château.


La revue la Nature n°2179 du 3 juillet 1915 livre un article sur la traction électro-thermique avec une automotrice Pieper comme exemple.

Automotrice Renault-Scemia RS4 AB150 avec le sigle CGB (chemin de fer de Grande Banlieue), garée Place Maurice Bertaux à Saint-Germain en attente de départ pour Poissy. Cette automotrice, livrée en 1924 resta en activité jusqu'en 1949. Cette automotrice dispose d'un embrayage Ferodo avec une boîte de quatre vitesses plus une marche arrière, d'une transmission par cardans, de freins sur les quatre roues et un frein de secours sur la transmission. Son poids est d'environ 9 t, et 13 t en charge. L'empattement était de 3,6 m.
La RS4 disposait de deux compartiments première et deuxième classe. Selon la demande de l'acheteur, elle pouvait avoir une ou deux cabines de conduite, un compartiment fourgon et/ou postal. Sa puissance était de 64 chevaux (RS4).
Noter l'attelage CGB à tampon central et le chasse-boeuf.

Fin 1911, des locomotives Tubize-Blanc-Misseron furent libérées de la ligne de Paris—Saint-Germain avec l'avènement de l'électricité. Ces locomotives construites par « La Métallurgique » de Tubize ou par « ANF Blanc-Misseron » sous licence Tubize, ont circulé de 1891 à 1911. Suite à leur retrait dû à l'électrification de la ligne, les CGB en achetèrent deux exemplaires qui furent montées sur la place du château. Elles furent l'une après l'autre déraillées afin de les amener jusqu'à la rue de la République en utilisant des rails couchés sur la chaussée, pour les faire rouler. Une fois la machine avancée, les rails étaient retirés et remontés devant et ce jusqu'à rejoindre la voie du Saint-Germain—Poissy. Les changements de direction se faisaient par ripage au cric sur des plaques de tôle. En 1919, leur utilisation furent en contravention avec le règlement interdisant l'exploitation de locomotives à foyer.

 

 

L'exploitation

La recharge des locomotives s'effectuait au dépôt de Poissy. La ligne était parcourue en 18 minutes, la difficulté se situait dans la rampe de 55 %o à la sortie de Poissy vers la forêt.
La composition des trains étaient invariablement d'une ou deux voitures fermées ou baladeuse ou mixte selon la saison et d'un fourgon.
La fréquence était à l'heure en semaine et à la demi-heure les dimanches et jours fériés.
Les point d'arrêt étaient

En 1900, il n'y avait qu'un seul évitement à la halte de la Mare aux Boeuf dans la forêt de Saint Germain. Pour augmenter la fréquence des trains la compagnie demandent la création de deux évitements : sur Poissy boulevard du Nors  au PK 4,544 dans la côte de Poissy et sur Saint-Germain, à la l'entrée de la forêt au PK 1,259.

Les horaires et les points d'arrêts 1927-1934

En terme de voyageurs, les chiffres sont les suivants :

1901 282 000
1902 246 350
1903 258 000

Un seul accident est à noter à l'évitement de La Mare aux Bœufs où le tramway dérailla sur une aiguille prise en pointe et se renversa dans le fossé. Il fallu une locomotive Blanc-Misseron des Tramways de Paris et du Département de la Seine (TPDS) pour venir au secours; comme la ligne n’était pas raccordée à celle du Saint-Germain—Poissy, il fallut dérailler le wagon d’agrès et le faire rouler sur la chaussée, tiré par un cheval jusqu’à la rue de la République, le remettre sur la voie du Saint-Germain—Poissy et le tirer sur le lieu du déraillement pour remettre le tramway sur la voie et le ramener au dépôt de Poissy par une locomotive Francq du dépôt de Poissy envoyée sur place.
En 1910, époque d'un grand changement dans le réseau ferré de la région parisienne, on envisagea de raccorder la ligne du Saint-Germain—Poissy à celle du Paris—Saint-Germain en vue d'électrifier l'ensemble. Ce projet fut rejeté par l'autorité militaire. Il a fallu attendre 1911 pour que les Chemins de fer de Grande Banlieue réalise ce projet en faisant rouler deux automotrices pétroléo-électriques Pieper.

La réorganisation de 1910 s'appliquant au lignes de tramways les" Tramways de Paris et du Département de la Seine" (TPDS) se substituent aux "Tramways Mécaniques des Environs de Paris" (TMEP) et reprennent la exploitation de la ligne jusqu'en 1911, date à laquelle les "Chemins de fer de Grande Banlieue" (CGB) reprennent la suite.

L'époque des Chemins de fer de Grand Banlieue (CGB)

Les Chemins de fer de Grande Banlieue (CGB) prirent la relève du tramway le 22 août 1911. Avec cette nouvelle gestion, apparaissent les premières automotrices Pieper de la Société belge "Energie". Infortunément, elles ne donnèrent pas satisfaction, tombant trop souvent en panne ou étant indisponibles pour diverses raisons. Aussi comme les locomotives Francq étaient, depuis peu, arrêtées la compagnie fit venir des machines Tubize Blanc-Misseron des T.P.D.S. du Paris—Saint-Germain (PSG). Comme ces locomotives étaient à foyer, très vite des réclamations de riverains se firent entendre aux mairies de Poissy et de Saint-Germain. Le préfet de Seine-et-Oise rappela le directeur des CGB à l'ordre et ce dernier affirma que cette situation n'était que provisoire et que les locomotives étaient chauffées au coke.

En 1912, une nouvelle ligne CGB fut construite de Poissy à Gency puis Pontoise. Le département de Seine-et-Oise envisagea le transport du maréchage vers Paris par la ligne de Pontoise à Poissy, puis de Poissy à Saint-Germain et enfin de Saint-Germain à Paris par la ligne de tramway 58 qui passait par Louveciennes, Port-Marly, Bougival, Rueil-Malmaison, Nanterre, Puteaux, La Défense, le Pont de Neuilly et Paris par la ligne 43 (Courbevoie—Montparnasse), la ligne 5 (Trocadéro—Nation), la ligne 12 (Auteuil—Hôtel de Ville).
En 1913, par l'intermédiaire des Ponts et Chaussée, cette ligne fut reliée de fait à Saint-Germain.
Le service des Halles centrales de Paris fut ouvert en octobre 1926.
En 1923, après négociation entre les syndicats agricoles et les administrations de de la Seine-et-Oise et de la Seine, un essai eut lieu mais les locomotives Pinguely des CGB trop lourdes et pas assez puissantes qui en plus avaient du mal à s'inscrire dans certaines courbes de la voie tramway et ne fut pas retenu. d'autant que la Préfecture de police exigeait des machines bi-cabine avec vue directe sur la voie. C'est pour cette adaptation que le service des Halles centrales ne vit le jour qu'en 1926 avec de nouvelles locomotives construites par Schneider et munies de pare-étincelles.
Des wagons spéciaux dits "wagon maraicher" ont été fournis par les syndicats agricoles. les trains étaient composés de 5 wagons et ne devaient pas dépasser la charge de 45 tonnes.
Les trains étaient formés à Cergy et recueillaient les maraichage dans les stations jusqu'à Poissy. Il y avait quatre trains quotidiens à partir de 23h16 et quatre de retour à partir de 2h00 au maximum, mais c'était plus souvent deux. Les voies intramuros étaient à péage (0,023 Fr la tonne/kilomètres) et le trafic annuel de 1931 s'éleva à 3370 tonnes de légumes.

Le réseau des CGB complétait le réseau national avec deux branches, une sur l'Ouest : Saint-Germain, V, Poissy, Meulan, Versailles, Magny-en-Vexin, l'autre dans le Sud : "l'Arpajonais", Étampes, Corbeil, Milly, Arpajon. C'était en fait un chemin de fer d'intérêt local comme les chemins de fer départementaux mais à voie normal ave la cote de calage "tramway"6.

En 1921, les CGB furent repris par la nouvelle Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (S.T.C.R.P.).

Les recettes ne couvrant qu'un tiers des dépenses depuis 1913 et la Guerre de 14-18 aggravant encore le déficit, la fin de la ligne s'acheva en 1933 pour la ligne Pontoise—Poissy et 1939 pour le reste du réseau. Bien que le réseau fut compatible à la fois avec les voies de l'Ouest et celles des tramways parisiens, sa fermeture correspondait au déclin des tramways parisiens à quelques années près.
D'autre part le tracé, pas toujours en site propre, allait devenir incompatible avec la circulation routière en pleine expansion.

 

La ligne de tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy au fil des cartes postales

Dans Saint-Germain-en-Laye,

La tête de ligne a été photographiée à plusieurs reprises avec ou sans l'aubette située rue de la République, non loin de l'église Saint-Germain.

(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
La tête de ligne de Saint-Germain, rue de la République donnant sur la rue des bûcherons. Une locomotive Type Francq & Lamm stationne au terminus sur l'accotement droit (en direction de Poissy). Vue en direction de Poissy.

 

Vue en direction de Saint-Germain. On distingue la voie de remise en tête et le clocher de l'église Saint Germain (XVIIIème Siècle)  

    (Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)

Sur ces cartes postales, voit à droite l'aubette, petite loge où se vendaient les billets.

(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Avenue de Poissy la station du tramway. Vue en direction de Poissy.


La rue de la République avec au fond la place des Combattants où se joint elle rejoint la rue de ¨Poissy.

(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
La place des Combattants, vue en direction de Poissy. À gauche, la rue de Poissy

  (Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Plusieurs cartes postales de la Place des Combattants, Vue en direction de la rue de la République. La rue à droite est la rue de Poissy


Avec un train qui se dirige vers Poissy. Derrière les arbres se cache la statue d'A. Thiers, académicien, député, plusieurs fois ministre mais qui était un farouche adversaire du chemin de fer dans les années Trente, alors qu'il était ministre des Travaux publics de Louis Philippe. "Ca ne sera qu'un joujou pour les parisiens".


La rue d'Alger, Pavillon Louis XIV.     


Place Vauban et l'octroi de la ville. Au fond à droite, la chapelle des Franciscaines.

Le raccordement avec la voie utilisée par le CGB


Plan des places du Château et Maurice Bertaux dans l'extension maximalq des lignes T.E.M.P., T.P.D.S. et C.G.B.
Suite à la réorganisation du 1er janvier 1910, la ligne Saint-Germain—Poissy sera raccordée, en 1911, aux lignes 58 et 60.

(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Le raccordement vers les lignes 58 et 60 se prolonge à partir de la rue de la République, en longeant la rue de la Paroisse, le long de l'église.

(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Elle débouche place du Château

(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Vue en sens opposé vers Poissy.


À peu près la même vue avec une automotrice Pieper type RS4 à Bogies.

 (Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Elle rejoint les voies du 58 et du 60 place Maurice Bertaux.et s'enfile dans la rue de l'Abreuvoir ou Louix IX.


L'guillage de raccordement avec les lignes 58 et 60.

Forêt de Saint-Germain


Dans la Forêt de Saint-Germain, au niveau du croisement de la route vers Achères et du passage à niveau de la courte ligne Saint-Germain-en-Laye—Saint-Germain-Grande-Ceinture.
Noter la locomotive à vapeur se dirigeant vers Saint-Germain-Grande-Ceinture et le "carré" signal non franchissable.
Pour le franchissement du PN, une fois arrêté, le mécanicien du tramway cornait trois fois pour avertir le garde-barrières qui lui répondait, après vérification des signaux, par trois coups de trompe si la voie était libre.


Le train Saint-Germain—Poissy coupe la courte ligne Saint-Germain-Ouest—Saint-Germain-Grande-Ceinture au passage à niveau n°1.
Le remplacement des barrières roulantes par des barrières oscillantes a été effectué en 1927. L'ancienne maisonnette de garde barrière existe toujours.


Une autre vue au même endroit sur l'accotement droit mais la barrière roulante est ouverte, le tramway peut franchir le PN.


La Crois Pucelle où le tramway marquait une halte. Aujourd'hui le nom de la halte est Le Golf.


À l'entrée dans Poissy en lisière de la forêt, une automotrice Pieper RS 4 à bogies.

Poissy

(Archives municipales de Poissy)
Le tracé dans Poissy.

(Archives municipales de Poissy)
Détail du terminus et de la voie d'accès au dépôt.

(Gallica)
Rame du Saint-GermainPoissy au sommet de la côte de Poissy. Composition de rame classique avec en une tête locomotive Francq, suivi d'un fourgon à plateformes d'extrémité à essieux, puis une voiture fermée à bogies et une voiture dite "baladeuse" ouverte à bogies également. On retrouvait antérieurement de type de composition sur les tramways Rueil—Marly puis ParisSaint-Germain, exploités tous deux par Léon Émile Léon Francq.


Dans la cote de Poissy un train se dirige vers Saint-Germain. Noter au fond le pont de la Grande Ceinture

 
Toujours dans la côte de Poissy (boulevard du Nord), une rame se dirigeant vers Saint-Germain et une autre vers Poissy.
En direction vers Saint-Germain, la machine était attelée côté voiture voyageurs, en direction de Poissy, elle était attelée côté fourgon.


La terrasse


Trois époques : avenue Ferdinand Lefèvre. Celle du train à vapeur jusqu'en 1911, puis l'automotrice Pieper RS 4 à bogies des TPDS et CGB et enfin actuellement, en me rendant aux Archives municipales (novembre 2023. Au niveau du pavillon, la voie s'orientait vers la rue de Paris (aujourd'hui rue du Général de Gaulle).


Elle passait ensuite devant la nouvelle poste construite en 1912. Noter en bas à droite le "Pavillon".
Vue en direction de Saint-Germain.


Vue en direction de Poissy. La voie est en accotement gauche de la rue.


À droite en direction de Poissy, à gauche en direction de Saint-Germain.

 


Rue de Paris


Puis elle débouchait place de la mairie.


Le boulevard de la gare.


La place de la Mairie avec un train se dirigeant vers Saint-Germain va entrer dans la rue de Paris.

 
Vue vers la rue de Paris, à gauche après l'immeuble le plus haut.


Vue dans le sens opposé, vers l'accès à la gare dont on voit les rails sur la droite. Le pont rail au-dessus de la D30. Le pont rail actuel date de août 2018 et pèse 57 tonnes.


Un train vient de quitter le terminus en direction de Saint-Germain. Il passe devant la mairie.


En 1909, le char de la Reine à l'occasion de la grande cavalcade avec le train arrivant au terminus devant la gare de Poissy. Au fond le bâtiment de la gare Ouest.


Ces deux cartes postales sont intéressantes rares parce que postérieures aux précédentes, bien que prises à peu près au même endroit mais on distingue sur les deux les rails de la ligne Pontoise—Poissy construite en 1912-1935.


Sur ce plan on distingue l'ébauche de la voie du Pontoise—Poissy qui tourne pour s'introduire dans le boulevard de Maisons.


La ligne CGB Pontoise—Poissy après avoir traversé le pont sur la Seine, passait sous l'étroit pont du Chemin de fer de l'Ouest.


En 1913, la ligne Pontoise—Poissy des CGB (en vert) était raccordée à celle du Saint-Germain—Poissy (en rouge).
Venant du Pont sur la Seine la ligne CGB passait sous l'étroit pont du chemin de fer de l'Ouest, coupait la ligne CGB et puis tournait à gauche dans le boulevard de Maisons et se raccordait au Saint-Germain—Poissy avant de rejoindre (383 m.) le dépôt commun qui avait été agrandi.


Le train venant de Saint-Germain s'achemine vers le terminus et s'engage dans la rue Notre-Dame. 

Voir source
Le terminus de Poissy avec les locomotives Francq n° 1 & 2 sur l'évitement, devant l'aubette édifiée en 1913, place de (l'ancienne) mairie. Noter l'enseigne "Tramway mécanique".


La gare de Poissy est mise en service en 1843 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Rouen. Elle a été reconstruite dans les années 1870. Le bâtiment actuel date de 1987.

 

 

 

 
Notes :
  • 1 La gare Grande Ceinture de Poissy ne fut ouverte qu'en septembre 1882    

    2
    Tramways Mécaniques des Environs de Paris (1896-1910)  

    3
    Les locomotives sans foyer sont des locomotives dépourvues de chaudière. C'est l'ingénieur Émile Lamm, franco-américain qui en est l'inventeur.
    À la place de la chaudière un accumulateur de vapeur, sorte de réservoir rempli d'eau bouillante, est chargé de vapeur provenant d'une chaudière fixe.
    La locomotive fonctionne sur cette réserve de vapeur puis doit se recharger pour être de nouveau Fonctionnelle. Ces locomotives étaient employées dans les industries chimiques sensibles au feu.
    Au début des tramways, ce type de machine fut mis en service pour la traction des tramways (Paris—Saint-Germain).  C'est l'Ingénieur Léon Francq de la compagnie des Tramways Mécaniques des Environs de Paris qui en était le promoteur.

    4 Contrairement à ce qui est écrit sur la carte postale, il s'agit du boulevard de Maisons, aujourd'hui Maurice Bertaux.
  • 5 Henri Pieper (1867-1952) est un ingénieur belge. Il est principalement connu pour ses travaux dans le domaine de l'électricité notamment en matière de propulsion électrique. Il est par ailleurs le fils d'Henri Pieper fondateur de la FN Herstal.
  • 6 La cote de calage est la distance entre l'intérieur des roues de l'essieu.

  • 7
  • 8
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  • 10

Sources :

  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
  • Archives municipales de Poissy
  • Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
  • Poissy cent ans d'images 

Sites :

 

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(Archives de Poissy)
Afffiche publicitaire relative aux tramways mécaniques de Saint-Germain à Poissy.

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Tramway_mécanique_de_Saint-Germain_à_Poissy - Bichon_Photographe_btv1b1200190w_1 & 2  Gallica

 
 

 


1901 Gallica

 


J.O. du 19 octobre 1911 page 8540. Gallica


Mémoires et compte rendu des travaux de la société des Ingénieurs civils de France - 1899 - CNUM