Le carnet du CFC

Langeac—Langogne... plein les yeux

MAD

La ligne de Paris—Marseille par Clermont-Ferrand et Nîmes a été créée en 1870 dans sa partie cévenole qui longe sur une cinquantaine de kilomètres l'Allier entre Langeac et Langogne. Cette grande artère ferroviaire a été réalisée en trois étapes échelonnées sur une trentaine d'années sous le Second Empire. Les travaux de génie civil sont remarquables et ont résisté au temps à en voir voir leur tenue actuelle.
La partie cévenole de la ligne est exceptionnelle par ses paysages variés, ses vallées verdoyantes surtout la partie des gorges de l'Allier qui s'étend de Langeac à Langogne.
En 1955 est créé le train emblématique "Le Cévenol". 
À l'époque en traction vapeur le matériel roulant n'a cessé d'évolué en passant par les rames Corail rénovées et toutes sortes d'autorails dont les fameux "Panoramiques".
Aujourd'hui c'est dans un "Bombardier" que j'ai pu effectuer le trajet aller-retour Langeac— Langogne.

Arrivé à Langogne en vue de prendre le train de 10h23 pour Langeac j'apprends que ce service est relayé par autocar en raison du début des travaux. Une autre possibilité m'est offerte : aller à Langeac et prendre le train de 14h20 pour Langogne, arrivée 15h43 puis retour 16h24 arrivée à Langeac 17h47.
(La section Brioude—Clermont-Ferrand est assurée en autocar en raison des travaux de la voie).
Au guichet l'employée m'apprend qu'en cette période le trajet ne coûte que 15 € aller-retour (pour 5 voyageurs) au lieu des 24 € habituels. Nous sommes deux, c'est déjà ça.
La gare de Langeac côté cour des voyageurs.

Vue en direction de Clermont-Ferrand.

Vue en direction de Nîmes.
Un train complet de bois et de copeaux attend. On le croisera au retour dans une gare entre Langogne et Langeac.

La cour des marchandises.
Au départ de Langeac, la ligne en direction du Sud suit l'Allier sur sa rive gauche et arrive quatre kilomètres plus loin à la station oubliée de Chanteuge dont le BV a été vendu. Elle continue et atteint Prades, une autre station qui n'est plus desservie. Cette section jusqu'à Monistrol d'Allier révèle admirablement les gorges de l'Allier.

Entre Langeac et Monistrol d'Allier. Vue plongeante sur la rivière.

Monistrol d'Allier 14h45, l'abri voyageurs.
Maintenant la ligne passe sur la rive droite de la rivière qu'elle traverse à plusieurs reprises au gré des viaducs et tunnels qui se succèdent dans des paysages que la route ne donne pas à voir.

Alleyras, la gare est devenue un restaurant mais le train y marque l'arrêt.

En gare d'Alleyras, une draisine et un plat à bogies sur une voie de garage, sans doute pour les travaux en cours.

Entre Alleyras et Champeauroux, c'est un défilé de viaducs, ponceaux, murs de soutènement et de tunnels. Difficile de rester coller à une fenêtre la ligne serpente avec l'Allier qui fait frontière entre les Départements de la Lozère et de l'Ardèche.

Champeauroux. BV de troisième classe avec une voie d'évitement. 

Entre Champeauroux et Langogne.
La ligne croise la RN 88. La ligne retrouve la rive droite de la rivière jusqu'à Langogne où notre train arrive à 15h45.

Juste avant d'entrer en gare de Langogne le pont sur l'Allier de l'ancienne ligne Langogne—Le Puy aujourd'hui désaffectée.

15h45, je quitte le TER qui continue sur Nîmes.
À l'aller le train ne marque pas l'arrêt aux stations d'Alleyras et de Chapeauroux.

La gare de Langogne.

Vue en direction de Clermont-Ferrand.

Vue en direction de Nîmes.
Le retour se fera dans les mêmes conditions sauf que le train venant de Nîmes est presque plein et que les places confortables sont moins disponibles.

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