Mémoire de la ligne

La ligne 39 - Place Moncey—Gennevilliers - 2/6

Marc André Dubout

Le 21 novembre 1889, le Maire de Gennevilliers expose au Conseil municipalv qu'il a fait des demandes auprès du Directeur de la Compagnie des Tramways Nord et qu'il a obtenu les améliorations suivantes dans le service des tramways du boulevard Haussmann à Gennevilliers :
- 1. un tramway tous les quarts d'heure au lieu de toutes les demi-heures moyennant un supplément de place d'Asnières à Gennevilliers et vice versa de 0,05 centime à l'intérieur soit 0,15 c. au lieu de 0,10 & de 0,15 c. sur la plateforme, soit 0,10 c. au lieu de 0,05 c.
- 2. un tramway dit "des théâtres" partant à minuit 10 du boulevard Haussmann pour Gennevilliers moyennant un tarif spécial de 0,50 c. par place d'Asnières à Gennevilliers avec un minimum de 1 F. de recette à garantir à la Cie
- 3. le Conseil, ouï l'exposé de M. le Maire, considérant que Gennevilliers est, de fait, le point terminus de la ligne des Tramways Nord du boulevard Haussmann pour deux départs sur quatre ; que la commune n'a pas d'autres moyens de locomotion que le tramway susvisé pour se rendre à Paris : qu'elle n'a point l'espoir, quant à présent, de voir à l'instar de ses voisines, une station de chemin de fer à proximité de ses habitants, considérant, en outre que sa population s'accroît tous les jours en raison des habitants nouveaux que la culture maraîchère, au moyen de l'utilisation agricole des eaux d'égout pour l'assainissement de Paris amène sur son territoire.

- émet le vœu :
- que tous les tramways qui partent du boulevard Haussmann tous les 1/4 d'heure aient leur point terminus à Gennevilliers, que le service soit fait dorénavant sans transbordement à Asnières ; 
- que le service compétent veuille bien mettre à l'enquête, le relèvement du prix des places de Gennevilliers à Asnières et vice versa comme suit : Place d'intérieur 0,15 c. au lieu de 0,10 c., place sur la plateforme 0,10 c. au lieu de 0,05 c. ;
- que le tramway de minuit 10, boulevard Haussmann à Asnières se poursuive jusqu'à Gennevilliers moyennant un tarif spécial pour cette dernière voiture de 0,50 c. par place, à toutes les places, d'Asnières à Gennevilliers avec un minimum de perception de 1 F. de recette c'est à dire que s'il y avait qu'un seul voyageur dans cette dernière voiture, il paierait sa place 1 F. au lieu de 0,50 c.
-
que soit créé un service matinal pour les ouvriers à 5h20 en été et 6 h. en hiver au prix uniforme de 0,05 c. à toutes places de Gennevilliers à Asnières.
Invite M. le Maire à faire diligence auprès de la Cie des Tramways Nord et du service compétent pour obtenir la rectification des modifications susvisées. 
Archives municipales de Gennevilliers

Le 21 novembre 1889, Idem, copie conforme
Archives municipales de Gennevilliers

Le 21 novembre 1889, à partir de cette date, le tramway de Gennevilliers à la place Moncey est prolongé jusqu'à la Madeleine1.
Par délibération, le Conseil municipal a voté l'augmentation du prix des places du tramway de Gennevilliers à Asnières mais à la condition cine qua none que cette ligne deviendrait tête de ligne.
À la suite d'une enquête, le Conseil général, dans sa séance du 29 décembre 1889 a été favorable et a approuvé l'augmentation du prix des places et le maintien du terminus à Gennevilliers. Un arrêté a fixé à 60 le nombre de départs de Gennevilliers à La Madeleine. Depuis cette époque, le service s'est effectué régulièrement tous les quarts d'heure à la satisfaction de la population.
Aujourd'hui par suite de certaines modifications apportées au service par la Compagnie Nord, il y a lieu, vu l'augmentation du prix des places, de demander que les 60 départs aient lieu régulièrement d'après l'horaire réclamé ci-après réformant celui de la Compagnie transmise à la Mairie par la Préfecture de Police, horaire irrégulier ne présentant aucune satisfaction pour les besoins du public.

Archives municipales de Gennevilliers


Le 12 février 1890, la Préfecture de la Seine Direction des Travaux de Paris arrête un report de voie ferrée aux accotements avec changement du terminus et emploi de la traction mécanique.
- Vu le projet présenté par le Service du Contrôle des Tramways comportant sur les trottoirs des routes départementales n°7 & 11 de voies ferrées de la ligne de tramway Gennevilliers—Boulevard Haussmann, le déplacement de son terminus extramuros et la substitution de la traction mécanique à la traction par chevaux et une modification des tarifs, 
- vu la loi du 11 juin 1880,
- vu le décret du 18 mai 1881,
arrête
Art. 1er - Il sera procédé à l'enquête réglementaire sur le projet ci-dessus cité,
Art. 2 - En conséquence, les pièces de ce projet seront déposées aux mairies des communes de Gennevilliers, d'Asnières, de Clichy, de Courbevoie de Neuilly et du 17ème arrondissement de Paris pour y être tenues à la disposition du public pendant un mois à partir du 17 février 1890.

Il sera ouvert aux mêmes lieux et pendant le même temps un registre sur lequel les intéressés pourront y consigner leur observations.
Des procès verbaux constatant l'ouverture et la clôture de ce registre
Les Conseil municipaux des communes traversées seront appelés à délibérer et donner leur avis.
Art. 3 - Immédiatement après la clôture de l'enquête toutes les pièces seront accompagnées des délibérations prises par les Conseils municipaux, seront transmises à la Préfecture et soumises à l'examen d'une Commission composée de MM. les maires des communes...
Art. 4 - La Commission se réunira à la Préfecture de la Seine sur convocation du Préfet, elle désignera son Président de séance.
Les diverses pièces seront mises à sa disposition. Elle examinera les déclarations consignées aux registres de l'enquête et elle entendra l'Ingénieur du Contrôle.
Après avoir recueilli auprès de toutes les personnes qu'elle jugera utile de consulter, les renseignement dont elle croira avoir besoin, elle donnera son avis motivé tant sur l'utilité de l'entreprise que sur les diverses questions qui auraient été posées par l'Administration ou soulevées au cours de l'enquête.
Art. 5 - Aussitôt que le procès verbal de la Commission sera clos, le Président le transmettra au Préfet avec le dossier de l'enquête. 
Art. 6 - Ampliation du présent arrêté sera adressée à chacun des membres de la Commission ; à l'Ingénieur en chef du Contrôle.
Archives municipales de Gennevilliers

Le 2 avril 1890, le Maire de Gennevilliers remet au Directeur de la Compagnie ampliation d'une délibération du Conseil municipal émettant le vœu pressant de la réfection de la voie ferrée du tramway de Gennevilliers. La voie est dans un état déplorable et que c'est un supplice pour les voyageurs de la commune se rendant à Paris.
La traversée de Clichy surtout est des plus pénibles, ballottés, cahotés, les voyageurs sont complètement éreintés. 
Il demande au Directeur de remédier à cet état de fait.
Archives municipales de Gennevilliers

Le 3 avril 1890, le Maire de Gennevilliers donne au Conseil quelques explications au sujet des tramways.
Il aborde les travaux de la Commission qui a la charge de donner son avis sur les résultats de l'enquête. La majorité de cette Commission a repoussé l'accotement de Paris à Asnières et de la route départementale d'Asnières à Gennevilliers.
Changement de traction mais sans en indiquer le mode.
À l'unanimité elle a voté l'augmentation de tarif ainsi que la création des trains ouvriers comme l'indiquait le vœu du Conseil.
Ensuite la Commission a voté que Gennevilliers serait tête de ligne pour tous les départs et le déplacement du terminus d'Asnières. Le Maire ajoute que des pourparlers avec la Société Decauville sont en cours pour l'établissement d'un petit dépôt à Épinay qui se raccorderait avec le terminus projeté.
Archives municipales de Gennevilliers




Le 22 février 1891, "Le Journal des transports" nous donne quelques indications et chiffres sur l'état des lignes en 1888. 
En terme de recette journalière par voiture, la ligne de Gennevilliers—Boulevard Haussmann arrive en 20ème place avec 112 F. et 26 c.
Le reste concerne des généralités sur les lignes parisiennes et sur celles d'autres métropoles européennes.
Archives municipales de Gennevilliers

 


Première lettre à tête des Tramways de Paris et du Département de la Seine2.

Le 6 avril 1891, Le Directeur des T.P.D.S. écrit au Maire de Gennevilliers pour lui dire, que suite à la délibération du Conseil municipal en date du 2 courant tendant à la réfection urgente des voies, la Compagnie signale qu'elle est en présence de difficultés causées par le vote de la Municipalité de Clichy défavorable au projet de la voie sur accotement dressée par l'Administration supérieure et qui aurait donné satisfaction à celle de Gennevilliers, comme cela va avoir lieu pour la Ville de Saint Denis dont les deux lignes vont être exploitées par traction mécanique.
Toutefois dans les conditions actuelles, des mesures vont être prises pour donner satisfaction aux voyageurs de Gennevilliers et il espère que si la nouvelle ligne d'Asnières3 est construite cette année comme elle sera dotée de traction mécanique (ses avantages étant reconnus), la Compagnie pourra reprendre le projet présenté pour la ligne de Gennevilliers et cela d'autant plus utilement que le trajet de cette ligne est plus long.

Archives municipales de Gennevilliers

Le 25 décembre 1891,
Archives municipales de Gennevilliers

 

 

 


  • Année 1892

Le 20 janvier1892, décision ministérielle concernant le report à La Madeleine des tramways de Saint Denis et de Gennevilliers au boulevard Haussmann.
Archives municipales de Gennevilliers

 


Le 28 janvier 1892, Arrêté qui règle l'exploitation  de la ligne de tramways tracée de Gennevilliers à La Madeleine.
Archives municipales de Gennevilliers

 



Le 16 août 1892, modification des tarifs sur la ligne de tramways du boulevard Haussmann à Gennevilliers. Approbation du traité passé entre le Département de la Seine et la Compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine ainsi que de l'avenant au cahier des charges y annexé.   
Archives municipales de Gennevilliers

Le 11 janvier 1893, le Maire de Gennevilliers écrit au directeur de la Compagnie au sujet de plaintes lui parvenant sur le manque de chauffage (ligne Gennevilliers—Madeleine).
Le Maire, lui-même, a constaté que le matin dès le premier départ si les voitures sont chauffées, dès dix heures du matin jusqu'au dernier départ, les bouillottes sont froides. Tous reconnaissent qu'il est désagréable de voyager une heure durant dans des véhicules non chauffés et constamment ouverts à tous les courants d'air comme ceux de la Compagnie.

Archives municipales de Gennevilliers

Le 22 décembre 1894, "Le Petit Parisien", annonce qu'à Clichy, à partir du 26 janvier, le tramway à vapeur qui assurait jusqu'ici la correspondance entre La Madeleine et Gennevilliers remplacera le tramway à chevaux.
Archives municipales de Gennevilliers

Le 22 février 1895, le Maire de Gennevilliers écrit au Préfet de Police pour l'informer qu'en vertu d'une délibération en date du 20 mars 1890 :
À la suite d'une enquête réclamée par le Conseil général a voté l'augmentation du prix des places du tramway de la place Voltaire à Gennevilliers soit 0,10 c. au lieu de 0,05 c. et de 0,15 c. au lieu de 0,10 c. à la condition sine qua none que Gennevilliers serait le point terminus du service général avec départ tous les 1/4 d'heure. Depuis deux mois environ, le service d'été modifié et les départs ne se font plus que très irrégulièrement soit toutes les 20 minutes et le plus souvent toutes les demi-heures, la Compagnie sans avis préalable ayant reporté le service supprimé de Gennevilliers à la place Voltaire et de plus établi quatre tramways supplémentaires de Clichy à Paris. La Compagnie ne devrait donc arguer d'un manque de cavalerie
pas plus que du mauvais temps, la route de Gennevilliers étant dans un bon état et la circulation, surtout depuis une douzaine de jours, des plus faciles.
C'est pourquoi cette situation étant préjudiciable aux habitants de Gennevilliers, le Maire demande au Préfet d'intervenir auprès de la Compagnie pour qu'elle soit mise en demeure d'avoir à exécuter les conditions de son cahier des charges modifié en 1890 et à rétablir les services supprimés.
Archives municipales de Gennevilliers

Tableau comparatif des horaires approuvés en 1895,
Archives municipales de Gennevilliers

 

 

 

Et l'horaire proposé.
Archives municipales de Gennevilliers

 

 

Le 14 mars1896, le Préfet répond au Maire suite à sa sollicitation auprès de la Compagnie des Tramways Nord que sa Préfecture n'a pas attendu les vœux du conseil municipal pour intervenir pour saisir le Service du Contrôle des faits signalés et le prier d'indiquer par quelles mesures on pourrait obtenir un fonctionnement régulier de la ligne précité. (Fin de lettre non retrouvée).
Archives municipales de Gennevilliers

 

 

 


  • Année 1894

1894, le Répertoire de la législation des Chemins de fer Français - Réseaux secondaires et Tramways - dans sa situation au 31 décembre 1893 mentionne la déclaration d'utilité publique et concession au Département du prolongement entre St Augustin et la Madeleine des lignes de Levallois-Perret, Neuilly et Suresnes et le prolongement entre la place Moncey et le boulevard Haussmann des lignes de St Denis, St Ouen et Gennevilliers. Délai de six mois pour les expropriations. 
Approbation :
- 1. du traité de rétrocession passé entre le Département et la Compagnie Générale des Omnibus ; 
- 2. du traité de cession, par cette compagnie à la Compagnie des Tramways Nord, de l'exploitation des dits prolongements. Texte des Traité et du cahier des charges.
Archives municipales de Gennevilliers


  • Année 1895

Le 19 juillet 1895, fait divers relaté dans le Petit Parisien se passant à Asnières l'un des deux protagonistes s'enfuyant en prenant le tramway de Gennevilliers à La Madeleine sur l'impériale duquel il se réfugiait.
Archives municipales de Gennevilliers

Le 8 avril 1895, copie de lettre du Préfet de Police adressée au Maire de Gennevilliers par laquelle le Préfet informe ce dernier qu'il vient d'approuver l'horaire de l'été 1895 qui lui a été soumis par la Compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.) pour la ligne de Gennevilliers à La Madeleine.
Archives municipales de Gennevilliers

 

 

Le 29 juin 1895, le Préfet de Police écrit au Maire de Gennevilliers, suite au projet d'horaire qu'il lui a soumis pour la ligne Gennevilliers—Madeleine qui paraissait donner entière satisfaction au vœu des administrés.
Cependant il lui fait remarquer qu'aux termes de la convention annexée au décret du 16 août 1892, la Compagnie concessionnaire est simplement tenue d'effectuer quotidiennement 60 courses dans chaque sens et que ce chiffre est atteint par l'horaire actuellement en vigueur. Son administration ne peut, dans ces conditions, que s'en tenir aux dispositions sus-énoncées.
En ce qui concerne le transbordement à Asnières, il reconnaît le bien fondé de sa demande et il ajoute que la Compagnie a été mise en demeure d'effectuer le parcours total sans transbordement.
Archives municipales de Gennevilliers


  • Année 1896

Le 20 mai 1896, le Préfet répond au Maire de Gennevilliers suite à sa plainte du retard de 20 minutes dont il a été victime et suite à un transbordement de voyageurs opéré à la place Voltaire (Asnières).
Le Service du Contrôle qui a enquêté, à la demande du Préfet, informe que le retard éprouvé était la conséquence d'une avarie de machine et que le mécanicien par prudence avait préféré la remiser au dépôt en conséquence de quoi il avait procéder au transbordement des voyageurs 

Archives municipales de Gennevilliers

 

Le 4 août 1896, Le Préfet de Police saisi par par un conseiller municipal se faisant l'interprète des habitants de Gennevilliers se plaignant de la vitesse exagérée du tramway dans la rue de Paris (Gennevilliers) répond au Maire pour l'informer que la Compagnie des Tramways Nord a été mise en demeure d'exiger de son personnel la stricte observation des prescriptions réglementaires relatives à la vitesse des trains. En réponse, la Compagnie vient de renouveler, de la manière la plus précise à ses mécaniciens, les instructions données à l'époque de l'ouverture de la traction mécanique sur cette ligne qui consistent à observer la plus grande prudence dans le parcours compris entre le commencement de l'avenue de Paris et l'entrée du dépôt des tramways.
Archives municipales de Gennevillier
s

Non daté. Omnibus : La commune subventionne une ligne de voitures de la gare de Bois-Colombes à Gennevilliers ; il y a 15 départs par jour dans chaque sens. La distance est de 2, 5 km., le prix est de 0,25 F.
Archives municipales de Gennevillier
s

 


État des Communes 1898, page 26 dans rubrique "Moyens de transport" écrit : Gennevilliers est resté fort longtemps en dehors du réseau de voitures publiques reliant Paris à sa banlieue. Le 1er avril 1876, seulement, fut créée par la Compagnie dite des tramways Nord la ligne Place Moncey—Asnières (place Voltaire), qui le 21 juillet 1877 fut prolongée jusqu'à Gennevilliers. La traction mécanique y a été substituée à la traction à chevaux le 25 janvier 1895. 
Archives municipales de Gennevilliers

État des Communes 1898, page 52. La Commune subventionne une ligne voiture de la gare de Colombes à Gennevilliers ; il y a 15 départ par jour dans chaque sens. La distance est des deux kilomètres et 500 mètres , le prix de 0, 25 Francs.
Archives municipales de Gennevilliers

Le 14 mars 1899, suite à une délibération du Conseil municipal de Gennevilliers en date du 24 décembre 1899 demandant que le tramway projeté de St Cloud à Pierrefitte soit dirigé vers Épinay au lieu d'aller à St Denis et à Pierrefitte, le Préfet de la Seine répond au Maire que le dossier complet de la ligne St Cloud—Pierrefitte a été transmis à l'Administration supérieure en vue de la déclaration d'utilité publique et qu'il n'est plus possible d'en modifier le tracé. Les populations de St Ouen, de St Denis et de Pierrefitte protesteraient d'ailleurs si l'on modifiait le tracé de manière à ne pas passer par le territoire de ces communes.
Lorsque le tramway de St Cloud à Pierrefitte aura été déclaré d'utilité publique, la Commune de Gennevilliers pourra obtenir satisfaction en demandant au concessionnaire de construire un embranchement allant vers Épinay4

Archives municipales de Gennevilliers

Le Petit Parisien du 22 mars 1899, accident à Clichy de deux femmes dont la voiture a été heurtée par le tramway de Gennevilliers.
Archives municipales de Gennevilliers

 



Le Journal des Mines du 26 mars 1899, fait un point sur la situation des tramways autour de Paris. 
Le réseau comporte 17 lignes et quatre modes de traction : chevaux, système Francq, traction électrique et Serpollet.
Les recettes totales se sont élevées à 4 millions 558 073 F. en 1897 alors que les dépenses ont été de 4 151 728 F.
Nombre de voitures et de remorques ont été rénovées.
Pour l'année 1898, on parle d'un dividende de 28 Fr. 50. et l'action est en hausse depuis que le Conseil d'État est favorable à la pénétration des lignes5.

Archives municipales de Gennevilliers

 

 

Le 18 mai 1899, le Directeur des Tramways Mécaniques des Environs de Paris (T.M.E.P.)  écrit au Maire de Gennevilliers pour l'informer que la Compagnie est en mesure d'assurer l'éclairage électrique de sa Commune lorsqu'elle aura procédé à l'établissement des Tramways mécaniques et lui demande s'il serait prêt à traiter avec les T.M.E.P. l'éclairage de sa commune.
Archives municipales de Gennevilliers

 

 


  • Année 1900

Le 3 janvier 1900, la Compagnie (T.M.E.P.) veut procéder à l'établissement de canalisations électriques sous diverses voies départementales ce qui implique ce document émanant de la Préfecture de la Seine.
Vu les propositions de l'Ingénieur en chef du Contrôle, en vue d'autoriser la Compagnie concessionnaire des lignes St Cloud—Pierrefitte, Houilles—St Ouen et St Ouen—St Denis à établir des feeders électriques souterrains pour alimenter ses conducteurs électriques aériens et trolleys ; lesdites canalisations souterraines vont emprunter sur les territoires des communes de Suresnes, St Ouen, Asnières, Pierrefitte, Puteaux, Courbevoie, Colombes, Gennevilliers, Île St Denis et St Denis les voies ci-après énumérées :
- Route nationale n° 187 de Suresnes à Puteaux,
- Route départementale n° 6, le quai de Seine, et la route départementale n°7 à Courbevoie
- Chemin de grande communication n°10 à Colombes, Asnières et Gennevilliers
- Chemin de grande communication n°20 à Gennevilliers et Île St Denis
- Chemin de grande communication n°1 à St Ouen et St Denis
- Route départementale n°11 à St Denis
- Chemins de grande communication n°23 & 10, ainsi que le boulevard de Châteaudun et le cours Benoît à St Denis
-
Route nationale n° 1
à St Denis et Pierrefitte.
Vu les pièces annexées à ces propositions, les diverses pièces : arrêtés, lois, décrets, circulaires, avis, etc. 
Arrête :
Article 1er. - L'autorisation des travaux qui font l'objet des propositions ci-dessus est accordée à charge pour la Compagnies permissionnaire de se conformer aux prescriptions des arrêtés des 11 juillet 1891 et 15 septembre sus-visés auxquelles, ils seront soumis, ainsi qu'aux conditions spéciales suivantes :
- 1. Avant tout commencement d'exécution, la compagnie permissionnaire devra s'entendre au sujet des détails de l'exécution et de l'emplacement exact du câble avec les conducteurs des Ponts & Chaussées des subdivisions traversées ; ceux-ci devront être prévenus au moins deux jours à l'avance,
- 2. Elle devra se pourvoir auprès du Directeur des Services électriques de la Région de Paris de l'autorisation nécessaire en ce qui concerne les conditions électriques de l'installation projetée, 
- 3. Les câbles ne pourront être utilisés que pour l'exploitation des lignes du réseau de la Compagnie. Ils devront être déplacés par la Compagnie et à ses frais chaque fois que cela lui sera prescrit pour des travaux à exécuter sur ou sous les voies publiques empruntées ;
- 4. La Compagnie permissionnaire devra demander aux maires des communes intéressées les autorisations nécessaires pour placer ses câbles lorsque ceux-ci devront être établis sous des voies urbaines.
- 5. Les droits de tiers sont réservés ;
Article 2 - Ampliation du présent arrêté sera adressée :
   - 1. à l'Ingénieur en chef chargé du Contrôle des tramways,
   - 2. à la Compagnie permissionnaire par timbre,
   - 3. aux maires des communes de
Suresnes, St Ouen, Asnières, Pierrefitte, Puteaux, Courbevoie, Colombes, Gennevilliers, Île St Denis et St Denis
Archives municipales de Gennevilliers

Le 5 juillet 1900, suite à une délibération du Conseil municipal de Gennevilliers demandant que la Compagnie soit astreinte à fournir l'éclairage électrique des voies où elles sont autorisées à poser le trolley, le Préfet lui fait savoir que le cahier des charges du tramway ne contient pas de clause imposant cette obligation.
Toutefois il est possible pour les communes d'obtenir l'éclairage électrique, en payant le prix du secteur parisien le plus proche.
Archives municipales de Gennevilliers

 

1900, 
Archives municipales de Gennevilliers

 

 

 

Le12 décembre 1900, le Préfet de la Seine écrit au Maire de Gennevilliers suite à une délibération en date du 7 octobre et selon laquelle le Conseil municipal a émis le vœu que les trains de la ligne Gennevilliers—Madeleine qui circulent aujourd'hui seulement entre Asnières et La Madeleine, prennent origine au terminus de Gennevilliers et sans transbordement.
Il s'avère que la Compagnie a rempli à l'égard de la Commune de Gennevilliers les obligations qu'elle a contractées par l'avenant du 30 avril 1892 au traité du 18 octobre 1873, lequel limite à 60, en chaque sens, soit 120 par jour le nombre de courses qu'elle doit à Gennevilliers. En outre le nombre des places occupées sur la section Asnières—Gennevilliers ne dépasse guère 20 %, on ne saurait imposer à la Compagnie la charge trop onéreuse d'une augmentation du nombre de courses.
Aucune suite favorable ne pourra être donnée et il demande au Maire de porter ces renseignements à la connaissance du Conseil municipal.
Archives municipales de Gennevilliers


  • Année 1901

Le 8 février 1901, Le Maire de Gennevilliers porte à la connaissance de son Conseil municipal le vœu émis par la Municipalité de St Mandé tendant à ce que les voies du tramway électrique soient éclairées aux frais et par les soins des compagnies concessionnaires.
Archives municipales de Gennevilliers

 

 

Dans sa séance du 25 juin 1901, le Conseil municipal de Gennevilliers, à l'unanimité adopte le projet de vœu suivant :
- considérant que les terminus des lignes métropolitaines ne sont intéressantes pour la banlieue qu'autant qu'ils sont voisins des fortifications,
- considérant que des terminus pourront à un moment donné être prolongés dans les communes suburbaines,
- émet le vœu que le terminus de la ligne Parc Monceau soit prolongée par le boulevard Malherbes jusqu'à la Porte d'Asnières de façon à desservir les communes de Clichy et de Levallois-Perret dont la population atteint aujourd'hui tout près de 100 000 habitants.
Archives municipales de Gennevilliers

Le 1er avril 1901, arrêté ministériel concernant la traction électrique du tramway Madeleine—Gennevilliers.
Archives municipales de Gennevilliers


Premier document à en-tête de la Cie des Tramways Électriques des Environs de Paris

Le 11 septembre 1901, le Directeur de la Cie des Tramways Électriques des Environs de Paris écrit au Maire de Gennevilliers qui lui a envoyé une lettre dans laquelle il se plaint que le nom de Gennevilliers n'apparaît pas sur les voitures de la nouvelle ligne St Cloud—Pierrefitte.
La raison évoquée par le directeur est que cette ligne passe relativement loin du centre du village de Gennevilliers et aurait pour résultat d'égarer les voyageurs. Il en serait résulté pour les voyageurs une fausse indication qui n'aurait pas manqué de susciter bon nombre de réclamations. 
Il précise qu'incessamment la Compagnie compte mettre en service le ligne de Houilles à St Ouen qui traverse Gennevilliers et sur les voitures de cette ligne figurera le nom de 

Archives municipales de Gennevilliers


  • Année 1902

Le 20 mars 1902, le Maire de Gennevilliers demande une étude de modification des alignements, suite à un prolongement de la voie du tramway rue de Paris.
Sur le premier plan on voit que le petit dépôt sis au carrefour des rue de Paris et de Colombes n'existe pas encore.

Archives municipales de Gennevilliers

 

Le 9 août 1902, décision préfectorale relative à l'emploi du trolley dans Clichy sur la ligne Gennevilliers—Madeleine.
Archives municipales de Gennevilliers

 

 

 

Le 31 octobre 1902, le Préfet informe le Maire de Gennevilliers que la Commission chargée d'examiner les résultats de l'enquête relative à la réorganisation du réseau des Tramways et du Département de la Seine se réunira les 4 & 7 octobre et l'invite à cette réunion.
Archives municipales de Gennevilliers

 

 

Le 18 décembre 1902, le Conseil municipal de Gennevilliers, attendu qu'il convient de profiter des études qui se poursuivent en vue de l'achèvement du réseau du chemin de fer métropolitain pour appeler l'attention de l'Administration supérieure pour l'utilité que présenterait pour la nouvelle population de Clichy une station à la porte de Clichy, cette importante commune étant jusqu'à ce jour très incomplètement pourvue de moyens de transports commodes et rapides, émet le vœu de voir prolonger jusqu'à la porte de Clichy en suivant le boulevard circulaire de Paris, les deux lignes en projet dont les points terminus sont respectivement fixés pour l'une de ces lignes à l'avenue de St Ouen et pour la seconde à la porte d'Asnières.
Archives municipales de Gennevilliers


  • Année 1903

Le 9 janvier 1903, le Directeur de la Compagnie écrit au Maire de Gennevilliers pour l'informer que suite à sa lettre, il a donné des instructions spéciales aux wattmen pour qu'ils modèrent leur allure dans la traversée de Gennevilliers et principalement dans la rue de Paris.
Archives municipales de Gennevilliers

 

 

Le 29 janvier 1903, le Préfet adresse au Maire de Gennevilliers ampliation d'un arrêté par lequel il a prescrit une l'enquête relative à la réorganisation du réseau des Tramways et du Département de la Seine.
L'enquête sera ouverte du 2 février au 2 mars.

Archives municipales de Gennevilliers

 

Le 2 février 1903, copie des protestations, enquête du 2 février au 2 mars.
Les protestation concernent :

- l'augmentation du nombre de départs actuellement de 60 et qui doit aller en augmentant
- le prix élevé des places et l'augmentation proposée pour le dernier départ,
- la suppression de l'usage de la correspondance dans Paris.
Archives municipales de Gennevilliers

Le 2 février 1903, liste des pétitionnaires.
Archives municipales de Gennevilliers
 

 

 

 

 

Le 2 mars 1903, copie des protestations, enquête du 2 février au 2 mars.
Archives municipales de Gennevilliers 

 

 

 

 

Copie des réclamations.
Archives municipales de Gennevilliers 

Le 14 avril 1903, l'enquête sur la réorganisation du réseau des lignes de Tramways de Paris et du Département de la Seine étant close depuis le 2 mars, le Préfet demande au Maire de lui renvoyer le dossier d'enquête ainsi que la délibération prise par le Conseil municipal.
Archives municipales de Gennevilliers

 

 

Le 1er mai 1903, le Directeur des T.P.D.S. écrit au Maire de Gennevilliers pour l'informer que le Conseil d'Administration de la Compagnie, préoccupé du grand nombre de personnes ayant des franchises sur le réseau a décidé d'en limiter la délivrance aux catégories des fonctionnaires et d'employés des administrations publiques fixées par le cahier de charges. 
Suite à la demande de la Receveuse du bureau de Poste de Gennevilliers, il s'avère que les facteurs des Postes n'ont droits aux franchises que sur les lignes où existent des lignes téléphoniques d'intérêt privé, à la condition que leur service les appelle à voyager sur ces lignes or la ligne Gennevilliers—Madeleine n'est pas dans ce cas, il n'est, par conséquent, pas possible d'accorder la gratuité absolue à ce facteur des Postes.
Toutefois par mesure de bienveillance, la Compagnie est disposée à délivrer à leur demande des abonnements à prix réduit, dans les mêmes conditions que ceux délivrés aux membres de l'Enseignement primaire soit une réduction de 50 % sur le prix des places en première classe.

Archives municipales de Gennevilliers

Le 2 juillet 1903, le Directeur de la Compagnie écrit au Maire de Gennevilliers suite à la lettre par laquelle il demande la gratuité au facteur des Poste de de sa Commune.
Il lui rappelle les dispositions vues précédemment.
Archives municipales de Gennevilliers

 

Page 3

 

Notes :
  • 1 Le 25 décembre 1891 et le 25 janvier 21895 la traction mécanique système Serpollet lui fut appliquée 
  • 2 La Compagnie des Tramways de Paris et du département de la Seine (T.P.D.S.)est  créée en 1887, pour exploiter les lignes situées au nord de Paris, dans l'ancien arrondissement de Saint-Denis du département de la Seine.
    Elle se substitue le 30 septembre 1887 à la Compagnie des Tramways Nord de Paris (T.N.), cette dernière ayant obtenu le 9 août 1873, la concession d'exploitation pour un réseau au nord de la capitale3. Le siège social est situé 19 rue de Londres, à Paris.
    Elle sera absorbée en 1921 par la Société des transports en commun de la région parisienne (S.T.C.R.P.).

  • 3 Il s'agit sans doute de l'embranchement allant de la place Voltaire au carrefour des Quatre Routes prolongé en ???? jusqu'à la gare d'Argenteuil (ligne 40 de la S.T.C.R.P.).

  • 4 Cet embranchement ne sera jamais construit.
  • 5 Pendant longtemps, la Compagnie Général des Omnibus (C.G.O.) bénéficiait u monopole des lignes intra-muros et interdisait la pénétration des lignes de banlieue dans la capitale.

Sources et remerciements:

  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
  • Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne Tomes 1 à 4 - Louis Lagarrigue - 1956 
  • Archives municipales de Levallois-Perret
  • Archives municipales d'Asnières
  • Archives municipales de Gennevilliers
  • Archives municipales d'Argenteuil
  • Mairie de Villeneuve-la-Garenne, Service Archives-Documentation
  • Archives de la RATP

Sites :

Si une image de cette page vous paraissait non libre de droits, merci de m'en faire part