Une journée d'exploitation sur La Compagnie Interurbaine de Tramways et Les Chemin de fer et Transport¹ du Sud

Jean Barèdje, Marc André Dubout, Christian Jouen
juillet 2018

Nous avions évoqué le réseau de La Compagnie Interurbaine de Tramways et Les Chemin de fer et Transport du Sud en 2014 lors de la découverte de ce réseau imaginaire dont les prémices de construction remontent à 1953 date du premier réseau. Comme nous l'évoquions dans l'article précédent, des modifications de voirie dans le 12^ème arrondissement de Marseille en 1967 entraînèrent l'expulsion de Jean et en 1992 un nouveau réseau vit le jour à quelques encablures du premier site dans le nouveau jardin de Jean. Aujourd'hui, le réseau fonctionne inlassablement depuis cette date se rallongeant au fur et à mesure des extensions de lignes. 

Aujourd'hui, la réalisation atteint 95 % du projet initial, il ne reste à construire que le terminus du port dont certains éléments permettent de donner une idée assez précise de ce que cela va être. 

	L'entrée dans la zone portuaire, avec à gauche le futur dépôt à deux voies, à droite le futur quai à marchandises et en bas la voie sur le quai du port. Les deux voies en haut à droite sont le voies réservées au service des voyageurs, la gare n'est pas encore construite.
	La zone de la future gare avec trois voies à quai et le terminus en boucle sur lequel la voie du port se raccorde. Bien sûr il fait imaginer l'eau qui bordera le quai et dont on voit la position entre le quai et le rocher.

Une autre extension moins importante est celle, à l'intérieur de la maison, de voies de garages permettant de garer des tramways interurbains.

Mais revenons à notre journée d'exploitation bien vivante et réaliste au possible avec le respect et l'exactitude de la vie d'un vrai chemin de fer secondaire.

	Tout d'abord, il faut aller chercher la rame mixte (voyageurs-marchandises) car il y aura trois wagons à laisser dans trois gares du réseau : deux couverts et un plat de ferraille qui remontera par le train du soir chargé d'un camion Michelin resté en panne à la gare de "Tonna" C'est la loco n°4 SEV qui est chargée de la traction, pas moins de cinq voitures et trois wagons plus l'allège postale accrochée derrière la motrice.
	Après être passé sous le tunnel (qui permet de sortir de la maison pour atteindre le jardin) et le pont suspendu, le long train entre dans la première gare du réseau, la gare de "Travignon". Trois voies à quai dont une avec ligne bi-filaire pour l'Interurbain et les CFTS. La voie devant le BV dessert le quai haut et la halle à marchandises. Elle se termine en impasse. Le BV représente la gare d'Allonse-Argence sur les CP. Les trois wagons de marchandises en queue de train passent devant le BV.
	Le signal du départ est donné, le train s'élance ver la rampe à double voie en courbe et contre-courbe. Il passe sans arrêt devant la halte de "Padirac". N'oublions pas que nous sommes sur un chemin de fer secondaire qui se retrouve parfois en accotement des routes et contrairement au chemin de fer des grands réseaux, il circule sur la voie de droite. La troisième voiture est à bogies.
	Après avoir traversé la gare de "Jas de Baptiste Pas du Loup" (la gare la plus haute du réseau), le train passe sous un tunnel et passe la halte de "Aubignane" où un court arrêt fut marqué.  Il se remet en route vers la gare de "Engabua" où le dernier couvert devra être laissé sur la voie de garage.
	Entrée du convoi en gare de "Engabua". La halle marchandises est accolée au BV. C'est là que le couvert devra être livré. La motrice est décrochée du convoi et passe à l'arrière en empruntant la voie d'évitement. Elle refoule la rame jusqu'au dégagement de la voie de garage où elle va poster le wagon couvert. Ensuite elle tire la rame pour dégager l'aiguillage et se remet en tête par la voie d'évitement.
	Après la large courbe "du Fer à Cheval" le train passe sur un pont métallique "Pfafenberg" "reliant deux rochers escarpés, il passe ensuite sous un tunnel en courbe et perd de l'altitude avant de rejoindre la gare de "La Mescla".
	La gare de "la Mescla" est une gare de correspondance entre le Chemin de fer & Transport du Sud (CFTS) et le réseau interurbain de la CIT. Il faudra dons attendre l'arrivée de l'Interurbain pour assurer cette correspondance..
	Plan de la gare de "la Mescla". À gauche, la ligne continue vers la province avec non pas une double voie mais deux voies uniques, celle en haut du CFTS et celle en bas de l'Interurbain qui se séparera de la première pour perdre de l'altitude par une rampe constante de 80 %o. Noter que ces deux voies sont reliées par une TJD dont le service Voie et Bâtiment devra dans un proche futur intervenir pour son remplacement. À droite un petit dépôt à trois voies sert au garage des locomotives. Cette gare importante possède une marquise abritant les trois voies plus une voie pour les marchandises.

C'est donc maintenant à l'Interurbain de cheminer du dépôt de la gare de "Markita" centre du réseau CIT vers la gare de "La Mescla". 

	Plan de l'Interurbain qui part de la gare de "la Mescla" jusqu' à son terminus de "Menchkansaara" en passant par son port d'attache à la gare de "Markita" Cette ligne a été construite en un an, c'est dire la ferveur et la passion qui ont animé Jean qui ne passe pas un jour sans s'occuper de son réseau. Notons que c'est lui qui construit les locomotives et le matériel roulant, fabrique les rails, déplace et réorganise les rochers à la barre à mine, terrasse les plate-formes et pose la voie. Il s'agit bien d'un vrai chemin de fer à l'échelle 0 représentant la voie de 760. Les courbes, les rampes sont marquées préalablement sur le plan. C'est un vrai travail de génie civil à l'échelle, avec tunnels droit ou en courbe, ponts en pierre ou métallique, ponceaux, fossés, etc. Heureusement, depuis plusieurs années, Christian lui donne un sérieux coup de main.
	l'Interurbain entre en gare à son tour. La correspondance est assurée, le secondaire va pouvoir continuer sa route.
	Ponts et tunnels vont se succéder, reliés par des courbes parfois serrées et en aplomb de précipices. La conduite est difficile surtout avec un train de cette longueur. Sur cette photo, l'on voit la fin de la double voie unique qui au sortir du tunnel va se séparer.
	Ça y est la voie de l'Interurbain a quitté la plate-forme commune et par un jeu de lacets a déjà perdu de l'altitude. On voit à droite les courbes serrées qui la mèneront à la gare centrale de "Kindore Lac". Le secondaire, lui continue sa route en alignement jusqu'à la gare de la "Mailleraye".
	Entrée en gare de la "Mailleraye" dont les voies de marchandises sont en réfection. Un aiguillage vient d'être posé en attendant le prolongement du tiroir qui desservira un embranchement minier.
	Après une grande  courbe et un court tunnel, le train passe sur le viaduc du Yunnan , lancé au-dessus du "Grand Cañon du Petit Verdon" et va passer sous un autre tunnel. La voie descend de 18 cm par une courbe hélicoïdale de 63 cm. de rayon (rayon minimal des courbes du CFTS). La pente est de 45 %o.
	Elle arrive en contre-bas par une aiguille triple  à la gare de "Oiraviv"dont on voit ici la halle des marchandises qui cache la locomotive et l'allège postale.
	Le train continue sa route toujours en pente de 45 %o et arrive dans la petite gare de montagne de "Cresset". Seule une voie de garage qui a servi à la construction de la ligne est restée en place mais ne reçoit guère de wagons. La ligne continue à perdre de l'altitude, passe sous un tunnel et au terme d'une grande courbe arrive en gare de "Tonna".
	La gare de "Tonna" terminus de la ligne lors de ma précédente visite en 2014. Il y a 3,78 m. de dénivelé entre "Tonna" et le "Jas de Baptiste" soit une rampe presque continue de 45 %o à l'exception des paliers des gares.
	Ancien terminus, la gare est dotée de deux remises à locomotives. Le prolongement se trouve au centre de la photo. Une aiguille donne accès à un pont et la ligne se prolonge vers le nouveau terminus : la gare de "Sainte Anne".
	Arrivée au nouveau terminus de "Sainte Anne". Dans cette gare le train laissera le deuxième couvert sur la voie de garage et une voiture en réserve pour une prochaine remontée. Pour ce faire diverses manœuvres astucieuses permettent de réaliser cette action. La motrice est décrochée et va en queue de convoi chercher le wagon couvert pour le mettre sur la voie de garage. Elle se remet en que de convoi et manœuvre pour laisser sur la voie d'évitement une voiture en réserve.
	Ensuite le train repart à "Tonna" pour laisser le wagon plat et l'allège postale en bout du quai marchandises. Il repartira ensuite vers la gare centrale, une fois le plat à nouveau chargé et reprendra au passage le couvert laissé en gare de "Engabua".
	Plan des Chemin de fer et Transport du Sud et du chemin parcouru.
	De son coté l'Interurbain quittera la gare de "La Mescla" pour faire le parcours inverse. La motrice 1609 ( Marseillaise) et sa remorque 111 (Orléans vestibulée) négocie les aiguillages de sortie et la courbe qui précèdent la rampe en direction de la gare centrale.
	On voit l'Interurbain en gare de "Engabua".
	Puis ici sur la double voie entre "Engabua" et "Travignon" dans la pente de 60 %o.
	Il continue sa descente, ne marquant pas l'arrêt à la halte de "Padirac".
	et arrive en gare de "Travignon", la dernière gare avant la gare centrale.
	Il passe sous le tunnel (il quitte le jardin pour entrer dans la maison) et affronte les aiguilles de la gare centrale qu'il traverse pour accéder à la rampe qui le mène à la ville en empruntant les voies du tramway urbain.
	Arrêt au terminus de "Saint Agnès".
	On le voit au fond juste avant d'arriver sur la place.
	Jean, au centre ville, surveille la manœuvre de la motrice qui atteint son terminus du "Théâtre".
	Pendant que Christian sort une motrice n°21 avec remorque réversible n°42 pour effectuer un nouveau service interurbain Gare centrale—Markita—Menchkansaara. Mais ceci est une autre aventure.
	Plan de l'Interurbain qui part de la gare de "La Mescla" jusqu' à son terminus de "Menchkansaara"en passant par son port d'attache à la gare de "Markita". Dans une autre prochaine aventure, nous suivrons le trajet tourmenté de l'Interurbain avec ses rampes de 8 %o et ses courbes de 25 cm de rayon.

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