Mémoire de la ligne

La ligne Noailles—Aubagne (ligne 40) - 2/11
Km.

Marc André Dubout

La ligne 40 au gré des archives et au fil des cartes postales

La Génèse

 

Le 22 mars 1900, M. Frontin, entrepreneur d'omnibus de Camoins-les-Bains sollicite auprès du Maire d'Aubagne l'autorisation de faire stationner sur le territoire de sa commune deux omnibus faisant correspondance entre Aubagne et St Marcel. Il précise qu'il a obtenu cette autorisation du Maire de Marseille et qu'en accord avec le Directeur de la Compagnie ils partiront aux demi-heures et le public n'en sera que mieux servi. Il y aura un omnibus de correspondance aux heures et aux demi ; le prix de places sera le même que celui du tramway.
En marge une recommandation d'un adjoint au Maire de Marseille auprès de celui d'Aubagne.
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Le 27 mars 1900, les heures de départ des Omnibus de M. Frontin. 
Le prix des places est le même que ceux de la Cie Gale Française de Tramways.

Départs de St Marcel à Aubagne

Matin 6h30, 7h30, 8h30, 9h30, 10h30 et 11h30
Soir 1h30, 2h30, 3h30, 4h30, 5h30, 6h30

Départ sd'Aubagne à St Marcel

Matin 6h30, 7h30, 8h30, 9h30, 10h30 et 11h30
Soir 1h30, 2h30, 3h30, 4h30, 5h30, 6h30, 7h30

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Le 21 juin 1900, le Maire d'Aubagne écrit à M. Cauderay Ingénieur à Paris pour l'informer qu'il a fait une démarche auprès de M. le Préfet  des Bouches-du-Rhône et des bureaux de la Préfecture pour que la délibération du Conseil général soit d'urgence transmise à Paris et dans les plus brefs délais.
Il rappelle que le Conseil général, à l'unanimité a prié M. le Ministre des Travaux Publics  de donner au plus tôt à la Compagnie de l'Est de Marseille les autorisations nécessaires au prolongement jusqu'à Gémenos  de sa ligne Capucins-St Pierre avec embranchement sur La Valentine et Allauch.
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Le 7 juillet 1900, la mairie d'Aubagne demande à l'architecte voyer de donner son appréciation au sujet de la possibilité de percevoir, en vertu des règlement et tarif de la ville, les droits de voirie sur l'établissement des voies ferrées dans les rues et places publiques.
L'architecte voyer fait référence à article 35  sur l'occupation permanente de la voie publique pour les canalisations de gaz, d'eau, d'air comprimé, de tubes pneumatiques et pour tout autres travaux d'adduction, de circulation de déjection soit souterrain, soit aérien, le mètre courant et par an est de 0,05 F.
L'architecte voyer souligne que le sens et la partie de l'article 35 concernant l'occupation dont il s'agit et l'application du tarif ou d'un droit quelconque pour l'établissement de rails sur chaussée provoquerait de la part des intéressés réclamation ou procès qui ne saurait tourner au profit de la commune.
Une deuxième note précise en outre le tarif, que les droits tarifés seront perçus pour tous les travaux exécutés dans les limites de l'octroi. Ces droits seront réduits de moitié pour les travaux exécutés en dehors de ces limites et sur les chemins publics classés et d'un quart sur les chemins publics non classés.
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Le 12 juillet 1900, autre brouillon du Maire d'Aubagne adressé à son collègue de Marseille pour savoir si le règlement et tarif de voirie de sa municipalité lui permettent l'application de droits visant la pose des rails sur la voie publique et la circulation ou le stationnement du tramway.
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Le 13 juillet 1900, le décret d'utilité publique en faveur de la Cie de l'Est de Marseille étant intervenu, le maire demande à ce que l'enquête soit lancée le plus tôt possible sinon pour la totalité de lignes, au moins pour celle de la Barasse à Aubagne qui n'a rien de commun avec les lignes concédées à Cie de l'Est de Marseille, les populations gagneraient ainsi trois mois. 
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Le 18 juillet 1900, brouillon de lettre du Maire d'Aubagne au Directeur de la Cie Gale Française de Tramways lui adressant copie d'une lettre qu'il envoie au Préfet des Bouches-du-Rhône (lettre en date du 13 juillet non retrouvée) et par lequel on apprend que la Cie Gale Française de Tramways a retiré sa demande de concession des lignes pour lesquelles sa compagnie était en concurrence avec la Compagnie de l'Est de Marseille. Il est écrit plus loin qu'il présenterait une nouvelle demande se rapportant au prolongement de St Marcel à Aubagne.. 
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Le 21 juillet 1900, le Préfet des Bouches-du-Rhône écrit au Maire d'Aubagne pour l'informer que le Directeur de la Cie Gale Française de Tramways avait retiré purement et simplement sa demande de concession du prolongement  de sa ligne de La Barasse à Aubagne et à Gémenos avec embranchement à la Croix Rouge et Allauch suite au décret du 27 juin accordant à la Compagnie de l'Est de Marseille la ligne de St Pierre, Aubagne, Gémenos et l'embranchement de La Valentine, des Camoins et Allauch.
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Le 31 juillet 1900, le Directeur de la Cie Gale Française de Tramways accuse réception de la copie de la lettre du Maire d'Aubagne à M. le Préfet et l'informe que le retrait de la demande de concession émane du Conseil d'administration de la Compagnie. Si le Maire souhaite faire aboutir la ligne La Barasse—Aubagne il peut soumettre un nouveau dossier à la prochaine réunion du Conseil d'administration.
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Le 4 août 1900, brouillon de lettre du Maire d'Aubagne au Directeur de la Cie Gale Française de Tramways l'informant qu'il s'est mis en rapport avec son collègue de La Penne pour une nouvelle demande relative à la présentation  par le Conseil d'administration de la compagnie d'un nouveau dossier concernant la ligne La Barrasse—Aubagne. Une discussion a eu lieu au sein du Conseil général le 29 mai dernier et cette assemblée n'est point hostile à une double ligne. Les Communes de La Penne et d'Aubagne sont favorables à ce que l'on accordât la concession aux deux compagnies concurrentes. Il doit soumettre ce projet au Conseil de sa municipalité. 
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Le 4 août 1900, le même jour le Maire d'Aubagne écrit à son collègue de La Penne que M. l'Administrateur délégué de cette compagnie est disposé à demander à son Conseil d'Administration dans sa séance du 26 7bre à présenter un nouveau dossier pour le prolongement  jusqu'à Aubagne de la ligne de La Barasse. M. l'Administrateur délégué ne pourra faire cette proposition que sur une nouvelle demande des communes intéressées. Il prie son collègue de bien vouloir soumettre cette affaire à son Conseil municipal pour en délibérer.
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Le 7 août 1900, le Directeur de la Cie Gale Française de Tramways accuse réception de la lettre du Maire d'Aubagne.
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Le 21 août 1900,  la Commune d'Aubagne Considérant que les rues de la Ville et notamment la rue de la République, la plus étendue et la plus fréquentée offrent plusieurs courbes rendant la circulation des automobiles très dangereuse et de nature à justifier une réglementation
arrête :
Article 1er - La vitesse des automobiles, tricycles, bicyclettes et autres véhicules à moteur mécanique ou non n'excèdera jamais celle de 20 Km/h dans les avenues, celle de 15 Km/h dans les agglomérations rurales et celle de 10 Km/h en ville.
Article 2 - Les conducteurs et mécaniciens des véhicules sus-désignés devront s'arrêter à toute réquisition de l'autorité ou de ses agents.
Article 3 - M. le Commissaire de Police et la Gendarmerie sont chargés de l'exécution du présent arrêté.
Signé J. Lafond Maire de Marseille.
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Le 5 8bre 1900, brouillon du Maire d'Aubagne qui demande au Directeur de la Cie Gale Française de Tramways la suite donnée par le Conseil d'administration de la Compagnie lors de sa séance du 26 7bre au vœu émis par le Conseil municipal relativement au prolongement de la ligne de La Barasse.
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Le 8 7bre 1900, le Maire d'Aubagne adresse directement à M. L'Administrateur délégué de la la Cie Gale Française de Tramways copie de la délibération de son conseil municipal en vue de présenter un nouveau dossier concernant le prolongement de la ligne La Barasse—Aubagne, lors de la séance du 26 septembre prochain .
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Le 8 7bre 1900, le Maire d'Aubagne adresse au Préfet une copie de la délibération de son Conseil municipal au sujet du prolongement de la ligne La Barasse—Aubagne
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Le 8 9bre 1901, dans ce brouillon de lettre le Maire d'Aubagne envoie à son collègue de La Penne une copie de la délibération du Conseil municipal d'Aubagne au sujet de la présentation par la Cie Gle Fse de Tramways d'un nouveau projet de prolongement  jusqu'à Aubagne de la ligne de la Barasse, copie qu'il enverra à l'administration de la Compagnie pour que son Conseil s'en saisisse dans sa réunion du 26 septembre.
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Le 17 mai 1901, les entrepreneurs Taleau et Escoffier demeurant 20 rue Christophe Colomb à Marseille sollicitent l'autorisation d'établir un service d'omnibus d'Aubagne à St Marcel dont les départs auraient lieu toutes les 1/2 heures sans porter préjudice au service du tramway. Ils précisent que ce service faciliterait les voyageurs obligés d'attendre faute d'avoir des départs de voitures. 
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Le 3 juin 1901, le Directeur de la Compagnie Générale Française de Tramways1 accuse réception au Maire d'Aubagne de sa lettre du 25 mai  qui a transmis à la compagnie une demande des Sieurs Fales & Escoffier sollicitant l'autorisation d'établir un service d'omnibus entre St Marcel et Aubagne.
La Compagnie n'a nullement l'intention d'empêcher de quelque manière que ce soit l'établissement d'un nouveau service d'omnibus entre ces deux localités mais se réserve le droit de suspendre son service s'il devenait trop onéreux pour elle.
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Le 13 juin 1901, Ayant informé le Directeur de la Compagnie ce dernier abandonnerait son projet si une telle proposition avait une suite, en conséquence de quoi le Maire ne peut donner une suite favorable à cette demande sauf s'il recevait des garanties de service.
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Dans cette lettre non datée, le Sieur Escoffier adresse au maire d'Aubagne une demande d'autorisation d'établir un service d'omnibus intercalé entre ceux de la Cie Gle Fse de Tramways entre St Marcel et Aubagne, c'est à dire toutes les heures au tarif de 0,30 F. 
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Le 13 février 1902, le Sieur Escoffier déjà cité réitère sa demande de transports de voyageurs entre St Marcel et Aubagne en insistant sur le fait que le tarif qu'il propose serait de 0,30 F. au lieu de 0,40 proposé par la Cie Gle Fse de Tramways.
Il rappelle qu'il a été concessionnaire pendant quatre ans de la ligne Aubagne—Marseille et pendant huit ans, adjudicataire du transport des Poste & Télégraphes.
Il fait appelle au sens républicain et socialiste du maire pour prendre en bonne considération sa demande en faisant ressortir que les petits entrepreneurs associent leurs employés aux bénéfices alors que les grandes compagnies monopolisent tout sans en faire profiter, ni le public, ni leurs employés.
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Le 15 février 1902, le Maire d'Aubagne reprend les arguments de sa lettre du 3 juin concernant la position de la Cie Gle Fse de Tramways qui suspendrait son service si une telle demande de transport de voyageurs était acceptée, réponse qu'il lui avait adressée le 13 juin 1901.
Par conséquent il ne peut lui donner une suite favorable dans ces conditions.
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Le 21 février 1902, Le Sieur Escoffier vient offrir les garanties demandées et prie le Maire d'énumérer celles qu'il exige sachant qu'elles doivent être les mêmes que celles offertes par la Cie Gle Fse de Tramways avec laquelle il demande à marcher conjointement.
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Le 26 février 1902, Le maire lui répond qu'en terme de garantie, il parlait tout simplement de durée de son entreprise se basant sur le fait qu'en 1890, il avait fait une tentative similaire restée infructueuse, puisqu'un an après il choisissait pour successeur M. Fortuné Roubaud qui lui-même un an plus tard, en 1892, quittait Aubagne.
Une telle demande en 1900 a beaucoup moins de chance de réussir qu'à cette époque où la Cie Gle Fse de Tramways n'avait aucun service.
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Le 28 février 1902, le Maire d'Aubagne rend compte des démarches de M. Escoffier et de réponses et qu'il lui a donné après avoir sollicité la Cie Gle Fse de Tramways sur le sujet et sa réponse circonstanciée. Il avance que la Cie Gle Fse de Tramways qui maintient aujourd'hui la traction animale entre St Marcel et Aubagne pourra assurer dans sa pensée que le jour où la ligne électrique sera prolongée jusqu'ici cette concurrence ne pourrait l'empêcher de cesser son activité
Il rappelle en plus l'expérience antérieure de M. Escoffier.
Le destinataire de ce brouillon n'est pas mentionné. Peut-être le Préfet des Bouches-du-Rhône.
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Le 28 7bre 1902, M. Escoffier, fort de l'autorisation que le Préfet des Bouches-du-Rhône lui a octroyé en date du 6 mai, demande au maire d'Aubagne de lui désigner les lieu et heure de stationnement sur la Commune afin de pouvoir commencer son service dès le 15 octobre.
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Le 29 décembre 1902, texte sur le Chemin de fer d'Aubagne à la Sainte Baume de la Commission interdépartementale désignée par les Conseils généraux des Bouches-du-Rhône et du Var à l'effet d'étudier  le projet d'établissement d'un tramway entre Aubagne et St Zacharie avec prolongement vers la sainte Baume, tramway dont la concession a été demandée par M. Margirier, Ingénieur à Marseille. 
Le préalable à la discussion est que le Département du Var ne fasse pas opposition à  la construction sur son territoire, du chemin de Gémenos, au plan d'Aups, chemin de Grande Communication n°2 des bouches-du-Rhône.
Le Président du Conseil général du Var confirme que le Département n'a pas l'intention de s'opposer au projet. Il n'a en revanche pas l'intention de participer à la dépense soit par subvention directe, soit par attribution d'une part de la subvention que l'État met chaque année à sa disposition pour la construction de chemins vicinaux.
Un Membre de la Commission ajoute que la dépense est prise en charge dans sa totalité par Conseil général des Bouches-du-Rhône.
Un membre insiste sur l'adoption d'une variante pour la construction d'un embranchement par Nans ou tout au moins un embranchement reliant cette localité au tracé proposé par M. Margirier. Une autre solution pourrait être également proposée au demandeur en concession, elle consisterait à prolonger le tramway de St Zacharie à St Maximin.
La Commission, à l'unanimité, décide  qu'il y a lieu de soumettre à l'enquête, dans les deux départements, le projet de tramway. Le demandeur en concession sera invité à donner son avis sur les variantes proposées.
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Brouillon non daté mais contemporain dans lequel une des variantes apportées en vue à l'avant projet de M. Margirier en vue de l'établissement d'un tramway industriel à traction mécanique d'Aubagne à St Zacharie avec prolongement vers la Sainte Baume concerne la Ville d'Aubagne. Dans l'enquête à laquelle on l'a soumise, M Robert, à qui la variante proposée porterait un préjudice énorme  en lui enlevant complètement le trottoir où il peut, à l'heure actuelle, recevoir un très grand nombre de clients est venu protesté contre l'exécution de cette variante.
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Le 1er janvier 1903, M. Escoffier accuse réception de la lettre du Maire d'Aubagne lui retirant l'autorisation de mettre en marche neuf omnibus de St Marcel à Aubagne sous le prétexte que la mise en service n'a pas été exécutée en temps voulu.
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Le 19 février 1903, l'affiche de l'enquête d'utilité publique du Tramway de St Marcel à Aubagne est publiée par le Préfet des Bouches-du-Rhône.

Signé le Préfet des Bouches-du-Rhône
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Le 26 février 1903, le Préfet des Bouches-du-Rhône adresse au Maire d'Aubagne trente exemplaires des affiches et le dossier à déposer à la mairie.
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Le 7 mars 1903, le Service Vicinal du département des Bouches-du-Rhône adresse au Maire d'Aubagne les observations suivantes conformément à la bonne viabilité de la Départementale n°3 dans la traversée d'Aubagne. 
Par suite du fort roulage dans cette traversée, il est indispensable de paver toute la longueur de la chaussée où il y aura une voie d'évitement  et de réduire ce pavage dans le restant du parcours à la zone qu'empruntera le tramway, c'est à dire la largeur comprise entre les deux rails et 0,30 au moins de chaque côté des dits (rails).
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Le 25 mars 1903, le Directeur de la Compagnie transmet au Maire d'Aubagne ses observations au sujet des vœux du Conseil municipal.

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Le 25 mars 1903, extrait de la lettre précédente sans doute à l'attention des Conseillers municipaux avec attention particulière concernant le paragraphe sur les transports gratuits et cartes de circulation.
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Le 31 mars 1903, un habitant écrit au maire pour lui faire remarquer que sur le registre d'enquête d'utilité publique il a été demandé que la Compagnie délivre des billets d'aller et retour avec réduction de prix sur son tarif de Marseille à Aubagne et vice versa. 
Il demande en outre que :
- la validité des billets soient d'une durée similaire à celle de la Compagnie de chemin de fer P.L.M.
- le nombre minimum de navettes soit de 20, d'avril à novembre et au moins de 12, de novembre à avril.
- le dernier départ de Marseille à Aubagne soit fixé à 8 heures du soir.
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Le 1er avril 1903, le Maire d'Aubagne accuse réception de la précédente lettre et répond qu'il se fera le défenseur de ces diverses réclamations devant la Commission d'enquête.
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Le 6 mai 1903, Le Préfet écrit au Maire d'Aubagne suite à la délibération de la Commission interdépartementale du 29 décembre 1902 chargée d'examiner la demande de M. Margirier en vue d'obtenir l'établissement d'un tramway industriel à traction mécanique d'Aubagne à St Zacharie avec prolongement sur la Sainte Baume Il a décidé de qu'il y avait lieu de soumettre ce projet à l'enquête d'utilité publique dans les deux départements.
En exécution de cette décision, le Préfet a pris un arrêté en date du 5 mai prescrivant l'accomplissement de cette formalité. Il adresse l'affiche et le dossier au Maire pour en assurer l'exécution. Il devra en faire retour  à la Préfecture le 23 juin.  
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Le 28 9bre 1903, le Maire d'Aubagne écrit au Sénateur pour l'informer que le projet est entre les mains du Conseil d'État pour le litige entre les Tramways d'Aix et la Compagnie P.L.M. et qu'à l'occasion d'un voyage à Paris de la délégation de l'Assemblée départementale il aura des nouvelles du projet de la ligne de St Marcel à Aubagne.
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En décembre 1903, le Conseil municipal d'Aubagne a délibéré en faveur du prolongement du boulevard du Sud (Gare du Prado) jusqu'à la place Castellane. Le Président du Comité Central des Intérêts des Quartiers prie le maire de bien vouloir appuyer sa demande de création d'une ligne de tramway "allant de la place Castellane à la gare du Prado par le "boulevard d'accès projeté" et que sa décision soit versée à l'enquête ouverte sur le projet de diverses lignes de tramways parmi lesquelles celle dont il s'agit. Aucun vote à ce jour n'a permis au Conseil de délibérer dans ces conditions.
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En décembre 1903, les propriétaires industriels et magasiniers intéressés ayant pris connaissance du projet de ligne de tramway s'étonnent de voir que le terminus de cette ligne est fixé à l'entrée de la ville, côté Marseille, abandonnant les intérêts d'Aubagne dont les différents quartiers populaires très éloignés les uns des autres ont besoin de commodités, de transport pour faciliter leurs relations de notre ville. Ils estiment que le prolongement du tracé (800 m.) jusqu'à l'extrémité de la rue de la République donnerait satisfaction à tout exploitant sans gêner l'exploitation et la circulation des véhicules.
Deuxième page non retrouvée.
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Le 1er décembre 1903, le Conseiller d'État, Directeur des Chemins de fer écrit au Préfet des Bouches-du-Rhône pour l'informer qu'il a soumis au Conseil d'État un projet de décret ayant pour objet de déclarer d'utilité publique une ligne de tramway en St Marcel et Aubagne par La Barasse, avec rétrocession par le Département des Bouches-du-Rhône à la Compagnie Générale Française de Tramways.
Le Conseil d'État en donnant son adhésion formule des observations d'ordre administratif :
- limitation de la durée de la concession admis au terme pour le réseau urbain de Marseille dont la Compagnie est exploitante, 
- prix des billets pour les voyageurs n'allant pas au delà de La Barasse (15 centimes en semaine et 25 centimes les dimanches,
- mesure de police et d'organisation des trains par la Compagnie
Ces observations font l'objet d'une demande de rectification du cahier des charges auprès du Préfet.
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Le 23 février 1904, convention de la ligne de St Marcel à Aubagne.

Le 31 mars 1904, Journal Officiel page 2029, dans laquelle est déclaré d'utilité publique l'établissement dans le Département des Bouches-du-Rhône d'une ligne de tramway à traction mécanique destinée au transport des voyageurs et éventuellement des petits colis et des marchandises entre St Marcel et Aubagne par La Barasse.
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Le 25 avril 1904, le Directeur de la Compagnie écrit au Maire d'Aubagne et Conseiller général des Bouches-du-Rhône pour l'informer que les travaux de la ligne d'Aubagne à St Marcel ont été adjugés le 19 avril et les contrats seront signés fin juin. La Compagnie à pris toutes les dispositions utiles pour permettre une marche particulièrement rapide de façon à livrer la ligne à l'exploitation dans les plus brefs délais possibles. Les travaux ont été divisés en trois lots comprenant, le premier, l'établissement de la voie et des pavages sur la chaussée sur la route nationale, le deuxième les travaux de terrassement et de maçonnerie et la pose de la voie sur la section en accotement comprise entre La Penne et Aubagne. Les entrepreneurs se sont engagés à exécuter les travaux dans un délai de quatre mois.
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Le 23 juin 1904, le Comité Central des Intérêts des Quartiers écrit au Maire d'Aubagne, suite à la délibération du conseil municipal, selon laquelle il a bien voulu déposer favorablement à l'enquête d'utilité publique sur le projet de prolongement du boulevard du Sud (Gare du Prado) jusqu'à la place Castellane, close le 24 décembre 1903. Une nouvelle enquête sur diverses lignes de tramways parmi lesquelles "une ligne allant de la place Castellane à la gare du Prado par le boulevard d'accès projeté" et pour laquelle la ville d'Aubagne a grand intérêt à la création de cette ligne de tramway.
Le Comité se propose de déposer sur le registre son texte voté dans sa réunion du 22 décembre et prie le Maire de la prendre en considération.
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Le 24 juin 1904, le Comité Central des Intérêts des Quartiers dans sa lettre révèle que ladite ligne a été concédée à la Ville de Marseille en 1897 et qu'après sept années cette ligne reste encore à établir.
Mais depuis 1897 de nouveaux besoins sont nés et le Comité demande à ce que cette ligne soit soit créée aussitôt l'ouverture dudit boulevard d'accès.
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Le 30 juin 1904, l'enquête complémentaire sur la traversée d'Aubagne et Auriol du tramway d'Aubagne à St Zacharie avec prolongement sur la Sainte Baume, est ouverte. 
Elle porte sur la variante du tracé de l'avant-projet présenté par M Margirier en vue de l'établissement d'une tramway industriel à traction mécanique d'Aubagne à St Zacharie dans le Var avec prolongement vers la Sainte Baume, variante qui consiste à faire emprunter la rive droite de l'Huveaune dans la traversée d'Auriol et sur la modification du tracé à son origine à Aubagne,- 
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Le 4 juillet 1904, le Préfet des Bouches-du-Rhône adresse au Maire dix exemplaires de l'arrêté qu'il a pris le 30 juin dernier pour prescrire l'ouverture d'une enquête complémentaire sur deux variantes apportées à l'avant-projet présenté par M. Margirier en vue de l'établissement d'un tramway industriel à traction mécanique d'Aubagne à St Zacharie avec prolongement sur la Sainte Baume.
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Le 24 août 1904, le Directeur de la compagnie soumet au Maire d'Aubagne le plan de la voie de raccordement de la ligne (cours Le grand) avec le dépôt en construction sur des terrains loués à M. Richard.
Il demande les observations que ce projet pourrait soulever.
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Le 3 août 1904, Le directeur de la Compagnie veut faire connaître verbalement au Maire d'Aubagne qu'aucun droit d'octroi ne sera payé pour les matériaux de construction de la ligne dans la Commune d'Aubagne en vertu de l'article 11 de l'Ordonnance du 9 décembre 1814 et de l'article 148 de la loi du 28 avril 1816, les objets destinés au commerce général étant exclus.
Il n'est pas contestable que les rails destinés à la confection de la voie ferrée, posée à perpétuelle demeure, échappent à la taxe.
D'après la jurisprudence, cette exemption s'applique à toutes les voies ferrées  et en particulier aux tramways lorsqu'ils parcourent plusieurs communes qu'ils font communiquer entre elles. Le caractère d'intérêt général est nettement établi et l'acheminement des matériaux ne doit pas être assujetti à l'octroi de la commune.
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Le 3 août 1904, le Maire d'Aubagne écrit au Directeur des Contributions Indirectes à Marseille pour lui faire part de la lettre du Directeur de la Compagnie et demande à M. le Receveur de répondre à sa demande.
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Le 4 août 1904, ce brouillon de lettre à adresser au Receveur des Contributions directes pour lui demander son avis tant sur l'exactitude de la jurisprudence indiquée par la Cie des tramways que sur les moyens de contrôle de de surveillance  dont la commune pourrait user dans l'application.
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Le 9 septembre 1904, communication du plan, élévation et coupe de la salle d'attente du terminus d'Aubagne.
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Le 17 septembre 1904, le maire d'Aubagne adresse au Receveur de l'octroi (à Aubagne) une note du Directeur de la Compagnie et une note du Directeur des Contributions indirectes commentant cette lettre.
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Le 13 octobre 1904, la Compagnie soumet le plan des installations aériennes de raccordement des voies à la remise à Aubagne.
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Le 19 octobre 1904, l'architecte voyer donne son accord au Maire pour cette installation, lui précisant que le métré des fils sera exécuté pour les droits de voirie.
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Le 22 octobre 1904, le Directeur de la Compagnie adresse au Maire la demande d'amission des matériaux nécessaires à la construction de la ligne. La déclaration des matériaux introduits et le mode de paiement seront réglés par le Magasiner central de la Compagnie.
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Le 2 novembre 1904, le Directeur de la Compagnie est enclin à donner satisfaction au Maire quant à son désir de voir substituer la gare de la Bourse du Travail à la place St Férréol comme point de départ de la ligne de tramway. Il précise cependant que cette décision étant du ressort du Préfet, il attend d'être saisi par le Service du Contrôle.
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Le 9 novembre 1904, suite à lettre du Directeur de la Compagnie concernant l'exonération des droits de paiement de l'octroi pour les matériaux nécessaires à la construction de la ligne, il précise que cette exonération ne s'applique pas aux matériaux servant à la construction des usines et bâtiments dans l'enceinte de l'octroi.
Il demande au Receveur des Contributions Indirectes si des droits seront perçus sur les matériaux entrant dans la construction :
- du mur de clôture du dépôt 
- du hangar où seront remisées les voitures  
- de l'immeuble où seront installés les bureaux logements d'employés et la sous-station électrique.
- l'abri ou halte à établir probablement sur le cours Legrand. 
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Le 9 novembre 1904, réponse affirmative du Receveur des Contributions Indirectes.
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Dans cette lettre non datée mais contemporaine de la construction de la ligne Aubagne—Marseille, les industriels d'Aubagne s'adressent au Maire et Conseiller général pour appeler son attention sur l'insuffisance des moyens de transport dont ils disposent pour descendre leurs marchandises de leurs usines aux quais de Marseille. Le transport se fait comme depuis l'origine des temps par charrettes mais ce moyen n'est plus adapté à la production qui avec l'industrialisation augmente et à l'augmentation de la capacité des ports (le port de Marseille ne s'étendait pas au-delà de la Joliette). Aujourd'hui tout cela est transformé, l'industrie a pris un grand développement les grands cargo-boat peuvent transporter des milliers de tonnes et n'attendent plus dans les ports, leur chargement doit être fait dans un temps de plus en plus réduit. Par ailleurs de nouveaux ports se développent au nord de Marseille c'est à dire encore plus éloignés d'Aubagne et la circulation dans la métropole est excessivement difficile et dangereuses pour les charretiers. Les charretiers et les chevaux sont exposés toute l'année aux intempéries souffrant d'un métier de plus en plus pénible sans pourvoir donner meilleure satisfaction à l'industrie.
D'autre part le canal de Marseille au Rhône se construit et lorsqu'il sera achevé, des usines de créeront sur ses rives, des fabriques similaires à celle d'Aubagne s'implanteront et auront un moyen de transport puissant, il ce ne sera pas possible de lutter contre une telle concurrence.
Pour ces raisons, les industries d'Aubage viennent solliciter le Maire et Conseiller général pour qu'il favorise un mode de transport plus moderne qu'est le tramway électrique et ses voies existantes dont les embranchements peuvent enlever rapidement un gros tonnage en pénétrant dans les usines. Elles seules peuvent accorder des tarifs réduits permettant de développer les industries et regarder l'avenir avec plus de sécurité.

Les noms et signatures des fabricants d'Aubagne.

 

 

 

la publications des tonnages des industriels d'Aubagne.
Archives municipales d'Aubagne

 

 

 

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Notes :
  • 1 La Compagnie Générale Française de Tramways était une société anonyme au capital de 25 000 000 de Francs. Son siège social était à Paris, 60 rue de la Chaussée d'Antin. Elle exploitait le réseau des tramways de Marseille.
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Sources et remerciements :

  • Les tramways de Marseille ont cent ans - Laupiès, Martin - Éditions Tacussel - 1990.
  • Entre Marseille et Aubagne au temps des tramways - Le Dantec - Club cartophile aubagnais - 2001
  • Archives municipales d'Aubagne
  • Archives de municipales de Marseille
  • Wikipedia

 

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