Mémoire de la ligne

La ligne Port-Marly—Marly-le-Roi (ligne 59) - 3/3
1,935 Km.

Marc André Dubout

La ligne 59 au gré des archives et au fil des cartes postales

Entre 1903 et 1924 pas de traces dans les archives municipales. Il faut noter cependant l'accident de 1908 au cours duquel une voiture mal calée au terminus de l'abreuvoir a dérivé, descendant toute la rampe de 65 %o et venant s'écraser contre le mur de la mairie de Port-Marly. Cet accident mentionné dans le livre de Jean Robert mais dont nous n'avons pas retrouvé de traces n'a pas fait de victimes.
Il faut noter également l'électrification de la ligne Paris—St Germain et l'antenne de Marly-le-Roi en 1912. À cette occasion, la voie fut remaniée au départ de Port-Marly. Il y avait un tronc commun avec la ligne du P.S.G. jusqu'à la mairie ensuite elle suivait la route de St Germain à Versailles (R.N.184) sur l'accotement gauche.

Motrice T dans la descente vers Port-Marly non loin de l'église St Louis.
Photo CFRU n°123 p. 27
Le 14 août 1924, le conseil municipal de Marly-le-Roi se plaint de l'occupation du service des messageries qui supprime sept places assises, suite à la suppression du wagon de messageries. Ledit conseil proteste contre :
- la suppression du wagon messageries qui transportait aussi des voyageurs
- la suppression de places assises dans une voiture, 
- demande au préfet d'intervenir auprès de la S.T.C.R.P.7 pour offrir l'aide de son personnel et de son matériel ainsi que l'aménagement des horaires.
Archives de Marly-le-Roi
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Le 14 novembre 1924, le préfet de Seine & Oise, vu les arrêtées, etc. approuve le projet présenté le 7 juin 1924 par la S.T.C.R.P. de construire une voie d'évitement au lieu dit St Fiacre (ligne 59 et non pas 39) sur l'accotement droit de la route nationale n°184. La société se conformera aux prescriptions de l'arrêté préfectoral du 16 janvier 1907 pour son exécution et prendra en charge tous les aménagements nécessaires pour assurer la viabilité du trottoir pour les piétons. Les aiguilles ne seront pas abordées à une vitesse supérieure à 8 Km/h.
Archives de la R.A.T.P.
Ensemble des documents relatifs prolongement de l'horaire du soir de 20h à 22 heures.
Le 3 juillet 1925, L'ingénieur des Ponts & Chaussées suite aux constatations du service du contrôle demande à la S.T.C.R.P. de veiller à ce que l'horaire soit respecté. Le stationnement de trois minutes semble suffisant à la société pour le mouvement des voyageurs à Marly-le-Roi. Cette courte durée résulte du fait que ce terminus est en déclivité et non gardienné par conséquent il y a intérêt à ce que le personnel n'abandonne pas les voitures pour éviter toute éventualité de dérive9.Il rappelle que le 2 mars 1907 suite à la dérive d'une voiture, une aiguille de sécurité a été aménagée en amont de la déclivité.
L'ingénieur des Ponts & Chaussées demande d'étudier la prolongation du service, en semaine, de 20 à 22 heures avec une fréquence de trente minutes. Marly-le-Roi au delà de 20 heures se trouve privé de toutes liaisons avec St Germain, Port-Marly, Rueil et il n'y a à cette heure plus que trois trains État pour Paris donnant correspondance vers Nanterre. Il propose un essai de trois mois de cette prolongation.
Archives de la R.A.T.P.
Le 8 juillet 1925, les variations de stationnement au terminus de Marly-le-Roi ne sont pas généralisés. Suite à des réclamations au sujet des horaires, des surveillances sur l'observation de l'horaire sont exercées aux terminus de Marly-le-Roi et de Port-Marly et aucune réclamations a été formulée. Les deux stationnements aux terminus de Marly-le-Roi (3+2=5) peuvent être accordés sans modifier les heures de départ de Port-Marly à l'heure 20' et heure 50' et de Marly-le-Roi pour Port-Marly à l'heure et heure 30'. 
L'arrivée des trains de la ligne 58 sont :

- direction Paris à l'heure 12' et 42'
- direction St Germain à l'heure 15' et 45' donnant correspondance à l'heure 50' pour Marly-le-Roi. 
Archives de la R.A.T.P.


Le 11 juillet 1925, un rapport de l'inspecteur de ligne 59 rend compte : 
  • qu'il n'y a pas d'inconvénient à porter de 3 à 5 minutes le temps de stationnement des voitures à Marly-le-Roi (terminus non gardienné). 
    Un dispositif d'aiguille qui a pour but en cas de dérive de faire dérailler la voiture et la diriger contre un arbre.
  • Le comptage de voyageurs au cours de la journée du 10 juillet indique que le trafic à 20 heures ne justifie pas la prolongation du service. Si la direction du contrôle estime qu'il faut donner satisfaction, il serait nécessaire que la commune paye une redevance pour indemniser les frais d'exploitation. 
    détail du comptage

    Archives de la R.A.T.P.
Les horaires à cette date.
Archives de la R.A.T.P.
Les tarifs au 1er août 1925.
Archives de la R.A.T.P.
Les tarifs en correspondance avec la ligne 58 au 1er août 1925.
Archives de la R.A.T.P.
Le 21 juillet 1925, le directeur de l'Exploitation commerciale écrit à l'ingénieur des Ponts & Chaussées en charge des Voies Ferrées d'Intérêt Locales (V.F.I.L.) qui demandait à la société de porter le temps de stationnement des voitures de 3 à 5 minutes à Marly-le-Roi et de prolonger le service en semaine jusqu'à 22 heures.
Le directeur informe qu'il prend les dispositions nécessaires mais que ce temps de stationnement entraînera des départs retardés de deux minutes (heure 2' et heure 32').
pour le second point la réponse est négative vue l'expérience menée l'année précédente et qui n'a donné que des résultats insuffisants.

Archives de la R.A.T.P
  • année 1926
Le 20 janvier 1926, l'Inspecteur Traction rend compte au chef du Mouvement que le service de la ligne 59 a repris ce jour à 16h10 suite à l'exécution des travaux effectués par le service de la voie. Il attire l'attention de son destinataire sur l'état défectueux de la voie sur cette ligne.
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Le 13 mars 1926, cette lettre adressé au directeur adjoint des études administratives mentionne que suite à un entretien avec le conseiller général de Seine & Oise au sujet du remplacement de la ligne par un autobus, ce dernier ne verrait aucun inconvénient mais le conseil municipal de Marly y est totalement opposé parce qu'il espère le prolongement de la ligne 59 jusqu'à Paris. Cependant un accord pourrait intervenir si la société s'engageait à prolonger la ligne jusqu'au centre de Marly quelques centaines de mètres plus loin et à mettre une voiture à disposition à Port Marly.
Archives de la R.A.T.P.
En avril 1926, ce brouillon dont le contenu a été transmis au chef du mouvement du groupe Nord fait remarquer que la longueur de la ligne étant de 1935 m. l'augmentation proposée serait de 15 % et qu'il ne serait pas nécessaire de donner satisfaction vu le déficit de la ligne.
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Le 13 avril 1926, suite à la requête du conseiller général de Seine & Oise, l'ingénieur en chef du mouvement répond que le terminus de l'Abreuvoir pourrait être reporté à la mairie de Marly-le-Roi situé au centre de la ville. Cependant la société faire remarquer que pour les 1935 m. de longueur, la ligne est déjà déficitaire et que l'allongement serait de 15 % en conséquence de quoi il serait nécessaire d'augmenter le tarif pour escompter une meilleure recette. 
La question de l'attelage est déjà résolu. Tous les trains de la ligne 58 arrivant de Paris et se dirigeant vers St Germain laissent leur attelage à Port-Marly. Ils montent et redescendent de St Germain avec une motrice seule. La motrice monte avec un attelage que le matin entre 6 et 8 heures et le soir entre 17 et 20 heures
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Le 17 avril 1926, la S.T.C.R.P. écrit au conseiller général de Seine & Oise pour lui dire que l'état des voies nécessiterait des travaux très coûteux 738 000 Francs aussi serait-il préférable de remplacer le tramway par un omnibus automobile sur pneumatique de 25 places à un seul agent car cette ligne est très déficitaire. En effet l'étude a fait ressortir qu'un solde de 73 000 F serait plus avantageux avec ce type d'exploitation et d'ores et déjà la S.T.C.R.P. a demandé l'autorisation d'essai au préfet en vue de prendre une décision définitive.
Archives de Marly-le-Roi
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Le 20 avril 1926, le conseiller général de canton écrit au maire pour lui dire qu'il a essayé de faire prolonger la ligne de tramway dans le centre de Marly-le-Roi sans succès étant donné le déficit important de cette courte ligne. Le conseil général de canton refuse de faire les frais de cette prolongation. Il informe pas ailleurs que la S.T.C.R.P. veut transformer ce tronçon de tramway en ligne d'autobus. 
Archives de Marly-le-Roi
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Le 20 avril 1926, la S.T.C.R.P. écrit au conseiller général de Seine & Oise pour l'informer que l'état de la voie nécessitent des travaux dont le montant s'élève à environ 738 000 F. Suite à une étude il serait plus économique de la remplacer par un omnibus automobile de 25 places avec un seul agent car elle est fortement déficitaire. Il argumente que cette étude fait ressortir que l'exploitation par omnibus automobile monté sur pneumatiques est nettement avantageuse, l'économie serait de 73 000 F. Les tarifs seraient ceux de la deuxième classe actuellement pratiqués sur le tramway. Dans ces conditions la société a demandé au préfet l'autorisation de cette substitution pour une période d'essai.
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Le 7 mai 1926, le conseiller général de canton écrit à nouveau pour confirmer l'intention de la S.T.C.R.P. de transformer la ligne de tramway en ligne d'autobus, comme celle de Rueil à St Germain par Chatou (ligne 60). Cette solution est avantageuse pour la communes comme pour celles de Chatou, Le Vésinet, et Le Pecq.
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Le 4 juin 1926, le maire de St Germain-en-Laye accuse réception de la délibération du conseil municipal de Marly-le-Roi, protestant contre la suppression du tramway entre Port-Marly et Marly-le-Roi.
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Le 6 juin 1926, idem du maire de Port-Marly dont le conseil a pris la même délibération qui sera envoyée au préfet. Le maire de Port-Marly souhaite conserver le service de cette ligne.
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Le 12 juin 1926, texte de la délibération du conseil municipal qui proteste contre la suppression du tramway-navette en prétextant que ce tronçon fait partie principale de la ligne 58. Marly, chef lieu de canton ne peut se trouver isolé faute de moyens pratiques de communication.
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13 juin 1926, délibération du conseil municipal de Rueil appuyant la délibération de Marly-le-Roi.
Archives de Marly-le-Roi
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23 juin 1926
Archives de Marly-le-Roi
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1er juillet 1926, le conseiller général de Seine & Oise informe le maire de Marly-le-Roi que la proposition de la S.T.C.R.P. de supprimer le tramway n'a pas été retenue par le préfet de Seine & Oise en conséquence de quoi des travaux de remise à niveau de la voie vont être entrepris pour continuer à assurer le service. De plus le manque d'autobus ajourne provisoirement ce projet, néanmoins les études vont continuer.
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Le 8 juillet 1926
Archives de Marly-le-Roi
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  • année 1927
Le 4 février 1927. Un article intitulé "La S.T.C.R.P. s'amuse" paru dans "La Liberté de Seine & Oise" sans doute satirique amène la réponse suivante de l'inspecteur chef du Mouvement.
La fréquence de la ligne 59 est de 30 minutes, celle de la ligne 58 de 15 minutes. La correspondance entre ces lignes est assurée comme suit :
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Ligne 58

Ligne 59

Direction Paris  heure 12'
Heure 47'
donne 
correspondance à
heure 15'
heure 45' 
Direction St Germain Arr. Port-Marly heure 15'
h
eure 45' 
donne 
correspondance à
heure 20'
heure 50' 

Ligne 59




donne 
correspondance à

Ligne 58


Direction Port-Marly arr.

heure
7'
heure 37' 
Direction Paris  Direction St Germain
heure 12'
Heure 47
heure 15'
heure 45' 

Il résulte de ces données que la correspondance est parfaitement assurée et il n'y a jamais eu de remarque de la part des inspecteurs et inspecteurs divisionnaires sur ces correspondances.
Cet article permet à la société de penser que les faits signalés sont dus à l'imagination d'un journaliste en quête de copie.

Le 5 février 1927 
Archives de la R.A.T.P.
Le 15 février 1927 Le préfet demande à la S.T.C.R.P. de surseoir jusqu'à nouvel ordre à la substitution d'un service d'omnibus en conséquence le service Voie et Bâtiment continuera à entretenir la voie et la Direction de l'Exploitation Commerciale se conformera à cette décision.
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Le 4 mai 1927, dix mois après l'annonce du renoncement au projet de substituer un service d'autobus, le conseiller général de Seine & Oise informe le maire de Marly-le-Roi que cette substitution va avoir lieu même si elle n'a pas encore été votée. Il précise qu'il l'admettrait avec des restrictions sérieuses à savoir : 
  • durée des essais de trois mois, 
  • entretien des voies pendant cette période, 
  • terminus de l'autobus dans le haut de la ville 
  • un attelage vide sera réservé à Port-Marly pour les voyageurs venant ou allant vers Paris
  • voitures en nombre suffisant pour assurer le service
  • consultation après les essais

Archives de Marly-le-Roi.

Le 16 mai 1927, ce qui a été prévu ci-dessus est prématurément apparu et mis en œuvre. Cette transformation a déjà été tentée sur la ligne 78 à Villeneuve-le-Garenne—St Denis et la population qui s'insurgeait contre en a finalement demandé le maintien
Archives de Marly-le-Roi
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Le 18 juin 1927, un inspecteur de l'exploitation de la S.T.C.R.P. écrit au chef du mouvement suite à une entretien avec un juge de paix du canton de Marly-le-Roi qui demandait au nom des usagers de la ligne 59 un départ supplémentaire de Port-Marly à 21 heures direction Marly-le-Roi afin de permettre la correspondance avec le train de la ligne 58 partant de la Porte Maillot à 20 heures. Il ajoute qu'il est possible de donner satisfaction avec une motrice rentrant de la ligne 60 (Rueil-VilleSt Germain par Chatou et Le Pecq) sans frais supplémentaires.
Ce service prendra effet à la date du lundi 20 juin 19278.

Archives de la R.A.T.P.

Malgré les travaux de remise à niveaux mentionnés et dont on n'a pas retrouvé de traces, la cessation de l'exploitation rend effet au 1er août 1927.

Le 10 août 1927
Archives de Marly-le-Roi
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Le 10 août 1927, le maire de Marly-le-Roi écrit au directeur de la S.T.C.R.P. pour lui faire savoir qu'il a voulu faire l'expérience de l'autobus et qu'il en déplore l'état lamentable. L'autobus se traînait à peine à la montée en faisant un bruit intolérable et en secouant excessivement les voyageurs. Le maire ne cache qu'il s'opposera de toutes ses forces à la transformation définitive.
Archives de Marly-le-Roi
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Dans un document de la S.T.C.R.P. du 27 septembre 1927 figure dans la liste des suppressions de lignes, la ligne 59 Port-MarlyMarly-le-Roi.
Archives de la R.A.T.P.
Dans ce document, non daté mais contemporain, de l'inspecteur principal de l'exploitation sont rappellés les services de la ligne 59 avec une fréquence de 30 minutes (semaine et dimanche), 26 courses en semaine et 31 le dimanche, assurées par une motrice unique. La recette kilométrique est de 0,80 F. en semaine et 1,60 F. le dimanche. Le rapport dit que la substitution sera bien accueilli par le public quel que soit le genre de matériel affecté à cette ligne (ce qui n'est pas le cas du maire de Marly qui a testé le service dans un autobus déplorable) en raison du déficit en raison du manque de trafic.
Archives de la R.A.T.P.

 


Le matériel Roulant
Le parc de Rueil-Gare à Marly-le-Roi comprenait :

  • 5 machines Francq de type 1
  • 4 autres machines type "versaillaise" type 1bis 1 refusées sur le réseau de Versailles par l'Administration.

Le matériel remorqué se composait de :

  • 4 voitures AB de l'ancienne traction animale 
  • 4 voitures AB et BB à impériale, 
  • 9 voiture de 50 places 
  • 6 voitures ouvertes de 28 places, 
  • ainsi que 2 fourgons D.

De puissance insuffisante les machines Francq avait des difficultés à gravir la rampe de Marly-le-Roi et furent remplacées par une locomotive de type 2bis en 1886, elle aussi insuffisante. En 1890 l'ouverture des prolongements Rueil-Ville à Paris d'une part et celui de Port-Marly à St Germain d'autre part relégua la courte section de Port-Marly—Marly-le-Roi à un simple embranchement sur lequel fut mis en exploitation en 1890 une des deux petites machines Corpet-Louvet du début de la vapeur qui remorquait une attelage. Les machines Winterthur ne freinaient pas suffisamment dans la descente de 65%o.
À la suite d'un accident spectaculaire dont nous reparlerons une 030 Blanc-Misseron assura l'exploitation avec une voiture munie du frein à vide. Une aiguille de dérive fut également installée en bas de la côte.

Du temps de la traction électrique, c'est une motrice A2 semblable à celle de la ligne Rueil-Ville St Germain par Chatou qui assurait le service.

Ce nouveau type de "chemin de fer en accotement" fut à l'origine du développement des chemins de fer secondaires qui ont sillonné la France depuis cette époque jusqu'à la fin de la seconde Guerre mondiale. Il et né suite à la loi du 11 juin 1880 sur "les chemins de fer sur route à traction à vapeur transportant des voyageurs et des marchandises".

Exploitation
À Port-Marly, la voiture à destination de Marly-le-Roi était détachée et reprise par une locomotive à vapeur pour être acheminée à son terminus.

Du temps de la traction électrique une seule motrice montait jusqu'au terminus de l'Abreuvoir. Les navettes avaient une fréquence de 30 minutes. 

Corpet-Louvet + une petite voiture freinée


Au fil des cartes postales

  • Le dépôt de Port Marly

Le dépôt de Port Marly fut agrandi en 1889 avec l'accroissement du parc nécessaire à l'exploitation du P.S.G. Il était équipé de tout le matériel et outillage nécessaires à l'exploitation du chemin de fer autonome (machines-outils, fosse, hotte, machine fixe entraînant une dynamo, atelier de peinture, etc.)

Le dépôt de Port-Marly, première époque avec des machines Francq type 3.
La station étant attenante au dépôt, on distingue à droite deux rames une pour Germain machine n°8 et l'autre pour Paris .
Le dépôt de Port-Marly à l'époque des Blanc-Misseron. Les remises seront démolies en 1924 suite à une inondation. Un seul hall de sept voies subsistera.

Quelques aspects de la vie du dépôt de Port Marly
Le dépôt de Port-Marly installé à l'origine de la traction vapeur a été agrandi pour satisfaire aux besoins du nouveau service. En plus de l'atelier de réparations
il y a trois générateurs du type locomotive avec un grand réservoir de vapeur

Les bâtiments en bois abritant les ateliers de réparation et les remises du matériel roulant. Gros plans sur la flotte de locomotives Blanc-Misseron.
Archives municipales de Bezons
À l'intérieur de l'atelier, voie sur fosse pour assurer les visites du matériel roulant : traction et remorqué. À droite des essieux en attente de remplacement. Noter la faible largeur des bandages.
Archives municipales de Bezons
L'équipe du dépôt pose pour la photographie. On ne compte pas moins d'une vingtaine de personnes et à y bien regarder, la bouteille accompagne l'équipe.
Archives municipales de Bezons
Plan du dépôt de Port Marly
Archives municipales de Chatou
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Au dépôt de Port-Marly, le générateur de vapeur qui alimentait les locomotives sans foyers. Ici rechargement d'une locomotive Francq prototype 1. Noter la chaudière tubulaire avec au-dessus une grande réserve de vapeur pour pouvoir suppléer à l'alimentation des locomotives sans foyer.
Archives de Marly-le-Roi
  • Port-Marly
La voie unique passait devant l'église St Louis en accotement gauche de la RN 184 de St Germain à Versailles.
  •  St Fiacre (en aval du viaduc Eiffel)
La ligne va quitter la route de Versailles pour s'engager dans la rampe de St Fiacre.
Archives de Marly-le-Roi
Elle quitte ensuite la RN 184 pour suivre l'avenue de l'Abreuvoir, juste avant le viaduc de la ligne du Chemin de l'Ouest Paris-St Lazare—St Nom-la-Bretèche. Photo prise du temps de la vapeur.
Archives de Marly-le-Roi
La même vue au rond point St Fiacre. Nous sommes après 1912, la voie, électrifiée, quitte la R.N.184 pour longer l'avenue de l'Abreuvoir.
Archives de Marly-le-Roi
Juste avant le viaduc en accotement gauche en montant vers le terminus.
Archives de Marly-le-Roi
Juste avant le viaduc en accotement gauche en montant vers le terminus.
Archives de Marly-le-Roi
  •  St Fiacre (en amont du viaduc Eiffel)
En Amont du viaduc, avenue de l'Abreuvoir, travaux sur la voie.
Peu après le dépassement du viaduc.
Archives de Marly-le-Roi
Le Petit Journal du 14 novembre 1891 - L'accident de Marly-le-Roi.
À la halte de St Fiacre, (arrêt actuel de la ligne 1 du bus de St Germain-en-Laye à Versailles), le mécanicien saute de sa locomotive pour sauver une passante qui se trouvait sur la voie.
Le Petit Journal
À peu près au même endroit, la voir quitte l'accotement gauche pour celui opposé. Vue en direction de Port-Marly.
Une autre vue montrant nettement le changement d'accotement dû au report du terminus définitif, avenue Fitz- James.
  • Le terminus de l'Abreuvoir
Sur cette carte postale, la voie en accotement droit tourne vers le village après le changement de terminus

Archives de Marly-le-Roi
Les commissionnaires d'enquête n'ont pas relevé d'observations quant la pose de la voie au terminus de Marly-le-Roi place de l'Abreuvoir sur le trottoir qui longe la Route Nationale n°184 et l'emplacement de la station dans l'encoignement du mur de clôture du Parc au pied même de la côte du Cœur Volant. Cependant prenant en considération le vœu émis par la grande majorité des habitants et du conseil municipal à déplacer la voie à droite de l'Abreuvoir et à remplacer définitivement la station dans le contrefort du mur de clôture du parc sur l'accotement de l'avenue Fitz-James (chemin de Communication n°7).
Cette modification entraîne le démontage et remontage la voie, le coût s'élèverait en 1500 Francs et des arbres seraient à supprimer.
Un train arrive au terminus de l'Abreuvoir.
Juste avant le terminus de Marly-le-Roi, la voie passe devant l'Abreuvoir.
Une vue de la voie d'évitement. À droite l'abri rudimentaire de ce terminus d'une ligne qui n'a jamais été rentable.

Archives de Marly-le-Roi
Ce document non daté du maire de Marly-le-Roi nous renseigne sur le terminus in fine de tramway à vapeur près de l'Abreuvoir suite à l'enquête d'utilité publique. La station consiste en un bâtiment de 2,50 m. de profondeur sur une longueur de 5 m. et un quai courant de même dimension que l'on propose d'établir en façade de l'abreuvoir en bordure sur la voie. L'abreuvoir et son périmètre doivent être respectés". Il est intéressant de noter que la voie ferrée qui s'arrête aujourd'hui au pied de la côte du Cœur Volant peut franchir cette côte pour nous relier à Versailles3. Or la rampe du Cœur Volant est impossible à gravir par simple adhérence, aussi et pour rapprocher la station du centre du pays, il est décidé de désigner comme emplacement l'accotement de l'avenue Fitz-James, le long de la clôture du Parc4. Cette solution a entraîné le report de la voie sur l'accotement opposé à partir d St Fiacre
Le bâtiment voyageurs avec le quai et au bout la remise pour la machine flanquée de la salle d'attente et du bureau.
Archives de Marly-le-Roi
Le terminus de Marly-le-Roi avec une Blanc-Misseron, nous sommes dans la dernière période de la vapeur sur cette ligne.
La voie d'évitement de la gare permettant la remise en tête de la machine. L'abreuvoir date de 1698.Il a été construit sur une source. À ses deux extrémités il y avait les chevaux de Marly de Coysevox puis ceux de Coustou en 1745. Ils sont maintenant à l'entrée des Champs Élysée à Paris
Archives de Marly-le-Roi
Un train attend le départ vers Port-Marly. Il n'y qu'une seule voiture à cause de la rampe difficile à gravir.
Archives de Marly-le-Roi
Machine Francq n°31 type 2. Ces machines avaient du mal à gravir la rampe de Marly. Ici prête au départ vers Port-Marly après remise en tête de la machine bi-cabine.
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Au terminus, le café "À la descente du tramway" plus sérieusement le Pavillon Henri IV.
Archives de Marly-le-Roi

 

Notes :
  • 1  Léon Francq était également concessionnaire (1876) des tramways de Versailles et comptait exploiter ce réseau avec des locomotives à vapeur sans foyer système Lamm.
  • 2  Eugène-Amédée Tarbé des Sablons, né le 9 septembre 1846 à Paris où il est mort le 20 novembre 1876, est un homme de lettres français. Il collabora à plusieurs journaux, avec son frère Edmond : ils firent en commun la critique musicale du Figaro, à l’époque où ce journal devint quotidien. C'est Son frère Edmond qui reprendra la suite du tramway
  • 3 C'était le souhait de Léon Francq mentionné dans une autre lettre que de poursuivre ultérieurement la voie jusqu'à Versailles. St Germain et Versailles auraient alors été reliées par le tramway mécanique.
  • 4 Ce document nous apprend que la voie, ainsi qu'une voie d'évitement était déjà posées le long de la Route Nationale n°184, ainsi qu'une plaque tournante.
  • 5 M. Proust
  • 6 C'est sans doute faute de calage en station terminus de Marly-le-Roi que 'une voiture est partie en dérive le long de la voie, s'écrasant contre le mur de la mairie de Port-Marly en 1908. Accident qui ne fit pas de victime.
  • 7 S.T.C.R.P.
  • 8 La ligne fermera le 1er août
  • 9 Il y eut un accident de dérive en 1907 ou 1908 du temps de la vapeur source de Jean Robert

Sources :

  • Archives de Rueil-Malmaison
  • Archives de Marly-le-Roi
  • Archives de la R.A.T.P.
  • Wikipedia

Sites :

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